Suivez le Guide : 3 ans pour faire revivre un mas provençal
Christine et Jean-Luc ont délaissé leur villa tout confort pour rénover par eux-mêmes un mas provençal à l'abandon
Agnès Carpentier
6 février 2018
Contributrice HOUZZ. Journaliste.
Saint-Paul-de-Vence, l’un des plus beaux villages de France, est célèbre pour avoir accueilli en son temps de nombreux écrivains et artistes. Jean-Luc et Christine, bourguignons d’origine, et installés en Provence depuis plus de trente ans pour raisons professionnelles, avaient choisi de s’y fixer depuis quelques années. Ils habitaient une belle bâtisse ancienne, qu’ils avaient rénovée eux-mêmes, quand ils ont découvert, lors d’une promenade, un mas de pierres ancien à 300 mètres de chez eux. La propriété était agrémentée d’un terrain de 3000 m², planté d’arbres centenaires. Son accès au village se faisait par un chemin pédestre et elle offrait un calme absolu.
Bien que le terrain et la bâtisse fussent à l’abandon, Jean-Luc et Christine ont eu un véritable coup de foudre. Renseignements pris, les anciens propriétaires étaient décédés et la succession était en cours. Le couple s’est mis en quête des héritiers et, les ayant retrouvés, un accord a été rapidement conclu. En janvier 2005, ils sont devenus les nouveaux propriétaires du Clos Saint-Jacques. Jean-Luc nous raconte aujourd’hui comment, avec son épouse Christine, ils ont consacré trois ans de leur vie à redonner toute sa superbe à ce « mazet » provençal.
Bien que le terrain et la bâtisse fussent à l’abandon, Jean-Luc et Christine ont eu un véritable coup de foudre. Renseignements pris, les anciens propriétaires étaient décédés et la succession était en cours. Le couple s’est mis en quête des héritiers et, les ayant retrouvés, un accord a été rapidement conclu. En janvier 2005, ils sont devenus les nouveaux propriétaires du Clos Saint-Jacques. Jean-Luc nous raconte aujourd’hui comment, avec son épouse Christine, ils ont consacré trois ans de leur vie à redonner toute sa superbe à ce « mazet » provençal.
Coup d’œil
Qui habite ici : Jean-Luc et son épouse Christine, jeunes retraités
Emplacement : Saint-Paul-de-Vence, Provence-Alpes-Côte d’Azur
Superficie : 200 m² + terrain de 3000 m²
Budget de la rénovation : 200 000 euros
Durée des travaux : 3 ans (de janvier 2005 au printemps 2008)
Anecdote : Jean-Luc et Christine ont piloté et réalisé au maximum tous les travaux eux-mêmes, même s’ils s’en défendent avec modestie. « Des personnes ont œuvré dur à nos côtés pour nous accompagner dans ce projet. Sans eux, nous n’y serions vraisemblablement pas arrivés. Un ami, jeune retraité et comme moi bricoleur “touche à tout”, a travaillé du début à la fin sur l’ensemble des travaux. Il était présent sur le chantier quand j’étais moi-même absent pour raisons professionnelles. Un artisan du bâtiment, spécialiste en ferronnerie, et son frère menuisier m’ont également bien épaulé et beaucoup appris. Pour les terrassements et démolitions, nous n’étions pas seuls non plus, compte tenu notamment des engins et outils indispensables à la réalisation des travaux », tient à préciser Jean-Luc.
Photos : Franck Minieri @ Houzz
Qui habite ici : Jean-Luc et son épouse Christine, jeunes retraités
Emplacement : Saint-Paul-de-Vence, Provence-Alpes-Côte d’Azur
Superficie : 200 m² + terrain de 3000 m²
Budget de la rénovation : 200 000 euros
Durée des travaux : 3 ans (de janvier 2005 au printemps 2008)
Anecdote : Jean-Luc et Christine ont piloté et réalisé au maximum tous les travaux eux-mêmes, même s’ils s’en défendent avec modestie. « Des personnes ont œuvré dur à nos côtés pour nous accompagner dans ce projet. Sans eux, nous n’y serions vraisemblablement pas arrivés. Un ami, jeune retraité et comme moi bricoleur “touche à tout”, a travaillé du début à la fin sur l’ensemble des travaux. Il était présent sur le chantier quand j’étais moi-même absent pour raisons professionnelles. Un artisan du bâtiment, spécialiste en ferronnerie, et son frère menuisier m’ont également bien épaulé et beaucoup appris. Pour les terrassements et démolitions, nous n’étions pas seuls non plus, compte tenu notamment des engins et outils indispensables à la réalisation des travaux », tient à préciser Jean-Luc.
