Tendances 2025 : Qu'attendent les propriétaires pour leurs intérieurs ?
Quels sont les attentes et besoins qui ponctueront les demandes des propriétaires l'an prochain ?
Si les goûts et les couleurs ne se discutent pas, deux écoles semblent se distinguer cette année en termes de styles de décoration pour les intérieurs. « Il y a un paradoxe entre les clients qui demandent un mix and match de couleurs et matériaux et les autres qui, à l’extrême inverse, sont dans une décoration épurée », résume parfaitement l’architecte d’intérieur Alexandra Gorla. D’autres sujets, concernant davantage l’aménagement avec un grand A, semblent toutefois fédérateurs, comme le besoin accru de personnalisation des espaces, la demande pour plus de fonctionnalité et l’efficacité énergétique de l’habitat.
Dans ce dossier, nous tentons d’identifier tous les grands sujets qui rassembleront les propriétaires cette année pour donner un aperçu de ce à quoi ressemblera la demande dans les intérieurs des Français en 2025. Pour cela, nous nous sommes entretenus avec une dizaine de professionnels de la maison. Nous avons ensuite analysé leurs réponses en parallèle avec l’évolution des comportements des utilisateurs de Houzz en France, observée à travers les photos qu’ils ont le plus sauvegardées dans des dossiers d’idées et les termes qu’ils ont le plus recherchés au cours des derniers mois. Voici donc ce qui attend les intérieurs pour 2025.
Important : Ce dossier est illustré par certaines des photos les plus sauvegardées dans des dossiers d’idées par les utilisateurs français de Houzz au cours des douze derniers mois.
Dans ce dossier, nous tentons d’identifier tous les grands sujets qui rassembleront les propriétaires cette année pour donner un aperçu de ce à quoi ressemblera la demande dans les intérieurs des Français en 2025. Pour cela, nous nous sommes entretenus avec une dizaine de professionnels de la maison. Nous avons ensuite analysé leurs réponses en parallèle avec l’évolution des comportements des utilisateurs de Houzz en France, observée à travers les photos qu’ils ont le plus sauvegardées dans des dossiers d’idées et les termes qu’ils ont le plus recherchés au cours des derniers mois. Voici donc ce qui attend les intérieurs pour 2025.
Important : Ce dossier est illustré par certaines des photos les plus sauvegardées dans des dossiers d’idées par les utilisateurs français de Houzz au cours des douze derniers mois.
2. … ou maximalisme ?
À l’opposé du minimalisme se trouve une seconde tendance qui séduit une autre portion importante des propriétaires : le maximalisme. Ils sont en effet de plus en plus nombreux à rechercher de la couleur pour leurs intérieurs. « J’observe une envie d’oser la couleur. Mes clients ne veulent plus forcément d’intérieurs épurés, mais craignent de ne pas réussir à créer eux-mêmes une harmonie complète », témoigne par exemple l’architecte d’intérieur Thomas Christiaen, de l’Atelier Philibert. Il est rejoint par sa consœur Célia Hartenstein, d’Esprit Gaïa : « Il y a une vraie ambivalence entre l’envie d’oser la couleur et la peur de se tromper. »
Parmi les teintes plébiscitées pour créer cette ambiance, Alexandra Gorla remarque l’orangé, entre corail et terracotta, l’ocre jaune, le vert kaki/grisé et le brun. Des couleurs qui sont d’ailleurs de plus en plus recherchées sur Houzz, les termes marron, orange et kaki ayant connu une hausse en termes de requêtes de respectivement 170 %, 121 % et 116 %. Ajoutons à cela le rose, qui enregistre une avancée notable de 86 %.
La tendance maximaliste ne se traduit pas uniquement à travers des choix de palettes plus audacieuses. Les motifs et matières sont également de plus en plus présents et opulents. « La mode est aussi aux motifs rayures, présents depuis un ou deux ans déjà sur les draps ou les papiers peints, alors que les imprimés animaliers prennent de l’importance sur les lampes, les coussins et les accessoires », détaille l’architecte d’intérieur Clémentine Renders, de l’agence Octobre Architecture. Du côté des matériaux, Alexandra Gorla remarque un engouement pour les tissus épais à motifs, le cuir ou encore le velours.
