Développement durable
Maison&Objet 2022 : Une session en quête de durabilité
Rencontre avec des éditeurs et marques engagés qui écrivent un chemin plus durable
Comment continuer à fabriquer et proposer des produits pour la maison mais de manière plus durable ? Voilà une question qui taraudait beaucoup d’éditeurs sur le salon Maison&Objet, session mars 2022. Le monde de la mode a tracé la voie. Les consommateurs, en particulier la génération Y, ont une attention grandissante au fait d’acheter des produits avec une vraie éthique. Post-pandémie, cette démarche a clairement gagné le monde de la maison et, du plus petit éditeur à la plus grande des marques, nous avons senti une implication grandissante à explorer de nouveaux chemins. Or cette durabilité, plébiscitée comme un élixir à notre fragilité, est loin d’être simple à définir et emprunte bien des chemins. Voici quelques démarches remarquées en direct des allées du salon.
Console Arca par les designers RDAI pour Noma Editions
Valoriser les déchets
Le recyclage implique néanmoins une consommation d’énergie et/ou d’eau pour créer un matériau qui n’a pas forcément plus de valeur ajoutée, comme les panneaux par rapport au meuble d’origine.
L’upcycling est une démarche plus vertueuse, puisqu’elle vise à transformer les déchets en un produit qualitatif et valorisable. Une vraie économie circulaire en somme.
C’est la conviction de Guillaume Galloy et Bruce Ribay, qui ont fondé en 2016 la maison d’édition française de mobilier contemporain haut de gamme Noma Editions, devenue un véritable chef de file pour le secteur de la maison en quête de durabilité. « L’éco-conception est au cœur de notre philosophie. Nous voulons changer le regard sur les déchets et les matières recyclées, c’est pourquoi nous avons fait appel à des designers de talent comme Charlotte Juillard, Sam Baron, Martino Gamper, RDAI ou A+A Cooren pour dessiner nos collections et créer des produits de luxe », nous a affirmé Guillaume Galloy.
Après avoir sourcé des matériaux recyclés ou des déchets valorisables, Noma Editions confie un brief aux designers puis se met en quête de fabricants. Le but ? Réutiliser un maximum de matière au rebut, le plus localement possible avec le plus de valorisation possible. Y compris des matières que l’on avait du mal à recycler jusqu’à ce jour : sacs plastiques, capsules Nespresso, polystyrène expansé…
Cette console Arca, l’un des nouveaux produits que propose la marque, est réellement un chef-d’œuvre de raffinement, réalisée d’après les dessins des designers RDAI. Ce bijou a été fabriqué en Italie avec les déchets des carrières de pierre de travertin (88 % de matériaux recyclés). Son plateau et son piétement ont été mis en forme par une technologie exclusive de cintrage de la pierre.
Valoriser les déchets
Le recyclage implique néanmoins une consommation d’énergie et/ou d’eau pour créer un matériau qui n’a pas forcément plus de valeur ajoutée, comme les panneaux par rapport au meuble d’origine.
L’upcycling est une démarche plus vertueuse, puisqu’elle vise à transformer les déchets en un produit qualitatif et valorisable. Une vraie économie circulaire en somme.
C’est la conviction de Guillaume Galloy et Bruce Ribay, qui ont fondé en 2016 la maison d’édition française de mobilier contemporain haut de gamme Noma Editions, devenue un véritable chef de file pour le secteur de la maison en quête de durabilité. « L’éco-conception est au cœur de notre philosophie. Nous voulons changer le regard sur les déchets et les matières recyclées, c’est pourquoi nous avons fait appel à des designers de talent comme Charlotte Juillard, Sam Baron, Martino Gamper, RDAI ou A+A Cooren pour dessiner nos collections et créer des produits de luxe », nous a affirmé Guillaume Galloy.
