Un cabinet de curiosités à la maison ?
Nous vous disons tout sur l'origine des cabinets de curiosités, et vous livrons quelques astuces pour en composer un chez vous
Démodé, vieillot, poussiéreux, le cabinet de curiosités ? Que nenni ! Dans ses versions revisitées, il fait son grand retour en force dans un coin du salon. Pour certains traditionnels, il s’agit d’une ode à la nature, à la science. Pour d’autres, un choix délibérément arty et éclectique d’accumuler des objets plus insolites les uns que les autres. Pour tous, l’envie d’observer et de se souvenir de ces petites choses qui nous entourent, de personnaliser sa décoration en exposant sa collection ou ses trésors de chine. Et vous, si vous composiez votre propre cabinet de curiosités ?
Nature divine
Un cabinet de curiosités dans les règles de l’art se compose d’un à quatre genres d’éléments d’observation, qui constitueront notre base de la décoration : le genre naturalia regroupe les créatures et choses naturelles, exotica les plantes et animaux exotiques, scientifica les instruments scientifiques et artificiala les objets créés ou modifiés par l’homme.
Les règnes végétal, minéral et animal y souvent surreprésentés dans les cabinets de curiosité, selon le principe directeur cher aux naturalistes de l’époque : « Natura maxime miranda in minimis » (c’est dans les plus petites choses que la nature est le plus admirable). À noter qu’en ces temps, la nature est considérée comme l’œuvre de Dieu.
Au XVIIIᵉ siècle, le cabinet de curiosités devient également un outil d’étude qui permet un véritable essor de la science. Réaumur n’est pas seulement une célèbre station de métro parisienne et une rue, mais aussi un grand physicien et naturaliste français. On lui doit des découvertes notables, comme le fait que les coraux ne sont pas des plantes, que l’étoile de mer ne reste pas accrochée immobile à son rocher mais se meut, ou que les écrevisses, homards et crabes régénèrent leurs pattes perdues. Son cabinet figurait en deuxième position après celui de sir Hans Sloane comme le plus riche en coquillages, coraux et autres madrépores.
Ce salon de la maison Thure revisite version XXIᵉ siècle le charme du cabinet de curiosités avec ses deux belles vitrines garnies de coraux, ses meubles noirs d’inspiration flamande ou anglaise, et beaucoup de modernité avec un mobilier contemporain sous son lustre corail peint en ton… corail !
Un cabinet de curiosités dans les règles de l’art se compose d’un à quatre genres d’éléments d’observation, qui constitueront notre base de la décoration : le genre naturalia regroupe les créatures et choses naturelles, exotica les plantes et animaux exotiques, scientifica les instruments scientifiques et artificiala les objets créés ou modifiés par l’homme.
Les règnes végétal, minéral et animal y souvent surreprésentés dans les cabinets de curiosité, selon le principe directeur cher aux naturalistes de l’époque : « Natura maxime miranda in minimis » (c’est dans les plus petites choses que la nature est le plus admirable). À noter qu’en ces temps, la nature est considérée comme l’œuvre de Dieu.
Au XVIIIᵉ siècle, le cabinet de curiosités devient également un outil d’étude qui permet un véritable essor de la science. Réaumur n’est pas seulement une célèbre station de métro parisienne et une rue, mais aussi un grand physicien et naturaliste français. On lui doit des découvertes notables, comme le fait que les coraux ne sont pas des plantes, que l’étoile de mer ne reste pas accrochée immobile à son rocher mais se meut, ou que les écrevisses, homards et crabes régénèrent leurs pattes perdues. Son cabinet figurait en deuxième position après celui de sir Hans Sloane comme le plus riche en coquillages, coraux et autres madrépores.
Ce salon de la maison Thure revisite version XXIᵉ siècle le charme du cabinet de curiosités avec ses deux belles vitrines garnies de coraux, ses meubles noirs d’inspiration flamande ou anglaise, et beaucoup de modernité avec un mobilier contemporain sous son lustre corail peint en ton… corail !
