Qualité de l'air intérieur : 8 conseils à appliquer d'urgence
La pollution de l'air intérieur est une réalité mais pas une fatalité. Sachez vous prémunir des risques sanitaires !
La dernière enquête* de l’Ademe menée auprès du grand public au sujet de la qualité de l’air, des énergies renouvelables et des économies d’énergie à domicile indique que “les Français conservent une opinion positive concernant la qualité de l’air en France (69%) et que la pollution de l’air intérieur est perçue comme ayant nettement moins de conséquences sur la santé que la pollution de l’air extérieure”. Des conclusions étonnantes compte tenu des connaissances scientifiques sur le sujet depuis une quinzaine d’années. Dès le début des années 2000, l’état français prend très au sérieux la mauvaise qualité de l’air intérieur et ses effets néfastes sur la santé - de la simple gêne olfactive, irritations oculaires ou somnolence affectant le confort des occupants jusqu’à de plus sérieuses pathologies (allergies respiratoires, asthme, pneumopathies d’hypersensibilité domestiques, cancer…). Un Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) a d’ailleurs été créé spécifiquement par les pouvoirs publics depuis le 10 juillet 2001 afin de mieux connaître la pollution intérieure, ses origines et ses dangers. L’OQAI et l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) rappelaient dans un rapport de 2014 que nous passons entre 85 et 90 % de notre temps dans les environnements intérieurs où l’air est plus pollué que l’air extérieur, estimant même à 19 milliards d’euros le coût socio-économique annuel de certains polluants de l’air intérieur en France. Il nous paraît donc essentiel de rappeler les raisons qui devraient faire évoluer nos attitudes et de faire un point sur les gestes à adopter au quotidien pour préserver notre santé et celle de nos enfants.
*« Les Français et l’environnement » réalisée par OpinionWay en 2017 pour le compte de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), enquête par sondage sur un échantillon de 1011 personnes représentatif de la population française
*« Les Français et l’environnement » réalisée par OpinionWay en 2017 pour le compte de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), enquête par sondage sur un échantillon de 1011 personnes représentatif de la population française
1. Faites le point sur la qualité de l’air intérieur dans votre logement
À notre stade de particulier, il est certes difficile de prendre conscience des invisibles polluants de l’air intérieur, parfois sans odeur, parfois même dotés d’une bonne odeur à l’instar de l’encens, des bougies ou de certaines huiles essentielles…
Et quand bien même, comment agir concrètement ? Face aux nombreux logos sur les étiquettes des produits ménagers, parfums d’intérieur ou autres produits de bricolage, nous nous sentons démunis, un peu dans la même situation que face aux étiquettes alimentaires… Il est encore plus difficile de décrypter les tableaux scientifiques de recommandations de taux maximum en CO2, formaldéhyde, benzène, ammoniac et autres particules dans l’atmosphère…
Vous pouvez mettre en œuvre les recommandations suivantes pour vous prémunir des principaux polluants évoqués par l’étude de l’Ademe.
Trouvez un professionnel de la maison près de chez vous sur Houzz
À notre stade de particulier, il est certes difficile de prendre conscience des invisibles polluants de l’air intérieur, parfois sans odeur, parfois même dotés d’une bonne odeur à l’instar de l’encens, des bougies ou de certaines huiles essentielles…
Et quand bien même, comment agir concrètement ? Face aux nombreux logos sur les étiquettes des produits ménagers, parfums d’intérieur ou autres produits de bricolage, nous nous sentons démunis, un peu dans la même situation que face aux étiquettes alimentaires… Il est encore plus difficile de décrypter les tableaux scientifiques de recommandations de taux maximum en CO2, formaldéhyde, benzène, ammoniac et autres particules dans l’atmosphère…
Vous pouvez mettre en œuvre les recommandations suivantes pour vous prémunir des principaux polluants évoqués par l’étude de l’Ademe.
