Que nous apprend le RHS Chelsea Flower Show sur nos jardins ?
L'édition virtuelle de l'évènement phare RSH de cette année reflétait notre amour de la nature et son pouvoir régénérant
Toute personne qui dispose d’un espace extérieur, aussi petit soit-il, a certainement été amenée à l’aimer encore plus au cours des deux derniers mois. Regarder la nature pousser et s’épanouir nous a réconfortés en cette période de restriction.
Par conséquent, les nombreux thèmes qui ont gagné en popularité ces dernières années, comme les espaces respectueux de la faune et de la flore ou la culture des fruits et légumes, étaient au centre des préoccupations cette année à Chelsea, qui avait à cœur de traiter les questions environnementales et durables. L’évènement physique a été annulé, mais cela n’a pas empêché les équipes d’inspirer et de donner des conseils via des visites en ligne de jardins, des débats et des démonstrations.
Par conséquent, les nombreux thèmes qui ont gagné en popularité ces dernières années, comme les espaces respectueux de la faune et de la flore ou la culture des fruits et légumes, étaient au centre des préoccupations cette année à Chelsea, qui avait à cœur de traiter les questions environnementales et durables. L’évènement physique a été annulé, mais cela n’a pas empêché les équipes d’inspirer et de donner des conseils via des visites en ligne de jardins, des débats et des démonstrations.
Se concentrer sur la faune et la flore
En l’espace de dix ans, l’apiculture a presque doublé au Royaume-Uni, selon les chiffres du gouvernement. Ces données reflètent aussi une tendance générale, dans tout le pays, à prendre soin de la faune et encourager son développement. Ce que présentent également de nombreuses vidéos de Chelsea.
Adam Frost a fait visiter son jardin clos en disant : « Le chant des oiseaux a beaucoup changé depuis que nous avons emménagé en 2016… et la faune qui vient maintenant est incroyable. Donc, si on peut jardiner en pensant un peu plus à la faune… nos jardins ne pourront que s’améliorer à l’avenir. »
Peu importe la taille du jardin, il peut toujours faire une différence pour la faune. Tom Massey a replanté son jardin londonien étroit avec une prairie respectueuse des insectes. « La mise en place de plantes sauvages naturelles dans les espaces urbains crée des corridors pour la faune – des zones d’habitat naturel pour de nombreux insectes variés », a-t-il partagé.
Charlotte Harris, dont le jardin a été conçu pour être « un espace de repos pour les personnes et la faune », recommande de s’inspirer de la conception réfléchie du parc olympique de l’est de Londres et « d’apporter de l’eau dans le jardin, de laisser pourrir les matériaux pour aider les insectes utiles, et de vraiment laisser la nature entrer un peu plus ».
En l’espace de dix ans, l’apiculture a presque doublé au Royaume-Uni, selon les chiffres du gouvernement. Ces données reflètent aussi une tendance générale, dans tout le pays, à prendre soin de la faune et encourager son développement. Ce que présentent également de nombreuses vidéos de Chelsea.
Adam Frost a fait visiter son jardin clos en disant : « Le chant des oiseaux a beaucoup changé depuis que nous avons emménagé en 2016… et la faune qui vient maintenant est incroyable. Donc, si on peut jardiner en pensant un peu plus à la faune… nos jardins ne pourront que s’améliorer à l’avenir. »
Peu importe la taille du jardin, il peut toujours faire une différence pour la faune. Tom Massey a replanté son jardin londonien étroit avec une prairie respectueuse des insectes. « La mise en place de plantes sauvages naturelles dans les espaces urbains crée des corridors pour la faune – des zones d’habitat naturel pour de nombreux insectes variés », a-t-il partagé.
Charlotte Harris, dont le jardin a été conçu pour être « un espace de repos pour les personnes et la faune », recommande de s’inspirer de la conception réfléchie du parc olympique de l’est de Londres et « d’apporter de l’eau dans le jardin, de laisser pourrir les matériaux pour aider les insectes utiles, et de vraiment laisser la nature entrer un peu plus ».
Une étude réalisée par le fabricant coopératif ChickenGuard montre que les poules sont aujourd’hui cinq fois plus populaires que les hamsters en tant qu’animal domestique au Royaume-Uni. Regarder l’animateur de télévision Monty Don se promener dans son splendide jardin du Herefordshire pour aller nourrir sa couvée a certainement mis en valeur cette activité auprès des Britanniques.