Photos : Franck Minieri @ Houzz
Jean Luc et Christine ont enfin aménagé au Clos Saint-Jacques au printemps 2008. Avant cela, il leur a fallu trois ans de (gros) travaux pour redonner vie à la bâtisse. Trois années pendant lesquelles ils ont vécu de façon spartiate, délaissant le confort de leur ancienne villa, qu’ils ont vendue, et mettant leur mobilier au garde-meubles.
Voici une photo prise par Jean-Luc de la maison à leur arrivée.
« Une fois propriétaires, nous pensions que le plus difficile était derrière nous. Sauf que la maison était encore plus dégradée que nous ne le pensions », se souvient Jean-Luc. « Sans aucun confort moderne, elle devait être entièrement restaurée, avec une complète réorganisation intérieure. L’extérieur devait également être totalement revu. Il n’existait aucune circulation pour parvenir à la maison. »
« Une fois propriétaires, nous pensions que le plus difficile était derrière nous. Sauf que la maison était encore plus dégradée que nous ne le pensions », se souvient Jean-Luc. « Sans aucun confort moderne, elle devait être entièrement restaurée, avec une complète réorganisation intérieure. L’extérieur devait également être totalement revu. Il n’existait aucune circulation pour parvenir à la maison. »
La bâtisse doit son nom de Clos Saint-Jacques à une inscription retrouvée sur l’un des linteaux de fenêtres en briquette du mazet, c’est-à-dire la petite ferme provençale d’origine. Mais les anciens du village l’appellent plus simplement « le Cabanon ».
L’extérieur de la propriété reflète d’ailleurs son passé bien plus lointain. Il s’agissait d’une terre agricole, comme en témoignent encore les oliviers, arbousiers, orangers, citronniers, figuiers et avocatiers centenaires qui parsèment le terrain.
L’extérieur de la propriété reflète d’ailleurs son passé bien plus lointain. Il s’agissait d’une terre agricole, comme en témoignent encore les oliviers, arbousiers, orangers, citronniers, figuiers et avocatiers centenaires qui parsèment le terrain.
Quand Jean-Luc et Christine ont acquis le mas, ils ont découvert sur la bâtisse une grosse cloche en zinc. « Elle servait à appeler pour les repas les ouvriers agricoles qui ramassaient les olives et devait se trouver sur le cabanon en bois d’origine. Nous l’avons soigneusement rénovée et remise en place, tel un précieux témoin du passé », se remémore Jean-Luc.
Le mas est constitué de deux corps de logis. Le mazet se résume à une bâtisse en pierre et bois construite en 1920. « C’était là que vivait l’ancien propriétaire, l’unique boucher de Saint-Paul. La partie qui lui servait de “laboratoire” était en bois. Il suspendait les carcasses à des crochets, que nous avons retrouvés, et découpait les quartiers de viande. Le sol, incliné, permettait de laver au jet», raconte le propriétaire.
En 1950, le mazet a été flanqué côté nord d’une extension en L avec un étage. Les deux corps de bâtiment sont juxtaposés mais ne communiquent qu’avec un petit couloir. Dans le mazet ancien se trouve la salle à manger ; dans l’extension, le salon. Outre le délabrement, l’organisation de la bâtisse était à revoir complètement…
En 1950, le mazet a été flanqué côté nord d’une extension en L avec un étage. Les deux corps de bâtiment sont juxtaposés mais ne communiquent qu’avec un petit couloir. Dans le mazet ancien se trouve la salle à manger ; dans l’extension, le salon. Outre le délabrement, l’organisation de la bâtisse était à revoir complètement…
Là où d’autres se seraient sans doute découragés, le couple a décidé immédiatement de se retrousser les manches et de commencer les travaux. Il faut dire que Jean-Luc et Christine n’en sont pas à leur coup d’essai. Ces jeunes retraités ont déjà rénové plusieurs maisons anciennes par leurs propres moyens et même fait construire. « Je suis très bricoleur et j’adore ça », explique Jean-Luc. « Je me suis formé petit à petit avec mon beau-frère qui est dans la construction et je retape des maisons depuis plus de trente ans. »
Le couple s’est installé dans une pièce de 20 m² située à l’étage. Elle leur a servi de chambre, de salon, de salle de bains, de cuisine et, bien sûr, de bureau d’étude pour piloter les travaux pendant trois ans.