« Cet autre style se distingue par la personnalisation complète des espaces. Il s’agit de créer des lieux uniques, en rupture totale avec les codes standardisés », résume Claire Clerc.
À l’opposé du minimalisme se trouve une seconde tendance qui séduit une autre portion importante des propriétaires : le maximalisme. Ils sont en effet de plus en plus nombreux à rechercher de la couleur pour leurs intérieurs. « J’observe une envie d’oser la couleur. Mes clients ne veulent plus forcément d’intérieurs épurés, mais craignent de ne pas réussir à créer eux-mêmes une harmonie complète », témoigne par exemple l’architecte d’intérieur Thomas Christiaen, de l’Atelier Philibert. Il est rejoint par sa consœur Célia Hartenstein, d’Esprit Gaïa : « Il y a une vraie ambivalence entre l’envie d’oser la couleur et la peur de se tromper. »
Parmi les teintes plébiscitées pour créer cette ambiance, Alexandra Gorla remarque l’orangé, entre corail et terracotta, l’ocre jaune, le vert kaki/grisé et le brun. Des couleurs qui sont d’ailleurs de plus en plus recherchées sur Houzz, les termes marron, orange et kaki ayant connu une hausse en termes de requêtes de respectivement 170 %, 121 % et 116 %. Ajoutons à cela le rose, qui enregistre une avancée notable de 86 %.
La tendance maximaliste ne se traduit pas uniquement à travers des choix de palettes plus audacieuses. Les motifs et matières sont également de plus en plus présents et opulents. « La mode est aussi aux motifs rayures, présents depuis un ou deux ans déjà sur les draps ou les papiers peints, alors que les imprimés animaliers prennent de l’importance sur les lampes, les coussins et les accessoires », détaille l’architecte d’intérieur Clémentine Renders, de l’agence Octobre Architecture. Du côté des matériaux, Alexandra Gorla remarque un engouement pour les tissus épais à motifs, le cuir ou encore le velours.
« Cet autre style se distingue par la personnalisation complète des espaces. Il s’agit de créer des lieux uniques, en rupture totale avec les codes standardisés », résume Claire Clerc.
3. Le boycott des tendances pour plus de personnalisation
Ce qui nous mène naturellement à notre troisième point : la tendance est de ne plus suivre les tendances. Cela fait plusieurs années déjà que nous observons sur Houzz une lassitude pour les intérieurs reprenant tous les codes à la mode, et cela se confirme un peu plus cette année. « Les client boycottent un peu l’idée de “tendance” et demandent un projet vraiment personnalisé », note par exemple Alexandra Gorla.
Nombreux sont les professionnels de l’aménagement et de la décoration à faire ce constat cette année, à l’image de Célia Hartenstein : « Je dirais qu’il y a de plus en plus de demandes de projets avec une identité forte, des goûts affirmés, la volonté d’un intérieur très personnel. » Isabelle Heilmann remarque également « plus d’éclectisme, une recherche de sur-mesure et d’originalité plutôt que l’envie de suivre une mode comme cela a pu être de cas dans le passé avec le marbre, puis le terrazzo ou la couleur terracotta. »
Besoin d’inspiration pour créer un intérieur qui vous ressemble ?
Ce qui nous mène naturellement à notre troisième point : la tendance est de ne plus suivre les tendances. Cela fait plusieurs années déjà que nous observons sur Houzz une lassitude pour les intérieurs reprenant tous les codes à la mode, et cela se confirme un peu plus cette année. « Les client boycottent un peu l’idée de “tendance” et demandent un projet vraiment personnalisé », note par exemple Alexandra Gorla.
