L'impressionnante demeure de l'artiste danois Bjørn Wiinblad
Découvrez le singulier foyer de l’artiste danois, qui y a aussi bien reçu la reine du Danemark qu’Arnold Schwarzenegger
Photographie de Bjørn Wiinblad par Lennard Nielsen, de la Blue House
Coup d’œil
Qui habitait ici : L’artiste danois Bjørn Wiinblad (1918-2006).The Blue House est aujourd’hui la propriété du Fonds Bjørn Wiinblad. René Schulz, chauffeur de longue date et « bras droit » de l’artiste, est en charge de son entretien quotidien et des visites guidées.
Emplacement : Kongens Lyngby, environ 15 km au nord de Copenhague, Danemark
Superficie : environ 700 m², distribués sur deux étages : une salle de dessin, un atelier et des appartements privés comprenant de nombreux salons, chambres et espaces cachés
Pour visiter la Blue House : la boutique et l’atelier sont ouverts aux visiteurs tous les mardis du 1er mars au 31 octobre, de 10 heures à 12 heures. Des visites guidées du reste de la demeure sont possibles pour les groupes à partir de seize personnes et doivent être réservées à l’avance.
Coup d’œil
Qui habitait ici : L’artiste danois Bjørn Wiinblad (1918-2006).The Blue House est aujourd’hui la propriété du Fonds Bjørn Wiinblad. René Schulz, chauffeur de longue date et « bras droit » de l’artiste, est en charge de son entretien quotidien et des visites guidées.
Emplacement : Kongens Lyngby, environ 15 km au nord de Copenhague, Danemark
Superficie : environ 700 m², distribués sur deux étages : une salle de dessin, un atelier et des appartements privés comprenant de nombreux salons, chambres et espaces cachés
Pour visiter la Blue House : la boutique et l’atelier sont ouverts aux visiteurs tous les mardis du 1er mars au 31 octobre, de 10 heures à 12 heures. Des visites guidées du reste de la demeure sont possibles pour les groupes à partir de seize personnes et doivent être réservées à l’avance.
Photographies : Camilla Stephan, sauf indication contraire
Ne vous fiez pas à cet extérieur somme toute sommaire et modeste : cette grande maison située dans une contre-allée calme de Lyngby, au bardage de bois bleu, a accueilli nombre de soirées mondaines. Les stars du cinéma hollywoodien et des membres de la famille royale y ont été reçus au milieu d’impressionnantes collections d’œuvres d’art et d’antiquités. La Blue House recèle également l’œuvre foisonnante de Bjørn Wiinblad, ses effets personnels et souvenirs. Autant de témoins de l’ascension internationale de l’artiste.
C’est sur sa planche à dessin – qui donne sur un splendide magnolia d’un côté et des tapisseries d’un jaune éclatant de l’autre – que Bjørn Wiinblad a conçu ses œuvres par milliers : personnages, plateaux en céramique, décors et costumes de théâtre, tapisseries orientales, intérieurs d’hôtels… Son œuvre prolifique va de la pièce de luxe inabordable aux cendriers à petit prix vendus par millions.
D’après René Schulz, la Blue House n’avait rien d’une oasis d’artiste tranquille du temps de Bjørn Wiinblad. Il a commencé au service de ce dernier en 1978, tout en travaillant en tant que pompier.
D’après René Schulz, la Blue House n’avait rien d’une oasis d’artiste tranquille du temps de Bjørn Wiinblad. Il a commencé au service de ce dernier en 1978, tout en travaillant en tant que pompier.
« La maison était toujours en pleine effervescence. Quatre jeunes filles s’y consacraient à la peinture des céramiques. À l’étage, trois assistantes tapaient le courrier que Bjørn leur avait dicté : une pour les lettres en français, une pour l’anglais et une troisième pour l’allemand », se souvient l’ancien chauffeur. « Bjørn concevait ses produits, mais les faisait coloriser par d’autres. C’était un vrai créateur et il était entouré d’assistants. »
« Nous étions tous souvent invités pour le dîner. Son intendante, Mme Jørgensen, nous concoctait un délicieux repas. Un très bon moyen pour nous faire rester et travailler plus longtemps. Après le dîner, nous reprenions le travail jusqu’à 23 heures-23 heures 30, simplement parce qu’il nous était agréable d’être là », raconte René Schulz.
