Quelles sont les grandes tendances pour les extérieurs en 2023 ?
L'été 2022 est encore dans tous les esprits et cela se traduit clairement dans les demandes pour les jardins
Alors que commence doucement la saison des terrasses et des jardins, la question des aménagements extérieurs gagne en popularité. Poussée par le traumatisme de l’été 2022, avec ses fortes chaleurs et sa sécheresse, l’écologie prend une place plus importante dans les extérieurs des Français, qui comprennent de mieux en mieux le rôle du végétal pour faire face à la crise climatique. Quel impact le développement durable a-t-il alors sur leurs demandes ? Sont-ils complètement prêts pour des jardins respectueux de l’environnement ?
Nous tenterons de répondre à ces questions dans ce dossier, produit sur la base d’entretiens réalisés avec onze professionnels du secteur, paysagistes et architectes paysagistes. En complément de leurs réponses, nous avons analysé les principales demandes et centres d’intérêt des utilisateurs de Houzz en France, à travers les photos qu’ils ont le plus sauvegardées dans des dossiers d’idées et les termes qu’ils ont le plus recherchés au cours des derniers mois. Découvrez sans plus attendre les grandes tendances pour les extérieurs en 2023.
Important : Ce dossier est illustré par certaines des photos les plus sauvegardées dans des dossiers d’idées par les utilisateurs français de Houzz au cours des derniers mois ainsi que celles primées d’un badge Best of Houzz 2023.
Nous tenterons de répondre à ces questions dans ce dossier, produit sur la base d’entretiens réalisés avec onze professionnels du secteur, paysagistes et architectes paysagistes. En complément de leurs réponses, nous avons analysé les principales demandes et centres d’intérêt des utilisateurs de Houzz en France, à travers les photos qu’ils ont le plus sauvegardées dans des dossiers d’idées et les termes qu’ils ont le plus recherchés au cours des derniers mois. Découvrez sans plus attendre les grandes tendances pour les extérieurs en 2023.
Important : Ce dossier est illustré par certaines des photos les plus sauvegardées dans des dossiers d’idées par les utilisateurs français de Houzz au cours des derniers mois ainsi que celles primées d’un badge Best of Houzz 2023.
Ce jardin de CASE Architectes a reçu un badge Best of Houzz Design en 2023.
Pour aller plus loin, François Audiger cite plusieurs espèces, résistantes aux changements climatiques, qui devraient s’épanouir un peu partout en France au cours des prochaines années : le chêne vert, l’olivier, le cyprès de Provence, le rosier, le bougainvillier, le laurier jaune, la bignone ou encore la glycine. Il met néanmoins en garde à propos de leur capacité d’adaptation dans toutes les régions : « La terre est différente dans le nord, en comparaison avec le sud, plus lourde, moins drainante, et l’ensoleillement n’est pas le même. Certains végétaux vont donc mettre du temps à s’adapter aux hivers humides et au gel, alors que d’autres risquent de devenir envahissants. » Pour toutes ces raisons, les végétaux locaux sont remis sur le devant des massifs : « C’est une grosse demande car ils sont bien adaptés au climat. Il y a plein de plantes qui existent naturellement dans nos forêts. Il faut les redécouvrir », ajoute Ariane Cojan.
Favoriser les matières naturelles. Le paysagiste Théo Gallibert, fondateur de l’agence T.O l’Atelier des Jardins, prévient que l’utilisation de matériaux synthétiques est une erreur courante réalisée dans les jardins qui favorise les surchauffes en été. « Pour un jardin résistant en cas de fortes chaleurs, il vaut mieux éviter les gazons synthétiques, ou tout autre matériau synthétique comme les terrasses composites. Pour rafraîchir un jardin, au contraire, il faut le végétaliser au maximum, en utilisant des matières naturelles », développe le professionnel.
Trouvez un paysagiste près de chez vous sur Houzz
Pour aller plus loin, François Audiger cite plusieurs espèces, résistantes aux changements climatiques, qui devraient s’épanouir un peu partout en France au cours des prochaines années : le chêne vert, l’olivier, le cyprès de Provence, le rosier, le bougainvillier, le laurier jaune, la bignone ou encore la glycine. Il met néanmoins en garde à propos de leur capacité d’adaptation dans toutes les régions : « La terre est différente dans le nord, en comparaison avec le sud, plus lourde, moins drainante, et l’ensoleillement n’est pas le même. Certains végétaux vont donc mettre du temps à s’adapter aux hivers humides et au gel, alors que d’autres risquent de devenir envahissants. » Pour toutes ces raisons, les végétaux locaux sont remis sur le devant des massifs : « C’est une grosse demande car ils sont bien adaptés au climat. Il y a plein de plantes qui existent naturellement dans nos forêts. Il faut les redécouvrir », ajoute Ariane Cojan.
