La pandémie change-t-elle le profil des personnes qui rénovent ?
Autrefois plébiscitée par les nouveaux propriétaires, la rénovation semble attirer aujourd'hui des profils plus variés
L’impact de la pandémie sur le secteur de la maison n’est plus à démontrer. Confinés chez eux à plusieurs reprises pendant de longues semaines, les propriétaires ont pris le temps de réfléchir à leur bien-être dans leurs intérieurs et à en identifier les points faibles. Parallèlement à cela, les restrictions diverses n’encourageant pas la consommation dans divers secteurs comme le tourisme, ils se sont montrés prêts à investir dans leurs maisons en se lançant dans des travaux d’aménagement et de rénovation.
À la sortie du premier confinement en France, au mois de juin 2020, nous observions sur Houzz une hausse de 147 % des demandes de projets auprès des artisans et entreprises générales du bâtiment, par rapport à la même période l’année précédente. La tendance s’était poursuivie sur les mois suivants avec une augmentation de 102 % en juillet et de 244 % en août. En août 2020, plus généralement, la demande s’accélérait également auprès des architectes paysagistes (+107 %), des stylistes d’intérieur (+83 %), des menuisiers (+74 %), des architectes d’intérieur (+40 %) et des architectes (+ 12 %).
En résumé, et d’après les nombreux entretiens que la rédaction a réalisés auprès des professionnels depuis le début de la crise sanitaire, chaque sortie de confinement se traduit par une hausse de la demande de nouveaux projets. Mais, le volume de la demande n’est pas le seul facteur impacté par la pandémie, le profil des demandeurs semble également évoluer comme nous l’ont dit trois professionnelles du secteur.
À la sortie du premier confinement en France, au mois de juin 2020, nous observions sur Houzz une hausse de 147 % des demandes de projets auprès des artisans et entreprises générales du bâtiment, par rapport à la même période l’année précédente. La tendance s’était poursuivie sur les mois suivants avec une augmentation de 102 % en juillet et de 244 % en août. En août 2020, plus généralement, la demande s’accélérait également auprès des architectes paysagistes (+107 %), des stylistes d’intérieur (+83 %), des menuisiers (+74 %), des architectes d’intérieur (+40 %) et des architectes (+ 12 %).
En résumé, et d’après les nombreux entretiens que la rédaction a réalisés auprès des professionnels depuis le début de la crise sanitaire, chaque sortie de confinement se traduit par une hausse de la demande de nouveaux projets. Mais, le volume de la demande n’est pas le seul facteur impacté par la pandémie, le profil des demandeurs semble également évoluer comme nous l’ont dit trois professionnelles du secteur.
Avec une part importante de primo-accédants
Toujours selon les résultats de l’étude, 41 % des propriétaires qui ont rénové leur logement en 2019 étaient des primo-accédants et entreprenaient ainsi des travaux dans leur tout premier bien. Ce chiffre atteint les 46 % sur les deux années précédentes, confirmant les observations des professionnelles avec lesquelles nous nous sommes entretenues à propos du profil de leurs clients.
« Auparavant, la plupart de nos clients venaient tout juste d’acheter le bien à rénover et n’y vivaient pas », partage l’architecte d’intérieur Amélie Colombet, de l’agence Inhale. La même observation est faite par sa consœur Alexandra Gorla, de l’agence LD&CO Paris, et la décoratrice d’intérieur Marion Dubost. Cette dernière évalue même à 70 % la part des primo-accédants dans sa clientèle avant la pandémie, contre 30 % de propriétaires installés.
Trouvez un professionnel près de chez vous sur Houzz
Toujours selon les résultats de l’étude, 41 % des propriétaires qui ont rénové leur logement en 2019 étaient des primo-accédants et entreprenaient ainsi des travaux dans leur tout premier bien. Ce chiffre atteint les 46 % sur les deux années précédentes, confirmant les observations des professionnelles avec lesquelles nous nous sommes entretenues à propos du profil de leurs clients.