Vanités, gravures et variétés
Sang de dragon séché, squelettes d’animaux mythiques et fioles diverses de fœtus malformés, le cabinet de curiosités s’est emprunt au fil des siècles de toutes les croyances populaires. L’un des plus célèbres propriétaires d’un cabinet de curiosités, Ole Worn, démontre pourtant que la licorne n’existe pas… De la nature à Dieu, de la religion aux croyances populaires, de l’alchimie à l’ésotérisme, il n’y a parfois qu’un pas que l’on franchit allègrement.
Aujourd’hui, le mélange des genres est encore plus tendance et en matière de cabinet de curiosités version 2015, tout devient permis (ou presque) : pour un salon moins conventionnel, posez une tête de mort (en résine, en plâtre ou en carton) sur votre table de salon parmi sculptures, gravures et tableaux, un monstre par ici et une fiole au contenu incertain dans sa niche par là.
Sang de dragon séché, squelettes d’animaux mythiques et fioles diverses de fœtus malformés, le cabinet de curiosités s’est emprunt au fil des siècles de toutes les croyances populaires. L’un des plus célèbres propriétaires d’un cabinet de curiosités, Ole Worn, démontre pourtant que la licorne n’existe pas… De la nature à Dieu, de la religion aux croyances populaires, de l’alchimie à l’ésotérisme, il n’y a parfois qu’un pas que l’on franchit allègrement.
Aujourd’hui, le mélange des genres est encore plus tendance et en matière de cabinet de curiosités version 2015, tout devient permis (ou presque) : pour un salon moins conventionnel, posez une tête de mort (en résine, en plâtre ou en carton) sur votre table de salon parmi sculptures, gravures et tableaux, un monstre par ici et une fiole au contenu incertain dans sa niche par là.
Un salon curieux et éclectique
Vous vous demandez où installer votre futur cabinet de curiosités ? Tout dépend du format de vos objets et de leur quantité. Généralement, il trouve naturellement sa place dans le salon, autour de la cheminée (si vous avez des copies de trophées de grande taille notamment, des tableaux, des portraits) ou sur le manteau de cheminée pour de petits éléments. Une console, une étagère ou le plateau d’une commode seront autant de lieux d’improvisation quasi théâtrale qui surprendront vos hôtes au passage.
Notez enfin, comme le montre ce cabinet de curiosités contemporain, que vous n’avez nul besoin d’acquérir de vrais animaux naturalisés, puisqu’on les fabrique à présent en résine, en carton ou en plâtre, ni de sculptures d’art ou d’allégories du XVIᵉ siècle hors de prix. Un robot C3PO tout droit sorti de Star Wars, quelques figurines du XXᵉ siècle, un tableau, des sous-verre, trophées et minéraux rendront votre cabinet du genre artificiala ultramoderne.
Vous vous demandez où installer votre futur cabinet de curiosités ? Tout dépend du format de vos objets et de leur quantité. Généralement, il trouve naturellement sa place dans le salon, autour de la cheminée (si vous avez des copies de trophées de grande taille notamment, des tableaux, des portraits) ou sur le manteau de cheminée pour de petits éléments. Une console, une étagère ou le plateau d’une commode seront autant de lieux d’improvisation quasi théâtrale qui surprendront vos hôtes au passage.
Notez enfin, comme le montre ce cabinet de curiosités contemporain, que vous n’avez nul besoin d’acquérir de vrais animaux naturalisés, puisqu’on les fabrique à présent en résine, en carton ou en plâtre, ni de sculptures d’art ou d’allégories du XVIᵉ siècle hors de prix. Un robot C3PO tout droit sorti de Star Wars, quelques figurines du XXᵉ siècle, un tableau, des sous-verre, trophées et minéraux rendront votre cabinet du genre artificiala ultramoderne.
À l’abri de la poussière mais pas des yeux curieux
Des superbes collections de spécimens animaliers, voire d’insectes issus des plus beaux cabinets de curiosités du XVIIᵉ siècle, il ne reste… rien ! Du plus grand cabinet jamais créé au monde, celui de sir Hans Sloane, il ne demeure que son herbier au British Museum, et ses médailles, pièces, sceaux. James Darcy Lever a, quant à lui, été ruiné par cette fièvre d’amasser, mais surtout par l’impossibilité de préserver toutes ces espèces naturalisées de l’air, de la poussière, de l’humidité et des insectes vivants.