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2. Renouvelez l’air de toutes les pièces
Selon la synthèse de l’Ademe, 84 % des Français aèrent quotidiennement leur logement ce qui est un bon résultat. Néanmoins, il est nécessaire de prendre conscience de la différence entre aérer et renouveler l’air. Se contenter d’ouvrir la fenêtre est insuffisant, il faut faire courant d’air.
Pourquoi ?
« Il faut renouveler régulièrement l’air à l’intérieur de la maison. Sinon les substances nocives (les composés organiques volatils et semi-volatils), la sécheresse ou l’humidité, les mauvaises odeurs, le dioxyde de carbone se concentrent. On assiste alors à une augmentation de la fatigue, une baisse de concentration, une irritation des yeux et des muqueuses et même parfois à la formation de moisissures », résume Wecf France, l’antenne française de Women engage for a common future, réseau international d’organisations féminines et environnementales, crée en 1994, à la suite du Sommet de la Terre qui s’est tenu à Rio de Janeiro en 1992.
Conseils :
Il est recommandé de ventiler deux à trois fois par jour pendant une dizaine de minutes pour assurer le maintien d’une bonne température (18 dans les chambres et 21 dans les autres pièces), pour évacuer l’humidité et les particules de poussière et pour débarrasser la pièce des substances toxiques. Veillez à ne pas obstruer les bouches d’aération installées sur les fenêtres, à faire courant d’air en coupant le chauffage et à aérer plus souvent les pièces humides. Veillez également à ce que vos portes soient détalonnées, c’est-à-dire qu’elles soient décollées du sol d’1 à 2 centimètres pour favoriser la circulation de l’air et contribuer à son renouvellement.
Selon la synthèse de l’Ademe, 84 % des Français aèrent quotidiennement leur logement ce qui est un bon résultat. Néanmoins, il est nécessaire de prendre conscience de la différence entre aérer et renouveler l’air. Se contenter d’ouvrir la fenêtre est insuffisant, il faut faire courant d’air.
Pourquoi ?
« Il faut renouveler régulièrement l’air à l’intérieur de la maison. Sinon les substances nocives (les composés organiques volatils et semi-volatils), la sécheresse ou l’humidité, les mauvaises odeurs, le dioxyde de carbone se concentrent. On assiste alors à une augmentation de la fatigue, une baisse de concentration, une irritation des yeux et des muqueuses et même parfois à la formation de moisissures », résume Wecf France, l’antenne française de Women engage for a common future, réseau international d’organisations féminines et environnementales, crée en 1994, à la suite du Sommet de la Terre qui s’est tenu à Rio de Janeiro en 1992.
Conseils :
Il est recommandé de ventiler deux à trois fois par jour pendant une dizaine de minutes pour assurer le maintien d’une bonne température (18 dans les chambres et 21 dans les autres pièces), pour évacuer l’humidité et les particules de poussière et pour débarrasser la pièce des substances toxiques. Veillez à ne pas obstruer les bouches d’aération installées sur les fenêtres, à faire courant d’air en coupant le chauffage et à aérer plus souvent les pièces humides. Veillez également à ce que vos portes soient détalonnées, c’est-à-dire qu’elles soient décollées du sol d’1 à 2 centimètres pour favoriser la circulation de l’air et contribuer à son renouvellement.
3. Chassez l’humidité
L’étude de l’Ademe affirme que 60 % des Français veillent à l’évacuation de l’humidité, ce qui est un autre bon résultat. Quand on fait bouillir de l’eau dans la cuisine ou que l’on prend une douche chaude, il est très important de ventiler manuellement et mécaniquement pour éviter l’apparition de moisissures.
Pourquoi ?
Selon l’Anses, l’exposition directe aux moisissures concernerait 14 à 20 % des logements en France. Or l’Agence de sécurité sanitaire confirme l’existence d’effets respiratoires néfastes liés à l’exposition aux moisissures comme l’exacerbation de l’asthme et la rhinite allergique. Certains groupes de population sont davantage impactés : les nourrissons, les personnes asthmatiques, les sujets atopiques ou immunodéprimés.