Après avoir sourcé des matériaux recyclés ou des déchets valorisables, Noma Editions confie un brief aux designers puis se met en quête de fabricants. Le but ? Réutiliser un maximum de matière au rebut, le plus localement possible avec le plus de valorisation possible. Y compris des matières que l’on avait du mal à recycler jusqu’à ce jour : sacs plastiques, capsules Nespresso, polystyrène expansé…
Cette console Arca, l’un des nouveaux produits que propose la marque, est réellement un chef-d’œuvre de raffinement, réalisée d’après les dessins des designers RDAI. Ce bijou a été fabriqué en Italie avec les déchets des carrières de pierre de travertin (88 % de matériaux recyclés). Son plateau et son piétement ont été mis en forme par une technologie exclusive de cintrage de la pierre.
Kataba - lampe Banville
Cette démarche vertueuse commence à infuser en France et d’autres éditeurs suivent désormais cette voie. Kataba, éditeur de mobilier écoresponsable a, par exemple, dévoilé sur le salon une lampe upcyclée nommée Banville. Écoconçu, modulable et produit localement en France, ce luminaire a été réalisé à partir de tôles d’acier récupérées sur des chantiers parisiens. Selon les responsables de la marque, sa fabrication émet 50 % de CO2 de moins qu’un produit standard similaire vendu en France.
Cette démarche vertueuse commence à infuser en France et d’autres éditeurs suivent désormais cette voie. Kataba, éditeur de mobilier écoresponsable a, par exemple, dévoilé sur le salon une lampe upcyclée nommée Banville. Écoconçu, modulable et produit localement en France, ce luminaire a été réalisé à partir de tôles d’acier récupérées sur des chantiers parisiens. Selon les responsables de la marque, sa fabrication émet 50 % de CO2 de moins qu’un produit standard similaire vendu en France.
Rue Rangoli - Loveuse
La société française Rue Rangoli adopte une démarche similaire avec ce fauteuil dit « Loveuse » recouvert de cordes d’emballages alimentaires recyclés, sur une structure métallique et de pieds en bois.
« Il s’agit d’une invention de notre partenaire aux Philippines qui transforme les déchets plastiques en objets design. Les cordes sont tressées par des femmes de communautés rurales de pêcheurs. 15 kg de plastique ont été exploités pour produire ce fauteuil », a expliqué un porte-parole de la marque.
La société française Rue Rangoli adopte une démarche similaire avec ce fauteuil dit « Loveuse » recouvert de cordes d’emballages alimentaires recyclés, sur une structure métallique et de pieds en bois.
« Il s’agit d’une invention de notre partenaire aux Philippines qui transforme les déchets plastiques en objets design. Les cordes sont tressées par des femmes de communautés rurales de pêcheurs. 15 kg de plastique ont été exploités pour produire ce fauteuil », a expliqué un porte-parole de la marque.
Collection [RE]Home de SKØG DESIGN
Fabriquer plus sain
La tendanceuse Elizabeth Leriche, qui exposait sur le salon sa scénographie « Elements of Nature », évoque par ailleurs la nécessité de recentrages prioritaires pour nos intérieurs. « On plébiscite une maison saine et réconfortante qui passe par une meilleure traçabilité des produits et une connexion renforcée avec la nature », nous a-t-elle affirmé.
Cette autre voie du durable parle complètement à Camille Crépin, fondateur de SKØG DESIGN. Ce jeune éditeur et fabricant français de mobilier d’intérieur écoconçu ambitionne de produire du « mobilier responsable, afin de protéger nos environnements, en particulier la qualité de l’air intérieur, souvent bien plus polluée que l’air extérieur. »
Pour ce faire, Skøg design sélectionne uniquement des matériaux sains et biosourcés, comme les panneaux multiplis de bouleau de Finlande certifiés ULEF (Ultra Low Emitting Formaldehyde) qui constituent la base de son mobilier ou encore du linoléum biosourcé, un matériau à base d’huile de lin, de farine de craie et de toile de jute, qui sert de placage mat sur les meubles, tel un Formica des temps modernes.