Le couple s’est installé dans une pièce de 20 m² située à l’étage. Elle leur a servi de chambre, de salon, de salle de bains, de cuisine et, bien sûr, de bureau d’étude pour piloter les travaux pendant trois ans.
Quand les travaux ont commencé, une pelle mécanique a travaillé plusieurs jours afin de redessiner le terrain avec un sens de circulation conduisant à la maison. « Nous avons commencé par une grosse reconfiguration de terrain », explique Jean-Luc.
Une tranchée de 100 mètres de long, de l’entrée de la propriété à la maison, a été creusée dans laquelle toute la « technique » a été passée (tout-à-l’égout, gaz de ville, électricité). Recouverte, la tranchée est devenue le chemin d’accès à la propriété.
Une tranchée de 100 mètres de long, de l’entrée de la propriété à la maison, a été creusée dans laquelle toute la « technique » a été passée (tout-à-l’égout, gaz de ville, électricité). Recouverte, la tranchée est devenue le chemin d’accès à la propriété.
La terre était si rocailleuse que des tonnes de pierres blondes ont été extraites. « Nous les avons récupérées afin de reconstruire les restanques qui animent les extérieurs et évitent le ruissellement de l’eau sur les pentes. Nous avons aussi entouré la propriété d’un mur de pierres d’un mètre de haut : nous avons dû apprendre le métier de tailleur de pierres », affirme très sérieusement la propriétaire.
Un gros travail de terrassement autour de la maison a permis de créer 130 m² de terrasses en ipé. « Ça, c’est long mais facile », nous rassure Jean-Luc.
À l’époque du boucher, à la place de la table en bois des nouveaux propriétaires, il y avait une table en pierre cimentée au sol comme on le voit sur cette photo prise par Jean-Luc avant les travaux.
« Nous aimons également cette propriété pour son histoire. À l’époque où les artistes venaient à Saint-Paul, le seul boucher du village était connu. Sa femme s’est même fait une réputation avec ses petits farcis niçois qu’elle servait aux artistes sur cette table. Prévert en personne a raconté s’être régalé au “Cabanon”. »
« Nous aimons également cette propriété pour son histoire. À l’époque où les artistes venaient à Saint-Paul, le seul boucher du village était connu. Sa femme s’est même fait une réputation avec ses petits farcis niçois qu’elle servait aux artistes sur cette table. Prévert en personne a raconté s’être régalé au “Cabanon”. »
Quant à l’actuelle façade en pierres, son apparence ancestrale a en réalité demandé beaucoup de travail. Crépie à l’origine, comme on le voit sur la photo prise par Jean-Luc avant les travaux, elle a été grattée entièrement puis rénovée pour arriver à cet aspect si naturel. « Nous avons utilisé un mélange de chaux blanche avec un sable coloré que nous avons tamisé manuellement », détaille Jean-Luc.
S’en sont suivis les travaux de l’intérieur de la maison. « Nous avons rebâti en pierres le mazet d’origine, avons refait son toit en en vitrant une partie pour faire entrer la lumière, puis nous l’avons ouverte sur la partie qui date de 1950 », explique le propriétaire.
Sur ce visuel, on distingue les travaux de réfection de la porte d’entrée et du toit de la bâtisse.
Sur ce visuel, on distingue les travaux de réfection de la porte d’entrée et du toit de la bâtisse.
Nous entrons désormais dans la pièce de vie par cette porte vitrée sur la façade sud. À gauche, on aperçoit la nouvelle verrière, qui sert de cuisine d’été.
« Comme j’aime particulièrement le travail du métal, nous avons décidé d’emblée d’installer un atelier de ferronnerie sur le chantier, dans un cabanon en bois non loin de la maison. C’est là que j’ai réalisé l’intégralité des cadres de fenêtres, ainsi que toute l’huisserie, la cheminée, l’escalier et cette verrière », relate Jean-Luc.
« Comme j’aime particulièrement le travail du métal, nous avons décidé d’emblée d’installer un atelier de ferronnerie sur le chantier, dans un cabanon en bois non loin de la maison. C’est là que j’ai réalisé l’intégralité des cadres de fenêtres, ainsi que toute l’huisserie, la cheminée, l’escalier et cette verrière », relate Jean-Luc.
