Au bord de l'eau
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Suivez le Guide : Une rénovation très farniente sur l'île de Ré
Une famille a fait de sa maison de vacances sur l'île de Ré un petit paradis où se mêlent style contemporain et passion pour la brocante
Depuis que Florence et sa famille ont découvert l’île de Ré il y a quinze ans grâce à des amis, ils ont décidé d’y passer tous leurs étés. De locations en hôtels, ils ont fini par acheter en 2009 leur propre maison de vacances à Bois-Plage-en-Ré. Cette acquisition a déclenché une véritable passion déco chez la propriétaire dont les vacances s’écoulent dorénavant entre farniente et brocante, en témoigne son intérieur. Mais avant cela, il a fallu en passer par une rénovation complète de la bâtisse afin de transformer la vétuste construction en petit paradis. Florence a bien voulu nous retracer les étapes de la métamorphose.
Coup d’œil
Qui habite ici : Florence, son mari Olivier et leurs trois enfants (24, 22 et 17 ans)
Emplacement : Bois-Plage-en-Ré sur l’île de Ré en Charente-Maritime
Superficie : maison de 90 m² et dépendance de 30 m² aménagée en studio
Date de la rénovation : 2009
Budget : 1 600 euros au mètre carré
Architectes : l’agence d’architectes d’intérieur rochelais Mur-Mur
Anecdote : Florence a contacté ses architectes au hasard, attirée par leurs rénovations contemporaines et leur proximité avec l’île de Ré. Au premier appel, elle est tombée sur David et ils sont restés une heure au téléphone, « une belle entrée en matière ». S’en est suivie une correspondance fleuve par e-mails où Florence envoyait ses désirs, envies, coups de cœur à David qui les décryptait patiemment. Quatre mois après, les travaux ont enfin commencé…
Photos : Stanislas Ledoux © 2015 Houzz
Coup d’œil
Qui habite ici : Florence, son mari Olivier et leurs trois enfants (24, 22 et 17 ans)
Emplacement : Bois-Plage-en-Ré sur l’île de Ré en Charente-Maritime
Superficie : maison de 90 m² et dépendance de 30 m² aménagée en studio
Date de la rénovation : 2009
Budget : 1 600 euros au mètre carré
Architectes : l’agence d’architectes d’intérieur rochelais Mur-Mur
Anecdote : Florence a contacté ses architectes au hasard, attirée par leurs rénovations contemporaines et leur proximité avec l’île de Ré. Au premier appel, elle est tombée sur David et ils sont restés une heure au téléphone, « une belle entrée en matière ». S’en est suivie une correspondance fleuve par e-mails où Florence envoyait ses désirs, envies, coups de cœur à David qui les décryptait patiemment. Quatre mois après, les travaux ont enfin commencé…
Photos : Stanislas Ledoux © 2015 Houzz
Quand on pénètre dans la maison, on a peine à l’imaginer avant les travaux : « une maison des années 50, dans son jus depuis les années 70 », avec les toilettes à l’extérieur, de petites pièces cloisonnées aux sols en carrelage marron et murs lambrissés de frisette caramel. Parallélépipède rectangle de 90 m², la bâtisse se présente de plain-pied avec un toit monopente. Côté nord, un long mur aveugle culmine à 4 mètres. La pente descend côté sud vers un jardin clos sur lequel s’ouvrent toutes les pièces au moyen de portes-fenêtres. Dans le jardin s’élève une petite extension de 30 m². Au départ, la maison comptait quatre petites chambres. Aujourd’hui, elle n’en comprend plus que deux à la faveur de pièces plus grandes et agréables à vivre. Une troisième a été aménagée dans la dépendance transformée en studio.
La pièce à vivre est le point focal de la maison, celle qui a le plus animé la correspondance entre propriétaires et architecte. Florence et Olivier souhaitaient un vaste espace familial, ce qui a été possible en réunissant deux pièces. Mais ils imaginaient aussi une mezzanine pour exploiter les 4 mètres sous plafond au faîte, découverts une fois enlevés les lambris d’origine.
Après quelques tâtonnements, la mezzanine a finalement pris place à droite de la cuisine. Une buanderie et une douche se cachent en partie basse. Un ferronnier a réalisé les fenêtres atelier qui la cloisonnent selon la pente du toit. On se tient assis dans cet espace de 3 x 3,5 m qui dispose de deux matelas et fait office de salle de jeu, salon d’enfants et chambre d’appoint.