Fabriquer plus sain
La tendanceuse Elizabeth Leriche, qui exposait sur le salon sa scénographie « Elements of Nature », évoque par ailleurs la nécessité de recentrages prioritaires pour nos intérieurs. « On plébiscite une maison saine et réconfortante qui passe par une meilleure traçabilité des produits et une connexion renforcée avec la nature », nous a-t-elle affirmé.
Cette autre voie du durable parle complètement à Camille Crépin, fondateur de SKØG DESIGN. Ce jeune éditeur et fabricant français de mobilier d’intérieur écoconçu ambitionne de produire du « mobilier responsable, afin de protéger nos environnements, en particulier la qualité de l’air intérieur, souvent bien plus polluée que l’air extérieur. »
Pour ce faire, Skøg design sélectionne uniquement des matériaux sains et biosourcés, comme les panneaux multiplis de bouleau de Finlande certifiés ULEF (Ultra Low Emitting Formaldehyde) qui constituent la base de son mobilier ou encore du linoléum biosourcé, un matériau à base d’huile de lin, de farine de craie et de toile de jute, qui sert de placage mat sur les meubles, tel un Formica des temps modernes.
Lampe d’Anne et Thibaud Klepper fabriquée à base du matériau Le Pavé, à Aubervilliers
L’enjeu du local
L’autre credo du fondateur de Skøg design, et autre voie du durable, est la production locale. « Nous sommes basés à Lille et fabriquons essentiellement dans le Nord et en Vendée », nous a confié Camille Crépin.
Un choix qui relocalise l’emploi en France, bien sûr, mais qui s’appuie également sur les compétences et l’excellence de notre main-d’œuvre. « Produire durable est un acte militant, contre le mobilier jetable. Notre mobilier, au contraire, se veut à l’épreuve du temps afin qu’on puisse le transmettre aux générations futures. Nous fabriquons un mobilier pour la vie ! », s’enthousiasme Camille Crépin.
Noma Editions revendique également une fabrication la plus locale possible et un approvisionnement de proximité. Et de citer le matériau « le Pavé » fourni par la société SAS Minimum à Aubervilliers, créateur de plaques d’une matière recyclée semblable à du terrazzo, fabriquée à partir de paillettes de plastique thermocompressées et avec laquelle la marque réalise, entre autres, des assises de chaises.
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L’enjeu du local
L’autre credo du fondateur de Skøg design, et autre voie du durable, est la production locale. « Nous sommes basés à Lille et fabriquons essentiellement dans le Nord et en Vendée », nous a confié Camille Crépin.
Un choix qui relocalise l’emploi en France, bien sûr, mais qui s’appuie également sur les compétences et l’excellence de notre main-d’œuvre. « Produire durable est un acte militant, contre le mobilier jetable. Notre mobilier, au contraire, se veut à l’épreuve du temps afin qu’on puisse le transmettre aux générations futures. Nous fabriquons un mobilier pour la vie ! », s’enthousiasme Camille Crépin.
Noma Editions revendique également une fabrication la plus locale possible et un approvisionnement de proximité. Et de citer le matériau « le Pavé » fourni par la société SAS Minimum à Aubervilliers, créateur de plaques d’une matière recyclée semblable à du terrazzo, fabriquée à partir de paillettes de plastique thermocompressées et avec laquelle la marque réalise, entre autres, des assises de chaises.
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Tabouret Pile par designer Bold pour Kataba
Parmi les voies explorées pour donner plus de conscience aux produits, la technologie est une grande aide sur la voie de la durabilité car elle permet une économie de ressources.
La découpe laser contribue à la perfection de la forme du tabouret en acier empilable Bold de chez Kataba, « un produit au cahier des charges à la fois simple et exigeant car il use d’un minimum de gestes et de matière », affirme un responsable de la marque.
Camille Crepin de SKØG DESIGN explique pour sa part que « la commande numérique et l’impression 3D évitent elles aussi de créer des déchets de matière ».