Nombreux sont les professionnels de l’aménagement et de la décoration à faire ce constat cette année, à l’image de Célia Hartenstein : « Je dirais qu’il y a de plus en plus de demandes de projets avec une identité forte, des goûts affirmés, la volonté d’un intérieur très personnel. » Isabelle Heilmann remarque également « plus d’éclectisme, une recherche de sur-mesure et d’originalité plutôt que l’envie de suivre une mode comme cela a pu être de cas dans le passé avec le marbre, puis le terrazzo ou la couleur terracotta. »
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4. Le retour de l’inox
Qu’il s’agisse de minimalisme ou de maximalisme, il y est un matériaux qui tire particulièrement son épingle du jeu et pourrait bien fait un retour inattendu en 2025. Il s’agit de l’Inox, pour lequel les recherches ont fait un bond de 139 % sur Houzz au cours des derniers mois. Contrairement à ce que nous avons connu dans le passé, il ne s’agit plus de l’utiliser uniquement dans la cuisine, sur le plan de travail ou en crédence, mais sur des éléments plus décoratifs. C’est du moins ce qu’observe l’architecte d’intérieur Isabelle Heilmann, mentionnant en exemple des étagères, bibliothèques, mobiliers et autres accessoires déco.
Qu’il s’agisse de minimalisme ou de maximalisme, il y est un matériaux qui tire particulièrement son épingle du jeu et pourrait bien fait un retour inattendu en 2025. Il s’agit de l’Inox, pour lequel les recherches ont fait un bond de 139 % sur Houzz au cours des derniers mois. Contrairement à ce que nous avons connu dans le passé, il ne s’agit plus de l’utiliser uniquement dans la cuisine, sur le plan de travail ou en crédence, mais sur des éléments plus décoratifs. C’est du moins ce qu’observe l’architecte d’intérieur Isabelle Heilmann, mentionnant en exemple des étagères, bibliothèques, mobiliers et autres accessoires déco.
5. Faire renaître le passé
« Le mélange des époques avec des éléments des années 1970, comme le célèbre canapé Togo, et des styles, tels que les meubles ramenés de voyages ou des œuvres vibrantes d’artistes locaux, reflète une approche audacieuse », décrit Claire Clerc à propos de l’un des ses derniers projets, comme un exemple d’une tendance plus générale liée à la nostalgie des époques passées.
Parmi les décennies que l’on fait le plus revivre dans les intérieurs contemporains, l’architecte d’intérieur Stéphane Bier remarque que le style seventies semble avoir pris le pas sur le styles fifties, même si ce dernier demeure toujours d’actualité. Les recherches sur Houzz concernant les ambiances années 1970 continuent d’ailleurs de progresser avec une hausse de près de 30 % en 2024.
Enfin, le besoin de faire revivre le passé passe également par la recherche de pièces d’époque à intégrer dans les intérieurs. « Le mobilier vintage est très tendance (la récup) et peu onéreux. Les clients ne veulent plus dépenser autant dans le mobilier, les accessoires et les luminaires, dont les prix se sont envolés », explique Alexandra Gorla en faisant le lien entre économies, démarche environnementale et style.
« Le mélange des époques avec des éléments des années 1970, comme le célèbre canapé Togo, et des styles, tels que les meubles ramenés de voyages ou des œuvres vibrantes d’artistes locaux, reflète une approche audacieuse », décrit Claire Clerc à propos de l’un des ses derniers projets, comme un exemple d’une tendance plus générale liée à la nostalgie des époques passées.
Parmi les décennies que l’on fait le plus revivre dans les intérieurs contemporains, l’architecte d’intérieur Stéphane Bier remarque que le style seventies semble avoir pris le pas sur le styles fifties, même si ce dernier demeure toujours d’actualité. Les recherches sur Houzz concernant les ambiances années 1970 continuent d’ailleurs de progresser avec une hausse de près de 30 % en 2024.
Enfin, le besoin de faire revivre le passé passe également par la recherche de pièces d’époque à intégrer dans les intérieurs. « Le mobilier vintage est très tendance (la récup) et peu onéreux. Les clients ne veulent plus dépenser autant dans le mobilier, les accessoires et les luminaires, dont les prix se sont envolés », explique Alexandra Gorla en faisant le lien entre économies, démarche environnementale et style.