Si la bâtisse d’origine était très sombre avec ses ouvertures étroites, la maison de Jean-Luc et Christine est aujourd’hui lumineuse. « Nous avons agrandi les fenêtres en portes-fenêtres, créé d’autres fenêtres et des puits de lumière dans toute la maison. »
Une partie du toit du mazet, qui recouvre aujourd’hui le salon, a été remplacée par une verrière, dont l’armature a été construite sur place par Jean-Luc.
Une partie du toit du mazet, qui recouvre aujourd’hui le salon, a été remplacée par une verrière, dont l’armature a été construite sur place par Jean-Luc.
La cheminée magistrale est placée là où se situait l’ancien mur séparant les deux corps de logis. « Elle m’a demandé une bonne centaine de dessins et, quand j’ai eu le déclic, j’ai acheté les tôles, je les ai découpées au chalumeau puis je les ai soudées et poncées », nous explique le propriétaire. Le sol a été réalisé avec un reste des épaisses tôles de l’escalier.
Comme il y a beaucoup de chênes sur la propriété, Jean-Luc fait son bois lui-même et se sert beaucoup de sa cheminée. Il a fabriqué un porte-bûches métallique doté d’un grillage, pour retenir les cendres. Il n’en a pas moins équipé toute la maison d’un chauffage central au gaz de ville. « C’est à mon sens le meilleur moyen de se chauffer. Ça diffuse très bien, avec une chaleur stable, très agréable », estime-t-il.
Comme il y a beaucoup de chênes sur la propriété, Jean-Luc fait son bois lui-même et se sert beaucoup de sa cheminée. Il a fabriqué un porte-bûches métallique doté d’un grillage, pour retenir les cendres. Il n’en a pas moins équipé toute la maison d’un chauffage central au gaz de ville. « C’est à mon sens le meilleur moyen de se chauffer. Ça diffuse très bien, avec une chaleur stable, très agréable », estime-t-il.
Le sol de la grande pièce de vie a été couvert de chêne massif, un matériau qui respecte l’authenticité des lieux selon le propriétaire. « Outre la pierre et le métal, nous avons choisi le bois pour équiper les sols intérieurs ainsi que les terrasses. Dans tous les éléments de rénovation, nous avons souhaité garder le plus possible d’authenticité et dégrader le moins possible le mas d’origine. »
Autre élément bluffant de la rénovation, tous les murs intérieurs ont été doublés en pierre. « Les murs intérieurs étaient tous biscornus, enduits d’un plâtre qui s’effritait. En les doublant avec des pierres que nous avons trouvées sur le terrain, nous avons choisi l’aspect que nous voulions leur donner et ils sont désormais bien droits ! Cela nous a également permis de créer des galandages dans lesquels coulissent les portes et de poser en dessous une isolation de polystyrène extrudé », relate Jean-Luc.
Autre élément bluffant de la rénovation, tous les murs intérieurs ont été doublés en pierre. « Les murs intérieurs étaient tous biscornus, enduits d’un plâtre qui s’effritait. En les doublant avec des pierres que nous avons trouvées sur le terrain, nous avons choisi l’aspect que nous voulions leur donner et ils sont désormais bien droits ! Cela nous a également permis de créer des galandages dans lesquels coulissent les portes et de poser en dessous une isolation de polystyrène extrudé », relate Jean-Luc.
La cuisine américaine se situe à l’autre bout de la pièce de vie. Les meubles de la salle à manger ont été réalisés en fer forgé par un artisan local. Le plan bar a été fabriqué par Jean-Luc avec de lourdes poutres qu’il a récupérées, poncées et adaptées. La structure métallique vitrée, surplombant le linéaire en Inox, est une autre des réalisations du propriétaire, qui souhaitait recréer l’ambiance des vieilles cuisines avec leur hotte magistrale.
En matière de hotte, notre invétéré bricoleur n’a pas lésiné. « J’ai creusé un trou dans le mur où j’ai placé un moteur d’extraction professionnelle. Ainsi, pas de mauvaises odeurs quand Christine cuisine », explique-t-il.
La décoration intérieure assume un certain éclectisme. « Elle est toute personnelle, influencée par des meubles de famille bourguignons, notre région natale, par des amis artistes peintres, une fille photographe et un maître de maison passionné de sculpture en métal », plaisante Jean-Luc.