Anticiper la seconde vie de l’objet
L’architecte Franklin Azzi, « designer de l’année » sacré par Maison&Objet est à rebours de l’architecte artiste qui rêve de construire des bâtiments remarquables mais difficilement recyclables. Celui-ci croit profondément en la « réversibilité et la mutabilité des bâtiments » qui ont assumé depuis longtemps le carbone dans leur structure et gagnent donc à être conservés mais adaptés.
Comme lui, Noma Editions est convaincu du bien-fondé d’anticiper la mutabilité du mobilier. L’éditeur va jusqu’à prévoir le démontage de ses produits afin de pouvoir mieux les recycler à la fin de leur vie en triant les matériaux. « Notre meuble le plus difficile à démonter n’a que cinq vis », nous a par exemple confié Guillaume Galloy en parlant de son canapé à la robe de laine recyclée de chez Arpin.
Parmi les voies explorées pour donner plus de conscience aux produits, la technologie est une grande aide sur la voie de la durabilité car elle permet une économie de ressources.
La découpe laser contribue à la perfection de la forme du tabouret en acier empilable Bold de chez Kataba, « un produit au cahier des charges à la fois simple et exigeant car il use d’un minimum de gestes et de matière », affirme un responsable de la marque.
Camille Crepin de SKØG DESIGN explique pour sa part que « la commande numérique et l’impression 3D évitent elles aussi de créer des déchets de matière ».
Anticiper la seconde vie de l’objet
L’architecte Franklin Azzi, « designer de l’année » sacré par Maison&Objet est à rebours de l’architecte artiste qui rêve de construire des bâtiments remarquables mais difficilement recyclables. Celui-ci croit profondément en la « réversibilité et la mutabilité des bâtiments » qui ont assumé depuis longtemps le carbone dans leur structure et gagnent donc à être conservés mais adaptés.
Comme lui, Noma Editions est convaincu du bien-fondé d’anticiper la mutabilité du mobilier. L’éditeur va jusqu’à prévoir le démontage de ses produits afin de pouvoir mieux les recycler à la fin de leur vie en triant les matériaux. « Notre meuble le plus difficile à démonter n’a que cinq vis », nous a par exemple confié Guillaume Galloy en parlant de son canapé à la robe de laine recyclée de chez Arpin.
Modules DICE, par le designer Alexandre Dubreuil pour Lyon Béton
Un mobilier à composer, décomposer, recomposer
La plupart des éditeurs versés dans le durable sont en quête d’un mobilier pour la vie et même que l’on pourra transmettre. C’est le cas de ces blocs à composer, semblables à de gros Lego, signés Lyon Béton. Cette marque française, artisane du béton coulé depuis dix ans, travaille en collaboration avec des designers tels Alexandre Dubreuil pour inventer un mobilier d’inspiration architecturale.
Joanny Provent, fondateur, directeur artistique et admirateur du Bauhaus, voit en effet la démarche durable comme « un refus du design Kleenex avec un style qui n’est en rien influencé par les tendances. » Et pour que son béton assume son bilan carbone, il mise sur l’appropriation de l’objet pour toute la vie et pour des générations, en toute modularité : bibliothèque, bout de canapé, pied de lit, support pour plante, claustra ? Seule votre imagination sera la limite à leur utilisation et leur perpétuelle réinvention. « Notre mobilier, c’est comme un enfant. Une fois qu’on l’a, il faut se l’approprier et le faire évoluer », nous a-t-il confié.
Plus d’articles sur le développement durable
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L’idée de modularité comme gage de la durabilité a également fait son chemin chez Isabelle Cussac de NEOSIA SAS, fondée en septembre 2021, créatrice de la tête de lit Noctys. « C’est un mobilier modulaire de chambre 100 % français, à base de panneaux de 40 x 120 cm que l’on peut agencer à l’envi, en chevet, en ou en tête de lit complète… et que l’on associe à une gamme d’accessoires à plugguer. Ces modules sont recyclables à l’infini dans d’autres usages. Si l’on ne s’en sert plus dans la chambre, ils pourront servir dans d’autres pièces ou même au garage », nous a-t-elle expliqué.
