Oserez-vous entrer dans l'appartement le plus effrayant d'Halloween ?
1 500 heures de travail, une forêt, des poupées démoniaques et un laboratoire funeste : la fête de l'horreur ne boudera pas ce foyer...
Qu’arrive-t-il quand un perfectionniste au penchant marqué pour l’esthétique gothique organise une fête pour Halloween ? On se retrouve dans un des décors les plus horribles du monde : un univers cauchemardesque déployé sur les 150 m² de cet appartement berlinois !
Coup d’œil
Qui donne cette fête macabre : Marcus Kauth, Stefanie Krause et Elena Geiger
Invités : 25 personnes
Emplacement : Berlin, dans le quartier de Wedding
Superficie : 150 m²
Photos : Kate Jordan
Coup d’œil
Qui donne cette fête macabre : Marcus Kauth, Stefanie Krause et Elena Geiger
Invités : 25 personnes
Emplacement : Berlin, dans le quartier de Wedding
Superficie : 150 m²
Photos : Kate Jordan
L’idée a surgi dans une boutique de décoration. Marcus Kauth, concepteur de sites Web et créateur de photos de nu et de mode gothique à ses heures, visitait avec deux amies la boutique de déco Knüllermarkt, à Duisbourg. Tous trois faisaient du lèche-vitrines puis l’idée a germé : « Pourquoi ne pas organiser une fête pour Halloween ? »
Cette petite phrase a été prononcée pour la première fois l’année dernière et ne laissait rien présager du résultat qu’on a pu voir par la suite : les invités parlaient encore de la fête un mois plus tard et c’est la raison pour laquelle elle se tiendra cette année encore, plus effrayante, terrifiante et morbide que l’an dernier.
Marcus Kauth, ses amies Stefanie Krause (à sa gauche) et Elena Geiger (à droite) et sa mère Nadja Kauth (extrême gauche) ont dédié 1 500 heures de travail à la réalisation du décor d’Halloween de cette année. Des préparatifs qui ont commencé dès la mi-août. Ils étaient d’ailleurs tous épuisés le jour de la séance photo, après avoir passé une nuit blanche pour tout terminer à temps. Le père de Marcus, Heiner Kauth, a lui aussi mis la main à la pâte.
Deux thèmes ont servi de trame au décor. Tout d’abord, les poupées. On n’a pas attendu le film Chucky la poupée de sang pour savoir à quel point des jouets supposément innocents peuvent être effrayants. Marcus et ses assistantes dévouées le savent aussi. « eBay a été à la fois mon pire ennemi et mon meilleur ami », s’amuse Marcus. C’est sur ce site qu’il a trouvé toutes ses poupées.
Ils ont pu dénicher d’autres trésors chez « un antiquaire de confiance à Schildow ».
L’horloge à balancier est faite d’une armoire haute que Marcus possédait déjà et d’une horloge qu’il a achetée séparément. Il a « légèrement » modifié et agrémenté l’ensemble pour Halloween : c’est devenu une maison de poupées unique en son genre.
L’horloge à balancier est faite d’une armoire haute que Marcus possédait déjà et d’une horloge qu’il a achetée séparément. Il a « légèrement » modifié et agrémenté l’ensemble pour Halloween : c’est devenu une maison de poupées unique en son genre.
Les clous n’ont pas toujours fait partie de l’horloge. Tim Burton n’aurait pu réaliser un décor plus horrible.
Attention, on vous observe…
Marcus a également créé cette vitrine spécialement pour Halloween. Illuminée et ornée d’une auréole de barbelés, cette tête de poupée semble avoir repris vie.
On peut le dire, « le diable se cache dans les détails », et ce, d’une manière tout à fait positive en ce qui concerne la décoration florale du couloir.
Dans le corridor, on se fraye un chemin vers la salle à manger et le piano.
C’est ici qu’est mis en lumière le second thème de la fête : le laboratoire d’alchimie.
En véritable « savant fou », Marcus a disséminé un peu partout dans l’appartement les ingrédients de ses teintures et de ses potions à des fins d’expériences dangereuses et occultes.
Créer les flacons a occupé la majeure partie des 1 500 heures de travail. Marcus et ses assistantes ont utilisé un papier vergé pour fabriquer les étiquettes. Elles ont d’abord été teintes avec du thé, puis repassées après avoir séché. On les a ensuite imprimées et appliquées sur les flacons. Leurs bords ont été déchirés plutôt que coupés et, enfin, on leur a ajouté des taches sombres à l’aide d’une éponge.
En véritable « savant fou », Marcus a disséminé un peu partout dans l’appartement les ingrédients de ses teintures et de ses potions à des fins d’expériences dangereuses et occultes.
