Maison&Objet 2024 : Ailleurs, bien loin d'ici!
Place à l'évasion : cosmos, vintage ou encore exotisme s'invitent dans nos intérieurs comme des antidotes à la morosité
C’est un cri venu de l’intérieur, comme si nos refuges avaient décidé de mettre définitivement à distance notre présent anxiogène. Pour ses 30 ans, le salon Maison&Objet, rendez-vous incontournable des acteurs de la décoration, de l’aménagement d’intérieur et de l’art de vivre, a traduit notre puissant désir de migration vers des univers sublimés. Faire un bond dans un futur désirable, retourner dans un passé enchanté, ou convoquer des ailleurs plus vertueux et exotiques : tels sont les axes retenus par la session de septembre 2024 pour faire de nos intérieurs des havres personnalisés et pacifiés, loin de l’incertitude politique et des mauvaises nouvelles.
What’s New in Decor ? sur le thème Terra Cosmos, par la tendanceuse Elizabeth Leriche ©Anne-Emmanuelle Thion
Cette conjecture un peu folle s’est traduite par le mot d’ordre « Terra Cosmos », mantra de cette session de Maison&Objet, selon le cabinet de tendance Peclers. Traçant des ponts entre ici et cet ailleurs sublimé, cette session a fédéré une salve de nouveaux produits biberonnés à l’IA, à la création numérique ou à l’impression 3D. Une plongée dans le futur qui se traduit par un style industriel cosmique, des formes gonflées, cintrées ou torsadées et également une recherche de matières nouvelles et vertueuses, évoquant cet ailleurs onirique.
Cette conjecture un peu folle s’est traduite par le mot d’ordre « Terra Cosmos », mantra de cette session de Maison&Objet, selon le cabinet de tendance Peclers. Traçant des ponts entre ici et cet ailleurs sublimé, cette session a fédéré une salve de nouveaux produits biberonnés à l’IA, à la création numérique ou à l’impression 3D. Une plongée dans le futur qui se traduit par un style industriel cosmique, des formes gonflées, cintrées ou torsadées et également une recherche de matières nouvelles et vertueuses, évoquant cet ailleurs onirique.
Oustao
Les teintes terreuses. À l’honneur dans les allées du salon, une palette de teintes terreuses à souhait, du terracotta au marron en passant par le lie-de-vin ou le kaki. Un attrait remarqué pour le grès rouge, la faïence nériée et autres objets en céramique aux glaçures éruptives : bienvenue dans l’ailleurs et, pourquoi pas, sur la planète Mars !
10 inspirations couleurs repérées sur Maison&Objet 2024
Les teintes terreuses. À l’honneur dans les allées du salon, une palette de teintes terreuses à souhait, du terracotta au marron en passant par le lie-de-vin ou le kaki. Un attrait remarqué pour le grès rouge, la faïence nériée et autres objets en céramique aux glaçures éruptives : bienvenue dans l’ailleurs et, pourquoi pas, sur la planète Mars !
10 inspirations couleurs repérées sur Maison&Objet 2024
Mobilier issu de la drêche de bière par la société nantaise ©Instead
Des matériaux vertueux. Imaginer un nouveau monde, c’est aussi le désirer plus vertueux. On s’essaie en masse à de nouveaux matériaux dont le rendu rugueux imite le sol de cette nouvelle planète fantasmée. Les sièges en drêche de bière (les restes de céréales issus du brassage) de chez les Nantais Instead, les plans de travail en broyat de volants de badminton usagés de chez Compo’Plume ou encore les pierres réinventées par le talent de la créatrice Seta Zandi de Phydia Stone.
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Des matériaux vertueux. Imaginer un nouveau monde, c’est aussi le désirer plus vertueux. On s’essaie en masse à de nouveaux matériaux dont le rendu rugueux imite le sol de cette nouvelle planète fantasmée. Les sièges en drêche de bière (les restes de céréales issus du brassage) de chez les Nantais Instead, les plans de travail en broyat de volants de badminton usagés de chez Compo’Plume ou encore les pierres réinventées par le talent de la créatrice Seta Zandi de Phydia Stone.