Redonner vie aux choses
La capacité à muter pour se réinventer est aussi à la base de la durabilité de cette marque, le Studio Maison Martin Morel, éditeur d’une gamme de papiers peints et de panoramiques aux motifs magnifiques.
« Ils viennent du cahier de motifs de mon arrière-arrière-grand-père, fondateur d’une société d’impression textile lyonnaise de flanelles destinées à l’habillement. J’ai retrouvé ses motifs et les ai relancés il y a deux ans via cette société qui porte son nom. Je produis à la commande pour ne pas gâcher de ressources et assurer la traçabilité du sourcing des papiers », nous a expliqué Emmanuel Foyatier.
La capacité à muter pour se réinventer est aussi à la base de la durabilité de cette marque, le Studio Maison Martin Morel, éditeur d’une gamme de papiers peints et de panoramiques aux motifs magnifiques.
« Ils viennent du cahier de motifs de mon arrière-arrière-grand-père, fondateur d’une société d’impression textile lyonnaise de flanelles destinées à l’habillement. J’ai retrouvé ses motifs et les ai relancés il y a deux ans via cette société qui porte son nom. Je produis à la commande pour ne pas gâcher de ressources et assurer la traçabilité du sourcing des papiers », nous a expliqué Emmanuel Foyatier.
Sculpture Pierre de Plumes par Atelier Autruche, en tresse de paille et plumes de pintades
En quête de la pièce unique
Et si enfin le durable c’était également et tout simplement moins consommer, mais mieux, en recourant à moins d’objets, mais de beaux objets, voire extraordinaires ? C’est le credo du sublime Hall 5, baptisé « Craft » dédié à l’artisanat d’art.
N’écoutant que sa passion, Stefanie Wesle de l’Atelier Autruche, a choisi de travailler pendant 20 ans dans la confection de chapeaux et s’est même spécialisée dans l’art de l’assemblage des plumes. Sur Craft, elle nous emporte dans son monde enchanté de plumassière où elle assemble avec minutie pour composer des tableaux de plumes de paons, des sculptures de paille tressée et plumes de pintades.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ces pistes pour accroître la durabilité des objets ?
En quête de la pièce unique
Et si enfin le durable c’était également et tout simplement moins consommer, mais mieux, en recourant à moins d’objets, mais de beaux objets, voire extraordinaires ? C’est le credo du sublime Hall 5, baptisé « Craft » dédié à l’artisanat d’art.
N’écoutant que sa passion, Stefanie Wesle de l’Atelier Autruche, a choisi de travailler pendant 20 ans dans la confection de chapeaux et s’est même spécialisée dans l’art de l’assemblage des plumes. Sur Craft, elle nous emporte dans son monde enchanté de plumassière où elle assemble avec minutie pour composer des tableaux de plumes de paons, des sculptures de paille tressée et plumes de pintades.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ces pistes pour accroître la durabilité des objets ?
Le constat est affligeant. En France ce sont chaque année plus de deux millions de tonnes de déchets d’ameublement qui sont produits, conséquence d’une fabrication peu coûteuse mais fragile et d’habitudes de consommation en mode fast. Depuis 2011, heureusement, l’organisme à but non lucratif Éco-mobilier les collecte pour les recycler et éviter l’enfouissement. Ces collectes sont financées par la taxe d’éco-participation que vous payez sur les produits d’ameublement neuf.
« Nous récupérons 1,2 million de tonnes par an dont 800 000 tonnes de bois par exemple. Ces meubles usagés et collectés par 5500 points en France sont soit revendus s’ils sont en état, soit recyclés en nouvelles matières comme des panneaux de bois, soit transformés en source d’énergie comme des pellets », nous a expliqué Christopher Almeida d’Éco-mobilier.