Le Skinny Jean Gardener, Lee Connelly, suggère quant à lui de donner un coup de main aux hérissons. Les Britanniques se sont habitués à faire des trous dans leurs clôtures pour créer un passage à cette espèce vulnérable, mais leur donner une maison est aussi une bonne idée.
Découpez un trou de 15 centimètres carrés dans une grande boîte de rangement, ainsi que quelques trous supplémentaires pour la ventilation, et placez-la à l’envers près d’une clôture. Ramassez des feuilles, des brindilles et des écorces et empilez-les à l’extérieur de la boîte pour que l’animal puisse créer sa propre tanière. Comme Lee Connelly le dit à sa fille : « Voudriez-vous qu’un hérisson décore votre chambre ? »
Besoin d’un paysagiste ?
Le Skinny Jean Gardener, Lee Connelly, suggère quant à lui de donner un coup de main aux hérissons. Les Britanniques se sont habitués à faire des trous dans leurs clôtures pour créer un passage à cette espèce vulnérable, mais leur donner une maison est aussi une bonne idée.
Découpez un trou de 15 centimètres carrés dans une grande boîte de rangement, ainsi que quelques trous supplémentaires pour la ventilation, et placez-la à l’envers près d’une clôture. Ramassez des feuilles, des brindilles et des écorces et empilez-les à l’extérieur de la boîte pour que l’animal puisse créer sa propre tanière. Comme Lee Connelly le dit à sa fille : « Voudriez-vous qu’un hérisson décore votre chambre ? »
Besoin d’un paysagiste ?
Cultiver son propre jardin
Planter des graines, les nourrir, puis manger des produits frais est une joie que de plus en plus de personnes découvrent. Comme le dit le chef Raymond Blanc, « Vous n’avez pas besoin de beaucoup d’espace pour voir la magie de la culture des aliments ».
Son balcon de 4,5 mètres sur 3,5 regorge de produits, tous cultivés dans des jardinières – fèves, courgettes, tomates, pommes de terre ou encore herbes aromatiques. Les aliments cultivés à proximité ont du sens, selon lui – « meilleur goût, meilleures textures, plus belles couleurs, meilleurs nutriments ».
Nul besoin non plus d’avoir des bacs ou des jardinières dédiés. Adam Frost mélange les produits comestibles avec d’autres plantes : « J’aime l’idée de pouvoir aller dans le jardin et cueillir certaines choses avec lesquelles nous avons une histoire particulière, et habiller une salade avec ou l’utiliser pour un sandwich. »
Planter des graines, les nourrir, puis manger des produits frais est une joie que de plus en plus de personnes découvrent. Comme le dit le chef Raymond Blanc, « Vous n’avez pas besoin de beaucoup d’espace pour voir la magie de la culture des aliments ».
Son balcon de 4,5 mètres sur 3,5 regorge de produits, tous cultivés dans des jardinières – fèves, courgettes, tomates, pommes de terre ou encore herbes aromatiques. Les aliments cultivés à proximité ont du sens, selon lui – « meilleur goût, meilleures textures, plus belles couleurs, meilleurs nutriments ».
Nul besoin non plus d’avoir des bacs ou des jardinières dédiés. Adam Frost mélange les produits comestibles avec d’autres plantes : « J’aime l’idée de pouvoir aller dans le jardin et cueillir certaines choses avec lesquelles nous avons une histoire particulière, et habiller une salade avec ou l’utiliser pour un sandwich. »
Jardiner bio
Que ce soit dans notre nourriture, nos produits ménagers ou nos jardins, nous sommes nombreux à tenter de réduire l’utilisation de produits chimiques.
Sarah Mead, créatrice de jardins bio pour Yeo Valley, explique les raisons pour lesquelles elle travaille de cette manière : « La culture bio va avec plutôt que contre la nature ».
Selon elle, la clé pour avoir des plantes solides est le sol. « S’il est riche en nutriments et bien entretenu, s’il n’est pas inondé de produits chimiques et qu’il est plein de micro-organismes et de vers qui font une grande partie de votre travail, alors vous aurez de bonnes plantes saines et résistantes. »
En ce qui concerne les parasites du jardin, il faudrait peut-être se détendre un peu. « Si vous voyez une mouche blanche ou une mouche noire, allez prendre un thé », conseille-t-elle. « Quand vous y retournerez, quelqu’un l’aura mangée. C’est la manière naturelle dont fonctionnent les choses. [À la ferme], nous nourrissons les oiseaux en hiver, mais nous arrêtons en été pour les encourager à manger les parasites. »
Que ce soit dans notre nourriture, nos produits ménagers ou nos jardins, nous sommes nombreux à tenter de réduire l’utilisation de produits chimiques.