6. Un décloisonnement mieux équilibré
Répondant à une volonté de faire circuler la lumière et de décupler les volumes, le décloisonnement des intérieurs a pris une telle ampleur ces dernières années que nous ne savons plus comment vivre dans ces grands espaces ouverts nouvellement créés. Les propriétaires demandent alors davantage de solutions pour recloisonner partiellement leurs maisons. « Les clients veulent toujours de la lumière et du volume, mais ne sont pas fermés à restructurer les espaces avec des demi-cloisons ou des structures plus légères, comme le bois et le tissu », analyse par exemple l’architecte d’intérieur Kevin Berhault. Sur Houzz, nous observons également une progression des recherches sur les cloisons, qui ont presque doublé depuis le début de l’année (+ 90 %). Ainsi, les verrières et claustras se réinventent sans cesse pour répondre à cette demande grandissante.
Le recloisonnement des espaces concerne plus particulièrement la cuisine, qui s’est largement ouverte sur le salon ces dernières années, non sans engendrer quelques désagréments. « On peut par exemple imaginer qu’en termes d’architecture intérieure, les tendances actuelles demeurent toujours la séparation entre la cuisine et le salon par une verrière », confirme Stéphane Bier. Les requêtes au sujet des cuisines ouvertes ont elles aussi presque doublé sur Houzz depuis le début de l’année (+ 98 %).
Répondant à une volonté de faire circuler la lumière et de décupler les volumes, le décloisonnement des intérieurs a pris une telle ampleur ces dernières années que nous ne savons plus comment vivre dans ces grands espaces ouverts nouvellement créés. Les propriétaires demandent alors davantage de solutions pour recloisonner partiellement leurs maisons. « Les clients veulent toujours de la lumière et du volume, mais ne sont pas fermés à restructurer les espaces avec des demi-cloisons ou des structures plus légères, comme le bois et le tissu », analyse par exemple l’architecte d’intérieur Kevin Berhault. Sur Houzz, nous observons également une progression des recherches sur les cloisons, qui ont presque doublé depuis le début de l’année (+ 90 %). Ainsi, les verrières et claustras se réinventent sans cesse pour répondre à cette demande grandissante.
Le recloisonnement des espaces concerne plus particulièrement la cuisine, qui s’est largement ouverte sur le salon ces dernières années, non sans engendrer quelques désagréments. « On peut par exemple imaginer qu’en termes d’architecture intérieure, les tendances actuelles demeurent toujours la séparation entre la cuisine et le salon par une verrière », confirme Stéphane Bier. Les requêtes au sujet des cuisines ouvertes ont elles aussi presque doublé sur Houzz depuis le début de l’année (+ 98 %).
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7. Les salons multiplient les usages
Il faut dire que les salons voient leurs usages se multiplier depuis plusieurs années déjà, et la tendance devrait se confirmer une nouvelle fois en 2025. « L’intégration d’un coin bureau dans la pièce de vie est devenue depuis deux ans une demande récurrente avec l’essor du télétravail initié par la crise sanitaire. On retrouve également l’envie de marquer l’entrée tout en intégrant des volumes ouverts », relatent ainsi les architectes d’intérieur de Poësis Studio.
Sur Houzz, cela se traduit par une hausse de 160 % des recherches pour le terme « salon/chambre », très populaire notamment pour répondre aux contraintes des petits espaces ou des appartements nécessitant une chambre d’ami par exemple.
Il faut dire que les salons voient leurs usages se multiplier depuis plusieurs années déjà, et la tendance devrait se confirmer une nouvelle fois en 2025. « L’intégration d’un coin bureau dans la pièce de vie est devenue depuis deux ans une demande récurrente avec l’essor du télétravail initié par la crise sanitaire. On retrouve également l’envie de marquer l’entrée tout en intégrant des volumes ouverts », relatent ainsi les architectes d’intérieur de Poësis Studio.
Sur Houzz, cela se traduit par une hausse de 160 % des recherches pour le terme « salon/chambre », très populaire notamment pour répondre aux contraintes des petits espaces ou des appartements nécessitant une chambre d’ami par exemple.
8. Les espaces détente prennent de l’importance
Depuis la pandémie, la maison est considérée comme un refuge et l’essor des intérieurs cocons en est la preuve. Si cela est beaucoup passé par l’usage de matières douillettes et lignes douces pour composer les décorations, 2025 marque le tournant vers l’aménagement de vrais espaces de détente.
