Suivez le Guide : Esprit brocante dans un haussmannien plein de douceur
Chez Nicolas et Cécile, la magie des lieux opère de bout en bout, avec une mention très spéciale pour le superbe bestiaire de la cuisine
Six ans que ce jeune couple a choisi de vivre dans cet appartement idéalement situé dans un quartier très prisé de Paris. « J’ai toujours habité dans le XIᵉ arrondissement depuis que je vis à Paris. Cécile avait déjà un appartement dans le quartier et nous nous y sentions très bien. Lorsque nous avons décidé d’acheter un appartement, nous sommes tombés sous le charme de celui-ci. Il convenait parfaitement à nos attentes. En très bon état, il présentait des espaces plus cloisonnés qu’à présent, mais son ambiance chaleureuse y était déjà », nous explique Nicolas en nous invitant à entrer dans l’impressionnante pièce à vivre. « Le beau parquet posé dans tout l’appartement nous a particulièrement séduits. Initialement, les poutres étaient complètement dissimulées et encastrées dans le mur du salon. Nous les avons dégagées, et peu à peu, un style de décoration s’est imposé. Il faut dire qu’à force de fréquenter les brocantes et de nous rendre chaque année à la Grande Braderie de Lille, ce sont finalement les objets chinés qui ont fini par définir le lieu. Nous aimons bien trouver des objets qui ont déjà appartenu à d’autres personnes. Nous complétons notre univers personnel avec un mélange d’objets de famille et je suis également très sensible à ceux qui rappellent mes racines du Sud-Ouest. »
Coup d’œil
Qui habite ici : Cécile, styliste chez Maje, et Nicolas, agent commercial en vins
Emplacement : quartier du square Maurice-Gardette, XIᵉ arrondissement de Paris
Superficie : 61 m²
Photos : Jours & Nuits © 2016 Houzz
Coup d’œil
Qui habite ici : Cécile, styliste chez Maje, et Nicolas, agent commercial en vins
Emplacement : quartier du square Maurice-Gardette, XIᵉ arrondissement de Paris
Superficie : 61 m²
Photos : Jours & Nuits © 2016 Houzz
« Le choix des couleurs est fondé dès le départ sur une envie de teintes plutôt douces », nous expose Nicolas. Ainsi, un bleu gris passé fait ici écho avec la teinte des toits en enfilade qui s’étendent jusqu’en haut du cimetière du Père-Lachaise. L’appartement est en effet ouvert sur un superbe balcon filant au cinquième étage d’un immeuble de caractère, en plein cœur de Paris.
Les textiles sont exclusivement choisis dans une gamme de lin aux teintes naturelles délicates. L’armoire, que l’on distingue derrière Nicolas et qui sert de rangement pour la vaisselle, a été chinée dans la banlieue de Lille, tandis que les chaises bistrot ont été récupérées dans le café de sa grand-tante. Le couple n’hésite pas à forcer le trait en achetant des objets typés, à l’instar de ces mappemondes d’école dégotées sur Internet.
Les textiles sont exclusivement choisis dans une gamme de lin aux teintes naturelles délicates. L’armoire, que l’on distingue derrière Nicolas et qui sert de rangement pour la vaisselle, a été chinée dans la banlieue de Lille, tandis que les chaises bistrot ont été récupérées dans le café de sa grand-tante. Le couple n’hésite pas à forcer le trait en achetant des objets typés, à l’instar de ces mappemondes d’école dégotées sur Internet.
La pièce principale fait office de salle à manger, de salon, de coin lecture et de bureau pour les activités professionnelles de Nicolas. « Cette vaste pièce à vivre nous permet de recevoir et d’organiser des dîners avec des copains sur la grande table rapportée de Lille », explique-t-il. « Nous avons commencé par repeindre le parquet massif d’origine. Notre intention était surtout de rechercher la lumière, et l’idée du blanc comme dans un bateau nous a bien plu. Nous l’avons poncé et repeint nous-mêmes. Il est un peu abîmé avec le temps, mais il participe au charme de la pièce. Nous avons simplement accroché une suspension “monte et baisse” trouvée à la Braderie de Lille. Il s’agit en fait de plusieurs pièces que nous avons assemblées pour en reconstituer une seule », précise Nicolas.