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Vase Boyk de chez Sheyn. en PLA chatoyant imprimé en 3D. Le PLA est un composé écologique à base de maïs, 100 % recyclable et respectueux de l’environnement
Des objets futuristes. Ce voyage dans l’espace-temps donne également lieu à des interprétations plus futuristes, semblant sorties tout droit du Métavers. Appliques et poufs, comme des soleils d’ailleurs, prennent des reflets métalliques et irisés, les formes des objets meublants se digitalisent et les accessoires sont repensés à coup d’IA et d’impression 3D, comme la lampe Quasar d’Alucyne ou encore les vases torsadés de chez Aura 3D ou du studio viennois Shein..
Des objets futuristes. Ce voyage dans l’espace-temps donne également lieu à des interprétations plus futuristes, semblant sorties tout droit du Métavers. Appliques et poufs, comme des soleils d’ailleurs, prennent des reflets métalliques et irisés, les formes des objets meublants se digitalisent et les accessoires sont repensés à coup d’IA et d’impression 3D, comme la lampe Quasar d’Alucyne ou encore les vases torsadés de chez Aura 3D ou du studio viennois Shein..
Mise en scène de V&V Macramé à Maison&Objet ©Agnès Carpentier
Seventies revival : le repli vers un passé libératoire
Tandis que certains explorent le cosmos, d’autres se replient vers de vieilles recettes jubilatoires qui mettent à distance le stress du monde moderne. L’attrait très remarqué pour les années 1970 part à la recherche de cette époque de liberté, de créativité et de rupture avec les conventions.
Ambiance décontractée. Cette ambiance décontractée, voire bohème, se lit dans des canapés moelleux et informels, des couleurs chaudes comme l’orange, le brun et le camel (et même des touches de violet psychédélique), ou un retour assumé du macramé. Les matières phares de la décennie, telles que le velours côtelé ou plissé, la laine chinée, et, bien sûr, le métal chromé ou le verre fumé et imprimé seront les chouchous de ces prochains mois.
Seventies revival : le repli vers un passé libératoire
Tandis que certains explorent le cosmos, d’autres se replient vers de vieilles recettes jubilatoires qui mettent à distance le stress du monde moderne. L’attrait très remarqué pour les années 1970 part à la recherche de cette époque de liberté, de créativité et de rupture avec les conventions.
Ambiance décontractée. Cette ambiance décontractée, voire bohème, se lit dans des canapés moelleux et informels, des couleurs chaudes comme l’orange, le brun et le camel (et même des touches de violet psychédélique), ou un retour assumé du macramé. Les matières phares de la décennie, telles que le velours côtelé ou plissé, la laine chinée, et, bien sûr, le métal chromé ou le verre fumé et imprimé seront les chouchous de ces prochains mois.
©Canapé Chubby de Pop Corn
Les canapés des années 1970 font rêver les trentenaires. Le mythique Togo, dessiné en 1972 et offrant un confort d’assise incomparable, semble avoir largement inspiré notre l’époque, tant par ses formes floues et plissées façon Shar-Pei que par son concept composable. À l’instar du canapé Chubby de Pop Corn, le canapé de l’année sera modulable ou ne sera pas.
Plus d’idées déco sur Houzz
Les canapés des années 1970 font rêver les trentenaires. Le mythique Togo, dessiné en 1972 et offrant un confort d’assise incomparable, semble avoir largement inspiré notre l’époque, tant par ses formes floues et plissées façon Shar-Pei que par son concept composable. À l’instar du canapé Chubby de Pop Corn, le canapé de l’année sera modulable ou ne sera pas.