Rien que pour l’esprit cabinet de curiosités, placez vos vrais ou vos faux papillons sous cloches, sous verres, vos figurines dans des bocaux. Effet garanti et entretien facile !
Mettez votre déco en scène grâce aux globes de mariée
Des superbes collections de spécimens animaliers, voire d’insectes issus des plus beaux cabinets de curiosités du XVIIᵉ siècle, il ne reste… rien ! Du plus grand cabinet jamais créé au monde, celui de sir Hans Sloane, il ne demeure que son herbier au British Museum, et ses médailles, pièces, sceaux. James Darcy Lever a, quant à lui, été ruiné par cette fièvre d’amasser, mais surtout par l’impossibilité de préserver toutes ces espèces naturalisées de l’air, de la poussière, de l’humidité et des insectes vivants.
Rien que pour l’esprit cabinet de curiosités, placez vos vrais ou vos faux papillons sous cloches, sous verres, vos figurines dans des bocaux. Effet garanti et entretien facile !
Mettez votre déco en scène grâce aux globes de mariée
Sur une étagère scientifique
Nous n’avons pas encore évoqué le genre scientifica du cabinet de curiosités. Généralement, cela plaît plus aux décorateurs qu’aux décoratrices, plus compatissantes à la souffrance infligée par les instruments chirurgicaux de l’époque ! Il est d’autre part moins répandu car il s’avère plus difficile de chiner des instruments scientifiques anciens, en dehors des ventes aux enchères où le moindre objet s’estime entre 80 et 600 euros : microscope, allumoir d’office, balance d’apothicaire, cage de Faraday, lot d’instruments de chirurgie dentaire, prothèse de bras articulée, seringues en étain ou en ébonite, etc.
La grande tendance actuelle est celle des collections style faculté de médecine, avec ses pièces anatomiques (et le fameux squelette Oscar que vous pourriez sortir du placard) ou encore les instruments de mesure. L’esprit apothicaire et alchimiste est aussi très en vogue bien que la plupart du temps, le contenu des fioles se soit heureusement volatilisé. Une vieille mallette de médecin, une grosse loupe rayée, un buste d’anatomie en plâtre et quelques vieux livres médicaux et grimoires débuteront votre collection.
Nous n’avons pas encore évoqué le genre scientifica du cabinet de curiosités. Généralement, cela plaît plus aux décorateurs qu’aux décoratrices, plus compatissantes à la souffrance infligée par les instruments chirurgicaux de l’époque ! Il est d’autre part moins répandu car il s’avère plus difficile de chiner des instruments scientifiques anciens, en dehors des ventes aux enchères où le moindre objet s’estime entre 80 et 600 euros : microscope, allumoir d’office, balance d’apothicaire, cage de Faraday, lot d’instruments de chirurgie dentaire, prothèse de bras articulée, seringues en étain ou en ébonite, etc.
La grande tendance actuelle est celle des collections style faculté de médecine, avec ses pièces anatomiques (et le fameux squelette Oscar que vous pourriez sortir du placard) ou encore les instruments de mesure. L’esprit apothicaire et alchimiste est aussi très en vogue bien que la plupart du temps, le contenu des fioles se soit heureusement volatilisé. Une vieille mallette de médecin, une grosse loupe rayée, un buste d’anatomie en plâtre et quelques vieux livres médicaux et grimoires débuteront votre collection.
Dans la démesure
Sous Louis XV, le cabinet de curiosités que tenait Joseph Bonnier de la Mosson dans son hôtel particulier de Lude à Paris comportait pas moins de sept pièces en enfilade. Deux cabinets d’histoire naturelle (animaux en fioles et animaux desséchés), un laboratoire de chimie, une apothicairerie, un droguier, un cabinet de physique et de mécanique, un cabinet du tour. Une bibliothèque renfermait un millier de coquillages, un appartement d’été, son herbier, ses médailles et tableaux, enfin, un corridor accueillait quelques pièces anatomiques.
Aujourd’hui, c’est un peu le pari fou de Fiona et Scott de Brave Boutique qui ont décoré tout leur appartement anglais dans un esprit cabinet de curiosités, néogothique et terriblement arty : trophées pailletés fabriqués par Scott, fausse peau de crocodile ou de léopard tendues sur les murs, vase rempli de plumes de paon, statue hybride à la taille humaine et à la tête cornue, coiffe africaine à plumes rouges… Bienvenue dans le style mi-artificiala mi-naturalia monstrueusement audacieux !