L’artiste était très impliqué à chaque stade de la création. D’après son ancien chauffeur, il prenait part à toutes les décisions, coordonnait le travail et passait dans les ateliers pour y apporter ses corrections. Il supervisait en outre deux autres studios de création au Danemark, à Hjortekær et Sengeløse. Les céramiques portant son nom sont toujours produites et peintes à la Blue House, mais à un rythme moins effréné que durant la période de gloire de l’artiste dans les années 1960 et 1970.
L’artiste était très impliqué à chaque stade de la création. D’après son ancien chauffeur, il prenait part à toutes les décisions, coordonnait le travail et passait dans les ateliers pour y apporter ses corrections. Il supervisait en outre deux autres studios de création au Danemark, à Hjortekær et Sengeløse. Les céramiques portant son nom sont toujours produites et peintes à la Blue House, mais à un rythme moins effréné que durant la période de gloire de l’artiste dans les années 1960 et 1970.
Si sa vie personnelle et artistique peut sembler frénétique, c’est sans parler de son rôle de créateur au sein du grand groupe Rosenthal.
« Il travaillait nuit et jour et ne dormait qu’une à deux heures par nuit. Cela paraît impensable, mais c’est vrai », se souvient René Schulz.
« Il travaillait nuit et jour et ne dormait qu’une à deux heures par nuit. Cela paraît impensable, mais c’est vrai », se souvient René Schulz.
René Schulz (photo) s’est installé « temporairement » à la Blue House en 1980, car il n’avait nulle part où aller. Aujourd’hui, il habite toujours l’une de ses dépendances avec son épouse Eva. Il gère la demeure au quotidien ainsi que les visites guidées, elle est en charge de la vente des œuvres uniques estampillées Bjørn Wiinblad. Elles sont toujours fabriquées sur place (la grande distribution des créations de l’artiste est assurée par Rosendahl – voir ci-dessous).
Durant les années 1960 et 1970, à cause de la nature de ses créations et de ses méthodes de travail – se reposer sur une armée d’assistants et vivre une vie extravagante – loin des standards danois, Bjørn Wiinblad a eu un statut de marginal auprès de ses pairs. Ce regard désapprobateur, qui jugeait cette vie vulgaire, est décrit par le journaliste Lars Hedebo Olsen dans son récent livre Bjørn Wiinblad – en livskunstner [« Bjørn Wiinblad – Artiste de la vie », NDTL]. Dans une interview, il a évoqué pour nous le style de l’artiste : « Très fleuri, lumineux, gai, souvent inspiré par l’Orient – et tout sauf minimaliste et scandinave. »
« L’élite des créateurs le regardait de haut. Dans le milieu du design danois, la plupart des gens lui tournaient le dos. Aux yeux du milieu, son style était trop ostentatoire. On pensait qu’il était juste bon à dessiner des nez pointus et des objets colorés », poursuit le journaliste.
« L’élite des créateurs le regardait de haut. Dans le milieu du design danois, la plupart des gens lui tournaient le dos. Aux yeux du milieu, son style était trop ostentatoire. On pensait qu’il était juste bon à dessiner des nez pointus et des objets colorés », poursuit le journaliste.
Bjørn Wiinblad a refusé d’accorder de l’importance à ses détracteurs. Au contraire, il a gardé la tête haute, se rendant à des expositions de céramistes danois de renom pour y acheter leurs pièces les plus chères et afficher son aisance financière.
Peu intégré parmi l’élite des designers danois, il rencontre en revanche un vif succès dans d’autres cercles mondains. « Il a fréquenté la reine Ingrid et de grands danseurs classiques, comme Vivi et Flemming Flindt. Il comptait aussi parmi ses amis des célébrités : Liza Minnelli, Arnold Schwarzenegger et Erica Jong. Il a été aux mêmes soirées que le Premier Ministre danois, Jens Otto Krag, et d’autres figures politiques. Il connaissait personnellement des membres de la famille royale iranienne. Il côtoyait des gens très divers », raconte Lars Hedebo Olsen.
