Les orchidées sauvages, des fleurs aussi surprenantes que méconnues
Une professionnelle vous donne ses trucs et astuces pour reconnaître et préserver les orchidées du jardin
Les orchidées suscitent un grand intérêt chez les jardiniers par leurs couleurs flamboyantes et leurs formes atypiques. Dans notre salon ou notre salle de bain, elles apportent cette petite touche déco non négligeable qui ravit nos intérieurs. Ces fleurs majestueuses représentent en fait une espèce végétale beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Il existe en effet, pas plus loin que dans votre jardin, des orchidées que nous pouvons qualifier de « sauvages » parce qu’elles poussent n’importe où et sans crier gare. Souvent prises pour des mauvaises herbes, elles ne manquent pourtant pas d’intérêt grâce à leurs formes variées et leurs couleurs exceptionnelles !
Si vous avez la chance d’en croiser au hasard de votre jardin, vous remarquerez bien vite que vous ne pourrez plus en détacher les yeux…
Si vous avez la chance d’en croiser au hasard de votre jardin, vous remarquerez bien vite que vous ne pourrez plus en détacher les yeux…
Des fleurs variées mais une structure identique
Les fleurs d’orchidées, qu’elles soient d’intérieur ou sauvages, ont toutes une structure similaire : elles présentent une symétrie bilatérale sur l’axe vertical. Cela signifie que leur partie droite équivaut à leur partie gauche. La fleur est composée de trois pétales qui entourent et protègent le système reproducteur de la plante. Deux d’entre eux sont situés en partie haute, au-dessus des sépales, c’est-à-dire l’enveloppe florale la plus externe qui permet le maintien de la fleur. Le troisième, appelé labelle et situé en partie basse, est souvent différent. Ce dernier est l’« antichambre » pour accéder au gynostème qui regroupe les organes mâle et femelle, dont dépend la reproduction.
Quant à la tige, elle est souvent droite et à section ronde. Elle accueille les feuilles soit par le biais d’une rosette basale, c’est-à-dire en se développant à sa base, soit sur son pourtour en alternance.
Enfin, le système racinaire de nos orchidées sauvages est composé de bulbes dont un plus petit et flétri datant souvent de l’année précédente, c’est-à-dire d’avant le cycle de dormance de la plante en hiver. C’est ce bulbe qui va constituer une réserve d’éléments nutritifs indispensables à la croissance. Cette dernière est rendue possible par la symbiose de la plante avec des champignons au sol ou des arbres…
Une anecdote qui peut faire sourire : le terme orchis signifie en grec « testicule ». Ceci explique cela !
Les fleurs d’orchidées, qu’elles soient d’intérieur ou sauvages, ont toutes une structure similaire : elles présentent une symétrie bilatérale sur l’axe vertical. Cela signifie que leur partie droite équivaut à leur partie gauche. La fleur est composée de trois pétales qui entourent et protègent le système reproducteur de la plante. Deux d’entre eux sont situés en partie haute, au-dessus des sépales, c’est-à-dire l’enveloppe florale la plus externe qui permet le maintien de la fleur. Le troisième, appelé labelle et situé en partie basse, est souvent différent. Ce dernier est l’« antichambre » pour accéder au gynostème qui regroupe les organes mâle et femelle, dont dépend la reproduction.
Quant à la tige, elle est souvent droite et à section ronde. Elle accueille les feuilles soit par le biais d’une rosette basale, c’est-à-dire en se développant à sa base, soit sur son pourtour en alternance.
Enfin, le système racinaire de nos orchidées sauvages est composé de bulbes dont un plus petit et flétri datant souvent de l’année précédente, c’est-à-dire d’avant le cycle de dormance de la plante en hiver. C’est ce bulbe qui va constituer une réserve d’éléments nutritifs indispensables à la croissance. Cette dernière est rendue possible par la symbiose de la plante avec des champignons au sol ou des arbres…
Une anecdote qui peut faire sourire : le terme orchis signifie en grec « testicule ». Ceci explique cela !
Le rôle prépondérant du labelle
Le labelle est la partie de la plante responsable de la pollinisation des fleurs. Il permet d’ailleurs de les reconnaître puisqu’il a, notamment pour les orchidées du genre ophrys, la formidable capacité de « mimétisme ». C’est-à-dire qu’il imite la forme de certains insectes ou araignées pour les attirer et en faire, malgré eux, de parfaits pollinisateurs. En plus de cette faculté, il émet des substances odorantes qui attirent les insectes suffisamment proches. Sur la photo ci-contre, vous pouvez voir une orchidée abeille.
Autre intérêt du labelle : il offre une piste d’atterrissage bien pratique pour les insectes qui s’y posent sans problème pour venir aspirer le nectar de la fleur.
Le labelle est la partie de la plante responsable de la pollinisation des fleurs. Il permet d’ailleurs de les reconnaître puisqu’il a, notamment pour les orchidées du genre ophrys, la formidable capacité de « mimétisme ». C’est-à-dire qu’il imite la forme de certains insectes ou araignées pour les attirer et en faire, malgré eux, de parfaits pollinisateurs. En plus de cette faculté, il émet des substances odorantes qui attirent les insectes suffisamment proches. Sur la photo ci-contre, vous pouvez voir une orchidée abeille.