Dans le coin salon, de véritables planches d’herbier d’école ont été dénichées par des amis décorateurs, Florence et Richard, dont la boutique en ligne de décoration, Le Petit Florilège, est très prisée sur Bordeaux.
Le soubassement peint a été restauré en recomposant les moulures, et ce, dans toute la pièce afin de proposer une belle continuité visuelle. Le grand M n’est autre qu’une enseigne McDonald’s qui pèse au moins 15 kilos, achetée sur un coup de tête à la brocante de la rue de Bretagne, dans le Marais.
Canapé : Caravane
Le soubassement peint a été restauré en recomposant les moulures, et ce, dans toute la pièce afin de proposer une belle continuité visuelle. Le grand M n’est autre qu’une enseigne McDonald’s qui pèse au moins 15 kilos, achetée sur un coup de tête à la brocante de la rue de Bretagne, dans le Marais.
Canapé : Caravane
Une impressionnante collection de carafes et de bouteilles est remplie de photos de famille, une jolie façon d’enfermer les souvenirs. Auparavant cloisonnée, la pièce est à présent entièrement orientée vers le balcon, profitant d’une lumière naturelle diaphane. « Nous avons ouvert le salon pour profiter de la cheminée dans cette grande pièce à vivre », explique Nicolas.
Un meuble de pharmacie vitré a été entièrement décapé par Cécile, avant de devenir un cabinet de curiosités. « Et lorsque le soir arrive, en été, nous remplaçons la présence du feu dans la cheminée par des ampoules qui s’allument dans une vieille poubelle en fer. Le miroir vénitien, c’est celui de ma grand-tante, et le lustre à pampilles appartenait à la grand-mère de Cécile », précise Nicolas.
Un meuble de pharmacie vitré a été entièrement décapé par Cécile, avant de devenir un cabinet de curiosités. « Et lorsque le soir arrive, en été, nous remplaçons la présence du feu dans la cheminée par des ampoules qui s’allument dans une vieille poubelle en fer. Le miroir vénitien, c’est celui de ma grand-tante, et le lustre à pampilles appartenait à la grand-mère de Cécile », précise Nicolas.
À droite de la cheminée, un coin lecture est précisé par un espace tapissé de papier peint proposant une ambiance organique dessinée par de fines branches d’arbres. Cette forêt graphique accueille ainsi harmonieusement les piles de livres d’art et de mode, source d’inspiration pour les créations textiles de Cécile. Le miroir a été chiné sur une brocante en Bourgogne.
Sur l’étagère, des cloches de verre ont été achetées chez des fournisseurs belges ou polonais spécialisés dans la vente de bocaux en verre. L’une d’elles contient un amoncellement de bobines de fil de coton qui n’est pas sans rappeler le métier de Cécile.
« Là, c’est la photo de mon grand-père à la dune du Pilat, car je suis originaire du Sud-Ouest », ajoute fièrement Nicolas.
« Là, c’est la photo de mon grand-père à la dune du Pilat, car je suis originaire du Sud-Ouest », ajoute fièrement Nicolas.
À côté d’une peau de bête, la table basse réalisée à partir d’une palette SNCF a été achetée chez un brocanteur. Les petits fauteuils du salon, tout comme le crapaud, ont été chinés à la brocante de Bondues, avant d’être retapissés avec du tissu brut, imitation toile de jute.
Dans la cuisine, séparée du salon-salle à manger par le couloir d’entrée, le sol est couvert de superbes carreaux de ciment colorés dont les formes géométriques ont été disposées soigneusement par le couple afin de créer un assemblage original. Aménagée simplement, la cuisine reste ouverte sur l’appartement.
Peinture Rose Calamine n°230 : Farrow & Ball ; Carreaux de ciment : Emery & Cie
Peinture Rose Calamine n°230 : Farrow & Ball ; Carreaux de ciment : Emery & Cie
Des zelliges, ces petits carreaux de terre cuite émaillée marocains, ont été posés en crédence un par un par le père de Cécile, selon un principe d’irrégularité harmonieuse qui représente un véritable travail de patience lors de la pose. Le couple n’a pas non plus lésiné sur les détails, puisqu’ils ont souhaité remplacer toutes les prises par d’authentiques prises en émail.