Sarah Mead, créatrice de jardins bio pour Yeo Valley, explique les raisons pour lesquelles elle travaille de cette manière : « La culture bio va avec plutôt que contre la nature ».
Selon elle, la clé pour avoir des plantes solides est le sol. « S’il est riche en nutriments et bien entretenu, s’il n’est pas inondé de produits chimiques et qu’il est plein de micro-organismes et de vers qui font une grande partie de votre travail, alors vous aurez de bonnes plantes saines et résistantes. »
En ce qui concerne les parasites du jardin, il faudrait peut-être se détendre un peu. « Si vous voyez une mouche blanche ou une mouche noire, allez prendre un thé », conseille-t-elle. « Quand vous y retournerez, quelqu’un l’aura mangée. C’est la manière naturelle dont fonctionnent les choses. [À la ferme], nous nourrissons les oiseaux en hiver, mais nous arrêtons en été pour les encourager à manger les parasites. »
Inspirer les prochaines générations
L’un des aspects positifs du confinement est qu’il nous a donné la possibilité de sensibiliser les enfants au jardinage. Le Chelsea Flower Show a organisé la School Gardening Club tout au long de la semaine, donnant des conseils divers, tels que la conception d’une piñata de graines ou des ateliers jardin amusants.
« Le RHS veut inspirer une passion pour les plantes aux écoliers, pour former la prochaine génération de jardiniers, afin qu’ils soient mieux équipés pour trouver des solutions aux problèmes environnementaux », explique Alan Titchmarsh, ambassadeur du RHS.
Lee Connelly propose trois manières pour intéresser les enfants au jardinage – cultiver des produits comestibles, attirer la faune comme les abeilles, les grenouilles et les hérissons, et faire du jardin un endroit amusant.
Besoin des conseils d’un jardinier ?
L’un des aspects positifs du confinement est qu’il nous a donné la possibilité de sensibiliser les enfants au jardinage. Le Chelsea Flower Show a organisé la School Gardening Club tout au long de la semaine, donnant des conseils divers, tels que la conception d’une piñata de graines ou des ateliers jardin amusants.
« Le RHS veut inspirer une passion pour les plantes aux écoliers, pour former la prochaine génération de jardiniers, afin qu’ils soient mieux équipés pour trouver des solutions aux problèmes environnementaux », explique Alan Titchmarsh, ambassadeur du RHS.
Lee Connelly propose trois manières pour intéresser les enfants au jardinage – cultiver des produits comestibles, attirer la faune comme les abeilles, les grenouilles et les hérissons, et faire du jardin un endroit amusant.
Besoin des conseils d’un jardinier ?
Les petits jardins peuvent être beaux eux aussi
Avoir un petit espace ne doit pas être un obstacle à la création d’un jardin. Après la petite, mais belle, prairie de Tom Massey et le balcon abondant de Raymond Blanc, le favori de Chelsea Andy Sturgeon a présenté sa cour de 10 mètres sur 7 située en plein centre-ville, dans laquelle il a créé un paradis relaxant.
Sa recette ? Faire des compromis car il n’est pas possible de tout intégrer : une clôture noire, qui recule dans l’ombre, un ruissellement d’eau pour masquer le bruit de la circulation, et un patio juste assez grand pour pouvoir le contourner lorsque des gens sont assis à table, laissant aussi suffisamment d’espace pour l’entourer de plantations.
N’ayez pas peur de voir grand. « Installer de grandes choses dans un petit espace fonctionne », affirme-t-il. « Si vous inondez un petit espace de petites choses, alors il paraîtra encombré. »
En ce qui concerne les arbres, il suggère toutefois quelque chose. « Les gens parlent d’utiliser de petits arbres dans les petits jardins, mais il faudrait envisager d’utiliser de grands arbustes », explique-t-il. « La différence est subtile, mais vous ne voulez pas quelque chose qui finira par dépasser l’espace. »
Avoir un petit espace ne doit pas être un obstacle à la création d’un jardin. Après la petite, mais belle, prairie de Tom Massey et le balcon abondant de Raymond Blanc, le favori de Chelsea Andy Sturgeon a présenté sa cour de 10 mètres sur 7 située en plein centre-ville, dans laquelle il a créé un paradis relaxant.
