Le mobile, entre œuvre d'art et objet de décoration
Comment les mobiles sont-ils arrivés dans nos salons ? Éléments de réponse avec quelques modèles très inspirants
Si les mobiles tirent leurs origines de l’art, ils tendent à se démocratiser et trouvent de plus en plus leur place suspendus aux plafonds de nos salons, salles à manger ou chambres. Parfois accompagnés de sources lumineuses, parfois non, ils habillent les petits et grands espaces et les animent par les mouvements de leurs éléments aériens et autres tiges articulées, sous l’impulsion de l’air ou d’un moteur. Retour sur l’histoire de ces accessoires légers et poétiques, qui prend naissance dans le monde de l’art pour arriver dans celui de la décoration intérieure.
À l’aide de fil de fer, de boules et formes abstraites inspirées de la nature, et parfois d’un système électrique, l’artiste a réussi à créer les premières sculptures qui se mettent en mouvement toutes seules. Il réalise également ce que nous appelons des stabiles, soit des œuvres dont la base est ancrée au sol plutôt que suspendue au plafond, et combine parfois les deux en mariant l’aérien au terrien. Au fil des années, les réalisations de l’artiste ont été exposées dans nombre d’événements prestigieux comme la Biennale de Venise en 1952, où il a obtenu le grand prix.
Le mobile, volé au monde de l’enfance
Si le travail d’Alexander Calder est une source intarissable d’inspiration, n’oublions pas que les mobiles font aussi partie de l’univers de l’enfance. Ils sont depuis longtemps un accessoire incontournable des chambres de bébé, à accrocher au-dessus du berceau pour accompagner le développement du nourrisson. Un usage pratique qui a inspiré d’autres designers au fil des ans.
Si le travail d’Alexander Calder est une source intarissable d’inspiration, n’oublions pas que les mobiles font aussi partie de l’univers de l’enfance. Ils sont depuis longtemps un accessoire incontournable des chambres de bébé, à accrocher au-dessus du berceau pour accompagner le développement du nourrisson. Un usage pratique qui a inspiré d’autres designers au fil des ans.
C’est, par exemple, en imaginant un cadeau pour le baptême de sa fille Mette que le designer Christian Flensted a fait ses premiers pas dans l’univers des mobiles en 1953. Seulement un an après la réalisation de ce premier modèle pour en faire un présent est née la société Flensted Mobiles, qui le commercialise encore aujourd’hui. D’autres compositions sont évidemment venues enrichir le catalogue du créateur, comme celui que l’on voit sur la photo ci-dessus, créé par Ole Flensted en 1998.
Le mobile, un accessoire déco
Aujourd’hui, le terme de mobile Calder est entré au dictionnaire commun du design et désigne toute composition aérienne inspirée des œuvres de l’artiste américain. Plusieurs fabricants reconnus en ont ainsi fait leur spécialité, comme l’éditeur Virvoltan, qui propose des mobiles personnalisables pour « décorer une pièce sans empiéter sur l’espace de vie et lui apporter une certaine dose de poésie par les lentes circonvolutions des compositions », comme on peut le lire sur leur site Internet.
Aujourd’hui, le terme de mobile Calder est entré au dictionnaire commun du design et désigne toute composition aérienne inspirée des œuvres de l’artiste américain. Plusieurs fabricants reconnus en ont ainsi fait leur spécialité, comme l’éditeur Virvoltan, qui propose des mobiles personnalisables pour « décorer une pièce sans empiéter sur l’espace de vie et lui apporter une certaine dose de poésie par les lentes circonvolutions des compositions », comme on peut le lire sur leur site Internet.
Tout juste diplômés de l’école de commerce Kedge, à Bayonne, Otxo Amade et Mario Conti ont eux aussi eu l’idée de rendre accessibles ces sculptures aériennes et de les faire entrer dans les intérieurs. « L’idée de créer un mobile me trottait dans la tête depuis longtemps… C’est une pièce que l’on voit rarement en design ou à des prix inaccessibles. Ne trouvant pas le mobile de mes rêves, j’ai simplement décidé de le fabriquer moi-même », confiait alors Oxto dans une interview accordée à Houzz.