Conseils :
Une bonne ventilation permet de maintenir l’hygrométrie entre 35 % et 55 % pour prévenir l’apparition des moisissures et corrélativement des acariens. Il est donc très important de ventiler manuellement le logement au quotidien et de s’assurer du bon fonctionnement de la VMC (ventilation mécanique contrôlée, obligatoire depuis 1981 dans les pièces dites humides) en nettoyant chaque année les bouches d’air et en contrôlant le moteur. La VMC simple flux extrait l’humidité vers l’extérieur de la maison tandis que la VMC double flux puise l’air humide, le filtre et le réinjecte dans l’habitat. Il est donc essentiel de changer aussi régulièrement les filtres de ce type de VMC pour ne pas polluer son intérieur.
Assurez-vous également de mettre en marche la hotte lorsque vous cuisinez et d’en faire la maintenance régulière en changeant ou nettoyant les filtres.
Enfin, veillez à ne pas trop arroser vos plantes !
Comment combattre l’humidité de façon efficace et durable ?
L’étude de l’Ademe affirme que 60 % des Français veillent à l’évacuation de l’humidité, ce qui est un autre bon résultat. Quand on fait bouillir de l’eau dans la cuisine ou que l’on prend une douche chaude, il est très important de ventiler manuellement et mécaniquement pour éviter l’apparition de moisissures.
Pourquoi ?
Selon l’Anses, l’exposition directe aux moisissures concernerait 14 à 20 % des logements en France. Or l’Agence de sécurité sanitaire confirme l’existence d’effets respiratoires néfastes liés à l’exposition aux moisissures comme l’exacerbation de l’asthme et la rhinite allergique. Certains groupes de population sont davantage impactés : les nourrissons, les personnes asthmatiques, les sujets atopiques ou immunodéprimés.
Conseils :
Une bonne ventilation permet de maintenir l’hygrométrie entre 35 % et 55 % pour prévenir l’apparition des moisissures et corrélativement des acariens. Il est donc très important de ventiler manuellement le logement au quotidien et de s’assurer du bon fonctionnement de la VMC (ventilation mécanique contrôlée, obligatoire depuis 1981 dans les pièces dites humides) en nettoyant chaque année les bouches d’air et en contrôlant le moteur. La VMC simple flux extrait l’humidité vers l’extérieur de la maison tandis que la VMC double flux puise l’air humide, le filtre et le réinjecte dans l’habitat. Il est donc essentiel de changer aussi régulièrement les filtres de ce type de VMC pour ne pas polluer son intérieur.
Assurez-vous également de mettre en marche la hotte lorsque vous cuisinez et d’en faire la maintenance régulière en changeant ou nettoyant les filtres.
Enfin, veillez à ne pas trop arroser vos plantes !
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4. Bannissez le tabac en intérieur
Si l’on peut s’étonner que seuls 45 % des Français affirment limiter l’usage du tabac en intérieur, l’Ademe nous fait part d’une bonne nouvelle : « Alors que la perception de la pollution par les matériaux de construction et de décoration et celle du tabac étaient ex aequo ou presque depuis le début baromètre, l’écart se creuse laissant penser que les cigarettes trouvent de moins en moins leur place au sein des habitations et/ou que la prise de conscience concernant les matériaux de construction et de décoration est croissante. »
Pourquoi ?