Derrière l’escalier apparaît une maie bourguignonne, meuble dans lequel on faisait le pain. À gauche de la table, une porte en verre fumé donne accès à la cave à vin du propriétaire, un autre incontournable lorsque l’on est bourguignon. Jean-Luc souligne que ses 300 bouteilles représentent néanmoins toutes les régions viticoles de France.
« C’est la toute première pièce que j’ai réalisée dans la maison. Avec plusieurs copains, nous avons creusé un trou et extrait des pierres à profusion, dont je me suis servi pour faire le soubassement. Au-dessus, j’ai simplement monté des étagères découpées dans des planches de coffrage. L’été, il fait très chaud et pour garder une température de 15° constante tout au long de l’année, j’ai quand même installé une climatisation dans la pièce. La porte fumée sert à protéger le vin de la lumière », décrypte Jean-Luc.
Dans le prolongement de la pièce de vie se trouve la suite parentale. Elle occupe l’emplacement du « laboratoire » de l’ancien propriétaire.
Les lits en fer forgé ont été fabriqués par un artisan de la région.
La suite inclut un dressing et une salle de bains. Entre les deux, un monolithe en métal de 2 mètres de haut pour 1,50 mètre de large crée une séparation. Il s’agit d’une autre pièce fabriquée par le propriétaire afin de cacher artistiquement un radiateur. La structure met en valeur une reproduction du Clown triste de Bernard Buffet, peint par une amie du couple, et un secrétaire dos d’âne, un meuble de famille.
La salle de bains est lumineuse et chaleureuse, percée au plafond par un grand puits de lumière et bardée d’ipé, comme les terrasses extérieures.
« J’ai eu envie d’ouvrir la salle de bains sur l’extérieur et que les planchers soient en prolongement, pour créer une sensation d’espace », explique Jean-Luc.
Comme la pièce a été reconstruite entièrement, le propriétaire s’est fait plaisir avec une douche à l’italienne dont l’évacuation se fait sous le bois, sur la dalle de béton. Malheureusement, de son propre avis, une douche sans paroi n’est pas très facile à utiliser. « Autant le dire clairement : c’est beau, mais on fiche de l’eau partout ! » Il prend donc sa douche au premier étage.
En revanche, il aime beaucoup les persiennes en bois, l’un des très rares aménagements qu’il n’a pas faits lui-même. Elles permettent d’occulter la pièce et de la tempérer sans volets extérieurs. Cette même solution a été retenue pour presque toutes les ouvertures.
En revanche, il aime beaucoup les persiennes en bois, l’un des très rares aménagements qu’il n’a pas faits lui-même. Elles permettent d’occulter la pièce et de la tempérer sans volets extérieurs. Cette même solution a été retenue pour presque toutes les ouvertures.
Pour monter à l’étage, nous empruntons l’escalier réalisé par Jean-Luc en épaisses tôles, découpées dans son atelier de ferronnerie. Artistique et unique, il a aussi permis de limiter au maximum son encombrement.
« J’ai calculé le dessin à la main afin que la dernière marche soit exactement à fleur de l’étage. Pour que le métal soit brillant, il faut le poncer longuement, puis passer un antirouille et enfin un vernis mat. J’adore le travail du métal. Aujourd’hui, comme les travaux sont terminés, je me suis mis à faire des réalisations artistiques », nous a-t-il confié.
La cage d’escalier est éclairée par une fenêtre de 3 mètres de haut, elle aussi percée puis fabriquée par Jean-Luc. « Nous avons commandé les doubles vitrages et j’ai réalisé le cadre pour les épouser. Il a fallu appeler les copains pour la pose, car c’était vraiment très lourd. »
Par cette grande fenêtre, on aperçoit le potager du propriétaire côté est. Maintenant que Jean-Luc a fini les travaux, il entretient sa maison, plante ses légumes, soigne ses arbres fruitiers et fait ses deux joggings de 12 km par semaine !
Par cette grande fenêtre, on aperçoit le potager du propriétaire côté est. Maintenant que Jean-Luc a fini les travaux, il entretient sa maison, plante ses légumes, soigne ses arbres fruitiers et fait ses deux joggings de 12 km par semaine !
À l’étage, une grande pièce ouverte sert aujourd’hui de bureau et de salon de piano. Il s’agit de la pièce dans laquelle les propriétaires se sont installés pendant trois ans, le temps d’achever les travaux.
En haut de l’escalier, une bibliothèque en bois peint fait office de garde-corps.
En haut de l’escalier, une bibliothèque en bois peint fait office de garde-corps.
