Suivi de Chantier : 30 m² en combles rénovés de A à Z à Paris
Étape 1 : De la démolition à la préparation des finitions
Le chef de chantier revient sur toutes les étapes des travaux d’un grenier transformé en coquet deux-pièces
Ce petit appartement sous les toits de Paris n’avait jamais été habité. Il s’agissait des combles d’un immeuble 1900 de la rue de Trévise à Paris, à l’état de grenier. Quand les jeunes propriétaires rachètent la petite surface, elle est dans un piètre état car elle a été squattée plusieurs années. Pas d’électricité, ni d’eau, pas de toilettes et aucune évacuation. Tout est à faire. Sous la houlette d’un architecte, l’entreprise générale de travaux Mon Concept Habitation se livre à la rénovation complète du lieu.
Ce petit appartement sous les toits de Paris n’avait jamais été habité. Il s’agissait des combles d’un immeuble 1900 de la rue de Trévise à Paris, à l’état de grenier. Quand les jeunes propriétaires rachètent la petite surface, elle est dans un piètre état car elle a été squattée plusieurs années. Pas d’électricité, ni d’eau, pas de toilettes et aucune évacuation. Tout est à faire. Sous la houlette d’un architecte, l’entreprise générale de travaux Mon Concept Habitation se livre à la rénovation complète du lieu.
Avant que le petit appartement ait son apparence finale, de nombreuses étapes étalées sur six mois ont été nécessaires…
Étape 1 : La démolition
La phase de démolition a été épique. Le chantier a commencé en pleine canicule estivale, amplifiée encore par le zinc de la toiture. En effet, l’appartement se situe au septième étage, juste sous les toits. Qui plus est, l’immeuble n’a pas d’ascenseur et il a fallu installer un treuil au milieu de la cage d’escalier pour éliminer les gravats. L’ancien grenier, en très mauvais état, a dû être déshabillé entièrement pour mettre à nu les poutres du toit et les solives sous le plancher.
Étape 1 : La démolition
La phase de démolition a été épique. Le chantier a commencé en pleine canicule estivale, amplifiée encore par le zinc de la toiture. En effet, l’appartement se situe au septième étage, juste sous les toits. Qui plus est, l’immeuble n’a pas d’ascenseur et il a fallu installer un treuil au milieu de la cage d’escalier pour éliminer les gravats. L’ancien grenier, en très mauvais état, a dû être déshabillé entièrement pour mettre à nu les poutres du toit et les solives sous le plancher.
Cette étape terminée, Maxime, en charge des travaux, a dû marquer une pause forcée dans son chantier : « Nous avons eu une très mauvaise surprise. Les solives avaient été grignotées et s’effritaient. Les poutres étaient en mauvais état. Nous avons mandaté sur-le-champ un ingénieur structure et convoqué une assemblée de copropriété extraordinaire car il fallait renforcer l’immeuble. »
Les ouvriers ont donc installé des étais afin de réaliser un support de charge pendant un mois et demi, le temps de renforcer la structure de l’immeuble. « L’ingénieur structure a réclamé la réfection des solives », explique Maxime. « La toiture, elle, avait été refaite deux ans auparavant et même si les poutres n’étaient pas esthétiques, elles tenaient bon. De nouveaux Velux étaient déjà en place donc nous ne l’avons pas du tout modifiée. »
Voici un cliché de l’appartement complet après démolition. Les quelques cloisons qui étaient en place ont été ôtées, le plancher mis à nu.
Étape 2 : Le plan de l’architecte
Les propriétaires se sont adjoint les services d’un architecte pour qu’il réalise le plan du futur appartement. Voici la structuration de l’espace en un cosy deux-pièces, telle qu’il l’a imaginée. La photo précédente est prise depuis la gauche de notre plan, soit dans le futur salon. Le renfoncement sur la droite est cloisonné sur le plan afin de réaliser une minuscule chambre et une salle de bains. L’espace central est réservé à la grande pièce de vie, cuisine/salon. Sur le plan, l’entrée de l’appartement se situe sur la droite et dans la photo précédente, elle est pile en face de nous.
Les propriétaires se sont adjoint les services d’un architecte pour qu’il réalise le plan du futur appartement. Voici la structuration de l’espace en un cosy deux-pièces, telle qu’il l’a imaginée. La photo précédente est prise depuis la gauche de notre plan, soit dans le futur salon. Le renfoncement sur la droite est cloisonné sur le plan afin de réaliser une minuscule chambre et une salle de bains. L’espace central est réservé à la grande pièce de vie, cuisine/salon. Sur le plan, l’entrée de l’appartement se situe sur la droite et dans la photo précédente, elle est pile en face de nous.
Étape 3 : Isolation et réseaux
Une fois l’appartement mis à nu, des fourrures en acier galvanisé ont été posées sur les pentes du toit afin de réaliser le maintien de l’isolation et de pouvoir supporter les plaques de plâtre, nécessaires au cloisonnement.
