Portrait : Ingo Maurer, le maître de la lumière
Promenade dans les dédales de l'œuvre protéiforme, légère et infiniment poétique d'un designer artiste
Initialement formé à la typographie et au design graphique, l’Allemand Ingo Maurer (né en 1932) a travaillé comme dessinateur publicitaire dans les années 60 avant de mettre sa créativité au service du design de luminaires. En 1966, il rencontre un premier grand succès grâce à sa lampe Bulb. Constituée d’une petite ampoule chromée placée dans un globe de cristal également en forme d’ampoule, elle résonne comme une mise en abyme de la lumière.
Appelé Design M à sa création en 1963 à Munich, le studio de création d’Ingo Maurer n’a depuis lors jamais cessé d’éditer des luminaires originaux. Loin des standards du design contemporain, l’œuvre de Maurer dessine les contours d’un monde empli de poésie et drôle. Chacune de ses productions affiche un look aérien, souvent servi par le recours à des matériaux légers (papier, plumes d’oie…) et par un style audacieux. En définitive, l’auteur se pose plus en artiste qu’en designer, tant il parvient à susciter l’émotion. Ce qui explique sans doute l’entrée de certaines de ses pièces dans les collections de musée les plus prestigieuses (au MoMA à New York, au SFMOMA à San Francisco, au Centre Pompidou à Paris, etc.).
Appelé Design M à sa création en 1963 à Munich, le studio de création d’Ingo Maurer n’a depuis lors jamais cessé d’éditer des luminaires originaux. Loin des standards du design contemporain, l’œuvre de Maurer dessine les contours d’un monde empli de poésie et drôle. Chacune de ses productions affiche un look aérien, souvent servi par le recours à des matériaux légers (papier, plumes d’oie…) et par un style audacieux. En définitive, l’auteur se pose plus en artiste qu’en designer, tant il parvient à susciter l’émotion. Ce qui explique sans doute l’entrée de certaines de ses pièces dans les collections de musée les plus prestigieuses (au MoMA à New York, au SFMOMA à San Francisco, au Centre Pompidou à Paris, etc.).
1992 : Lucellino
Toute la fascination d’Ingo Maurer pour l’ampoule nue transparaît dans cette applique onirique. Les ailes, confectionnées à la main à partir de plumes d’oie véritables, donnent le sentiment d’être face à un luminaire volant. Baptisée Lucellino, cette lampe renvoie d’ailleurs directement à la luce, «lumière » en italien, et à l’uccellino, qui signifie « petit oiseau ».
Le fil électrique rouge, volontairement laissé apparent, tranche avec le reste de l’œuvre en y apportant de la couleur et en la teintant d’un caractère quasi rudimentaire.
Toute la fascination d’Ingo Maurer pour l’ampoule nue transparaît dans cette applique onirique. Les ailes, confectionnées à la main à partir de plumes d’oie véritables, donnent le sentiment d’être face à un luminaire volant. Baptisée Lucellino, cette lampe renvoie d’ailleurs directement à la luce, «lumière » en italien, et à l’uccellino, qui signifie « petit oiseau ».
Le fil électrique rouge, volontairement laissé apparent, tranche avec le reste de l’œuvre en y apportant de la couleur et en la teintant d’un caractère quasi rudimentaire.
1993 : Oh Mei Ma
Ce luminaire architectonique est une vraie pépite, qui flotte dans l’air comme un bijou contemporain. Au fondement de cette structure lumineuse, plusieurs plaques aux lignes rigoureuses sont en réalité des feuilles en papier, minutieusement dorées à la feuille d’or. La lumière est orientée de façon à se diffuser à la fois dans la pièce et sur les voiles de papier qui scintillent.
Ce luminaire architectonique est une vraie pépite, qui flotte dans l’air comme un bijou contemporain. Au fondement de cette structure lumineuse, plusieurs plaques aux lignes rigoureuses sont en réalité des feuilles en papier, minutieusement dorées à la feuille d’or. La lumière est orientée de façon à se diffuser à la fois dans la pièce et sur les voiles de papier qui scintillent.