« La troisième tendance que j’observe est le besoin de créer des espaces dédiés à la détente et aux loisirs : bibliothèques, coins lecture, piano, table de puzzle, pièce de jeu pour les enfants », observe Thomas Christiaen avant d’analyser : « ces espaces ne sont plus simplement intégrés au salon, mais il est nécessaire de les réfléchir comme des endroits à part dans l’habitation pour en faire de véritables recoins où les habitants peuvent se reposer, déconnecter et prendre du temps pour eux. Ce besoin intervient probablement en contraste avec nos vies très effervescentes et le flot d’informations contenues que nous recevons via les emails, médias, réseaux sociaux, etc. »
En réponse à ce besoin plus prononcé, les recherches autour des bibliothèques et les coins lecture ont progressé de respectivement 16 % et 41 % en 2024.
Depuis la pandémie, la maison est considérée comme un refuge et l’essor des intérieurs cocons en est la preuve. Si cela est beaucoup passé par l’usage de matières douillettes et lignes douces pour composer les décorations, 2025 marque le tournant vers l’aménagement de vrais espaces de détente.
« La troisième tendance que j’observe est le besoin de créer des espaces dédiés à la détente et aux loisirs : bibliothèques, coins lecture, piano, table de puzzle, pièce de jeu pour les enfants », observe Thomas Christiaen avant d’analyser : « ces espaces ne sont plus simplement intégrés au salon, mais il est nécessaire de les réfléchir comme des endroits à part dans l’habitation pour en faire de véritables recoins où les habitants peuvent se reposer, déconnecter et prendre du temps pour eux. Ce besoin intervient probablement en contraste avec nos vies très effervescentes et le flot d’informations contenues que nous recevons via les emails, médias, réseaux sociaux, etc. »
En réponse à ce besoin plus prononcé, les recherches autour des bibliothèques et les coins lecture ont progressé de respectivement 16 % et 41 % en 2024.
9. Toujours plus de rangements et de sur-mesure
Plus les usages sont adaptés aux besoins des occupants, plus le besoin de personnalisation, et donc d’aménagements sur mesure, se fait ressentir. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne les rangements et le mobilier astucieux, dont la demande devrait rester importante en 2025. « Mes clients me demandent de privilégier la fonction. Ils veulent des volumes fonctionnels, et surtout beaucoup de rangements. C’est une demande quasi systématique. Ils souhaitent optimiser leurs volumes pour ne pas avoir à les quitter », détaille Kevin Berhault.
« Le b-a-ba de l’agencement consiste à mettre des rangements partout, dans les entrées et les chambres avant les cuisines et les salles de bains. Il y a beaucoup de demandes pour les ponts de lit et souvent les clients optent pour le sur-mesure afin de se faire plaisir avec la couleur », observe aussi Clémentine Renders. Le besoin grandissant de rangements dans la chambre se confirme par une hausse de 153 % des recherches sur Houzz concernant les dressings dans cette pièce en particulier.
Plus les usages sont adaptés aux besoins des occupants, plus le besoin de personnalisation, et donc d’aménagements sur mesure, se fait ressentir. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne les rangements et le mobilier astucieux, dont la demande devrait rester importante en 2025. « Mes clients me demandent de privilégier la fonction. Ils veulent des volumes fonctionnels, et surtout beaucoup de rangements. C’est une demande quasi systématique. Ils souhaitent optimiser leurs volumes pour ne pas avoir à les quitter », détaille Kevin Berhault.
« Le b-a-ba de l’agencement consiste à mettre des rangements partout, dans les entrées et les chambres avant les cuisines et les salles de bains. Il y a beaucoup de demandes pour les ponts de lit et souvent les clients optent pour le sur-mesure afin de se faire plaisir avec la couleur », observe aussi Clémentine Renders. Le besoin grandissant de rangements dans la chambre se confirme par une hausse de 153 % des recherches sur Houzz concernant les dressings dans cette pièce en particulier.