Après une période de relative stabilité entre 2010 et 2016, la consommation de tabac en France est officiellement en baisse. Selon l’Académie de Médecine, la fumée de tabac constitue « la source la plus dangereuse de pollution de l’air domestique, en raison de sa concentration élevée en produits toxiques mais aussi parce que l’on y est exposé à tout âge et pendant des périodes beaucoup plus longues que celles où l’on subit une pollution atmosphérique extérieure ». De son côté le site tabac info service rappelle que « la fumée de tabac contient plus de 4000 substances chimiques. Le fumeur passif respire la fumée provenant du courant qui s’échappe directement d’une cigarette, d’une pipe ou d’un cigare. Or ce courant secondaire de cigarette est plus toxique que la fumée inhalée directement par le fumeur. »
Conseils :
Interdisons-nous purement et simplement de fumer en intérieur afin de mettre un terme au tabagisme passif des occupants non fumeurs de la maison. Corrélativement, nous éviterons les mauvaises odeurs et la concentration néfaste de polluants dans l’air, qui s’incrustent à long terme dans les tissus, tapisseries, moquettes, tapis…
Si l’on peut s’étonner que seuls 45 % des Français affirment limiter l’usage du tabac en intérieur, l’Ademe nous fait part d’une bonne nouvelle : « Alors que la perception de la pollution par les matériaux de construction et de décoration et celle du tabac étaient ex aequo ou presque depuis le début baromètre, l’écart se creuse laissant penser que les cigarettes trouvent de moins en moins leur place au sein des habitations et/ou que la prise de conscience concernant les matériaux de construction et de décoration est croissante. »
Pourquoi ?
Après une période de relative stabilité entre 2010 et 2016, la consommation de tabac en France est officiellement en baisse. Selon l’Académie de Médecine, la fumée de tabac constitue « la source la plus dangereuse de pollution de l’air domestique, en raison de sa concentration élevée en produits toxiques mais aussi parce que l’on y est exposé à tout âge et pendant des périodes beaucoup plus longues que celles où l’on subit une pollution atmosphérique extérieure ». De son côté le site tabac info service rappelle que « la fumée de tabac contient plus de 4000 substances chimiques. Le fumeur passif respire la fumée provenant du courant qui s’échappe directement d’une cigarette, d’une pipe ou d’un cigare. Or ce courant secondaire de cigarette est plus toxique que la fumée inhalée directement par le fumeur. »
Conseils :
Interdisons-nous purement et simplement de fumer en intérieur afin de mettre un terme au tabagisme passif des occupants non fumeurs de la maison. Corrélativement, nous éviterons les mauvaises odeurs et la concentration néfaste de polluants dans l’air, qui s’incrustent à long terme dans les tissus, tapisseries, moquettes, tapis…
5. Méfiez-vous des désodorisants et diffuseurs de parfums
L’étude de l’Ademe rappelle que le même pourcentage de Français (45 %) a également choisi de limiter l’usage des diffuseurs de parfums et désodorisants, ce qui peut étonner, puisqu’on achète précisément ces produits dans l’idée d’améliorer l’air intérieur…
Pourquoi ?
« Produits chic et raffinés, moments de bien-être, touche d’ambiance dans vos intérieurs, assainissement de l’air » : les termes alléchants ne manquent pas pour nous faire consommer des parfums, des désodorisants, des diffuseurs d’huiles essentielles, des bougies ou de l’encens. « Je suis étonnée de voir autant de gens utiliser des parfums d’intérieur et des huiles essentielles. On m’explique que c’est pour se débarrasser de l’odeur de tabac, de nourriture, ou encore de celle de la litière du chat. Mais avec tous ces produits, on rajoute de la pollution à la pollution au lieu de la supprimer », tempêtait Martine Ott Conseiller Médicale en Environnement Intérieur dans les colonnes d’UFC que Choisir. Attention également aux bombes insecticides, diffuseurs anti-moustiques ou spirales loin d’être aussi inertes que les moustiquaires…
Conseil :
Comme en architecture, mieux vaut rester sur la ligne « less is more ». À l’instar des produits ménagers, la chimie de certains de ces produits cause des allergies, des rhinites immédiates et, dans le temps, ils peuvent s’avérer perturbateurs endocriniens. Quant aux bougies et à l’encens, la combustion provoque des particules fines que l’on respire et qui se collent sur nos poumons…
Comment savoir si sa maison est humide ?