Depuis 2002, il existe une autre version du luminaire Oh Mei Ma, dont les feuilles ne sont plus en papier doré mais en tôle d’aluminium et laquées blanc mat. Toujours aussi sculpturale et moderne, mais encore plus épurée ! Idéale pour les amoureux du minimalisme et des formes géométriques.
1997 : Zettel’z
Ce lustre intrigant a été pensé comme une sculpture qui célèbre la rencontre de la lumière, de l’acier et du papier. Livré en plusieurs éléments, le Zettel’z se monte autour d’une ampoule placée dans un diffuseur en verre satiné. Un certain nombre de tiges d’acier, de longueurs différentes, peuvent s’y fixer selon le résultat souhaité. Sur ces tiges viennent encore s’exposer au gré de vos envies un ensemble de feuilles de papier japonais, déjà imprimées ou laissées blanches pour être personnalisées. Ainsi, ce lustre unique en son genre invite-t-il son acquéreur à devenir réellement acteur de son intérieur, en y signant sa propre version du Zettel’z d’Ingo Maurer.
Ce lustre intrigant a été pensé comme une sculpture qui célèbre la rencontre de la lumière, de l’acier et du papier. Livré en plusieurs éléments, le Zettel’z se monte autour d’une ampoule placée dans un diffuseur en verre satiné. Un certain nombre de tiges d’acier, de longueurs différentes, peuvent s’y fixer selon le résultat souhaité. Sur ces tiges viennent encore s’exposer au gré de vos envies un ensemble de feuilles de papier japonais, déjà imprimées ou laissées blanches pour être personnalisées. Ainsi, ce lustre unique en son genre invite-t-il son acquéreur à devenir réellement acteur de son intérieur, en y signant sa propre version du Zettel’z d’Ingo Maurer.
2002 : Birdie
Dans la lignée de l’applique ou lampe Lucellino, la suspension ou le lustre Birdie d’Ingo Maurer, fonctionne comme une ode à l’ampoule ! « J’ai toujours été fasciné par l’ampoule électrique parce qu’elle est le lieu de rencontre idéal entre l’industrie et la poésie », a d’ailleurs pu déclarer le designer. Lequel a effectivement souvent célébré dans son art cette trouvaille industrielle de Thomas Edison, commercialisée en 1879.
Dans la lignée de l’applique ou lampe Lucellino, la suspension ou le lustre Birdie d’Ingo Maurer, fonctionne comme une ode à l’ampoule ! « J’ai toujours été fasciné par l’ampoule électrique parce qu’elle est le lieu de rencontre idéal entre l’industrie et la poésie », a d’ailleurs pu déclarer le designer. Lequel a effectivement souvent célébré dans son art cette trouvaille industrielle de Thomas Edison, commercialisée en 1879.
Avec sa dizaine d’ampoules ailées (toujours en utilisant de véritables plumes d’oie), reliées par des câbles transparents, argentés ou rouges, ce lustre arbore un design aussi extravagant qu’aérien. Ce qui lui permet de sublimer une pièce de vie disposant d’une belle hauteur sous plafond.
ET VOUS ?
Que pensez vous des créations d’Ingo Maurer ?
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Classique des classiques, la suspension Floatation d’Ingo Maurer se compose de papier japonais, d’un baldaquin en métal laqué blanc et d’un anneau en fer rouge, qui sert à régler la hauteur du luminaire tout en rehaussant l’ensemble d’une note de couleur vive. Cette création parvient à imposer la légèreté dans une structure massive. Le résultat est un exemple de délicatesse.
Attention : Le papier utilisé pour la Floatation étant très fragile, il est déconseillé de placer une telle pièce dans un volume où il y aurait un fort taux d’humidité.