Salon de la Semaine : Balade au cœur d'un magnifique hôtel particulier
Entre splendeurs, audaces et merveilles, le superbe salon de cet hôtel particulier bordelais recèle d'idées et de pièces exceptionnelles
C’est à la décoratrice et designer d’espace Karine Gautier-Bert que l’on doit l’aménagement de ce somptueux salon, à la fois fort en caractère et rigoureusement minutieux. « Il s’agissait d’un hôtel particulier dans lequel il fallait tout faire, en termes de décoration mais aussi au niveau des murs », notamment en reproduisant « des moulures à la bordelaise. Car la pièce était vierge de moulures. Il n’y avait plus rien, à part le staff du plafond que l’on a conservé en l’état », explique-t-elle.
Pour penser ce salon, la décoratrice est partie de la cheminée, qu’elle a peu ou prou considérée comme la colonne vertébrale de ce volume. « J’ai misé sur un salon symétrique, structuré autour d’un point central : la cheminée. » Ce qui explique que l’on retrouve deux lampes identiques, deux tableaux aux mêmes dimensions et deux canapés semblables, positionnés en miroir de part et d’autre de la cheminée. Les clients avaient repéré le canapé jaune Blogger de chez Roche Bobois, que l’on retrouve dans ce salon. « Je leur ai confirmé que ce canapé irait bien dans le séjour, mais il en fallait deux », toujours pour une question de respect de la symétrie.
Dans ce salon, quatre peintures aux dimensions identiques s’affichent donc de manière symétrique, des deux côtés de la cheminée et sur le mur d’en face. Même si Karine a élaboré la décoration de cette pièce dans ses moindres détails, elle précise néanmoins travailler de manière plus concertée lorsqu’il s’agit d’art. « Sur l’artistique, je fais en sorte que le client s’implique énormément. Je conseille cependant toujours d’aller vers des personnages, car c’est selon moi beaucoup plus fort. »
L’artiste espagnol Sorolla a signé les quatre toiles qui rehaussent les murs de ce salon, tout en en donnant le ton.
L’artiste espagnol Sorolla a signé les quatre toiles qui rehaussent les murs de ce salon, tout en en donnant le ton.
Çà et là de chaque côté de la cheminée trônent deux magnifiques lampes sur pieds. « Il s’agit du modèle Alfonse de chez Porta Romana, avec un abat-jour en soie à rayures et un piétement en bronze, travaillé, doré et patiné. Ces deux lampes encadrent la cheminée en apportant un éclairage pour chacun des deux tableaux. » Sur la cheminée, on relève encore la présence d’une sculpture verte en bronze signée Étienne. « La cliente l’a choisie. »
Au cœur de ce salon, le sol a du caractère, notamment en raison de la juxtaposition d’une peau de vache avec imprimé zèbre, sur un tapis en soie confectionné par l’atelier de la Feille. Le plaid en fourrure gris qui rehausse le canapé vient du même atelier.
Au cœur de ce salon, le sol a du caractère, notamment en raison de la juxtaposition d’une peau de vache avec imprimé zèbre, sur un tapis en soie confectionné par l’atelier de la Feille. Le plaid en fourrure gris qui rehausse le canapé vient du même atelier.
« Le lustre en Murano vient carrément de Venise. On est allé en voir plusieurs avant de choisir celui-ci. » Lequel domine également dans la salle à manger.
Vue d’un coin du salon, où un vieux radiateur en fonte a été remplacé par « un modèle neuf, plus travaillé, que l’on a peint en noir mat ». Quant au fauteuil, il s’agit du modèle Andromeda avec revêtement en tissu Rubelli, issu de la collection Armani Casa. « Il a l’aspect d’une peau d’animal, mais cela reste du tissu. »
Zoom sur une sculpture d’Étienne baptisée Baiser sur le bec. « Nous sommes allés rencontrer le sculpteur dans son atelier, à l’île de Ré, et les clients sont repartis avec deux œuvres dont celle-ci. »
Comme les lampes sur pieds, cette console élancée est issue des collections Porta Romana. Elle se compose d’un plateau de verre teinté noir, reposant sur quatre pieds d’une grande finesse, en bronze doré et patiné.
Zoom sur des sulfures. « J’ai l’habitude d’en mettre partout car j’aime beaucoup ça. Donc comme la cliente en avait, je lui ai conseillé de les ressortir. »
Côté cheminée, les tableaux du peintre espagnol paraissent rétroéclairés mais ne le sont pas. En fait, Karine a fait intervenir une société d’éclairagistes (2EBI), qui a installé de petits projecteurs en face de ces deux œuvres, afin de les mettre en valeur. « Les tables basses ont été réalisées sur mesure avec un verre extra-clair par la société italienne Urbinati. » Depuis le salon, on peut admirer la salle à manger qui y est attenante. Et apercevoir des « vitraux d’époque » ainsi que le second lustre Murano, positionné dans l’alignement du premier.
Dans la salle à manger attenante, les fauteuils sont aussi des Andromeda de chez Armani Casa. « Le tapis aussi est issu des collections Armani », précise la décoratrice à propos d’un magnifique tapis de laine en noir et blanc. Comme l’ensemble de tables basses du salon, la table de la salle à manger, en verre extra-clair, est griffée Urbinati.
« Cette photographie de Lionel Lizet a été faite sur mesure pour la cliente, qui voulait des mains abîmées. » Et au final, ce sont celles de l’ancien maître de chai du Château Pape Clément.
Ici, « ce sont des cabinets que j’ai dessinés et fait faire sur mesure », en utilisant un tissu proche de celui des lampes de chez Porta Romana, ainsi qu’un piétement en bronze qui y fait également écho. « On appelle ça des cabinets mais à l’intérieur, c’est une sorte de vaisselier. » Là aussi, il y en a deux, placés de part et d’autre de la cheminée pour amorcer le même effet de symétrie que du côté salon.
Au sol, ce superbe parquet est en pitchpin, associé à des lames plus foncées en palissandre des Indes.
Sur ce mur opposé à la cheminée, le designer a également voulu accroître la sensation d’espace, en misant sur « un miroir, qu’on a encastré dans la moulure pour gagner en profondeur ». Quant au meuble adossé au mur, les clients l’avaient déjà. « Une pièce unique de l’artiste Roland Mellan, avec une charpente en bois recouverte d’écailles en aluminium. »
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Sur ce mur opposé à la cheminée, le designer a également voulu accroître la sensation d’espace, en misant sur « un miroir, qu’on a encastré dans la moulure pour gagner en profondeur ». Quant au meuble adossé au mur, les clients l’avaient déjà. « Une pièce unique de l’artiste Roland Mellan, avec une charpente en bois recouverte d’écailles en aluminium. »
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