L’étude de l’Ademe rappelle que le même pourcentage de Français (45 %) a également choisi de limiter l’usage des diffuseurs de parfums et désodorisants, ce qui peut étonner, puisqu’on achète précisément ces produits dans l’idée d’améliorer l’air intérieur…
Pourquoi ?
« Produits chic et raffinés, moments de bien-être, touche d’ambiance dans vos intérieurs, assainissement de l’air » : les termes alléchants ne manquent pas pour nous faire consommer des parfums, des désodorisants, des diffuseurs d’huiles essentielles, des bougies ou de l’encens. « Je suis étonnée de voir autant de gens utiliser des parfums d’intérieur et des huiles essentielles. On m’explique que c’est pour se débarrasser de l’odeur de tabac, de nourriture, ou encore de celle de la litière du chat. Mais avec tous ces produits, on rajoute de la pollution à la pollution au lieu de la supprimer », tempêtait Martine Ott Conseiller Médicale en Environnement Intérieur dans les colonnes d’UFC que Choisir. Attention également aux bombes insecticides, diffuseurs anti-moustiques ou spirales loin d’être aussi inertes que les moustiquaires…
Conseil :
Comme en architecture, mieux vaut rester sur la ligne « less is more ». À l’instar des produits ménagers, la chimie de certains de ces produits cause des allergies, des rhinites immédiates et, dans le temps, ils peuvent s’avérer perturbateurs endocriniens. Quant aux bougies et à l’encens, la combustion provoque des particules fines que l’on respire et qui se collent sur nos poumons…
Comment savoir si sa maison est humide ?
6. Jetez vos produits ménagers non naturels
Toujours dans notre étude les Français pointent les produits ménagers comme les produits les plus polluants mais seulement 41 % choisissent des produits d’entretien plus green…
Pourquoi ?
En 2013, le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) et l’Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des risques) a testé 54 produits ménagers grand public les plus achetés par les Français. En laboratoire, les résultats sur les polluants émis ont pointé un dégagement de formaldéhyde pour 91 %. Le test en conditions réelles d’emploi sur les 20 produits les plus émissifs a montré que leur utilisation faisait systématiquement augmenter les concentrations en COV de l’air intérieur. De plus, les polluants réagissent chimiquement au contact de l’air provoquant la formation d’autres polluants (formaldéhyde et particules très fines) de taille critique pour la santé, parfaitement calibrés pour pénétrer dans les alvéoles des poumons….
Rappelons également la toxicité des lingettes nettoyantes, produits présents chez 40 % des Français mais dégageant 25 % de plus de COV que les autres….
Conseils
Le réseau Women engage for a common future nous conseille de n’utiliser que des nettoyants ménagers naturels : vinaigre blanc (naturellement anticalcaire), bicarbonate de soude (nettoyant, adoucissant, désodorisant), jus de citron (anticalcaire et détachant pour terre cuite et céramique), savon noir (produit d’entretien multi-usages pour toutes les surfaces), huiles essentielles (thym, eucalyptus, menthe, citron…) à bien doser (sauf si enfants de moins de 3 ans), lessives écologiques : savon de Marseille, oxygène actif en poudre pour blanchir. Le réseau conseille aussi de se fier à ces labels écologiques : NF Environnement, Ecolabel, Ecocert, Nature et Progrès, Ange Bleu.
Comment améliorer la qualité de l’air de son domicile ?
Toujours dans notre étude les Français pointent les produits ménagers comme les produits les plus polluants mais seulement 41 % choisissent des produits d’entretien plus green…
Pourquoi ?