Autre intérêt du labelle : il offre une piste d’atterrissage bien pratique pour les insectes qui s’y posent sans problème pour venir aspirer le nectar de la fleur.
Des lieux de vie particuliers
Classées en de nombreuses catégories en fonction de leur milieu de vie, les orchidées sauvages peuvent même se développer au jardin et ce, peu importe la taille de ce dernier. Le plus important est de prendre conscience des besoins de la plante et de ne pas oublier de créer des zones idéales pour leur développement, telles que les prairies, les bords de chemins, les talus secs ou humides, les coteaux calcaires, les zones de montagne, les zones humides ou les sous-bois. Les terrains de prédilection de la plante ne manquent pas !
Classées en de nombreuses catégories en fonction de leur milieu de vie, les orchidées sauvages peuvent même se développer au jardin et ce, peu importe la taille de ce dernier. Le plus important est de prendre conscience des besoins de la plante et de ne pas oublier de créer des zones idéales pour leur développement, telles que les prairies, les bords de chemins, les talus secs ou humides, les coteaux calcaires, les zones de montagne, les zones humides ou les sous-bois. Les terrains de prédilection de la plante ne manquent pas !
Les orchidées des prairies, talus et coteaux
Ce type de milieu présente un espace toujours ouvert, idéal pour la croissance des orchidées sauvages.
Faites le test au printemps : laissez pousser votre gazon sur une petite parcelle pour observer les vivaces cachées dans la terre. Vous aurez de grandes chances d’y trouver des orchidées ! On peut même en trouver au détour d’une promenade au bord d’un chemin, sur des coteaux calcaires ou tout simplement au bord de la route !
Elles sont facilement reconnaissables par leurs feuilles, dont seulement 10% sont exempts. On peut aussi les identifier à leurs couleurs flamboyantes : rose pâle ou fuchsia, violet, jaune ou blanc.
Le tout est de bien visualiser le labelle, le gynostème, souvent bombé, et les feuilles allongées, un peu comme pour vos orchidées d’intérieur.
Parmi les espèces caractéristiques que vous pouvez rencontrer, les orchidées pyramidales (Anacamptis pyramidalis) mesurent de 25 à 60 centimètres, sont très élancées et colorées de rose intense, de violet et parfois même de blanc. On les trouve souvent sur les sols secs, calcaires et elles sont particulièrement appréciées des papillons.
Autre variété, que vous pouvez voir sur la photo ci-contre : l’homme-pendu ou Orchis antropophora. Sa silhouette est très amusante car ses fleurs jaunes à beiges ressemblent à des petits bonhommes. Cette illusion tient au labelle, divisé en cinq parties distinctes : le corps, les deux bras et les deux jambes. La tête quant à elle est formée par les sépales qui se referment en une sorte de casque, souvent teinté de filets pourpres.
Ce type de milieu présente un espace toujours ouvert, idéal pour la croissance des orchidées sauvages.
Faites le test au printemps : laissez pousser votre gazon sur une petite parcelle pour observer les vivaces cachées dans la terre. Vous aurez de grandes chances d’y trouver des orchidées ! On peut même en trouver au détour d’une promenade au bord d’un chemin, sur des coteaux calcaires ou tout simplement au bord de la route !
Elles sont facilement reconnaissables par leurs feuilles, dont seulement 10% sont exempts. On peut aussi les identifier à leurs couleurs flamboyantes : rose pâle ou fuchsia, violet, jaune ou blanc.
Le tout est de bien visualiser le labelle, le gynostème, souvent bombé, et les feuilles allongées, un peu comme pour vos orchidées d’intérieur.
Parmi les espèces caractéristiques que vous pouvez rencontrer, les orchidées pyramidales (Anacamptis pyramidalis) mesurent de 25 à 60 centimètres, sont très élancées et colorées de rose intense, de violet et parfois même de blanc. On les trouve souvent sur les sols secs, calcaires et elles sont particulièrement appréciées des papillons.
Autre variété, que vous pouvez voir sur la photo ci-contre : l’homme-pendu ou Orchis antropophora. Sa silhouette est très amusante car ses fleurs jaunes à beiges ressemblent à des petits bonhommes. Cette illusion tient au labelle, divisé en cinq parties distinctes : le corps, les deux bras et les deux jambes. La tête quant à elle est formée par les sépales qui se referment en une sorte de casque, souvent teinté de filets pourpres.
Les orchidées des sous-bois et des zones humides
Souvent préservées de l’activité des hommes, ces zones sont un refuge pour les orchidées. Si vous avez la chance d’avoir ce type de milieu dans votre jardin, ou si vous aimez vous promener en forêt, privilégiez les espaces où l’intervention humaine reste très limitée et surtout raisonnée.
Attention tout de même : les hautes herbes qui peuvent envahir ces zones sauvages prennent parfois la place de nos amies orchidées. Il faut bien comprendre que la forêt reste l’évolution directe d’une prairie ou d’une zone humide laissée à l’abandon.Dans ce type d’environnement, les orchidées se situent souvent au milieu d’une strate basse arbustive ou herbacée. L’exposition au soleil reste par ailleurs assez modérée.