10. Optimiser pour ne pas déménager
Ce besoin d’optimisation des espaces existants, poussé à son maximum, intervient dans un contexte immobilier particulier. Les ventes et achats de logements étant ralenties par la hausse des taux d’intérêt, les propriétaires préfèrent investir dans leur bien actuel pour éviter d’avoir à déménager, et cela ne concerne pas que les rangements. « On me demande de plus en plus d’ajouter des chambres ou de restructurer l’espace. La situation immobilière actuelle fait que les gens ne veulent pas quitter leurs biens, mais plutôt essayer au maximum de les adapter à leurs nouveaux usages, comme une naissance par exemple », poursuit Kevin Berhault. Une situation qui pourrait néanmoins évoluer en 2025.
Ce besoin d’optimisation des espaces existants, poussé à son maximum, intervient dans un contexte immobilier particulier. Les ventes et achats de logements étant ralenties par la hausse des taux d’intérêt, les propriétaires préfèrent investir dans leur bien actuel pour éviter d’avoir à déménager, et cela ne concerne pas que les rangements. « On me demande de plus en plus d’ajouter des chambres ou de restructurer l’espace. La situation immobilière actuelle fait que les gens ne veulent pas quitter leurs biens, mais plutôt essayer au maximum de les adapter à leurs nouveaux usages, comme une naissance par exemple », poursuit Kevin Berhault. Une situation qui pourrait néanmoins évoluer en 2025.
11. L’éco-responsabilité, oui…
Si les propriétaires ne sont pas encore prêts à payer plus cher pour des produits plus respectueux de l’environnement, certaines motivations les poussent à consommer plus responsable. La plus importante concerne la notion de durabilité, comme l’explique Thomas Christiaen : « C’est souvent ce qui revient en premier quand on parle de choix de matériaux et mes clients sont prêts à mettre le prix pour créer des espaces qui tiennent dans le temps. Fini la fast décoration où on change régulièrement. »
Pour sortir de la production de masse, les propriétaires se tournent aussi davantage vers le recyclage et la réutilisation, une manière de consommer durable sans dépenser plus. « On essaie au maximum de proposer des ambiances où l’on garde et transforme des meubles de famille ou existants. La proposition de seconde main est de plus en plus acceptée et c’est une excellente nouvelle », constate l’architecte d’intérieur Claire Clerc. « On constate un intérêt pour l’intégration de solutions écologiques comme le réemploi dès la phase de conception. Cela peut passer par le réemploi de portes existantes, l’intégration d’un miroir existant dans une menuiserie ou le sourcing de belles pièces vintage », renchérissent les architectes d’intérieur de Poësis Studio.
« Je sens que les clients sont plus intéressés par ces questions, mais la problématique du budget reste la plus importante. Ils ne sont pas contre l’usage de produits locaux ou à circuit court, mais à condition que cela n’implique pas une trop grande plus-value », résume très bien Kevin Berhault.
Si les propriétaires ne sont pas encore prêts à payer plus cher pour des produits plus respectueux de l’environnement, certaines motivations les poussent à consommer plus responsable. La plus importante concerne la notion de durabilité, comme l’explique Thomas Christiaen : « C’est souvent ce qui revient en premier quand on parle de choix de matériaux et mes clients sont prêts à mettre le prix pour créer des espaces qui tiennent dans le temps. Fini la fast décoration où on change régulièrement. »
Pour sortir de la production de masse, les propriétaires se tournent aussi davantage vers le recyclage et la réutilisation, une manière de consommer durable sans dépenser plus. « On essaie au maximum de proposer des ambiances où l’on garde et transforme des meubles de famille ou existants. La proposition de seconde main est de plus en plus acceptée et c’est une excellente nouvelle », constate l’architecte d’intérieur Claire Clerc. « On constate un intérêt pour l’intégration de solutions écologiques comme le réemploi dès la phase de conception. Cela peut passer par le réemploi de portes existantes, l’intégration d’un miroir existant dans une menuiserie ou le sourcing de belles pièces vintage », renchérissent les architectes d’intérieur de Poësis Studio.
« Je sens que les clients sont plus intéressés par ces questions, mais la problématique du budget reste la plus importante. Ils ne sont pas contre l’usage de produits locaux ou à circuit court, mais à condition que cela n’implique pas une trop grande plus-value », résume très bien Kevin Berhault.