Favoriser les matières naturelles. Le paysagiste Théo Gallibert, fondateur de l’agence T.O l’Atelier des Jardins, prévient que l’utilisation de matériaux synthétiques est une erreur courante réalisée dans les jardins qui favorise les surchauffes en été. « Pour un jardin résistant en cas de fortes chaleurs, il vaut mieux éviter les gazons synthétiques, ou tout autre matériau synthétique comme les terrasses composites. Pour rafraîchir un jardin, au contraire, il faut le végétaliser au maximum, en utilisant des matières naturelles », développe le professionnel.
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Ce jardin de Nathalie JEANNE fait partie des photos les plus sauvegardées en France en 2022.
Adapter la manière de jardiner et favoriser la biodiversité. Qui dit végétalisation des jardins, dit forcément entretien. Pourtant, en changeant notre manière de voir les choses et de jardiner, ce dernier peut être réduit. « Nos clients nous demandent de plus en plus de jardins champêtres/punks, qui laissent une place importante aux plantes en constante évolution, étalement et fleurissement. Avec leur aspect naturel et leur style sous-bois, ils sont plus faciles à entretenir. La création de prairies réduit le besoin de tonte et d’arrosage », explique Damien Demont.
Kevin Clare remarque également que les demandes de projets s’orientent depuis quelques année vers un style champêtre et bucolique, en contraste avec le tumulte de la ville. « Jardinier bio n’est pas plus compliqué, et même souvent plus simple. Un jardin bien conçu demande un entretien limité car on choisit des végétaux adaptés qui ne vont pas se concurrencer. Il faut désapprendre les schémas mentaux selon lesquels il faut beaucoup intervenir pour avoir un beau jardin, et chercher à créer des conditions favorables pour que ce dernier s’épanouisse par lui-même », enrichit Ariane Cojan.
Sans aller jusqu’à adopter le style champêtre, d’autres pratiques sont aussi plus facilement adoptées pour répondre à la crise climatique. « L’arrosage automatique et le paillage sont d’autres façons d’adapter la manière de jardiner pour répondre à la question des économies d’eau », remarque Ariane Cojan. Suzanne Meijer, de Jardins Intemporels mentionne aussi les récupérateurs d’eau de pluie, de plus en plus demandés bien que leur efficacité dépende de leur taille, et Olivier Mosnier remarque une demande moins importante pour les grandes surfaces de gazon.
Comment limiter l’entretien au jardin en préservant la nature ?
Adapter la manière de jardiner et favoriser la biodiversité. Qui dit végétalisation des jardins, dit forcément entretien. Pourtant, en changeant notre manière de voir les choses et de jardiner, ce dernier peut être réduit. « Nos clients nous demandent de plus en plus de jardins champêtres/punks, qui laissent une place importante aux plantes en constante évolution, étalement et fleurissement. Avec leur aspect naturel et leur style sous-bois, ils sont plus faciles à entretenir. La création de prairies réduit le besoin de tonte et d’arrosage », explique Damien Demont.
Kevin Clare remarque également que les demandes de projets s’orientent depuis quelques année vers un style champêtre et bucolique, en contraste avec le tumulte de la ville. « Jardinier bio n’est pas plus compliqué, et même souvent plus simple. Un jardin bien conçu demande un entretien limité car on choisit des végétaux adaptés qui ne vont pas se concurrencer. Il faut désapprendre les schémas mentaux selon lesquels il faut beaucoup intervenir pour avoir un beau jardin, et chercher à créer des conditions favorables pour que ce dernier s’épanouisse par lui-même », enrichit Ariane Cojan.
Sans aller jusqu’à adopter le style champêtre, d’autres pratiques sont aussi plus facilement adoptées pour répondre à la crise climatique. « L’arrosage automatique et le paillage sont d’autres façons d’adapter la manière de jardiner pour répondre à la question des économies d’eau », remarque Ariane Cojan. Suzanne Meijer, de Jardins Intemporels mentionne aussi les récupérateurs d’eau de pluie, de plus en plus demandés bien que leur efficacité dépende de leur taille, et Olivier Mosnier remarque une demande moins importante pour les grandes surfaces de gazon.
Comment limiter l’entretien au jardin en préservant la nature ?
Cette terrasse de l’Atelier Nadège Nari fait partie des photos les plus sauvegardées en France en 2022.