Après quelques tâtonnements, la mezzanine a finalement pris place à droite de la cuisine. Une buanderie et une douche se cachent en partie basse. Un ferronnier a réalisé les fenêtres atelier qui la cloisonnent selon la pente du toit. On se tient assis dans cet espace de 3 x 3,5 m qui dispose de deux matelas et fait office de salle de jeu, salon d’enfants et chambre d’appoint.
Au centre de la pièce, l’espace salon se déploie autour de la cheminée contemporaine. « Le conduit existait mais la cheminée était années 70. Nous l’avons remplacée par un modèle rectiligne contemporain avec un entablement en béton ciré qui reprend la couleur du sol et le gris-bleu de la mezzanine. »
Les luminaires Jieldé dans la mezzanine et Castaldi dans le salon – des prototypes en alu qui n’ont jamais été produits – assurent la note indus’ chère à Florence. Autre touche d’humour : l’échelle de piscine en métal pour accéder à la mezzanine.
Le salon est composé d’un fauteuil blanc LC2 de Le Corbusier et d’un canapé en Skaï chiné aux Puces de Saint-Ouen. « Pour une maison de vacances, les matériaux qui sont faciles à entretenir comme le Skaï ou le béton ciré sont parfaits. » La table basse du salon qui reprend les codes du style atelier avec son piétement en métal vient de chez Jardin d’Ulysse. Elle a été customisée par Florence : « Je l’ai peinte en gris de façon à avoir un rendu irrégulier. La couleur s’accorde bien avec celle de la mezzanine. »
Les luminaires Jieldé dans la mezzanine et Castaldi dans le salon – des prototypes en alu qui n’ont jamais été produits – assurent la note indus’ chère à Florence. Autre touche d’humour : l’échelle de piscine en métal pour accéder à la mezzanine.
Le salon est composé d’un fauteuil blanc LC2 de Le Corbusier et d’un canapé en Skaï chiné aux Puces de Saint-Ouen. « Pour une maison de vacances, les matériaux qui sont faciles à entretenir comme le Skaï ou le béton ciré sont parfaits. » La table basse du salon qui reprend les codes du style atelier avec son piétement en métal vient de chez Jardin d’Ulysse. Elle a été customisée par Florence : « Je l’ai peinte en gris de façon à avoir un rendu irrégulier. La couleur s’accorde bien avec celle de la mezzanine. »
Côté déco, Florence s’est pas mal approprié le projet avec un style bien à elle. Une amie toujours prête à la suivre dans toutes les brocantes de l’île l’a aussi conseillée. « Je ne voulais pas d’une maison de style rhétais avec des mouettes et du bois flotté. Nous avons d’ailleurs choisi l’agence Mur-Mur car leurs réalisations étaient contemporaines et sortaient de l’esprit bord de mer que l’on voit traditionnellement à Ré. » Florence aime les structures rectilignes et les matériaux bruts (acier et bois bruts, béton, Inox), les touches industrielles et les intérieurs lumineux rehaussés de pièces phares. Et pour ceux qui comme moi sont curieux de la couleur des volets : ils ne sont pas du sempiternel vert rhétais mais gris, éclairés d’une touche rosée !
Florence est particulièrement fière de la trouvaille de ce miroir trouvé dans la boutique de déco Migration sur l’île. Il ressemble à une verrière et s’accorde parfaitement avec les parois vitrées de la mezzanine et le style de la bibliothèque. Placé en face du jardin, il reflète la verdure et ouvre astucieusement le mur nord aveugle d’une fenêtre en trompe-l’œil.
À l’autre bout de la grande pièce à vivre s’esquisse la partie salle à manger constituée par une ancienne chambrette rattachée au reste de la pièce. Elle a été couverte de plancher en pin massif lasuré en gris dont les lattes ont des dimensions différentes. Un mur de la partie salle à manger est habillé d’une élégante bibliothèque de style industriel « dont l’idée a été piquée dans un magazine de déco ». Constituée par des montants en tôle pliée et des étagères de bois brut assemblées par de gros écrous, elle a été réalisée sur mesure, par le ferronnier. Le côté indus’ est rehaussé par une baladeuse et une échelle de métal qui accessoirisent la bibliothèque.
« Il y a bien quelques objets de style marin, incontournables quand on aime chiner sur l’île de Ré. » Mais ces objets n’ont pas été choisis au hasard. « Un autre des fils directeurs de la pièce à vivre est la couleur rouge. » Ainsi apparaissent çà et là quelques vestiges marins et rouges et aussi quelques touches d’humour qui révèlent le caractère de la maîtresse de maison. Le tableau du « jeu de Loix » sur la bibliothèque se réfère au village de Loix situé sur l’île, non loin de Bois-Plage-en-Ré.