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Les rangements colorés de Mustard Made
L’alliance du métal et du verre. Grosse nouveauté du salon, le métal et le verre, stars des années 1970, se retrouvent partout : des luminaires aux miroirs aux formes géométriques, en passant par les tables basses, les chaises aux pieds ronds et chromés, les fauteuils en feuille de cuivre ou les rangements qui réinventent les vestiaires d’école. Notre coup de cœur : les cabinets colorés en tôle laquée et verre flûte de chez Mustard Made ou encore leurs lockers de différentes tailles en six couleurs.
L’alliance du métal et du verre. Grosse nouveauté du salon, le métal et le verre, stars des années 1970, se retrouvent partout : des luminaires aux miroirs aux formes géométriques, en passant par les tables basses, les chaises aux pieds ronds et chromés, les fauteuils en feuille de cuivre ou les rangements qui réinventent les vestiaires d’école. Notre coup de cœur : les cabinets colorés en tôle laquée et verre flûte de chez Mustard Made ou encore leurs lockers de différentes tailles en six couleurs.
©Les Gambettes
Le vintage revisité. Au-delà des années 1970, l’attrait pour le vintage en général est toujours pleinement d’actualité. Les années 1950 chez Les Gambettes avec son mobilier « madeleine de Proust » qui revisite le mobilier que l’on a tous connu à l’école ou encore le style Memphis des accessoires de chez Qué Rico (photo ci-après).
Le vintage revisité. Au-delà des années 1970, l’attrait pour le vintage en général est toujours pleinement d’actualité. Les années 1950 chez Les Gambettes avec son mobilier « madeleine de Proust » qui revisite le mobilier que l’on a tous connu à l’école ou encore le style Memphis des accessoires de chez Qué Rico (photo ci-après).
©Qué Rico
L’architecture industrielle et le design Bauhaus se lisent aussi dans l’usage de l’aluminium brossé et du métal chromé pour créer des pièces fortes et contemporaines comme les miroirs de Gabrielle Paris. Un partenariat avec les puces de Saint-Ouen remet sur le devant de la scène des pièces plus anciennes, rappelant que la seconde main permet une consommation plus responsable et offre un accès à des objets uniques, chargés d’histoire.
L’architecture industrielle et le design Bauhaus se lisent aussi dans l’usage de l’aluminium brossé et du métal chromé pour créer des pièces fortes et contemporaines comme les miroirs de Gabrielle Paris. Un partenariat avec les puces de Saint-Ouen remet sur le devant de la scène des pièces plus anciennes, rappelant que la seconde main permet une consommation plus responsable et offre un accès à des objets uniques, chargés d’histoire.
©Bazar Bizar, costal living
La quête de l’ailleurs : du paradis blanc à l’objet sensible
Tandis que les plus avant-gardistes ont la tête dans les nuages, cherchant à décrocher la lune, que certains plus prudemment réinvestissent le passé, d’autres encore se prennent à explorer l’Ailleurs. La blancheur éblouissante de la Grèce, les ocres apaisants du Maroc, les laques sanguines d’Asie, les couleurs chatoyantes de l’Afrique, les motifs exubérants de l’Inde ou de l’Europe de l’Est : autant de souvenirs de voyage à convoquer dans notre intérieur pour nous faire sentir à l’année comme encore en vacances.
La quête de l’ailleurs : du paradis blanc à l’objet sensible
Tandis que les plus avant-gardistes ont la tête dans les nuages, cherchant à décrocher la lune, que certains plus prudemment réinvestissent le passé, d’autres encore se prennent à explorer l’Ailleurs. La blancheur éblouissante de la Grèce, les ocres apaisants du Maroc, les laques sanguines d’Asie, les couleurs chatoyantes de l’Afrique, les motifs exubérants de l’Inde ou de l’Europe de l’Est : autant de souvenirs de voyage à convoquer dans notre intérieur pour nous faire sentir à l’année comme encore en vacances.
©Zuiver
L’épure. Cette quête de l’ailleurs ou des ailleurs s’observe dans la création d’ambiances en all-over, souvent dans des tons blancs ou crème ou ocre apaisants, réchauffés par la chaleur du bois. Un dépouillement qui va dans le sens de l’essentialisme, faisant du bien à nos âmes surchargées.
