Portrait : Le minimalisme raffiné de Jasper Morrison
Innovation, précision, humilité et minimalisme caractérisent le travail réfléchi de ce designer anglais d'avant-garde
Né en 1959 à Londres, c’est là que Jasper Morrison a appris son métier de designer, d’abord à la Kingston Polytechnic Design School puis au Royal College of Art, où il achève son cursus en 1985. Dès l’année suivante, il lance son propre studio de création – toujours à Londres – et imagine ses premières pièces. Très vite, il se distingue, participe à des événements d’ampleur à l’image de la Documenta 8 (à Kassel en 1987) et commence à collaborer avec de grandes maisons internationales telles que SCP, FSB, Cappellini ou Vitra. Également connu pour avoir pensé le design du tramway de Hanovre, en 1995, Jasper Morrison partage désormais son temps entre Londres et Paris.
1998 : La série Glo-Ball
Véritable succès commercial, la série de luminaires Glo-Ball est née au bout de cinq années de recherches. Le cahier des charges ? Flos avait tout simplement demandé à Morrison de plancher sur un luminaire susceptible de se fondre dans n’importe quelle ambiance intérieure.
Véritable succès commercial, la série de luminaires Glo-Ball est née au bout de cinq années de recherches. Le cahier des charges ? Flos avait tout simplement demandé à Morrison de plancher sur un luminaire susceptible de se fondre dans n’importe quelle ambiance intérieure.
Pour obtenir ce globe blanc mat, décliné sous forme de lampe ou suspension, le designer utilise une technique dite de flashing, qui consiste à tremper un cœur en verre transparent dans du verre opalin blanc en fusion. Ensuite, le verre est soufflé à la main pour obtenir un globe à peine ovale, qui promet la diffusion d’une lumière douce et harmonieuse. Sa formule, savamment élaborée, permet à cette ligne de luminaires de rayonner dans les intérieurs classiques et contemporains, avec la même élégance.
1999 : La Air-Chair
Si cette chaise en plastique arbore un look aujourd’hui basique, elle résulte de la mise en œuvre d’une technologie innovante à l’époque, de moulage par injection assistée au gaz. Pratique, cette technique permet de produire une chaise en polypropylène et fibres de verre, en l’espace de quelques minutes seulement. Ce qui permet à son éditeur, Magis, de vendre à un prix très attractif cet objet démocratique. Le franc succès rencontré par le modèle a engendré la création d’une gamme Air- plus complète (tables, meuble télé, chaise pliante), aussi bien utilisable en extérieur qu’en intérieur.
Si cette chaise en plastique arbore un look aujourd’hui basique, elle résulte de la mise en œuvre d’une technologie innovante à l’époque, de moulage par injection assistée au gaz. Pratique, cette technique permet de produire une chaise en polypropylène et fibres de verre, en l’espace de quelques minutes seulement. Ce qui permet à son éditeur, Magis, de vendre à un prix très attractif cet objet démocratique. Le franc succès rencontré par le modèle a engendré la création d’une gamme Air- plus complète (tables, meuble télé, chaise pliante), aussi bien utilisable en extérieur qu’en intérieur.
1999 : Hi Pad Chair
Imaginée par Morrison au tournant du siècle, la Hi Pad Chair arbore des lignes pures et courbes. Elle opère une synthèse audacieuse entre minimalisme et modernisme organique. Édité par Cappellini, le modèle est caractérisé par son dossier en multiplis de hêtre et mousse de polyuréthane à densité multiple. Le tout est recouvert de cuir ou tissu tendu et prend corps sur deux fins pieds trapézoïdaux, en acier inoxydable.
Imaginée par Morrison au tournant du siècle, la Hi Pad Chair arbore des lignes pures et courbes. Elle opère une synthèse audacieuse entre minimalisme et modernisme organique. Édité par Cappellini, le modèle est caractérisé par son dossier en multiplis de hêtre et mousse de polyuréthane à densité multiple. Le tout est recouvert de cuir ou tissu tendu et prend corps sur deux fins pieds trapézoïdaux, en acier inoxydable.