À l’achat, l’étage était déjà recouvert de tomettes. Elles ont été soigneusement nettoyées.
Les propriétaires ont refait l’enduit décoratif des murs et du plafond. L’effet vibrant du blanc au gris a été obtenu à force de patience. « Il s’agit de plâtre ciré. Ce n’est pas difficile à réaliser, mais très long. On réalise plusieurs passes de plâtre en alternant le blanc et le gris et on ponce à chaque passe afin d’avoir un effet non uniforme. À la fin, on cire le mur, ce qui lui procure un toucher soyeux. Quant aux poutres, il faut d’abord les décaper totalement, puis les peindre avec une peinture à l’eau très diluée, du blanc puis du gris. »
Les propriétaires ont refait l’enduit décoratif des murs et du plafond. L’effet vibrant du blanc au gris a été obtenu à force de patience. « Il s’agit de plâtre ciré. Ce n’est pas difficile à réaliser, mais très long. On réalise plusieurs passes de plâtre en alternant le blanc et le gris et on ponce à chaque passe afin d’avoir un effet non uniforme. À la fin, on cire le mur, ce qui lui procure un toucher soyeux. Quant aux poutres, il faut d’abord les décaper totalement, puis les peindre avec une peinture à l’eau très diluée, du blanc puis du gris. »
Trois portes donnent sur cette pièce palière : deux chambres et une salle de bains.
La plus grande chambre dispose d’un balcon, d’un lit ancien en fer forgé et de meubles bourguignons repeints par Jean-Luc.
Voici le balcon de cette chambre vu de l’extérieur. Les propriétaires aiment beaucoup la petite niche votive qui le surplombe et que l’on retrouve dans tous les mas de la région. Jean-Luc voue aussi une affection particulière aux volets de la porte-fenêtre, qui étaient existants. Il les a décapées et adore la couleur de ce bois ancien. Depuis, il les vernit chaque année pour les entretenir.
La salle de bains a été créée de toutes pièces, pavée de grandes dalles de grès cérame de 40 x 60 et équipée d’un meuble vasque design. Voici la douche préférée de Jean-Luc. « Il n’y avait aucune salle de bains dans cette maison à l’achat », précise-t-il.
La seconde chambre se situe au nord et, du fait de la pente du terrain, dispose d’un accès extérieur direct. C’est par cette porte que les propriétaires entraient initialement à l’étage, avant que l’escalier n’existe.
La chambrette dispose d’un accès direct à la piscine, que l’on rejoint maintenant par un chemin bardé d’ipé.
La piscine peut paraître exiguë au regard de la superficie offerte par la propriété. Il s’agit en réalité de l’ancien bassin de rétention d’eau qui servait à arroser les plantations du terrain agricole. Le couple n’a pas voulu dénaturer le paysage en créant une piscine plus importante.
« L’ancien propriétaire y avait mis des poissons. Nous avons nettoyé le bassin, puis équipé d’une machinerie pour le transformer en piscine et nous la trouvons bien suffisante », explique Jean-Luc.
On a demandé aux propriétaires ce qu’ils préféraient dans leur propriété : « Le calme absolu ! », ont-ils répondu du tac au tac. Quant à ce qui a été le plus difficile au niveau des travaux : « Bâtir les restanques et poser les verrières, mais une fois ces travaux réalisés, ils ont apporté un surcroît d’esthétisme immédiatement visible et donc une grande satisfaction », affirme le propriétaire.
Christine et Jean-Luc sont satisfaits de leurs travaux titanesques. « Nous n’avons pas trop mal réussi notre coup », glissent-ils avec une modestie non feinte et le bonheur simple et vrai des gens qui l’ont véritablement trouvé.
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c'est une sublime maison. quel travail colossal accompli. les propriétaires ont largement mérité ce repos au bord de cette belle piscine. j'ai un coup de cœur pour la cheminée. j'adore cette maison et le respect des propriétaires pour la préservation de ce mas. ils ont de surcroît beaucoup d'idées et de goût en matière de décoration. chapeau !
Quelle superbe rénovation en effet et comme les sympathiques propriétaires doivent y vivre bien ! Je trouve simplement la cuisine trop petite, ou est-ce un mauvais rendu photo ?
Quelle belles réalisations avec des matériaux naturels, et surtout avec beaucoup de charmes. Comment ont peut transformé une mauvaise maison avec beaucoup de travail et un peut de bravoure. Grosse émotion. 😊