Une fois l’appartement mis à nu, des fourrures en acier galvanisé ont été posées sur les pentes du toit afin de réaliser le maintien de l’isolation et de pouvoir supporter les plaques de plâtre, nécessaires au cloisonnement.
Sur les pentes, ces rails ont été fixés à même les poutres. Au plafond, ils ont été installés au moyen de suspentes métalliques.
À ce stade, le réseau électrique de l’appartement a été installé. Cet enchevêtrement de câbles permettra de fournir l’électricité, le chauffage et l’Internet à tout l’appartement depuis le tableau électrique installé dans l’entrée.
Sous les fourrures métalliques ont ensuite été placés les panneaux d’isolant. « De la laine de verre Isover de 10 cm d’épaisseur en deux couches croisées afin d’être performant énergétiquement », précise Maxime. Les murs périphériques ont également été isolés avec la même épaisseur de laine.
Sous les fourrures métalliques ont ensuite été placés les panneaux d’isolant. « De la laine de verre Isover de 10 cm d’épaisseur en deux couches croisées afin d’être performant énergétiquement », précise Maxime. Les murs périphériques ont également été isolés avec la même épaisseur de laine.
L’appartement ne disposait d’aucune arrivée d’eau ni évacuation, ce qui posait évidemment un problème majeur. « Comme aucun réseau de plomberie n’était déployé dans l’appartement, il a fallu passer chez le voisin du dessous pour se repiquer dans leur colonne d’évacuation. Nous avons dû casser un coffrage et du carrelage chez lui. En principe, il est obligatoire de séparer l’évacuation de la douche et des toilettes mais nous avons opté pour des toilettes avec Sanibroyeur pour ne réaliser qu’une seule évacuation douche + toilettes en 40 mm de diamètre », détaille Maxime.
Étape 4 : Cloisonnement et sol Une fois les réseaux d’électricité et de plomberie achevés, il a fallu visser les plaques de plâtre aux rails métalliques, un travail très ardu dans les combles où l’espace fait défaut. On peine également à s’imaginer le travail nécessaire pour monter des plaques de 40 kg sur sept étages sans ascenseur…
Vous avez sans doute remarqué le changement de couleur des plaques : en blanc, le Placo classique, en vert, le Placo « hydrofuge », spécial pièces d’eau.
Vous avez sans doute remarqué le changement de couleur des plaques : en blanc, le Placo classique, en vert, le Placo « hydrofuge », spécial pièces d’eau.
En ce qui concerne le sol qui avait été mis à nu, Maxime explique : « Nous avons rehaussé les lambourdes d’environ 2 cm afin d’obtenir un niveau parfaitement plan. Puis nous avons coulé un ragréage fibré de type P3 (photo). Sur celui-ci, nous avons collé du liège en rouleau de 0,3 cm d’épaisseur pour l’isolation thermique et phonique. Puis, sur le liège, nous avons collé un plancher en chêne contrecollé. »
Sur cette photo de la future salle de bains, deux éléments sont intéressants à observer. L’encadrement en Placo du Velux a été réalisé légèrement évasé, ce qui permet de faire davantage entrer de lumière. Pensez à le réclamer pour vos propres travaux !
Nous observons par ailleurs le vissage des plaques de plâtre et leurs jonctions. À ce stade, les cloisons ne sont pas encore prêtes à peindre. Il faut encore réaliser une phase très fastidieuse et minutieuse du chantier : enduire ces interstices et poser des bandes de calicot afin d’obtenir des finitions parfaites et des murs lisses, sans fissures.
Nous observons par ailleurs le vissage des plaques de plâtre et leurs jonctions. À ce stade, les cloisons ne sont pas encore prêtes à peindre. Il faut encore réaliser une phase très fastidieuse et minutieuse du chantier : enduire ces interstices et poser des bandes de calicot afin d’obtenir des finitions parfaites et des murs lisses, sans fissures.
Découvrez la semaine prochaine les travaux de finitions et d’aménagement de cet appartement.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ce chantier ?
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Qui vit ici : un couple de trentenaires
Emplacement : dans un immeuble 1900, rue de Trévise, Paris IXᵉ
Livraison du projet : janvier 2017
Durée des travaux : 6 mois en tout (4 mois et demi de travaux et un mois et demi pour renforcer la structure de l’appartement)
Superficie : 30 m² au sol et 14 m² Carrez
Chef de chantier : Maxime Gaffory de Mon Concept Habitation
Budget : 55 000 euros tout compris (dont 7 500 euros de démolition)
Anecdote : « Mes employés se sont tous battus pour ne pas travailler sur ce chantier. C’était très petit, au septième étage sous les toits sans ascenseur. Nous avons commencé en plein été, c’était une fournaise. Au final, ils ont trouvé que c’était un super chantier, bien pensé par l’architecte, avec plein d’idées malignes », explique Maxime.
Photos « après » : Stéphane Vasco