En 2013, le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) et l’Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des risques) a testé 54 produits ménagers grand public les plus achetés par les Français. En laboratoire, les résultats sur les polluants émis ont pointé un dégagement de formaldéhyde pour 91 %. Le test en conditions réelles d’emploi sur les 20 produits les plus émissifs a montré que leur utilisation faisait systématiquement augmenter les concentrations en COV de l’air intérieur. De plus, les polluants réagissent chimiquement au contact de l’air provoquant la formation d’autres polluants (formaldéhyde et particules très fines) de taille critique pour la santé, parfaitement calibrés pour pénétrer dans les alvéoles des poumons….
Rappelons également la toxicité des lingettes nettoyantes, produits présents chez 40 % des Français mais dégageant 25 % de plus de COV que les autres….
Conseils
Le réseau Women engage for a common future nous conseille de n’utiliser que des nettoyants ménagers naturels : vinaigre blanc (naturellement anticalcaire), bicarbonate de soude (nettoyant, adoucissant, désodorisant), jus de citron (anticalcaire et détachant pour terre cuite et céramique), savon noir (produit d’entretien multi-usages pour toutes les surfaces), huiles essentielles (thym, eucalyptus, menthe, citron…) à bien doser (sauf si enfants de moins de 3 ans), lessives écologiques : savon de Marseille, oxygène actif en poudre pour blanchir. Le réseau conseille aussi de se fier à ces labels écologiques : NF Environnement, Ecolabel, Ecocert, Nature et Progrès, Ange Bleu.
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7. Assurez la maintenance stricte et régulière des appareils de chauffage
Seuls 40 % des Français entretiendraient régulièrement leurs appareils de chauffage et de production d’eau chaude selon l’étude de l’Ademe, alors qu’il est établi qu’un appareil de chauffage défaillant, peut entraîner une intoxication au monoxyde de carbone et/ou aux particules fines.
Pourquoi ?
Toute combustion libère un gaz inodore : le monoxyde de carbone. Chaque année, plusieurs centaines de personnes sont hospitalisées à cause d’une intoxication due à une chaudière à gaz, à essence ou au fuel défaillante, qui ne permet plus une combustion complète. Attention également aux radiateurs d’appoint au pétrole qui rejettent le CO directement dans la pièce. Par ailleurs, les appareils de chauffage au bois non performants (cheminée, poêle, insert) sont responsables de 29 % à 47 % des particules fines néfastes à l’environnement et à la santé.
Conseils :
Faites réviser chaque année les appareils à combustion (chaudière, chauffe-eau) pour vous assurer qu’il n’y a pas de risque de fuite et faites ramoner deux fois par an les appareils de chauffage au bois (33 % des Français utilisent ce mode de chauffage, source Ademe). Le cas échéant, remplacez votre cheminée à foyer ouvert par un foyer fermé, moins polluant et dont le rendement sera supérieur.
Cheminée, poêle ou insert ? Faites un choix éclairé !
Seuls 40 % des Français entretiendraient régulièrement leurs appareils de chauffage et de production d’eau chaude selon l’étude de l’Ademe, alors qu’il est établi qu’un appareil de chauffage défaillant, peut entraîner une intoxication au monoxyde de carbone et/ou aux particules fines.
Pourquoi ?
Toute combustion libère un gaz inodore : le monoxyde de carbone. Chaque année, plusieurs centaines de personnes sont hospitalisées à cause d’une intoxication due à une chaudière à gaz, à essence ou au fuel défaillante, qui ne permet plus une combustion complète. Attention également aux radiateurs d’appoint au pétrole qui rejettent le CO directement dans la pièce. Par ailleurs, les appareils de chauffage au bois non performants (cheminée, poêle, insert) sont responsables de 29 % à 47 % des particules fines néfastes à l’environnement et à la santé.
Conseils :
Faites réviser chaque année les appareils à combustion (chaudière, chauffe-eau) pour vous assurer qu’il n’y a pas de risque de fuite et faites ramoner deux fois par an les appareils de chauffage au bois (33 % des Français utilisent ce mode de chauffage, source Ademe). Le cas échéant, remplacez votre cheminée à foyer ouvert par un foyer fermé, moins polluant et dont le rendement sera supérieur.