L’épure. Cette quête de l’ailleurs ou des ailleurs s’observe dans la création d’ambiances en all-over, souvent dans des tons blancs ou crème ou ocre apaisants, réchauffés par la chaleur du bois. Un dépouillement qui va dans le sens de l’essentialisme, faisant du bien à nos âmes surchargées.
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L’Atelier de Vitrail par le maître verrier Lola Pradeilles (Millau, France) ©Lola Pradeilles
L’artisanat au premier plan. Cette approche peut également se concentrer par touches dans l’intérieur, avec la sélection de la pièce unique forte, du bel objet artisanal repéré sur le Hall 5 consacré aux métiers d’art (section Craft) : une céramique totem de Corinne Geffray, un meuble organique de Cyrilz Design, une sculpture de verre de Jonathan Ausseresse ou, pourquoi pas, un vitrail revisité par la talentueuse Lola Pradeilles…
L’artisanat au premier plan. Cette approche peut également se concentrer par touches dans l’intérieur, avec la sélection de la pièce unique forte, du bel objet artisanal repéré sur le Hall 5 consacré aux métiers d’art (section Craft) : une céramique totem de Corinne Geffray, un meuble organique de Cyrilz Design, une sculpture de verre de Jonathan Ausseresse ou, pourquoi pas, un vitrail revisité par la talentueuse Lola Pradeilles…
What’s New Hospitality ? espace d’inspiration par le designer de l’année Lionel Jadot ©Anne-Emmanuelle Thion
Le brutalisme. Dans le chapitre dépaysement, on note encore une vraie appétence pour le style brutaliste qui semble tout droit sorti de la cabane d’un conte. Le designer de l’année Lionel Jadot, récompensé par le salon, a d’ailleurs présenté dans cette veine la scénographie d’une suite d’hôtel hautement inspirante, sur la base de pièces uniques qu’il a fabriquées à partir de déchets locaux habilement upcyclés, combinés aux pièces manufacturées de divers designer locaux, œuvrant à moins de 50 kilomètres de son atelier belge de Zaventem.
Le brutalisme. Dans le chapitre dépaysement, on note encore une vraie appétence pour le style brutaliste qui semble tout droit sorti de la cabane d’un conte. Le designer de l’année Lionel Jadot, récompensé par le salon, a d’ailleurs présenté dans cette veine la scénographie d’une suite d’hôtel hautement inspirante, sur la base de pièces uniques qu’il a fabriquées à partir de déchets locaux habilement upcyclés, combinés aux pièces manufacturées de divers designer locaux, œuvrant à moins de 50 kilomètres de son atelier belge de Zaventem.
Pols Potten ©Agnès Carpentier
Enfin, si nous devions choisir une seule pièce audacieuse qui incarne l’esprit d’évasion et de créativité de cette session Maison&Objet, ce serait le bout de canapé (tabouret ? chevet ?) à la forme totémique. Combinant des influences futuristes, seventies et brutalistes, il se décline en céramique, métal laqué, matière composite, bois, travertin, résine ou béton allégé et ne manquera pas de trouver sa place dans nos intérieurs.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ces tendances déco repérées sur le salon ?
Enfin, si nous devions choisir une seule pièce audacieuse qui incarne l’esprit d’évasion et de créativité de cette session Maison&Objet, ce serait le bout de canapé (tabouret ? chevet ?) à la forme totémique. Combinant des influences futuristes, seventies et brutalistes, il se décline en céramique, métal laqué, matière composite, bois, travertin, résine ou béton allégé et ne manquera pas de trouver sa place dans nos intérieurs.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ces tendances déco repérées sur le salon ?
Terra Cosmos : atterrissage dans le futur
S’envoyer en l’air, direction le cosmos ! Face à notre planète épuisée par l’appauvrissement des ressources naturelles et l’urgence climatique qui la ravage, certains se prennent à rêver de la conquête d’une planète plus désirable, une piste stimulée par les dernières avancées scientifiques sur l’exploration de Mars.