Sous Louis XV, le cabinet de curiosités que tenait Joseph Bonnier de la Mosson dans son hôtel particulier de Lude à Paris comportait pas moins de sept pièces en enfilade. Deux cabinets d’histoire naturelle (animaux en fioles et animaux desséchés), un laboratoire de chimie, une apothicairerie, un droguier, un cabinet de physique et de mécanique, un cabinet du tour. Une bibliothèque renfermait un millier de coquillages, un appartement d’été, son herbier, ses médailles et tableaux, enfin, un corridor accueillait quelques pièces anatomiques.
Aujourd’hui, c’est un peu le pari fou de Fiona et Scott de Brave Boutique qui ont décoré tout leur appartement anglais dans un esprit cabinet de curiosités, néogothique et terriblement arty : trophées pailletés fabriqués par Scott, fausse peau de crocodile ou de léopard tendues sur les murs, vase rempli de plumes de paon, statue hybride à la taille humaine et à la tête cornue, coiffe africaine à plumes rouges… Bienvenue dans le style mi-artificiala mi-naturalia monstrueusement audacieux !
Dans des vitrines noires
Si le cabinet de curiosités était constitué d’une voire plusieurs pièces, c’est ensuite devenu un meuble, qui ne ressemblait pas du tout à celui qu’on voit aujourd’hui ! Il s’agissait d’un petit meuble dit « cabinet » en bois précieux et souvent exotique, marqueté voire en placage d’écailles, de style flamand, italien, portugais, avec plein de tiroirs et de petites portes pour y abriter de la lumière planches de papillons ou d’insectes, collection numismatique… Le style vitrine ne se répand qu’au XIXᵉ siècle et, bien entendu, se révèle fort utile pour les musées.
Vous envisagez d’acquérir ou de relooker un meuble en cabinet de curiosités ? La grande bibliothèque vitrine de style flamand en bois peint ou noirci vous séduira par sa sobriété, son élégance et la mise en valeur des trésors que vous y déposerez. Vous pouvez aussi repeindre l’extérieur d’une bibliothèque, d’un buffet deux corps, voire d’un vaisselier en noir. Coraux, coquillages et représentations d’animaux seront mis en valeur, à l’instar de cette impressionnante vitrine chez la décoratrice Sibella.
Si le cabinet de curiosités était constitué d’une voire plusieurs pièces, c’est ensuite devenu un meuble, qui ne ressemblait pas du tout à celui qu’on voit aujourd’hui ! Il s’agissait d’un petit meuble dit « cabinet » en bois précieux et souvent exotique, marqueté voire en placage d’écailles, de style flamand, italien, portugais, avec plein de tiroirs et de petites portes pour y abriter de la lumière planches de papillons ou d’insectes, collection numismatique… Le style vitrine ne se répand qu’au XIXᵉ siècle et, bien entendu, se révèle fort utile pour les musées.
Vous envisagez d’acquérir ou de relooker un meuble en cabinet de curiosités ? La grande bibliothèque vitrine de style flamand en bois peint ou noirci vous séduira par sa sobriété, son élégance et la mise en valeur des trésors que vous y déposerez. Vous pouvez aussi repeindre l’extérieur d’une bibliothèque, d’un buffet deux corps, voire d’un vaisselier en noir. Coraux, coquillages et représentations d’animaux seront mis en valeur, à l’instar de cette impressionnante vitrine chez la décoratrice Sibella.
Une mini-chambre des merveilles
Consacrer toute une pièce ou tout un meuble à vos trésors vous semble exagéré, mais vous tenez à les mettre en valeur dans un esprit « mes petits trésors et autres curiosités » ? Optez pour la mise sous globe, notamment ceux de mariée aux formes et tailles différentes.