Cheminée, poêle ou insert ? Faites un choix éclairé !
8. Choisissez mieux vos peintures, meubles, isolants etc.
47 % des Français identifient les matériaux de construction ou de décoration comme polluant mais seuls 19 % d’entre eux choisissent ceux estampillés d’une étiquette A+ à C révèle l’enquête de l’Ademe, ce qui est très peu… mais logique. Qui imagine en achetant neuf une chambre de bébé, un canapé, ou encore une peinture d’intérieur polluer son home sweet home ?
Pourquoi ?
Peintures, vernis, isolants, colles, meubles neufs… larguent plus ou moins longtemps dans l’air des composés organiques volatils, les fameux COV. Derrière les noms barbares de benzène, styrène, toluène, trichloroéthylène et les très volatiles formaldéhydes et acétaldéhyde, on trouve un ensemble de substances appartenant à différentes familles chimiques dont le point commun est de s’évaporer à température ambiante. Les composés organiques volatils ont des effets très néfastes sur la santé (irritations des yeux, des muqueuses des voies respiratoires, troubles cardiaques et du système nerveux, céphalées, nausées…) et certains sont cancérigènes (benzène…), d’autres toxiques pour la reproduction ou mutagènes. Face à ce constat, l’état a rendu obligatoire l’étiquetage de tous ces produits en quatre classes de A+ à C, effectif depuis 2013.
Conseils
On veillera à choisir des produits à faible impact environnemental. Pour cela, visez les produits A+ en vérifiant l’étiquetage obligatoire des polluants. D’autres labels existent également : L’écolabel européen ou l’Ange bleu, Ecocert pour les peintures et produits de revêtement écologiques d’origine naturelle, Emicode EC1 (matériaux à très faible émission comme les colles), Natureplus pour les peintures, etc.
Sur le sujet du mobilier, montez vos meubles à base de bois aggloméré au garage et laissez-les s’aérer le plus possible. Si vous n’avez pas le temps (ou pas de garage…), fermez bien la pièce, montez la température à plus de 30° pour favoriser la volatilisation des COV puis ventilez largement. Le mobilier en bois massif non traité et le mobilier d’occasion qui ne larguent plus rien depuis longtemps font partie des choix vertueux.
47 % des Français identifient les matériaux de construction ou de décoration comme polluant mais seuls 19 % d’entre eux choisissent ceux estampillés d’une étiquette A+ à C révèle l’enquête de l’Ademe, ce qui est très peu… mais logique. Qui imagine en achetant neuf une chambre de bébé, un canapé, ou encore une peinture d’intérieur polluer son home sweet home ?
Pourquoi ?
Peintures, vernis, isolants, colles, meubles neufs… larguent plus ou moins longtemps dans l’air des composés organiques volatils, les fameux COV. Derrière les noms barbares de benzène, styrène, toluène, trichloroéthylène et les très volatiles formaldéhydes et acétaldéhyde, on trouve un ensemble de substances appartenant à différentes familles chimiques dont le point commun est de s’évaporer à température ambiante. Les composés organiques volatils ont des effets très néfastes sur la santé (irritations des yeux, des muqueuses des voies respiratoires, troubles cardiaques et du système nerveux, céphalées, nausées…) et certains sont cancérigènes (benzène…), d’autres toxiques pour la reproduction ou mutagènes. Face à ce constat, l’état a rendu obligatoire l’étiquetage de tous ces produits en quatre classes de A+ à C, effectif depuis 2013.
Conseils
On veillera à choisir des produits à faible impact environnemental. Pour cela, visez les produits A+ en vérifiant l’étiquetage obligatoire des polluants. D’autres labels existent également : L’écolabel européen ou l’Ange bleu, Ecocert pour les peintures et produits de revêtement écologiques d’origine naturelle, Emicode EC1 (matériaux à très faible émission comme les colles), Natureplus pour les peintures, etc.