« Auparavant, la plupart de nos clients venaient tout juste d’acheter le bien à rénover et n’y vivaient pas », partage l’architecte d’intérieur Amélie Colombet, de l’agence Inhale. La même observation est faite par sa consœur Alexandra Gorla, de l’agence LD&CO Paris, et la décoratrice d’intérieur Marion Dubost. Cette dernière évalue même à 70 % la part des primo-accédants dans sa clientèle avant la pandémie, contre 30 % de propriétaires installés.
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La pandémie pousse davantage de propriétaires établis à rénover
Les mêmes professionnelles observent aujourd’hui un tournant dans le profil de leurs clients et sont de plus en plus contactées par des propriétaires déjà bien établis, vivant dans le bien à rénover depuis plusieurs années. Ainsi, pour Marion Dubost, la tendance s’est inversée : la part des primo-accédants dans sa clientèle est passée à 30 % et celle des propriétaires établis à 70 %. « Je fais de plus en plus de visites conseil pour des personnes qui ont acheté leur logement il y a trois ou quatre ans et qui ont envie de tout changer à cause de la pandémie. Ils veulent s’y sentir mieux », raconte la pro.
Les mêmes professionnelles observent aujourd’hui un tournant dans le profil de leurs clients et sont de plus en plus contactées par des propriétaires déjà bien établis, vivant dans le bien à rénover depuis plusieurs années. Ainsi, pour Marion Dubost, la tendance s’est inversée : la part des primo-accédants dans sa clientèle est passée à 30 % et celle des propriétaires établis à 70 %. « Je fais de plus en plus de visites conseil pour des personnes qui ont acheté leur logement il y a trois ou quatre ans et qui ont envie de tout changer à cause de la pandémie. Ils veulent s’y sentir mieux », raconte la pro.
Ces nouveaux clients poussent parfois les professionnels à adapter leur manière de travailler. « Nous constatons que nous sommes beaucoup plus contactés pour rénover des appartements déjà habités par nos clients. Cela change l’approche de conception du projet. Nos clients connaissent les points forts et faibles du lieu et viennent parfois vers nous avec un projet déjà pensé. Nous avons donc dû nous adapter pour mettre en évidence la plus value de notre intervention : regarder l’espace avec un œil neuf et un objectif tout utilisant notre expertise de l’optimisation et des matériaux », explique Amélie Colombet.
Elle est rejointe par Alexandra Gorla : « La majorité de mes clients actuels vivent dans leur bien depuis plusieurs années et veulent tout refaire. Contrairement aux primo-accédants, ils ne sont pas pressés et prennent le temps de bien penser la conception du projet tout en se rendant bien compte des délais. Ils se sont renseignés avant de me contacter sur ce qui était possible de faire. Ils ont bien pensé leur projet, veulent des solutions à leurs problèmes et nous travaillons réellement ensemble. »
ET VOUS ?
Pensez-vous que la pandémie pousse davantage les propriétaires déjà bien installés à rénover leur logement ?
Elle est rejointe par Alexandra Gorla : « La majorité de mes clients actuels vivent dans leur bien depuis plusieurs années et veulent tout refaire. Contrairement aux primo-accédants, ils ne sont pas pressés et prennent le temps de bien penser la conception du projet tout en se rendant bien compte des délais. Ils se sont renseignés avant de me contacter sur ce qui était possible de faire. Ils ont bien pensé leur projet, veulent des solutions à leurs problèmes et nous travaillons réellement ensemble. »
ET VOUS ?
Pensez-vous que la pandémie pousse davantage les propriétaires déjà bien installés à rénover leur logement ?
Jusque-là, le marché de la rénovation de maison était plutôt dominé par les nouveaux achats immobiliers que par les propriétaires déjà bien établis dans leur bien. C’est en effet ce que montrent les résultats de notre étude Houzz et la Maison. 58 % des propriétaires qui ont rénové leur maison en 2019 y vivaient depuis moins de cinq ans, voire venaient d’y emménager ou n’y vivaient pas encore. En revanche, les 42 % restants y habitaient depuis plus de six ans, dont seulement 28 % depuis plus de dix ans. La même tendance s’observe sur les deux années précédentes avec respectivement 59 % et 57 % de propriétaires nouvellement établis ayant rénové leur logement en 2018 et 2017.