Des jardins pour résister aux changements climatiques
Si la demande se tourne davantage vers des extérieurs résistants aux sécheresses, c’est surtout pour nous aider à nous adapter aux changements climatiques, en utilisant la nature pour créer des zones de fraîcheur.
Plus d’ombrage dans les extérieurs. Fini les bains de soleil et les solariums, l’ombre devient plus importante. « Suite aux fortes chaleurs de l’an dernier, créer de la fraîcheur dans le jardin est une vraie demande. Les gens se rendent compte qu’on est mieux sous un arbre que sous un parasol et comprennent mieux l’intérêt d’avoir un grand arbre pour ombrager leur maison », observe Philippe Pauchard, de Pauchard Paysages. Les pergolas n’ont ainsi jamais été si populaires dans les jardins, une tendance constatée par l’ensemble des professionnels avec lesquels nous nous sommes entretenus. « Il y a un vrai besoin de se protéger du soleil et de se mettre à l’ombre avec des stores ou des pergolas », fait par exemple remarquer Mélisse Fabre Carpentier, de Scènes d’extérieur. Sur Houzz, les recherches pour ce type d’aménagement ont augmenté de 42 % entre janvier et septembre 2022, en comparaison avec la même période l’an dernier.
Théo Gallibert remarque également, que la popularité des pergolas répond à une envie d’être abrité par tous les temps, pour profiter de son extérieur même quand il pleut. Mais pour plus d’efficacité en termes de rafraîchissement du jardin, Alexandre Duval préconise de végétaliser une pergola en bois.
Photothèque : À l’ombre de 37 pergolas et tonnelles de rêve
Des jardins pour résister aux changements climatiques
Si la demande se tourne davantage vers des extérieurs résistants aux sécheresses, c’est surtout pour nous aider à nous adapter aux changements climatiques, en utilisant la nature pour créer des zones de fraîcheur.
Plus d’ombrage dans les extérieurs. Fini les bains de soleil et les solariums, l’ombre devient plus importante. « Suite aux fortes chaleurs de l’an dernier, créer de la fraîcheur dans le jardin est une vraie demande. Les gens se rendent compte qu’on est mieux sous un arbre que sous un parasol et comprennent mieux l’intérêt d’avoir un grand arbre pour ombrager leur maison », observe Philippe Pauchard, de Pauchard Paysages. Les pergolas n’ont ainsi jamais été si populaires dans les jardins, une tendance constatée par l’ensemble des professionnels avec lesquels nous nous sommes entretenus. « Il y a un vrai besoin de se protéger du soleil et de se mettre à l’ombre avec des stores ou des pergolas », fait par exemple remarquer Mélisse Fabre Carpentier, de Scènes d’extérieur. Sur Houzz, les recherches pour ce type d’aménagement ont augmenté de 42 % entre janvier et septembre 2022, en comparaison avec la même période l’an dernier.
Théo Gallibert remarque également, que la popularité des pergolas répond à une envie d’être abrité par tous les temps, pour profiter de son extérieur même quand il pleut. Mais pour plus d’efficacité en termes de rafraîchissement du jardin, Alexandre Duval préconise de végétaliser une pergola en bois.
Photothèque : À l’ombre de 37 pergolas et tonnelles de rêve
Cette photo de piscine de La Nostra Secrets d’Intérieur a reçu un badge Best of Houzz Design en 2023.
Jamais sans mon point d’eau. La présence d’eau dans les extérieurs est aussi de plus en plus demandée pour ses vertus rafraîchissantes. Sur Houzz, le terme « bassin » a ainsi été 64 % plus recherché en 2022 qu’en 2021. « Nous avons encore plus de demandes de piscines et de points d’eau, comme des bassins ou des cascades, qu’avant. Nous ne réalisons presque plus de jardin sans point d’eau », avoue Olivier Mosnier. Mélisse Fabre Carpentier constate aussi une hausse des demandes pour les piscines, spa, jacuzzi et brumisateurs.
La prise de conscience écologique ne semble ainsi pas encore impacter le marché des piscines, pour lequel la demande reste forte cette année. En revanche, la taille des bassins est revue à la baisse : « Fini les piscines grand format. Beaucoup veulent juste un petit bassin pour se tremper, pas trop grand et avec des margelles anciennes, comme s’il avait toujours été là », remarque Suzanne Meijer. Théo Gallibert explique aussi la popularité des petits bassins, de moins de 10 m², par le fait qu’ils ne nécessitent par de permis de construire ou de demande de travaux, et ne sont pas imposables.
