Rénover un parquet ancien, mode d'emploi
Un pro du parquet décrypte les étapes d'une rénovation réussie et les finitions les plus prisées du moment
« Le plancher se distingue du parquet en ce que ce dernier est exécuté en bois plus luxueux et d’éléments mieux ajustés », note le Glossaire des termes techniques de Melchior de Vogüé et Jean Neufville. Couramment dans le bâtiment, le plancher désigne la surface plane du sol, et le parquet, sa finition bois. C’est donc bien de parquet que nous allons parler aujourd’hui. En particulier des parquets anciens, que l’on trouve dans les pièces de vie des appartements haussmanniens, par exemple, et qui constituent l’un des éléments de charme du style à la française. José Martin, gérant associé de La Parqueterie Nouvelle, a bien voulu dévoiler à Houzz toutes les clés pour réussir la rénovation de son parquet ancien.
Dans la très grande majorité des cas, la question de la rénovation du parquet se pose sur le massif qui pare souvent le sol des immeubles anciens ou des maisons bourgeoises. En France, ces parquets sont à 80 % en chêne, mais on trouve également du châtaignier, un peu plus foncé et veiné, du pin d’un jaune clair et du pitchpin, un résineux brun rougeâtre originaire d’Amérique du Nord. La rénovation intervient quand la surface du parquet est abîmée, tachée ou abrasée. Mais aujourd’hui, on rénove aussi beaucoup les parquets anciens dans l’optique de les éclaircir, pour leur redonner une texture et un éclat plus contemporains.
Quelles sont les étapes de la rénovation d’un parquet ancien ?
La première étape consiste à poncer le parquet à blanc, c’est-à-dire de lui ôter quelques millimètres pour le nettoyer de toute finition antérieure (vernis, huile ou cire). Ce ponçage est réalisé avec une grosse ponceuse à parquet, équipée de papier abrasif dont le grain est plus ou moins gros en fonction de l’état du parquet. Dans les coins et les endroits difficiles d’accès, la bordureuse prend le relais. En règle générale, on prévoit trois passes de ponçage : l’un au grain 80, pour décaper largement la surface abîmée ; puis au grain 120, pour abraser plus finement ; et enfin au grain 160, pour lisser le tout. Vous l’aurez noté, plus le numéro est petit, plus le grain est gros et donc décape. Le dernier passage se fait à la monobrosse, une ponceuse tournante, équipée d’une grille à égrener qui rend la surface du parquet toute douce. À ce stade de la rénovation, le parquet est totalement nu, sans aucune finition.
La première étape consiste à poncer le parquet à blanc, c’est-à-dire de lui ôter quelques millimètres pour le nettoyer de toute finition antérieure (vernis, huile ou cire). Ce ponçage est réalisé avec une grosse ponceuse à parquet, équipée de papier abrasif dont le grain est plus ou moins gros en fonction de l’état du parquet. Dans les coins et les endroits difficiles d’accès, la bordureuse prend le relais. En règle générale, on prévoit trois passes de ponçage : l’un au grain 80, pour décaper largement la surface abîmée ; puis au grain 120, pour abraser plus finement ; et enfin au grain 160, pour lisser le tout. Vous l’aurez noté, plus le numéro est petit, plus le grain est gros et donc décape. Le dernier passage se fait à la monobrosse, une ponceuse tournante, équipée d’une grille à égrener qui rend la surface du parquet toute douce. À ce stade de la rénovation, le parquet est totalement nu, sans aucune finition.
Quelles finitions appliquer ?
Il est important d’appliquer une finition afin de protéger le parquet. Aujourd’hui, on opte majoritairement pour une vitrification ou une huile, mais les produits ont changé. Ils sont plus techniques et plus sains.
Par le passé, la tendance était à teinter les parquets assez foncé et à les vitrifier avec un rendu très lisse et brillant (indice gloss 60) ou satiné (indice gloss 30-35). On employait du fond dur sous la vitrification qui bouchait les pores du bois et renforçait cet effet. On pouvait également employer des huiles dites d’imprégnation à base d’uréthane. On en nourrissait le bois très régulièrement jusqu’à saturation, ce qui le « chauffait » – c’est-à-dire le jaunissait – et le rendait brillant.
Il est important d’appliquer une finition afin de protéger le parquet. Aujourd’hui, on opte majoritairement pour une vitrification ou une huile, mais les produits ont changé. Ils sont plus techniques et plus sains.
Par le passé, la tendance était à teinter les parquets assez foncé et à les vitrifier avec un rendu très lisse et brillant (indice gloss 60) ou satiné (indice gloss 30-35). On employait du fond dur sous la vitrification qui bouchait les pores du bois et renforçait cet effet. On pouvait également employer des huiles dites d’imprégnation à base d’uréthane. On en nourrissait le bois très régulièrement jusqu’à saturation, ce qui le « chauffait » – c’est-à-dire le jaunissait – et le rendait brillant.