Créer les flacons a occupé la majeure partie des 1 500 heures de travail. Marcus et ses assistantes ont utilisé un papier vergé pour fabriquer les étiquettes. Elles ont d’abord été teintes avec du thé, puis repassées après avoir séché. On les a ensuite imprimées et appliquées sur les flacons. Leurs bords ont été déchirés plutôt que coupés et, enfin, on leur a ajouté des taches sombres à l’aide d’une éponge.
Les flacons eux-mêmes ont également été traités et préparés à l’ancienne : « Nous les avons simplement enduits d’un peu de colle à bois. Ensuite, nous avons appliqué une laque mate et saupoudré de la cendre de bois pour imiter la poussière. »
Bien entendu, chaque bouteille a dû être remplie : « Pour cela, nous avons ramassé des brindilles et des herbes dans la forêt », raconte Marcus. Et voici comment 220 fioles, flacons et petites bouteilles ont été fabriqués… Une idée géniale !
Bien entendu, chaque bouteille a dû être remplie : « Pour cela, nous avons ramassé des brindilles et des herbes dans la forêt », raconte Marcus. Et voici comment 220 fioles, flacons et petites bouteilles ont été fabriqués… Une idée géniale !
Trouver les cloches de verre comme les trois qu’on voit sur ce vieux piano a été difficile, raconte Marcus. Il a finalement déniché ce dont il avait besoin sur eBay.
Devant le piano, caché à côté de la porte du couloir, on découvre enfin le laboratoire d’alchimie. Il trône au milieu d’images et d’accessoires étranges.
Comme pour beaucoup d’autres objets, Marcus Kauth a acheté le matériel de laboratoire sur eBay. Ici, c’est un médecin de Bavière qui fermait son laboratoire. Les panneaux derrière le dispositif expérimental proviennent de casernes abandonnées. Marcus les avait auparavant utilisés dans le cadre d’une séance photo. Il a lui-même fraisé les filetages afin de fixer les barres de fer à la structure.
« Mon père m’a beaucoup aidé ici. Il s’est chargé des courses, de l’achat du papier jusqu’à celui des tarauds, ça m’a épargné beaucoup de travail », précise Marcus.
« Mon père m’a beaucoup aidé ici. Il s’est chargé des courses, de l’achat du papier jusqu’à celui des tarauds, ça m’a épargné beaucoup de travail », précise Marcus.
Les images sur le mur à côté du laboratoire soulignent encore une fois le souci du détail avec lequel a été réaménagé l’appartement. Le propriétaire les a exposées spécialement pour la fête. Ce sont des hologrammes de chez Haunted Memories. Ils représentent des photos historiques « normales » ou « pas si normales », selon l’angle sous lequel on les regarde.
Marcus Kauth a également décoré l’appartement avec plusieurs poupées zombies en plus des poupées anciennes. Elles ont été achetées à la fameuse boutique Knüllermarkt, à Duisbourg, où l’idée de la fête est née. Ce maître d’hôtel de films d’horreur est une des préférées de Marcus. Il secoue sa tête menaçante tout en prodiguant à ses invités de douteuses suggestions. Il réagit aux sons.
Marcus a déniché les vieux os de cerf sur un marché aux puces de Salzbourg, où il a vécu pendant un certain temps. Il a aussi trouvé des os de vache, également aux Puces, où ils avaient été relégués sous un stand. « J’ai demandé au vendeur combien il en voulait. Il a répondu : 10 euros. Et bien sûr, je me suis précipité. » Ce sont des os qu’on avait donnés à ronger aux lévriers du vendeur. Il les avait d’abord enterrés, mais en les déterrant, il leur a trouvé un certain potentiel décoratif, tout comme Marcus.
Du côté le plus étroit de la pièce se trouve la salle à manger. Les branches sont ici attachées au mur spécialement pour la fête. Habituellement, ces trous servent pour les fixations d’œuvres grand format.
Les bouteilles et leurs étiquettes morbides étaient déjà de la fête l’an dernier. Lors de notre séance photo, Marcus s’est fait une réflexion : « Nous devrions les rendre plus poussiéreuses et leur ajouter des toiles d’araignée. »
Des flacons louches et des instruments chirurgicaux s’empilent sur la gauche près de la table à manger.
Le gramophone dans le coin droit à côté de la table à manger a été acheté chez l’antiquaire de Marcus, à Schildow. Il est venu rejoindre les autres décorations pour Halloween. Après l’avoir remonté, il joue Es war einmal ein Musikus, un morceau écrit par Friedrich Schwarz en 1932.