Petit espace et budget limité ? Optez pour une petite piscine
Jamais sans mon point d’eau. La présence d’eau dans les extérieurs est aussi de plus en plus demandée pour ses vertus rafraîchissantes. Sur Houzz, le terme « bassin » a ainsi été 64 % plus recherché en 2022 qu’en 2021. « Nous avons encore plus de demandes de piscines et de points d’eau, comme des bassins ou des cascades, qu’avant. Nous ne réalisons presque plus de jardin sans point d’eau », avoue Olivier Mosnier. Mélisse Fabre Carpentier constate aussi une hausse des demandes pour les piscines, spa, jacuzzi et brumisateurs.
La prise de conscience écologique ne semble ainsi pas encore impacter le marché des piscines, pour lequel la demande reste forte cette année. En revanche, la taille des bassins est revue à la baisse : « Fini les piscines grand format. Beaucoup veulent juste un petit bassin pour se tremper, pas trop grand et avec des margelles anciennes, comme s’il avait toujours été là », remarque Suzanne Meijer. Théo Gallibert explique aussi la popularité des petits bassins, de moins de 10 m², par le fait qu’ils ne nécessitent par de permis de construire ou de demande de travaux, et ne sont pas imposables.
Petit espace et budget limité ? Optez pour une petite piscine
Cette terrasse de Doris Decrolière fait partie des photos les plus sauvegardées en France en 2022.
Pour s’inscrire davantage dans la tendance liée à la sauvegarde de l’environnement et aux économies d’eau, les demandes de piscines commencent à prendre de nouvelles orientations. « Les bassins de baignade naturelle sont de plus en plus demandés car il y a tout de même une réflexion autour de l’impact écologique des piscines, avec une recherche de solutions moins impactantes », observe Alexandre Duval. Sur Houzz, nous faisons le même constat auprès de notre communauté alors que les recherches autour des piscines naturelles ont augmenté de 121 % en 2022.
« Il faut prévoir une emprise au sol plus importante, avec un tiers de superficie supplémentaire pour les bassins de filtration, un coût légèrement plus élevé à l’installation, et de ne pas pouvoir se baigner si la température de l’eau dépasse les 26 degrés en raison des micro-organismes non tolérés par notre corps qui peuvent s’y développer », avertit néanmoins le paysagiste.
Comment choisir entre baignade naturelle et piscine écologique ?
Pour s’inscrire davantage dans la tendance liée à la sauvegarde de l’environnement et aux économies d’eau, les demandes de piscines commencent à prendre de nouvelles orientations. « Les bassins de baignade naturelle sont de plus en plus demandés car il y a tout de même une réflexion autour de l’impact écologique des piscines, avec une recherche de solutions moins impactantes », observe Alexandre Duval. Sur Houzz, nous faisons le même constat auprès de notre communauté alors que les recherches autour des piscines naturelles ont augmenté de 121 % en 2022.
« Il faut prévoir une emprise au sol plus importante, avec un tiers de superficie supplémentaire pour les bassins de filtration, un coût légèrement plus élevé à l’installation, et de ne pas pouvoir se baigner si la température de l’eau dépasse les 26 degrés en raison des micro-organismes non tolérés par notre corps qui peuvent s’y développer », avertit néanmoins le paysagiste.
Comment choisir entre baignade naturelle et piscine écologique ?
Ce jardin de Kate Eyre Garden Design fait partie des photos les plus sauvegardées en France en 2022.
Des jardins économes en énergie
L’eau n’est pas la seule ressource dont la consommation préoccupe les propriétaires d’extérieurs, dans un contexte où l’inflation liée à la hausse des prix de l’énergie se fait ressentir. « La raison principale de l’écologie, c’est l’économie. Cela concerne aussi bien la consommation d’eau que d’électricité », rappelle François Audiger. Par conséquent, la demande pour les éclairages ostentatoires dans les jardins diminue : « On n’éclaire plus tout le jardin, mais seulement certains endroits comme les allées, et avec des capteurs de mouvement de préférence. Comme pour l’éclairage urbain, les LED sont largement privilégiées », poursuit Alexandre Duval.
Les économies d’électricité passent aussi par des tontes moins régulières des pelouses. « Avant, il fallait tondre une fois toutes les trois semaines. Aujourd’hui, on tend plutôt à se diriger vers trois tontes par an. En plus d’économiser l’énergie, cela favorise l’enracinement, le fleurissement, donc la venue des insectes… », fait remarquer Philippe Pauchard. Aussi, le gazon en tant que tel laisse de plus en plus sa place à des alternatives, moins gourmandes en eau et demandant moins d’entretien, que sont les plantes tapissantes comme le lippia, l’érigéron, l’achillée millefeuille ou encore la prairie. « On augmente aussi les zones de massifs pour diminuer les pelouses », complète Olivier Mosnier, quand le paillage de ces derniers est une autre solution aux problématiques d’entretien et d’arrosage.