Peu intégré parmi l’élite des designers danois, il rencontre en revanche un vif succès dans d’autres cercles mondains. « Il a fréquenté la reine Ingrid et de grands danseurs classiques, comme Vivi et Flemming Flindt. Il comptait aussi parmi ses amis des célébrités : Liza Minnelli, Arnold Schwarzenegger et Erica Jong. Il a été aux mêmes soirées que le Premier Ministre danois, Jens Otto Krag, et d’autres figures politiques. Il connaissait personnellement des membres de la famille royale iranienne. Il côtoyait des gens très divers », raconte Lars Hedebo Olsen.
À côté de l’univers créatif de son atelier, la résidence privée de Bjørn Wiinblad, non moins impressionnante et chargée d’histoires. C’est dans le hall d’entrée, entièrement couvert d’un papier peint fleuri de chez Sanderson, que Bjørn Wiinblad accueillait personnellement ses invités, célèbres et moins célèbres, lors de ses soirées légendaires.
Au mur, l’artiste en 1947, alors âge de 29 ans. La scène n’est pas fortuite : Bjørn Wiinblad était un mélomane averti.
Au mur, l’artiste en 1947, alors âge de 29 ans. La scène n’est pas fortuite : Bjørn Wiinblad était un mélomane averti.
Juste à côté de l’entrée se trouve l’impressionnante salle des repas. Si la Blue House [« Maison Bleue », NDLT] tient son nom de sa couleur extérieure, la pièce célèbre tout autant cette couleur fétiche de l’artiste. Tout comme dans le reste de la maison, on n’y voit que peu de créations de l’ancien maître des lieux, mais elle témoigne de sa passion pour les antiquités et, surtout, pour l’art en général.
« La pièce est exactement telle qu’elle était de son vivant. On y trouve des céramiques danoises et de la porcelaine chinoise et japonaise. Bjørn était aussi un fervent collectionneur de faïence de Delft, l’une des plus raffinées », explique René Schulz.
L’artiste était connu des antiquaires, qui lui offraient souvent la primeur de leurs nouveaux arrivages. « C’était un client de choix : il ne demandait jamais le prix des pièces qui lui plaisaient. Il les voulait, un point c’est tout. »
L’artiste était connu des antiquaires, qui lui offraient souvent la primeur de leurs nouveaux arrivages. « C’était un client de choix : il ne demandait jamais le prix des pièces qui lui plaisaient. Il les voulait, un point c’est tout. »
Un jour qu’il déjeunait avec René et d’autres employés, Bjørn Wiinblad reçut un appel d’une antiquaire néerlandaise : « Elle avait entre ses mains une horloge de Delft extrêmement rare, qui manquait justement à sa collection pour la salle des repas. Il l’a achetée, nous l’avons enveloppée dans des couvertures, installée dans la Porsche et sommes rentrés à la maison », raconte l’ancien chauffeur.
Elle trône au mur de la pièce depuis maintenant trente ans. « L’horloge ne s’est jamais arrêtée, mais ce n’est pas vraiment ce qui l’intéressait. Il tenait à l’acquérir, qu’elle fonctionne ou non. »
Elle trône au mur de la pièce depuis maintenant trente ans. « L’horloge ne s’est jamais arrêtée, mais ce n’est pas vraiment ce qui l’intéressait. Il tenait à l’acquérir, qu’elle fonctionne ou non. »
Depuis le hall d’entrée, des escaliers mènent au premier étage. C’est ici que l’on servait un verre de bienvenue aux convives avant le dîner.
« Lui-même consommait très peu d’alcool – il travaillait tellement qu’il n’avait ni le temps d’être fatigué, ni de se reposer. Il coupait toujours son vin à l’eau. Lorsqu’on servait du champagne, on ajoutait des tranches de concombre dans les verres, pour qu’il en absorbe les bulles. Les bulles de champagne n’étaient pas du tout à son goût. »
« Lui-même consommait très peu d’alcool – il travaillait tellement qu’il n’avait ni le temps d’être fatigué, ni de se reposer. Il coupait toujours son vin à l’eau. Lorsqu’on servait du champagne, on ajoutait des tranches de concombre dans les verres, pour qu’il en absorbe les bulles. Les bulles de champagne n’étaient pas du tout à son goût. »
Si la décoration et les collections exposées dans la salle des repas peuvent laisser les visiteurs ébahis, ce n’est rien à côté des 350 m² de salons privés et chambres du premier étage.
