Rencontre Houzz : Cecilie Manz, designer de l'année 2018
Pour la créatrice danoise, élue designer de l'année par le salon Maison&Objet, la fonctionnalité prime sur le reste
« J’ai beau avoir remporté un certain nombre de prix, je ne m’y fais jamais. C’est un immense honneur et ça me remplit de joie dès que j’entends des compliments sur mon travail », confie-t-elle.
Cecilie Manz, diplômée de l’école du Design de Copenhague en 1997, a grandi dans un environnement créatif et artistique. Depuis la fin de ses études, elle crée de tout : chaises, céramiques, torchons, sacs à main, lavabos et éviers, enceintes…
Cecilie Manz, diplômée de l’école du Design de Copenhague en 1997, a grandi dans un environnement créatif et artistique. Depuis la fin de ses études, elle crée de tout : chaises, céramiques, torchons, sacs à main, lavabos et éviers, enceintes…
Mais qu’est-ce qui fait de Cecilie Manz une bonne designer ?
Maison&Objet la décrit comme « l’une des signatures les plus marquantes de l’actualité internationale du design et de la décoration ». Sa lampe Caravaggio (2005) est décrite comme : « Plus qu’un best-seller, un long-seller… » Le salon évoque également ses origines scandinaves, qui s’expriment notamment dans « sa volonté de retirer tout élément superflu et d’aller à l’essentiel ».
Cecilie Manz cite justement cette lampe Caravaggio comme exemple de son succès. Produite par Lightyears, elle a trouvé sa place dans des milliers de foyers et restaurants à travers le monde. « Ses lignes sont d’une simplicité extrême. Elle offre un éclairage efficace et l’ampoule est masquée par l’abat-jour. Par ailleurs, elle est on ne peut plus basique. C’est d’ailleurs certainement la raison de son large succès », analyse la créatrice.
Maison&Objet la décrit comme « l’une des signatures les plus marquantes de l’actualité internationale du design et de la décoration ». Sa lampe Caravaggio (2005) est décrite comme : « Plus qu’un best-seller, un long-seller… » Le salon évoque également ses origines scandinaves, qui s’expriment notamment dans « sa volonté de retirer tout élément superflu et d’aller à l’essentiel ».
Cecilie Manz cite justement cette lampe Caravaggio comme exemple de son succès. Produite par Lightyears, elle a trouvé sa place dans des milliers de foyers et restaurants à travers le monde. « Ses lignes sont d’une simplicité extrême. Elle offre un éclairage efficace et l’ampoule est masquée par l’abat-jour. Par ailleurs, elle est on ne peut plus basique. C’est d’ailleurs certainement la raison de son large succès », analyse la créatrice.
Elle ajoute que l’engouement du grand public pour une création est probablement aussi une question de timing. Dans le cas de la Caravaggio, l’éclairage connaissait une période de creux, et côté design danois, le public réclamaient autre chose que les lampes PH de Louis Poulsen.
Cecilie Manz a déjà déclaré par le passé ne pas avoir de réelle philosophie en matière de design, mais plutôt de suivre l’idée de « réduire, ramener au minimum ».
La table Essay, dessinée pour Fritz Hansen, est un autre témoin du style rigoureux de la créatrice. « Il m’a fallu trois ans pour l’achever. Elle est ni sexy, ni clinquante. Elle est si dépouillée qu’elle n’essaie même pas d’attirer l’attention », commente-t-elle.
La table Essay, dessinée pour Fritz Hansen, est un autre témoin du style rigoureux de la créatrice. « Il m’a fallu trois ans pour l’achever. Elle est ni sexy, ni clinquante. Elle est si dépouillée qu’elle n’essaie même pas d’attirer l’attention », commente-t-elle.
La fonctionnalité est une notion clé pour la designer. « On voit souvent des objets dont on se demande s’ils ont réellement été conçus pour être utilisés. En ce sens, je suis un peu vieille école, parce que je prends le temps de la recherche, de l’expérimentation de mes idées en conditions réelles. J’ai besoin d’être au diapason avec le besoin et de bien comprendre ce que je tente de créer », raconte-t-elle.
En d’autres termes, un bon design devrait avant tout être pensé pour l’utilisation et l’interaction. L’enceinte A1, imaginée par Cecilie Manz pour Bang & Olufsen, en est un parfait exemple. Quand de nombreux meubles et accessoires de luxe semblent si fragiles et précieux, cette enceinte ronde est si loin de toute prétention qu’on a invariablement envie de la toucher et de l’emporter avec soi, selon sa créatrice.
En d’autres termes, un bon design devrait avant tout être pensé pour l’utilisation et l’interaction. L’enceinte A1, imaginée par Cecilie Manz pour Bang & Olufsen, en est un parfait exemple. Quand de nombreux meubles et accessoires de luxe semblent si fragiles et précieux, cette enceinte ronde est si loin de toute prétention qu’on a invariablement envie de la toucher et de l’emporter avec soi, selon sa créatrice.
Avec son œil pour la qualité, la fonctionnalité et un minimalisme strict, Cecilie Manz s’inscrit dans la tradition du design scandinave. Autres caractéristiques de ce dernier selon elle : la méticulosité et un semblant d’informel. « Pour nous, il va de soi qu’une chaise doit être aussi belle à l’envers qu’à l’endroit », résume-t-elle.
La plupart du temps, Cecilie Manz puise son inspiration loin des showrooms et salons spécialisés. « Je suis touchée par les arts visuels, une promenade en forêt, les belles matières et toutes sortes d’autres choses », explique-t-elle. Si ses créations ne s’aventurent pas hors du style scandinave, son inspiration vient de bien au-delà des frontières danoises, notamment de France et d’autres pays du sud de l’Europe.
« D’une certaine manière, le Danemark est un espace étroit. C’est donc aussi un atout pour nous de rester fidèles aux normes minimalistes. Mais je pense que dans ce contexte, un peu de faste et de liberté est le bienvenu. »
Pour autant, Cecilie Manz suit de très loin les magazines de design et de mode. Elle n’accorde même que peu d’attention aux tendances, normes imposées et évidences supposées sur la manière dont on doit s’adapter, paraître, vivre.
Pour autant, Cecilie Manz suit de très loin les magazines de design et de mode. Elle n’accorde même que peu d’attention aux tendances, normes imposées et évidences supposées sur la manière dont on doit s’adapter, paraître, vivre.
« J’ai l’intime conviction qu’il serait plus sain pour beaucoup d’arrêter de se focaliser sur l’image de la perfection. Mieux vaut observer sa propre maison, ses besoins, sa vie de famille plutôt que de s’échiner à atteindre je ne sais quel but générique et se conformer aux normes potentiellement en désaccord avec son style de vie. Je voudrais que les gens soient plus courageux », conclut-elle.
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Cecilie Manz est de ces designers qui refusent de céder à une certaine médiocrité, de se satisfaire d’une création qui « suffit ». Elle vise la perfection.
Ce principe moteur semble porter ses fruits pour cette Danoise de 44 ans, qui vient d’être saluée par le prix de « Designer of the Year 2018 » au salon Maison&Objet Paris. Et ce n’est pas le seul prix que la talentueuse Cecilie Manz a raflé.