Les jardins et extérieurs les plus populaires sur Houzz en 2022
Des jardins économes en énergie
L’eau n’est pas la seule ressource dont la consommation préoccupe les propriétaires d’extérieurs, dans un contexte où l’inflation liée à la hausse des prix de l’énergie se fait ressentir. « La raison principale de l’écologie, c’est l’économie. Cela concerne aussi bien la consommation d’eau que d’électricité », rappelle François Audiger. Par conséquent, la demande pour les éclairages ostentatoires dans les jardins diminue : « On n’éclaire plus tout le jardin, mais seulement certains endroits comme les allées, et avec des capteurs de mouvement de préférence. Comme pour l’éclairage urbain, les LED sont largement privilégiées », poursuit Alexandre Duval.
Les économies d’électricité passent aussi par des tontes moins régulières des pelouses. « Avant, il fallait tondre une fois toutes les trois semaines. Aujourd’hui, on tend plutôt à se diriger vers trois tontes par an. En plus d’économiser l’énergie, cela favorise l’enracinement, le fleurissement, donc la venue des insectes… », fait remarquer Philippe Pauchard. Aussi, le gazon en tant que tel laisse de plus en plus sa place à des alternatives, moins gourmandes en eau et demandant moins d’entretien, que sont les plantes tapissantes comme le lippia, l’érigéron, l’achillée millefeuille ou encore la prairie. « On augmente aussi les zones de massifs pour diminuer les pelouses », complète Olivier Mosnier, quand le paillage de ces derniers est une autre solution aux problématiques d’entretien et d’arrosage.
Les jardins et extérieurs les plus populaires sur Houzz en 2022
Cette terrasse de l’Entreprise AJM fait partie des photos les plus sauvegardées en France en 2022.
Le bois oui, mais pas à n’importe quel prix
Le bois reste un incontournable dans les jardins cette année. Mais, pour faire face à la hausse des prix qui ne cesse de s’accélérer, les propriétaires d’extérieurs sont davantage en demande de solutions économiques. Essences moins chères et alternatives, voici les réponses offertes par les professionnels.
Quelles sont les essences de bois à privilégier ? Bonne nouvelle pour la planète, les bois exotiques sont de moins en moins préconisés par les professionnels des extérieurs, et demandés par les clients. « Nous refusons d’utiliser les bois exotiques depuis plusieurs années, que nous avons remplacés par des essences locales. Les gens sont aussi généralement plus attentifs à l’origine des matériaux », témoigne Philippe Pauchard. Chacun y va donc de sa proposition pour les remplacer par des essences plus locales. Ariane Cojan, par exemple, remarque que le châtaignier se développe en France, notamment car il a l’avantage d’être naturellement imputrescible. Suzanne Meijer aime, quant à elle, préconiser du bambou pour les terrasses, qui est aussi moins cher, et recycler les matériaux des aménagements existants pour les réintégrer dans les nouveaux projets.
Focus Matière : Les terrasses en bambou
Le bois oui, mais pas à n’importe quel prix
Le bois reste un incontournable dans les jardins cette année. Mais, pour faire face à la hausse des prix qui ne cesse de s’accélérer, les propriétaires d’extérieurs sont davantage en demande de solutions économiques. Essences moins chères et alternatives, voici les réponses offertes par les professionnels.
Quelles sont les essences de bois à privilégier ? Bonne nouvelle pour la planète, les bois exotiques sont de moins en moins préconisés par les professionnels des extérieurs, et demandés par les clients. « Nous refusons d’utiliser les bois exotiques depuis plusieurs années, que nous avons remplacés par des essences locales. Les gens sont aussi généralement plus attentifs à l’origine des matériaux », témoigne Philippe Pauchard. Chacun y va donc de sa proposition pour les remplacer par des essences plus locales. Ariane Cojan, par exemple, remarque que le châtaignier se développe en France, notamment car il a l’avantage d’être naturellement imputrescible. Suzanne Meijer aime, quant à elle, préconiser du bambou pour les terrasses, qui est aussi moins cher, et recycler les matériaux des aménagements existants pour les réintégrer dans les nouveaux projets.