La myriade de pièces, couloirs et recoins cachés derrière des passages secrets regorge d’antiquité, d’œuvres d’art, de porcelaine de Chine et de milliers de livres. On y découvre l’encrier de Charles Dickens et plusieurs éditions originales. Ces objets témoignent non seulement des choix avisés du collectionneur, mais également de son immense fortune.
La myriade de pièces, couloirs et recoins cachés derrière des passages secrets regorge d’antiquité, d’œuvres d’art, de porcelaine de Chine et de milliers de livres. On y découvre l’encrier de Charles Dickens et plusieurs éditions originales. Ces objets témoignent non seulement des choix avisés du collectionneur, mais également de son immense fortune.
« Il gagnait énormément d’argent. Il n’était pas marié et n’avait pas d’enfant. Il dépensait des millions pour décorer sa maison », raconte René Schulz, en précisant que l’artiste gardait toujours sur lui un sac rempli d’espèces – pour assouvir toute tentation pour une œuvre d’art ou une antiquité.
La fortune de Bjørn Wiinblad ne s’imagine pas, elle se voit : la Blue House n’était qu’une parmi ses nombreuses résidences. Il a tout d’abord vécu longtemps en Suisse, possédait plusieurs maisons au Danemark et en Allemagne, une demeure à Salzburg et une autre en Autriche, un appartement à Rome et, pendant un temps, deux appartements à Marbella, dans le sud de l’Espagne et un appartement à Paris.
La fortune de Bjørn Wiinblad ne s’imagine pas, elle se voit : la Blue House n’était qu’une parmi ses nombreuses résidences. Il a tout d’abord vécu longtemps en Suisse, possédait plusieurs maisons au Danemark et en Allemagne, une demeure à Salzburg et une autre en Autriche, un appartement à Rome et, pendant un temps, deux appartements à Marbella, dans le sud de l’Espagne et un appartement à Paris.
« Ses maisons étaient autant de havres de paix pour lui. Il pouvait s’y plonger dans l’art, la littérature, la musique… Ses maisons reflétaient parfaitement sa personnalité et son style. Les objets s’y accumulaient et rien n’était simple. »
« Certes, il était très riche, mais il dépensait des fortunes et était aussi très généreux. Il partageait son argent, ses biens, son confort matériel. Cela signifie aussi qu’il n’est rien resté après sa mort. C’était un homme d’affaires brillant, mais il ne cherchait pas à amasser de l’argent », résume Lars Hedebo Olsen.
« Certes, il était très riche, mais il dépensait des fortunes et était aussi très généreux. Il partageait son argent, ses biens, son confort matériel. Cela signifie aussi qu’il n’est rien resté après sa mort. C’était un homme d’affaires brillant, mais il ne cherchait pas à amasser de l’argent », résume Lars Hedebo Olsen.
Aux yeux de René Schulz, Bjørn Wiinblad n’était en fin de compte pas si intéressé par l’argent et les affaires que cela. « L’argent pour l’argent, ça ne l’intéressait pas. On lui a demandé un jour combien il prendrait pour décorer un paquebot américain. Quand il a raconté l’histoire à ses amis, il leur a dit : “Et dire que ces Américains étaient prêts à me payer un million, comme ça !” Mais quand ses amis lui ont demandé s’il s’agissait de dollars ou de couronnes danoises, il leur a répondu : “Euh, je n’en ai aucune idée !” »
À bien des égards, Bjørn Wiinblad vivait dans son monde à lui. Il ne possédait pas de téléviseur, sachant qu’il serait incapable d’assister à l’horreur du monde et d’ensuite pouvoir dessiner des oiseaux et des harpes dans des mondes féeriques.
« Il avait prévu un atelier dans chacune de ses résidences, pour pouvoir se mettre au travail à tout moment. Il écoutait de la musique classique à longueur de journée. La politique ou la religion ne l’intéressaient guère. Il croyait avant tout en lui », poursuit René Schulz.