Sur le sujet du mobilier, montez vos meubles à base de bois aggloméré au garage et laissez-les s’aérer le plus possible. Si vous n’avez pas le temps (ou pas de garage…), fermez bien la pièce, montez la température à plus de 30° pour favoriser la volatilisation des COV puis ventilez largement. Le mobilier en bois massif non traité et le mobilier d’occasion qui ne larguent plus rien depuis longtemps font partie des choix vertueux.
À quand des décisions officielles en matière de qualité de l’air intérieur ?
Les choses avancent : Au 1er janvier 2018, la loi Grenelle 2 a rendu obligatoire un diagnostic qualité de l’air intérieur pour les écoles élémentaires, le 1er janvier 2020 les centres de loisirs et les établissements d’enseignement secondaire seront concernés et le 1er janvier 2023, tout établissement accueillant le grand public. « Ce décret n’est pas encore obligatoire en ce qui concerne les logements… Mais cela ne saurait tarder », estime le professionnel de la ventilation Eoletec qui, à l’instar d’autres laboratoires indépendants tels Quad-Lab ou Ecopref’air, pratique déjà des tests de la qualité de l’air chez les particuliers qui le mandatent.
Autre piste pour les particuliers, il est possible de faire réaliser un diagnostic de la qualité de son air intérieur gratuit par des Conseillers Médicaux en Environnement Intérieur (CMEI) sur demande de son médecin traitant.
ET VOUS ?
Comment agissez-vous sur la qualité de votre air intérieur ? Partagez votre expérience dans la partie commentaires.
Les choses avancent : Au 1er janvier 2018, la loi Grenelle 2 a rendu obligatoire un diagnostic qualité de l’air intérieur pour les écoles élémentaires, le 1er janvier 2020 les centres de loisirs et les établissements d’enseignement secondaire seront concernés et le 1er janvier 2023, tout établissement accueillant le grand public. « Ce décret n’est pas encore obligatoire en ce qui concerne les logements… Mais cela ne saurait tarder », estime le professionnel de la ventilation Eoletec qui, à l’instar d’autres laboratoires indépendants tels Quad-Lab ou Ecopref’air, pratique déjà des tests de la qualité de l’air chez les particuliers qui le mandatent.
Autre piste pour les particuliers, il est possible de faire réaliser un diagnostic de la qualité de son air intérieur gratuit par des Conseillers Médicaux en Environnement Intérieur (CMEI) sur demande de son médecin traitant.
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Connaissons-nous vraiment les polluants intérieurs ?
Les rapports de l’Anses et de l’OQAI classent les polluants intérieurs en trois catégories :
Ils rappellent que « la présence de ces polluants est issue de différentes sources d’émission : constituants du bâtiment, mobilier, appareils de combustion (chaudières, poêles, chauffe-eau, etc.), produits d’entretien, de consommation courante, bricolage, transfert de la pollution extérieure, mais dépend également des modes de vie (tabagisme ou présence d’animaux domestiques par exemple) ».
Selon l’étude de l’Ademe que nous évoquions en point de départ, les trois principales sources de pollution du logement identifiées par les Français restent en 2017 les mêmes que celles citées en 2015 : les produits d’entretien (52 %), puis les diffuseurs de parfums et désodorisants (48 %) et enfin, les matériaux de construction et de décoration (47 %). Viennent ensuite le tabac (43 %), l’humidité (nouvel item testé en 2017 - 34 %), les appareils de chauffage et de cuisson (32 %), l’air extérieur (26 %) et enfin le mobilier (13 %). Animaux domestiques, plantes ou acariens ne sont pas évoqués. Ni le radon, gaz qui se trouve naturellement dans les roches des massifs anciens (Bretagne, Vosges, centre de la France, Corse, Rhône-Alpes) reconnu cancérogène depuis 1987 et qui est source de danger dès qu’il s’infiltre dans certaines habitations et s’y accumule.