Focus Matière : Les terrasses en bambou
Cette piscine de BR3 fait partie des photos les plus sauvegardées en France en 2022.
Quelles sont les alternatives au bois ? Si le bois reste un grand privilégié pour son aspect chaleureux et naturel, d’autres matériaux tendent peu à peu à le remplacer. « Le cours du bois a explosé. Afin de respecter le budget fixé par les clients, son usage est moins systématique qu’avant. L’utilisation de pierre, de céramique ou de béton a tendance à se développer. Mais, ces matériaux inertes rendent plus difficile la création d’espaces champêtres en contraste avec l’environnement minéral de la ville », explique Kevin Clare.
Face à la hausse des prix du bois, Théo Gallibert s’est lui aussi équipé en conséquence. Le paysagiste propose de nouveaux produits comme les terrasses en grès cérame sur plots : des carreaux de deux centimètres d’épaisseur sont ainsi posés sur des plots en PVC, comme pour les terrasses en bois, ce qui ne demande pas de gros travaux à l’installation tout en étant drainant et en permettant le passage de canalisations et réseaux en dessous. Philippe Pauchard se tourne, quant à lui, vers des pierres locales en provenance des Vosges.
Plus de photos de jardins avec piscine sur Houzz
Quelles sont les alternatives au bois ? Si le bois reste un grand privilégié pour son aspect chaleureux et naturel, d’autres matériaux tendent peu à peu à le remplacer. « Le cours du bois a explosé. Afin de respecter le budget fixé par les clients, son usage est moins systématique qu’avant. L’utilisation de pierre, de céramique ou de béton a tendance à se développer. Mais, ces matériaux inertes rendent plus difficile la création d’espaces champêtres en contraste avec l’environnement minéral de la ville », explique Kevin Clare.
Face à la hausse des prix du bois, Théo Gallibert s’est lui aussi équipé en conséquence. Le paysagiste propose de nouveaux produits comme les terrasses en grès cérame sur plots : des carreaux de deux centimètres d’épaisseur sont ainsi posés sur des plots en PVC, comme pour les terrasses en bois, ce qui ne demande pas de gros travaux à l’installation tout en étant drainant et en permettant le passage de canalisations et réseaux en dessous. Philippe Pauchard se tourne, quant à lui, vers des pierres locales en provenance des Vosges.
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Ce jardin de Nathalie Odiot fait partie des photos les plus sauvegardées en France en 2022.
Conserver l’existant et préserver la nature présente sur le terrain
Dans ce contexte où la prise de conscience environnementale ne cesse de se renforcer et les prix de croître, la valorisation de l’existant prend de l’importance dans les jardins. Cela passe aussi bien par les végétaux que par les matériaux et aménagements présents avant les travaux.
Plus de respects pour les végétaux en place. « Un arbre vieux de 30 ans ne pourrait peut-être jamais plus atteindre cet âge dans les conditions climatiques actuelles », voilà une réalité soulignée par Philippe Pauchard qui résume bien la situation et montre pourquoi la sauvegarde des végétaux existants est importante. Le paysagiste remarque que ses clients sont aujourd’hui beaucoup plus attentifs à ce discours et y réfléchissent à deux fois avant d’abattre un arbre, même si tout le monde n’est pas encore concerné.
Réintégrer les aménagements et matériaux présents. En plus des végétaux, Suzanne Meijer propose de tirer profit de l’existant en cherchant une nouvelle utilité aux matériaux et aménagements déjà présents sur le terrain. « Le réemploi des matériaux sur place est un autre moyen de tenir les coûts. Cela rend le projet plus complexe, mais aussi plus intelligent face au site », complète Kevin Clare.
Conserver l’existant et préserver la nature présente sur le terrain
Dans ce contexte où la prise de conscience environnementale ne cesse de se renforcer et les prix de croître, la valorisation de l’existant prend de l’importance dans les jardins. Cela passe aussi bien par les végétaux que par les matériaux et aménagements présents avant les travaux.
Plus de respects pour les végétaux en place. « Un arbre vieux de 30 ans ne pourrait peut-être jamais plus atteindre cet âge dans les conditions climatiques actuelles », voilà une réalité soulignée par Philippe Pauchard qui résume bien la situation et montre pourquoi la sauvegarde des végétaux existants est importante. Le paysagiste remarque que ses clients sont aujourd’hui beaucoup plus attentifs à ce discours et y réfléchissent à deux fois avant d’abattre un arbre, même si tout le monde n’est pas encore concerné.