Sa recette ? Faire des compromis car il n’est pas possible de tout intégrer : une clôture noire, qui recule dans l’ombre, un ruissellement d’eau pour masquer le bruit de la circulation, et un patio juste assez grand pour pouvoir le contourner lorsque des gens sont assis à table, laissant aussi suffisamment d’espace pour l’entourer de plantations.
N’ayez pas peur de voir grand. « Installer de grandes choses dans un petit espace fonctionne », affirme-t-il. « Si vous inondez un petit espace de petites choses, alors il paraîtra encombré. »
En ce qui concerne les arbres, il suggère toutefois quelque chose. « Les gens parlent d’utiliser de petits arbres dans les petits jardins, mais il faudrait envisager d’utiliser de grands arbustes », explique-t-il. « La différence est subtile, mais vous ne voulez pas quelque chose qui finira par dépasser l’espace. »
Faire encore plus entrer l’extérieur à l’intérieur
Cette année, Chelsea a mis les plantes d’intérieur en avant, en réponse à la tendance grandissante des maisons végétalisées. Mais, alors qu’il y a quelques années il s’agissait encore de placer une Pilea sur une table ou une plante retombante sur une étagère, on parle aujourd’hui d’abondance.
Le concepteur de jardins intérieurs Ian Drummond propose différentes manières de créer une oasis de plantes d’intérieur. « Considérez l’espace et/ou la lumière », conseille-t-il. « Créez un paysage en utilisant différentes tailles, nuances et textures de feuilles. »
Il est important d’avoir des plantes à tous les niveaux pour créer une impression d’abondance. « Disposez des plantes sur le sol, sur les tables et suspendez-les même au plafond, notamment dans les petits espaces », propose le professionnel. « Cela adoucit les lignes de l’architecture et du mobilier pour créer un espace à vivre. »
ET VOUS ?
Comment voyez-vous le jardin de demain ?
Lire aussi :
L’avenir du jardin après le confinement
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Trouvez un pro pour votre projet sur Houzz
Plus de photos déco
Cette année, Chelsea a mis les plantes d’intérieur en avant, en réponse à la tendance grandissante des maisons végétalisées. Mais, alors qu’il y a quelques années il s’agissait encore de placer une Pilea sur une table ou une plante retombante sur une étagère, on parle aujourd’hui d’abondance.
Le concepteur de jardins intérieurs Ian Drummond propose différentes manières de créer une oasis de plantes d’intérieur. « Considérez l’espace et/ou la lumière », conseille-t-il. « Créez un paysage en utilisant différentes tailles, nuances et textures de feuilles. »
Il est important d’avoir des plantes à tous les niveaux pour créer une impression d’abondance. « Disposez des plantes sur le sol, sur les tables et suspendez-les même au plafond, notamment dans les petits espaces », propose le professionnel. « Cela adoucit les lignes de l’architecture et du mobilier pour créer un espace à vivre. »
ET VOUS ?
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Tous ceux qui ont eu la chance d’avoir un espace extérieur en période de confinement savent à quel point la nature peut améliorer notre bien-être, étant bénéfique pour notre santé physique et mentale.
Il n’est donc pas surprenant que l’un des premiers conseils donnés par les professionnels cette année à Chelsea est de simplement prendre le temps de profiter de la nature. La première règle de jardinage que se donne Sarah Eberle est de « juste s’assoir et réellement profiter de l’espace vert qui se trouve autour de nous ». Adam Frost souligne aussi l’importance de faire une pause et de s’assoir dans le jardin – en trouvant des endroits isolés pour simplement y « être ». Selon lui, écouter les oiseaux et les abeilles peut être thérapeutique.
Si possible, installer un siège de manière permanente dans le jardin est une bonne idée car cela permet de sortir et de profiter du paysage et des sons à n’importe quel moment, même les plus courts.
Sarah Eberle suggère de prendre le temps de réfléchir à « la manière dont on peut tirer le meilleur parti de son jardin pour sa tranquillité d’esprit et sa santé physique ». Que vous rénoviez entièrement ou en partie un jardin, il est important de trouver les plantes qui procurent de la joie. Noter ou photographier ce qui nous attire, dans nos intérieurs ou lors de nos promenades, est un bon moyen de les identifier, selon elle, « que ce soit l’ombre d’une plante, ses associations ou simplement la sensation qu’elle procure lorsqu’on la regarde ».