Un vaste couloir mène de la salle à manger au grand salon et à la chambre à coucher… ou ce qu’elle était à l’origine. Ici, on a reboisé ! Les feuilles sont bien sûr véritables, tout comme les larges branches de bouleau. Ils proviennent d’une forêt d’Hennigsdorf, près de Berlin. Il a fallu sept voyages en break à l’équipe pour rapporter à l’appartement tous ces matériaux qui ont été méticuleusement séchés et nettoyés pour ne pas envahir les lieux de vermines et de moisissures.
L’entrée est gardée par un mort-vivant.
De larges branches servent de troncs. Marcus les a fixées à des planches de bois à l’aide d’équerres. Elles ont ensuite été recouvertes de feuilles. Toutes ces branches ont été ramassées au sol, dans la forêt.
Aucun être vivant n’est mort pour ce décor d’Halloween, même si certains recoins pourraient laisser penser le contraire.
Aucun être vivant n’est mort pour ce décor d’Halloween, même si certains recoins pourraient laisser penser le contraire.
« Ça n’a pas été facile d’incorporer la télévision à la décoration », affirme Marcus. « Nous allons présenter des films d’horreur des années 1920 pendant la fête. Je les ai déjà de toute façon, ça ne sera pas nécessaire de les acheter. »
« Je suis tellement heureux de pouvoir enfin exposer ma vieille croix espagnole », se réjouit Marcus. Elle est en fonte et remonte au XIXᵉ siècle. Avant les préparatifs pour Halloween, elle menait une existence recluse derrière l’armoire.
Le trépied provient du jardin de sa mère. « Je ne sais pas si elle pourra le récupérer un jour », s’amuse Marcus.
Le trépied provient du jardin de sa mère. « Je ne sais pas si elle pourra le récupérer un jour », s’amuse Marcus.
« Vue de l’extérieur, on dirait qu’une forêt a poussé dans l’appartement », raconte Marcus. « Je me demande parfois ce que les passants pensent de ce qui se déroule ici. »
Une colonie de chauves-souris s’étale sur le mur et des zombies macabres se cachent sous le lustre et l’armoire.
Le concept de l’éclairage est tout aussi sophistiqué que le reste de la décoration. Lors de la fête, les lampes seront équipées d’ampoules vertes. Les Living Dead Dolls de Mezco Toys qu’on voit derrière le téléviseur possèdent déjà leur éclairage rouge contrasté. Le couloir sera lui aussi éclairé en rouge.
25 invités triés sur le volet pénétreront dans ce sombre univers morbide de la rue Brunnenstraße le 31 octobre prochain. « Les gens viennent de partout en Allemagne. Ils viennent de Münster et de Cologne. De nombreuses autres personnes auraient aimé se joindre à nous, car ils entendent encore parler de la fête de l’an dernier, mais nous avons seulement invité nos amis proches », explique Marcus.
Cette poupée zombie peut elle aussi reprendre vie. On dirait qu’elle a été enterrée par une force surnaturelle.
La chambre a été rebaptisée la « crypte funèbre ».
Les parents de Marcus ont rapporté de la région de Münster les plants de maïs qu’on voit dans la chambre. « J’ai toujours la faux… Qui peut en dire autant ? »
S’il est vrai qu’on peut revêtir le costume qu’on veut pour Halloween, c’est quand même difficile de ne pas exploiter le facteur peur. « L’année dernière, Elena et Stefanie étaient des bunny-zombies façon Playboy avec des oreilles de lapin et des petites queues sanglantes », se souvient Marcus. « Et moi, j’étais un zombie métalleux. Nous avions aussi un loup-garou, une licorne et une religieuse zombie. La fête a duré jusqu’à 7 h 30 du matin et personne ne s’attend à ce que ça se termine plus tôt cette année », ajoute-t-il.
Un buffet sera offert et des cocktails seront servis dans des flacons de réactifs. Les hôtes veulent disperser des bouteilles avec des codes de couleurs desquelles les invités pourront se servir à boire. Mais avant tout ça, les trois amis s’amusent à vivre au milieu de leur déco effrayante qu’ils ont eu beaucoup de plaisir à créer. Une chose est certaine : dans cet appartement, la fête d’Halloween est déjà une tradition !
Découvrez d’autres photos de cette effrayante déco d’Halloween
La rubrique Suivez le Guide est composée de reportages photo organisés par Houzz dans les intérieurs de Houzzers décorés avec goût. Vous aussi, vous êtes fier de votre foyer et voulez le partager avec nous ? Envoyez-nous quelques photos à redaction@houzz.com !
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Retour sur 10 DIY pour un Halloween d’enfer
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