« Il avait prévu un atelier dans chacune de ses résidences, pour pouvoir se mettre au travail à tout moment. Il écoutait de la musique classique à longueur de journée. La politique ou la religion ne l’intéressaient guère. Il croyait avant tout en lui », poursuit René Schulz.
Ses anciens employés à la Blue House s’accordent pour dire que Bjørn Wiinblad dégageait une certaine aura. Même après sa mort, ils ont continué à sentir sa présence. « De magnifiques carreaux ornaient le plafond de la salle jaune et les murs du jardin d’hiver. Le jour de son enterrement, ils sont tombés, alors qu’ils étaient en place depuis quinze ans ! On a raconté que c’était Bjørn qui dansait sur le toit », se souvient René Schulz.
Le bleu et le blanc caractéristiques de l’œuvre de Bjørn Wiinblad se retrouvent dans sa chambre. Le lit à baldaquin a été acheté à son ami et célèbre boulanger de Copenhague, Rein Van Hauen, également grand amateur d’antiquités.
Au bout de la chambre, le dressing, espace trop intime pour être photographié. En y jetant un œil, on découvre une kyrielle de vêtements et chaussures – autre passion de l’artiste –, et des centaines de cravates signées Yves Saint Laurent, Harrods ou Dior. Dans les placards, des costumes sur mesure, chemises en soie et chaussures italiennes faites main. Bien entendu, tout cela est organisé par couleur : un placard pour les chaussures noires, un autre pour les bleues, un autre encore pour les costumes gris, puis les chemises marron, et ainsi de suite. « Mais il n’emportait jamais de vêtements lorsqu’il voyageait. Quand il avait besoin de quelque chose, il appelait le tailleur, M. Olsen, et commandait plusieurs costumes identiques. Il avait ainsi la même garde-robe dans chacune de ses résidences. C’était un gentleman, toujours bien habillé et élégant. »
Bjørn Wiinblad n’exposait que peu de ses créations dans ses propres résidences. Elles ont en revanche investi des millions de foyers à travers le monde, dans les années 1960 et 1970 notamment. L’intérêt pour ses créations colorées inimitables a quelque peu baissé durant les années 1980 et 1990, mais connaît en retour en flèche ces dernières années. On le doit notamment au Rosendahl Design Group, qui a lancé des collections réinterprétant l’univers du créateur. D’autres sont attendues.
Photographie : Bjørn Wiinblad Denmark
« L’œuvre de Bjørn Wiinblad est passionnante car elle ne ressemble à aucune autre. Il a son style propre, où chaque détail est pensé : aucun espace n’est laissé blanc et ses dessins racontent tous une histoire », détaille David Andersen, directeur artistique chez Rosendahl Design Group. C’est sous la marque Bjørn Wiinblad Denmark que ce dernier a donné une seconde vie au travail de l’artiste
Planche à découper : Bjørn Wiinblad Denmark
« L’œuvre de Bjørn Wiinblad est passionnante car elle ne ressemble à aucune autre. Il a son style propre, où chaque détail est pensé : aucun espace n’est laissé blanc et ses dessins racontent tous une histoire », détaille David Andersen, directeur artistique chez Rosendahl Design Group. C’est sous la marque Bjørn Wiinblad Denmark que ce dernier a donné une seconde vie au travail de l’artiste
Planche à découper : Bjørn Wiinblad Denmark
Une partie des revenus revient au Fonds Bjørn Wiinblad et sert à entretenir la Blue House, mais aussi à réaliser l’un des rêves de l’artiste : que sa résidence devienne un jour un musée actif dédié aux jeunes artistes vivants.
Photographie : Bjørn Wiinblad Denmark
Jusqu’ici, deux des sujets les plus emblématiques de l’artiste, Rosamunde et Felicia, ont été remis d’actualité sur des objets du quotidien : tasses, vases, maniques, boîtes à biscuits, bougeoirs… « Ces nouveaux produits portant le sceau de Bjørn Wiinblad rencontrent un franc succès au Danemark, en Suède et en Allemagne », précise David Andersen. D’autres produits seront bientôt mis sur le marché. « Il y a de quoi faire, et des milliers de possibilités », poursuit le directeur artistique, lui-même grand amateur de Bjørn Wiinblad, notamment pour son savant mélange de sérieux et de comique.