Réintégrer les aménagements et matériaux présents. En plus des végétaux, Suzanne Meijer propose de tirer profit de l’existant en cherchant une nouvelle utilité aux matériaux et aménagements déjà présents sur le terrain. « Le réemploi des matériaux sur place est un autre moyen de tenir les coûts. Cela rend le projet plus complexe, mais aussi plus intelligent face au site », complète Kevin Clare.

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Cette terrasse de ROBERTA ZANETTI fait partie des photos les plus sauvegardées en France en 2022.
Des jardins comestibles oui, mais de manière réaliste
Récolter des belles tomates mûres au mois d’août, regarder ses courgettes grandir ou son potiron mûrir avant de les déguster… Voilà qui fait rêver de plus en plus de propriétaires de jardins. Pourtant, la réalité du potager n’est pas si belle et le besoin d’entretien est souvent négligé au moment de l’installation. Les jardins comestibles sont bien une demande croissante, mais les pros temporisent les ambitions de leurs clients et proposent des aménagements plus adaptés à leur engagement réel. « Les clients sont demandeurs de potagers, mais cela nécessite un entretien hebdomadaire qu’ils ne sont pas forcément capables de prendre en charge », constate Ariane Cojan. La paysagiste préfère alors proposer des fruitiers, des aromates et des fleurs comestibles pour combler l’envie de récolter de ses clients avec des espèces autonomes.
« Au-delà de la volonté d’avoir un potager, la demande de plantations comestibles se fait de plus en plus importante. Les clients sont plus nombreux à vouloir profiter de leur espace extérieur pour cultiver des petits fruits et des arbres fruitiers. C’est l’occasion pour les parents d’éduquer les enfants sur le rythme des saisons et des fruits qui y sont associés. Ces plantes vivrières peuvent être tout à fait mêlées aux plantes ornementales afin de créer un ensemble esthétique et utile », poursuit Kevin Clare.
6 choses à savoir avant de faire un potager dans son jardin
Des jardins comestibles oui, mais de manière réaliste
Récolter des belles tomates mûres au mois d’août, regarder ses courgettes grandir ou son potiron mûrir avant de les déguster… Voilà qui fait rêver de plus en plus de propriétaires de jardins. Pourtant, la réalité du potager n’est pas si belle et le besoin d’entretien est souvent négligé au moment de l’installation. Les jardins comestibles sont bien une demande croissante, mais les pros temporisent les ambitions de leurs clients et proposent des aménagements plus adaptés à leur engagement réel. « Les clients sont demandeurs de potagers, mais cela nécessite un entretien hebdomadaire qu’ils ne sont pas forcément capables de prendre en charge », constate Ariane Cojan. La paysagiste préfère alors proposer des fruitiers, des aromates et des fleurs comestibles pour combler l’envie de récolter de ses clients avec des espèces autonomes.
« Au-delà de la volonté d’avoir un potager, la demande de plantations comestibles se fait de plus en plus importante. Les clients sont plus nombreux à vouloir profiter de leur espace extérieur pour cultiver des petits fruits et des arbres fruitiers. C’est l’occasion pour les parents d’éduquer les enfants sur le rythme des saisons et des fruits qui y sont associés. Ces plantes vivrières peuvent être tout à fait mêlées aux plantes ornementales afin de créer un ensemble esthétique et utile », poursuit Kevin Clare.
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Ce jardin de Board & Vellum fait partie des photos les plus sauvegardées en France en 2022.
Varier les usages des extérieurs
Depuis la pandémie, les extérieurs sont plus soignés pour être davantage utilisés comme une pièce en plus de la maison. La tendance continue de s’intensifier en 2023, avec une demande plus importante pour des espaces couverts, permettant de profiter de la terrasse par tous les temps. « Les gens veulent définitivement vivre à l’extérieur. Cela se concrétise généralement par la volonté d’aménager une véranda, une cuisine extérieure ou autres aménagements à vivre dehors. Ils cherchent des solutions pour fermer la zone, comme la pergola, et donc créer un espace supplémentaire de leur logement, ouvert sur l’extérieur », intervient Philippe Delage de Luget, de l’agence L’esprit au vert.
Les terrasses et jardins sont aussi utilisés pour une plus grande variété d’activités, comprenant même le télétravail, comme constaté par François Audiger. « Les demandes portent sur des espaces plus petits que l’année précédente. Pour cette raison, les clients souhaitent optimiser au mieux leur espace en plaçant la modularité des aménagements au cœur de leurs préoccupations », nuance Kevin Clare.