Aujourd’hui avec la mode scandinave, la tendance est au naturel, à l’effet bois brut. Une base de parquet bien blanche permet de décorer plus facilement sa pièce dans un style contemporain intemporel. Il se marie aussi bien avec un camaïeu de blanc, gris noir comme dans cet appartement parisien qu’avec avec des couleurs peps prisées aujourd’hui comme un bleu Sarah Lavoine ou un lie-de-vin. On renforce cet aspect naturel du bois en appliquant une finition ultramate (indice gloss 5).
Huile ou vitrification, que choisir ?
- La vitrification est une application de deux ou trois couches de vernis. Finition très robuste, elle protège parfaitement le sol, notamment des taches de gras. Néanmoins, la protection filmogène a tendance à s’user avec le temps au niveau des passages. Si les microrayures deviennent trop apparentes, il faudra refaire la vitrification complète et donc reponcer le parquet. Misez néanmoins sur une durée de vie d’au moins une dizaine d’années.
- En ce qui concerne l’huile, on n’applique plus une huile d’imprégnation mais une huile cire en deux couches, qui n’est d’ailleurs pas compatible avec la précédente. Elle laisse le bois naturel et, si on l’entretient avec un savon spécifique pour parquet huilé, on peut espacer de trois ou quatre ans les applications d’huile. On ne reponce donc jamais le parquet et, au fil des passages de l’huile, il a tendance à se patiner. Mais il faut savoir que le parquet huilé reste plus sensible aux taches grasses qu’un parquet vitrifié hydrophobe. Des auréoles peuvent apparaître si vous écrasez, par exemple, une cacahuète au sol.
Peut-on rénover son parquet soi-même ?
La ponceuse à parquet est une machine qui fait dans les 80 kg, très difficile à manier. Les professionnels qui pratiquent le ponçage doivent se concentrer à l’extrême : une fois la machine lancée, il est nécessaire de poncer la surface entière de la pièce avec linéarité, sans s’arrêter et avec une pression constante. Au moindre dérapage, la planéité de la surface sera altérée, car des méplats peuvent apparaître. C’est donc un chantier difficile à réaliser par un particulier non initié, même s’il est possible de louer ce type d’engin. L’étape de la préparation du sol est essentielle, un peu comme la préparation du mur pour un peintre. Si les bandes sont mal posées, les enduits mal poncés, la peinture va révéler encore davantage les imperfections. C’est pareil pour le parquet. Le cas échéant, l’étape la plus facile à réaliser pour un particulier est la finition, huile ou vernis.
La ponceuse à parquet est une machine qui fait dans les 80 kg, très difficile à manier. Les professionnels qui pratiquent le ponçage doivent se concentrer à l’extrême : une fois la machine lancée, il est nécessaire de poncer la surface entière de la pièce avec linéarité, sans s’arrêter et avec une pression constante. Au moindre dérapage, la planéité de la surface sera altérée, car des méplats peuvent apparaître. C’est donc un chantier difficile à réaliser par un particulier non initié, même s’il est possible de louer ce type d’engin. L’étape de la préparation du sol est essentielle, un peu comme la préparation du mur pour un peintre. Si les bandes sont mal posées, les enduits mal poncés, la peinture va révéler encore davantage les imperfections. C’est pareil pour le parquet. Le cas échéant, l’étape la plus facile à réaliser pour un particulier est la finition, huile ou vernis.
Quelle est votre astuce de pro pour garder à coup sûr le fini clair et mat d’un parquet ?
N’utilisez pas une huile ou un vernis dits « incolores », car ils vont « chauffer » le bois et vous aurez un rendu miel. Optez pour une huile ou un vernis « à effet invisible » et finition « ultramate ». N’employez pas de fond dur sous le vernis. Il existe notamment de bons produits professionnels chez Blanchon ou Cypall.
Quel est le prix pour faire rénover son parquet par un professionnel ?
Comptez une trentaine d’euros le mètre carré TTC pour le ponçage et l’application de la finition.
ET VOUS ?
Avez-vous des astuces pour entretenir votre parquet ? Partagez votre expérience dans la partie commentaires ci-dessous !
Retrouvez d’autres conseils pour rénover l’intérieur de votre maison
Découvrez d’autres façons d’habiller vos sols
N’utilisez pas une huile ou un vernis dits « incolores », car ils vont « chauffer » le bois et vous aurez un rendu miel. Optez pour une huile ou un vernis « à effet invisible » et finition « ultramate ». N’employez pas de fond dur sous le vernis. Il existe notamment de bons produits professionnels chez Blanchon ou Cypall.
Quel est le prix pour faire rénover son parquet par un professionnel ?
Comptez une trentaine d’euros le mètre carré TTC pour le ponçage et l’application de la finition.
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Pour rénover un parquet ancien ou abîmé, il faut impérativement en passer par un ponçage qui enlève de la matière. Dans cette optique il est très important de se poser en premier lieu la question du type de parquet.