Présentoir à gâteau : Bjørn Wiinblad Denmark
Jusqu’ici, deux des sujets les plus emblématiques de l’artiste, Rosamunde et Felicia, ont été remis d’actualité sur des objets du quotidien : tasses, vases, maniques, boîtes à biscuits, bougeoirs… « Ces nouveaux produits portant le sceau de Bjørn Wiinblad rencontrent un franc succès au Danemark, en Suède et en Allemagne », précise David Andersen. D’autres produits seront bientôt mis sur le marché. « Il y a de quoi faire, et des milliers de possibilités », poursuit le directeur artistique, lui-même grand amateur de Bjørn Wiinblad, notamment pour son savant mélange de sérieux et de comique.
Présentoir à gâteau : Bjørn Wiinblad Denmark
Photographie : Bjørn Wiinblad Denmark
David Andersen raconte combien ce projet est particulier : un grand nombre de clients connaissent l’œuvre passée de Bjørn Wiinblad, mais d’autres, les plus jeunes notamment, ne savent pas qui il est.
David Andersen raconte combien ce projet est particulier : un grand nombre de clients connaissent l’œuvre passée de Bjørn Wiinblad, mais d’autres, les plus jeunes notamment, ne savent pas qui il est.
D’après le biographe de l’artiste, le regain d’intérêt pour ses œuvres est intimement lié à l’impact de l’influence culturelle sur la décoration d’intérieur. « L’époque de l’épure est révolue. On veut de la décoration, quelque chose de moins pratique mais qui évoque l’artisanat. Et c’est précisément ce que proposent les créations de Bjørn Wiinblad. Son style trouve un écho aujourd’hui, car il est à la croisée des évocations orientales et d’un mélange de couleurs joyeux. »
Pour Lars Hedebo Olsen, la précaution est cependant de mise : « De tels objets ne passent pas inaperçus. Ils sont à la frontière entre le mignon, le joyeux, l’innocent et le mauvais goût. »
Pour Lars Hedebo Olsen, la précaution est cependant de mise : « De tels objets ne passent pas inaperçus. Ils sont à la frontière entre le mignon, le joyeux, l’innocent et le mauvais goût. »
Ce retour sous les feux de la rampe est une aubaine pour la Blue House, tout comme les dons servant à son entretien.
Si vos inspirations déco sont en ébullition et que vous ne souhaitez plus attendre la sortie de nouveaux produits, René Schulz nous livre une adresse à Kongens Lyngby pour une plongée dans l’univers de Bjørn Wiinblad : « La Blue House ! Elle a gardé une énergie unique ! »
ET VOUS ?
Que pensez-vous de la maison et de l’œuvre de Bjørn Wiinblad ?
Si vos inspirations déco sont en ébullition et que vous ne souhaitez plus attendre la sortie de nouveaux produits, René Schulz nous livre une adresse à Kongens Lyngby pour une plongée dans l’univers de Bjørn Wiinblad : « La Blue House ! Elle a gardé une énergie unique ! »
ET VOUS ?
Que pensez-vous de la maison et de l’œuvre de Bjørn Wiinblad ?
Son style s’écarte radicalement des stéréotypes du minimalisme scandinave : coloré et audacieux, riche en détails et ornements. D’aucuns concluraient : « too much ». Un même regard pourrait être posé sur sa Blue House à Lyngby, au nord de Copenhague. Il l’a acquise dans les années 1960 pour en faire à la fois son atelier et son lieu de résidence. Il y a vécu jusqu’à sa mort en 2006.
Houzz a pu visiter la Blue House, conservée telle qu’elle était du vivant de l’artiste. Elle est ouverte au public dans le cadre de visites guidées, grâce au soutien du Danois Rosendahl Design Group (à ne pas confondre avec Rosenthal, le fabricant de porcelaine allemand, pour lequel Bjørn Wiinblad a souvent travaillé).