C’est ainsi qu’est né le premier mobile de la marque Volta en 2014, après un mois de recherches pour créer cette grande composition noire en aluminium peint, inspirée des formes libres et de l’art abstrait des années 50. Les deux associés ont ensuite commencé à vendre leurs créations sur eBay et ont rencontré un tel succès qu’ils ont décidé de lancer leur marque en 2015 en la baptisant Volta, qui signifie “tourner” en italien.
Le mobile, un luminaire
Ces compositions aériennes suspendues aux plafonds sont tout naturellement devenues une source d’inspiration pour tout ce qui touche aux luminaires. On se souvient alors de l’installation réalisée par le designer de l’année 2020 Michael Anastassiades pour le salon Maison&Objet du mois de janvier de la même année, qui mettait à l’honneur sa collection Mobile Chandeliers, amorcée depuis dix ans. Les 16 pièces sculpturales, similaires à des mobiles, propulsées par des moteurs s’y déplaçaient en formant un étonnant ballet poétique.
Photo : Michael Anastassiades, Maison & Objet, HALL 7 © AETHION
Ces compositions aériennes suspendues aux plafonds sont tout naturellement devenues une source d’inspiration pour tout ce qui touche aux luminaires. On se souvient alors de l’installation réalisée par le designer de l’année 2020 Michael Anastassiades pour le salon Maison&Objet du mois de janvier de la même année, qui mettait à l’honneur sa collection Mobile Chandeliers, amorcée depuis dix ans. Les 16 pièces sculpturales, similaires à des mobiles, propulsées par des moteurs s’y déplaçaient en formant un étonnant ballet poétique.
Photo : Michael Anastassiades, Maison & Objet, HALL 7 © AETHION
« J’ai eu envie de proposer une véritable expérience autour de la lumière. Cette installation met à l’honneur une famille d’objets que je développe depuis une dizaine d’années, la collection Mobile Chandelier. Pour la première fois, les seize luminaires sont réunis afin de présenter l’évolution de mon langage, de ma philosophie et de mon approche du design. Dans le futur, la collection Mobile Chandeliers poursuivra son évolution à travers ce même langage », nous confiait le designer dans une interview.
Mobile Chandelier Collection © Osma Harvilahti
Mobile Chandelier Collection © Osma Harvilahti
D’autres designers à travers le monde se sont essayés avec succès à cet exercice qui consiste à marier mobilité et lumière. La créatrice danoise Vibeke Fonnesberg Schmidt, par exemple, a conçu la suspension Bau (photo ci-dessus) comme un mobile lumineux qui rend hommage au sculpteur américain Alexander Calder. En pin naturel, elle se compose d’un assemblage de disques, de tailles différentes, qui partent dans tous les sens. Ces derniers créent un effet d’optique et un jeu de lumière intéressants.
Dans un autre style, la marque Presse Citron propose la suspension Tasso dont les formes sont géométriques et épurées. Quatre tasseaux en chêne massif laqués mat sont suspendus dans les airs et se balancent doucement au grès des bises. Sur chacun des tasseaux se trouvent des LED qui fournissent un éclairage indirect dirigé vers le plafond, donc non éblouissant.
Encore discrets dans les intérieurs, les mobiles tendent néanmoins à séduire de plus en plus, apportant cette touche de légèreté dont nous avons tous besoin actuellement.
Encore discrets dans les intérieurs, les mobiles tendent néanmoins à séduire de plus en plus, apportant cette touche de légèreté dont nous avons tous besoin actuellement.
ET VOUS ?
Laisseriez-vous séduire par un mobile ? En avez-vous déjà installé un ?
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« Pourquoi l’art devrait-il être statique ? », s’est un jour demandé l’artiste américain Alexander Calder. Alors connu pour ses sculptures qui s’animent sous l’impulsion de forces extérieures, le ferronnier fort d’un cursus en ingénierie mécanique aurait inventé le mobile artistique. L’objet a néanmoins été nommé “mobile” par le peintre plasticien français, naturalisé américain, Marcel Duchamp au début des années 30, lors de leur exposition dans la galerie Vignon de Paris.