Vous pouvez voir sur la photo ci-contre une Epipactis helleborine. Elle pousse souvent dans les bois de feuillus ou résineux, peut mesurer jusqu’à 1,2 mètre et reste assez commune dans certaines régions. Ses fleurs sont blanchâtres et ses feuilles sont alternes et d’un vert sombre. Son nectar est si fort qu’il peut créer un effet de dépendance chez les insectes qui viennent la butiner !
Autre espèce caractéristique, la Néottie nid d’oiseau ou Neottia nidus-avis. Cette orchidée très spéciale a la particularité de ne pas sécréter de chlorophylle, ce qui lui confère une couleur beige facilement reconnaissable. Son nom lui vient de ses petites racines entremêlées en forme de nid d’oiseau.
Souvent préservées de l’activité des hommes, ces zones sont un refuge pour les orchidées. Si vous avez la chance d’avoir ce type de milieu dans votre jardin, ou si vous aimez vous promener en forêt, privilégiez les espaces où l’intervention humaine reste très limitée et surtout raisonnée.
Attention tout de même : les hautes herbes qui peuvent envahir ces zones sauvages prennent parfois la place de nos amies orchidées. Il faut bien comprendre que la forêt reste l’évolution directe d’une prairie ou d’une zone humide laissée à l’abandon.Dans ce type d’environnement, les orchidées se situent souvent au milieu d’une strate basse arbustive ou herbacée. L’exposition au soleil reste par ailleurs assez modérée.
Vous pouvez voir sur la photo ci-contre une Epipactis helleborine. Elle pousse souvent dans les bois de feuillus ou résineux, peut mesurer jusqu’à 1,2 mètre et reste assez commune dans certaines régions. Ses fleurs sont blanchâtres et ses feuilles sont alternes et d’un vert sombre. Son nectar est si fort qu’il peut créer un effet de dépendance chez les insectes qui viennent la butiner !
Autre espèce caractéristique, la Néottie nid d’oiseau ou Neottia nidus-avis. Cette orchidée très spéciale a la particularité de ne pas sécréter de chlorophylle, ce qui lui confère une couleur beige facilement reconnaissable. Son nom lui vient de ses petites racines entremêlées en forme de nid d’oiseau.
Préserver les orchidées sauvages : c’est simple !
Toutefois, certains gestes leur sont indispensables, comme de veiller à ce que le niveau d’eau reste suffisant pour éviter un assèchement parfois fatal et une prolifération de végétaux invasifs (algues, roseaux…).
Beaucoup d’orchidées sauvages poussent dans les zones humides et il n’est malheureusement pas rare de les voir disparaître à cause de l’oblitération du milieu. Si vous avez la chance de disposer d’une zone humide, même très petite, veillez bien à son équilibre au fil du temps !
Le plus important est d’éviter les produits phytosanitaires invasifs pour les plantes et la terre. N’oublions pas que les tubercules de l’orchidée (situés dans la terre) assurent, par un jeu subtil entre des champignons et la plante, l’apport en éléments nutritifs indispensables à sa croissance.
ET VOUS ?
Avez-vous eu la chance de voir des orchidées sauvages chez vous ou au détour d’une promenade ?
Lire aussi :
7 astuces de pro pour entretenir une orchidée
Retrouvez plus de conseils pourcultiver des fleurs et des plantes
- Si vous votre jardin comprend une zone humide
Toutefois, certains gestes leur sont indispensables, comme de veiller à ce que le niveau d’eau reste suffisant pour éviter un assèchement parfois fatal et une prolifération de végétaux invasifs (algues, roseaux…).
Beaucoup d’orchidées sauvages poussent dans les zones humides et il n’est malheureusement pas rare de les voir disparaître à cause de l’oblitération du milieu. Si vous avez la chance de disposer d’une zone humide, même très petite, veillez bien à son équilibre au fil du temps !
- Si vous avez un espace engazonné ou une prairie
- Lutte biologique et complémentarité des espèces végétales
Le plus important est d’éviter les produits phytosanitaires invasifs pour les plantes et la terre. N’oublions pas que les tubercules de l’orchidée (situés dans la terre) assurent, par un jeu subtil entre des champignons et la plante, l’apport en éléments nutritifs indispensables à sa croissance.
- Ne cueillez pas les orchidées sauvages
ET VOUS ?
Avez-vous eu la chance de voir des orchidées sauvages chez vous ou au détour d’une promenade ?
Lire aussi :
7 astuces de pro pour entretenir une orchidée
Retrouvez plus de conseils pourcultiver des fleurs et des plantes
Il est souvent difficile de les identifier si l’on ne connaît pas quelques règles de base, mais on se prend vite au jeu ! Prairies, bords de route, sous-bois, jardins… Les orchidées poussent dans des lieux divers et variés.
Observez bien ces photos, car vous vous apercevrez sûrement que vous en avez déjà vu au détour d’un chemin sans trop savoir ce que c’était !