10 aménagements multifonctions optimisent les petites terrasses
Varier les usages des extérieurs
Depuis la pandémie, les extérieurs sont plus soignés pour être davantage utilisés comme une pièce en plus de la maison. La tendance continue de s’intensifier en 2023, avec une demande plus importante pour des espaces couverts, permettant de profiter de la terrasse par tous les temps. « Les gens veulent définitivement vivre à l’extérieur. Cela se concrétise généralement par la volonté d’aménager une véranda, une cuisine extérieure ou autres aménagements à vivre dehors. Ils cherchent des solutions pour fermer la zone, comme la pergola, et donc créer un espace supplémentaire de leur logement, ouvert sur l’extérieur », intervient Philippe Delage de Luget, de l’agence L’esprit au vert.
Les terrasses et jardins sont aussi utilisés pour une plus grande variété d’activités, comprenant même le télétravail, comme constaté par François Audiger. « Les demandes portent sur des espaces plus petits que l’année précédente. Pour cette raison, les clients souhaitent optimiser au mieux leur espace en plaçant la modularité des aménagements au cœur de leurs préoccupations », nuance Kevin Clare.
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Cette piscine de Mathieu Besnier fait partie des photos les plus sauvegardées en France en 2022.
Un aménagement extérieur pérenne
Enfin, les propriétaires sont plus regardants quant à la pérennité de leurs extérieurs, le but étant de ne pas avoir à y refaire des travaux tous les ans et de favoriser la durabilité des aménagements. « Aujourd’hui, les gens font leurs travaux pour la vie. Ils veulent quelque chose de durable où vivre et qu’ils pourront revendre. Ils sont moins sur les tendances déco et échangent beaucoup plus avec nous. Ils sont aussi plus ouverts à se faire accompagner par un professionnel pour faire les bons choix », conclut Philippe Pauchard, qui remarque un intérêt plus fort pour les matériaux durables et les couleurs neutres, qui tiendront dans le temps et ne lasseront pas, et ce même si leur prix est plus élevé.
Travailler avec un paysagiste concepteur, mode d’emploi
Un aménagement extérieur pérenne
Enfin, les propriétaires sont plus regardants quant à la pérennité de leurs extérieurs, le but étant de ne pas avoir à y refaire des travaux tous les ans et de favoriser la durabilité des aménagements. « Aujourd’hui, les gens font leurs travaux pour la vie. Ils veulent quelque chose de durable où vivre et qu’ils pourront revendre. Ils sont moins sur les tendances déco et échangent beaucoup plus avec nous. Ils sont aussi plus ouverts à se faire accompagner par un professionnel pour faire les bons choix », conclut Philippe Pauchard, qui remarque un intérêt plus fort pour les matériaux durables et les couleurs neutres, qui tiendront dans le temps et ne lasseront pas, et ce même si leur prix est plus élevé.
Travailler avec un paysagiste concepteur, mode d’emploi
Des jardins résistants aux changements climatiques
La sécheresse et les températures élevées de l’été 2022 sont encore dans tous les esprits. Les conséquences du réchauffement climatique se faisant de plus en plus ressentir chaque année, la demande dans les jardins évolue pour leur permettre de résister et de s’adapter à ce nouveau climat. « Je constate une inquiétude par rapport au fort ensoleillement, à la sécheresse l’été et à la pluviométrie plus importante en hiver », partage par exemple le paysagiste Alexandre Duval, de l’agence Duval&Bossennec. La réponse donnée par les professionnels passe par trois axes forts.
Des végétaux plus résistants et moins gourmands. Une attention particulière est naturellement portée sur le choix des végétaux, qui s’oriente vers des espèces plus résistantes à la chaleur et moins gourmandes en eau. À ce sujet, les professionnels des jardins sont unanimes, les plantes du sud de la France remontent petit à petit vers le Nord. « Les graminées et les plantes méditerranéennes sont à l’honneur car elle résistent à la chaleur et à la sécheresse. La demande porte désormais sur des plantes qui vont tenir lors des étés de plus en plus chauds », explique Ariane Cojan, de la société Grana Gram. Olivier Mosnier, de I.D.O jardins utilise lui aussi de plus en plus de végétaux secs qui nécessitent moins d’arrosage, comme les graminées.
La demande pour les jardins secs a ainsi explosé au cours des derniers moins. Sur Houzz, les recherches sur le sujet ont d’ailleurs augmenté de 334 % entre janvier et octobre 2022. « Les jardins secs sont une tendance en 2023. Ils sont composés de beaucoup de vivaces, de grands bosquets, d’arbres et d’arbustes », détaille Damien Demont, paysagiste au sein de la société Nid’Extérieur.