Sur le mur d’en face, le clou du spectacle. « Il y a trois ans, nous avons commandé cette fresque originale à Hugo et Cécile, de Caddous&Alvarez, car nous connaissions déjà leur travail. Nous souhaitions un dessin tout en mouvement qui prendrait la forme d’une course-poursuite. Hugo et Cécile nous ont proposé un bestiaire de gros animaux chassant de plus petits. Ce qui est très impressionnant dans leur façon de travailler, c’est leur liberté, qui se retrouve dans le dessin direct, sans projection d’un modèle, simplement au trait libre », raconte Nicolas.
Hugo et Cécile fournissent quelques précisions à propos de leur travail : « Ici, nous sommes intervenus sur un mur peint initialement en noir, d’où le choix du Posca blanc, un feutre de peinture tout à fait adapté à notre style de dessin. Nous composons sur place, à quatre mains, sans aucune esquisse préparatoire, juste à l’envi. Nous discutons du thème, de la composition et du mouvement, et c’est une fois sur place que le dessin prend forme. Nous avançons en même temps, de plus en plus dans le détail. Chacun commence de son côté et, comme un tissage, nous nous croisons. Lorsque l’un commence à dessiner un animal, notre regard évolue sur la composition finale, et nous entrons dans une sorte de dynamique de création spontanée. »
Peinture noire IT04 Cargo : Ressource
Hugo et Cécile fournissent quelques précisions à propos de leur travail : « Ici, nous sommes intervenus sur un mur peint initialement en noir, d’où le choix du Posca blanc, un feutre de peinture tout à fait adapté à notre style de dessin. Nous composons sur place, à quatre mains, sans aucune esquisse préparatoire, juste à l’envi. Nous discutons du thème, de la composition et du mouvement, et c’est une fois sur place que le dessin prend forme. Nous avançons en même temps, de plus en plus dans le détail. Chacun commence de son côté et, comme un tissage, nous nous croisons. Lorsque l’un commence à dessiner un animal, notre regard évolue sur la composition finale, et nous entrons dans une sorte de dynamique de création spontanée. »
Peinture noire IT04 Cargo : Ressource
Petit détour par la salle de bains située en plein milieu de l’appartement. Une baignoire émaillée, rapportée de la banlieue de Lille, donne le ton sous des lustres chinés qui ressemblent à ceux de la grand-mère de Nicolas. Une tête de cerf, des photos de Saint-Jean-de-Luz, et tout est dit ! La fenêtre et la porte exposent de superbes plaques de verre sablé des années 30, découpées pour l’occasion afin de parfaire l’univers végétal au-dessus de la baignoire, la salle de bains profitant ainsi d’une belle lumière traversante.
Les toilettes donnent envie de s’installer pour y lire pendant des heures sous les regards intrigués des ancêtres de la famille du couple.
Un peu en retrait, la chambre du couple est secrète, raffinée et tranquille. Une commode ancienne s’adosse délicatement à la cheminée où s’accumulent des flacons et des dames-jeannes chinés. Le parquet, repeint en gris, rehausse la teinte Pavilion Gray de chez Farrow & Ball. Le lin et les vieux draps de famille contrastent dans un bleu profond renforcé par la matière brute des caisses en bois transformées en table de chevet. Des bocaux remplis d’ampoules renvoient la lumière artificielle sur des bouquets de fleurs séchées, comme à l’époque de nos grands-mères.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cet appartement ? Partagez vos impressions dans la partie commentaires ci-dessous.
La rubrique Suivez le Guide est composée de reportages photo organisés par Houzz dans les intérieurs de Houzzers décorés avec goût. Vous aussi, vous êtes fier de votre foyer et voulez le partager avec nous ? Envoyez-nous quelques photos à redaction@houzz.com !
Visitez d’autres appartements
Retrouvez d’autres foyers français
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cet appartement ? Partagez vos impressions dans la partie commentaires ci-dessous.
La rubrique Suivez le Guide est composée de reportages photo organisés par Houzz dans les intérieurs de Houzzers décorés avec goût. Vous aussi, vous êtes fier de votre foyer et voulez le partager avec nous ? Envoyez-nous quelques photos à redaction@houzz.com !
Visitez d’autres appartements
Retrouvez d’autres foyers français
De vieilles photos de famille entourent des raquettes de tennis anciennes en bois, sous la vigilance d’une horloge de gare. Un superbe miroir en triptyque issu d’une pharmacie d’époque trône au-dessus d’un meuble à chaussures, autrefois meuble de postier.