Séparée du reste de la pièce centrale par un bar recouvert du même béton ciré que celui du sol, la cuisine s’ouvre dans un angle. Son plus ? « La mezzanine vitrée qui avance au-dessus de l’espace cuisson comme une capitainerie. À l’heure des repas, on a souvent une petite tête qui se colle contre la vitre pour voir ce qui se prépare en dessous. »
La cuisine a été réalisée dans l’esprit contemporain du reste de la pièce. Béton ciré et Inox se font la part belle. Mission principale de cet espace : être facile à vivre et à entretenir pour ne pas se compliquer la vie en vacances.
Chez Florence, Olivier et leurs enfants, il y a toujours des amis de passage et la convivialité est de mise. On se rassemble autour du bar pour déguster l’apéro. Impossible d’en manquer l’heure grâce à cette curieuse pendule biface visible de la cuisine et du salon : « Je l’ai chinée dans une brocante de l’île ; elle provient d’un ancien ferry. » Sur le mur à droite, des petits écriteaux d’ardoise, vestiges de la boutique d’un caviste, font un écho plein d’humour aux crus de la maison servis par le propriétaire qui affectionne les bonnes bouteilles : « Vieux pineau des Charentes, Vouvray, etc. »
Par une porte côté salle à manger, on accède à la première des deux chambres réservée aux « enfants ». Elle comporte trois couchages dont deux sur la mezzanine. Le mur du fond a été bardé de bois peint en bleu ciel et décoré d’un tableau peint par Marc Coroller sur une toile de voile de bateau. Le plancher est le même que dans tout le reste de la maison : du pin lasuré aux lattes inégales. La « chambre bleue » est traversante et mène à celle des propriétaires. En été ce n’est pas un problème car, toutes les pièces s’ouvrant sur le jardin, on circule d’une pièce à l’autre par l’extérieur.
La chambre parentale, dite « chambre rose » en raison de la couleur de son bardage, a été aménagée en suite. L’esprit industriel est distillé discrètement avec quelques objets métalliques comme ces appliques de chevet Jieldé ou le cœur porte-photos. Initialement, l’armoire aurait dû être un vestiaire métallique. Mais Florence a craqué pour cette pièce en bois vintage sur le site d’un brocanteur belge.
Comme dans la chambre bleue, une seule des faces de la pièce est colorée et le reste peint en blanc avec parquet de bois clair en pin massif lasuré. La douceur des teintes pastel dégage une sérénité qui sied parfaitement à une maison de vacances. Dans la chambre parentale, au pied du lit, se dresse une cheminée ancienne, promesse de bonheur pour les week-ends frisquets.
On accède à la salle de bains par une porte coulissante « comme dans une ferme ». Deux vasques en marbre noir sont posées sur un plan en bois brut, à peine usiné. Une douche en béton ciré, du même vieux rose que la chambre, complète l’équipement.
L’agence Mur-Mur avait une directive stricte dans les pièces d’eau : interdiction d’employer le carrelage ! Cuisine et salle de bains ont donc eu recours au béton ciré. Depuis, Florence avoue être un peu revenue sur son amour pour les matières brutes et minérales. « Les vasques en marbre noir sont fragiles et le calcaire se voit tout de suite, tout comme sur le béton de la douche que l’on a pourtant fait refaire il y a deux ans… »
Détail de la porte de la salle de bains trouée d’un hublot : une des rares concessions de la propriétaire au style « bord de mer ».
Voici la chambre aménagée dans la dépendance. « Les “enfants” ont bien grandi depuis l’acquisition de la maison si bien que lorsqu’ils ramènent une copine, la chambre traversante et la mezzanine ne conviennent plus vraiment », plaisante la propriétaire. Ils se réfugient alors dans le « studio » dont l’orange du mur reprend la couleur du dallage de terre cuite. Ici aussi, l’esprit indus’ est au rendez-vous avec la tête de lit qui détourne un porte-bagage de wagon-lit SNCF, d’une table de nuit digne d’une desserte de cantine et deux lampes baladeuses signées Konstantin Grcic. Bientôt tous les enfants auront chacun leur chambre privée puisque Florence et Olivier ont lancé les travaux d’une extension avec deux chambres supplémentaires. Et il y aura même du carrelage dans la salle de bains !
ET VOUS ?
Aimez-vous l’Île de Ré ? Que pensez-vous de la décoration de cette maison de vacances ?
La rubrique Suivez le Guide est composée de reportages photos organisés par Houzz dans les intérieurs de houzzers décorés avec goût. Vous aussi, vous êtes fiers de votre foyer et voulez le partager avec nous ? Envoyez-nous quelques photos à redaction@houzz.com !
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