2004 : Tabourets Cork Family
Entièrement en liège, les trois tabourets issus de la Cork Family, imaginée par Morrison pour Vitra, rendent grâce à l’élégance sans prétention de ce matériau naturel et écologique. Très légers, ils se transportent facilement d’une pièce à l’autre de la maison, pour être utilisés comme tabourets ou tables d’appoint.
Entièrement en liège, les trois tabourets issus de la Cork Family, imaginée par Morrison pour Vitra, rendent grâce à l’élégance sans prétention de ce matériau naturel et écologique. Très légers, ils se transportent facilement d’une pièce à l’autre de la maison, pour être utilisés comme tabourets ou tables d’appoint.
Deux ans plus tôt, le designer avait déjà réalisé pour Moooi une table d’appoint en liège aggloméré, qui témoignait de son intérêt pour ce matériau.
2009 : Suspension Smithfield
Revisitant avec audace la forme traditionnelle des abat-jour en cloche, Morrison a conçu sa suspension Smithfield pour Flos en 2009. Composé d’un corps en aluminium et d’un diffuseur moulé par injection en métacrylate opalin, ce luminaire illustre autant l’approche innovante de son auteur que son penchant pour un minimalisme aux contours adoucis.
Lire aussi :
Portrait : Ingo Maurer, le maître de la lumière
Portrait : Alvar Aalto, un père fondateur pour le design organique
Portrait : Eileen Gray, figure emblématique de la Belle Époque
Portrait : Charlotte Perriand, designer humaniste
Portrait : Tom Dixon, designer rock
Portrait : Erwan & Ronan Bouroullec, entre nature et découvertes
Portrait : Philippe Starck, designer engagé
Portrait : Ron Arad, vers l’infini et au-delà…
Portrait : Patricia Urquiola ou l’art du raffinement
Portrait : Isamu Noguchi, designer artiste
Portrait : L’influence de George Nelson au tournant du XXe siècle
Portrait : L’élégante simplicité de Florence Knoll
Découvrez d’autres portraits
Découvrez des portraits d’artisans
Revisitant avec audace la forme traditionnelle des abat-jour en cloche, Morrison a conçu sa suspension Smithfield pour Flos en 2009. Composé d’un corps en aluminium et d’un diffuseur moulé par injection en métacrylate opalin, ce luminaire illustre autant l’approche innovante de son auteur que son penchant pour un minimalisme aux contours adoucis.
Lire aussi :
Portrait : Ingo Maurer, le maître de la lumière
Portrait : Alvar Aalto, un père fondateur pour le design organique
Portrait : Eileen Gray, figure emblématique de la Belle Époque
Portrait : Charlotte Perriand, designer humaniste
Portrait : Tom Dixon, designer rock
Portrait : Erwan & Ronan Bouroullec, entre nature et découvertes
Portrait : Philippe Starck, designer engagé
Portrait : Ron Arad, vers l’infini et au-delà…
Portrait : Patricia Urquiola ou l’art du raffinement
Portrait : Isamu Noguchi, designer artiste
Portrait : L’influence de George Nelson au tournant du XXe siècle
Portrait : L’élégante simplicité de Florence Knoll
Découvrez d’autres portraits
Découvrez des portraits d’artisans
Pour la petite histoire, l’aventure entre la maison Cappellini et Morrison a commencé au tout début de la carrière du designer, au lendemain d’une exposition présentée en 1987, dans la boutique londonienne Aram Designs. Morrison y avait été invité par Zeev Aram et en avait profité pour montrer sa fameuse chaise du penseur ou Thinking Man’s Chair. Elle tapa alors dans l’œil de Giulio Cappellini, qui invita dès le lendemain le jeune créateur anglais en Italie. Et édita sa chaise dès l’année suivante.