12. … mais pas sans les économies
En termes d’éco-responsabilité, s’il y a un domaine dans lequel les propriétaires ne regardent plus à la dépense, c’est bien la rénovation énergétique. « Ils investissement beaucoup dans la rénovation énergétique : PAC, ballon thermodynamique, isolation, fenêtres. Là, ils n’hésitent pas à dépenser et cela semble plus important pour eux que le design », observe l’architecte d’intérieur Alexandra Gorla. Elle est rejointe par une grande majorité des professionnels avec lesquels nous nous sommes entretenus, dont Isabelle Heilmann qui constate que « le DPE est devenu un élément important que les clients prennent en compte dans le cadre de leur rénovation. Un mauvais DPE déclenche systématiquement des travaux d’isolation ».
Au-delà de la question environnementale, gestion de ressources et réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’enjeu concerne davantage la réduction du montant des factures énergétiques. « On constate que les principaux enjeux pour les clients sont malgré tout financiers (réduire sa note de chauffage, revendre plus facilement et plus cher grâce à une meilleure note dans le DPE) », relativise Stéphane Bier, même si l’un ne va pas sans l’autre.
La rénovation énergétique performante n’est plus une option
En termes d’éco-responsabilité, s’il y a un domaine dans lequel les propriétaires ne regardent plus à la dépense, c’est bien la rénovation énergétique. « Ils investissement beaucoup dans la rénovation énergétique : PAC, ballon thermodynamique, isolation, fenêtres. Là, ils n’hésitent pas à dépenser et cela semble plus important pour eux que le design », observe l’architecte d’intérieur Alexandra Gorla. Elle est rejointe par une grande majorité des professionnels avec lesquels nous nous sommes entretenus, dont Isabelle Heilmann qui constate que « le DPE est devenu un élément important que les clients prennent en compte dans le cadre de leur rénovation. Un mauvais DPE déclenche systématiquement des travaux d’isolation ».
Au-delà de la question environnementale, gestion de ressources et réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’enjeu concerne davantage la réduction du montant des factures énergétiques. « On constate que les principaux enjeux pour les clients sont malgré tout financiers (réduire sa note de chauffage, revendre plus facilement et plus cher grâce à une meilleure note dans le DPE) », relativise Stéphane Bier, même si l’un ne va pas sans l’autre.
La rénovation énergétique performante n’est plus une option
ET VOUS ?
À quel sujet êtes-vous le plus sensible cette année ? Voyez-vous d’autres grandes tendances se profiler pour les mois à venir ?
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Les tonalités neutres et les matériaux nobles ont encore de belles années devant eux pour répondre à la demande d’intemporalité, de minimalisme et d’apaisement dans les intérieurs. L’une des grandes tendances consiste ainsi à reprendre les préceptes du style Japandi pour concevoir des décorations sobres, épurées et empreintes de sérénité. « Le Japandi privilégie l’utilisation de matériaux nobles, comme le bois, et met en valeur l’artisanat. La simplicité des lignes, qu’elles soient en courbes, épurées ou droites, est renforcée par des rangements dissimulés, offrant ainsi un véritable repos visuel », analyse la décoratrice Claire Clerc, de Maison claire clerc.
Les matériaux à surveiller sont donc naturels, avec des carrelages mats, terreux, du bois brut et du béton ciré, comme le précise l’architecte d’intérieur Alexandra Gorla. Se décline aussi une gamme de couleurs neutres, qui s’étend du beige dans toutes ses nuances au gris et à l’écru, avec parfois des touches de noir pour créer du contraste. Sur Houzz, nous observons par ailleurs une augmentation significative des recherches pour les teintes beige et blanc, de respectivement 112 % et 45 % sur les neuf premiers mois de l’année, en comparaison avec la même période en 2023.
Cet engouement pour les intérieurs minimalistes et cocooning n’est pas étranger à la popularité des ambiances méditerranéennes et douces, comme l’observe l’architecte d’intérieur Isabelle Heilmann de l’Agence Épicène. Ainsi, les requêtes autour du style méditerranéen et du mobilier maçonné ont connu sur Houzz une avancée de respectivement 137 % et 83 % sur la même période.
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