Sur cette photographie, Alina Preciado, artiste et designer (Dar Gitane) de Brooklyn, a exposé ses souvenirs rapportés de voyages lointains : bottes chinoises, théière ciselée et dorée, coffret couleur ivoire et autres flacons. « On peut se sentir chez soi grâce à de petites choses », s’amuse-t-elle. Une astuce : si le verre du globe est cassé ou si vous trouvez que, victime de son succès, son prix devient trop élevé (160 euros en moyenne), remplacez-le par une cloche à fromage, un vase ou une bonbonnière retournée. La preuve en image !
Consacrer toute une pièce ou tout un meuble à vos trésors vous semble exagéré, mais vous tenez à les mettre en valeur dans un esprit « mes petits trésors et autres curiosités » ? Optez pour la mise sous globe, notamment ceux de mariée aux formes et tailles différentes.
Sur cette photographie, Alina Preciado, artiste et designer (Dar Gitane) de Brooklyn, a exposé ses souvenirs rapportés de voyages lointains : bottes chinoises, théière ciselée et dorée, coffret couleur ivoire et autres flacons. « On peut se sentir chez soi grâce à de petites choses », s’amuse-t-elle. Une astuce : si le verre du globe est cassé ou si vous trouvez que, victime de son succès, son prix devient trop élevé (160 euros en moyenne), remplacez-le par une cloche à fromage, un vase ou une bonbonnière retournée. La preuve en image !
C’est dans la boîte !
Autre idée détournement d’objets : l’accumulation de petites boîtes vitrées ou non, accrochées au mur, enchevêtrées sur un meuble de métier ou dans le tiroir orphelin d’un casier d’imprimeur. Accumulez des objets disparates d’une autre époque et associez végétal, minéral, animal et petites fabrications artisanales. Disposez non loin quelques gravures anciennes chinées ou quelques pages arrachées à un vieux livre, et le tour est joué !
Surtout, ne copiez pas ce fameux sir James Darcy Lever, propriétaire de quelque 1 300 boîtes vitrées qui termina ruiné par sa frénésie d’achat et surtout l’impossibilité de tout entretenir. Un pan de mur, un point c’est tout !
Autre idée détournement d’objets : l’accumulation de petites boîtes vitrées ou non, accrochées au mur, enchevêtrées sur un meuble de métier ou dans le tiroir orphelin d’un casier d’imprimeur. Accumulez des objets disparates d’une autre époque et associez végétal, minéral, animal et petites fabrications artisanales. Disposez non loin quelques gravures anciennes chinées ou quelques pages arrachées à un vieux livre, et le tour est joué !
Surtout, ne copiez pas ce fameux sir James Darcy Lever, propriétaire de quelque 1 300 boîtes vitrées qui termina ruiné par sa frénésie d’achat et surtout l’impossibilité de tout entretenir. Un pan de mur, un point c’est tout !
Les oiseaux rares
Créations insolites et fabuleuses d’aujourd’hui
L’esprit curiosité sort désormais de son cadre et gagne plusieurs objets de notre quotidien. Les verres à pieds palmés de l’artiste Anna Borowski témoignent de cette quête d’un univers décoratif où nature et merveilleux cohabitent.
Vous pouvez associer à votre ambiance d’autres accessoires décoratifs issus par exemple des nombreuses rééditions des œuvres de Piero Fornasetti (tiens, encore un Italien !). Songez à ce visage féminin mystérieux qui se décline dans la série Tema e variazione, soit caché derrière le trou d’une serrure, soit avec une moustache d’homme. Tapissez un pan de mur de son papier peint en trompe-l’œil, version bibliothèque de livres anciens ou malachite, cette pierre verte ornementale par excellence.
Les portraits d’animaux habillés en princes et du mobilier de compagnie, de la marque Ibride, représentent un autre excellent moyen d’illustrer le règne animal dans son cabinet de curiosités en toute bonne conscience.
L’esprit curiosité sort désormais de son cadre et gagne plusieurs objets de notre quotidien. Les verres à pieds palmés de l’artiste Anna Borowski témoignent de cette quête d’un univers décoratif où nature et merveilleux cohabitent.
Vous pouvez associer à votre ambiance d’autres accessoires décoratifs issus par exemple des nombreuses rééditions des œuvres de Piero Fornasetti (tiens, encore un Italien !). Songez à ce visage féminin mystérieux qui se décline dans la série Tema e variazione, soit caché derrière le trou d’une serrure, soit avec une moustache d’homme. Tapissez un pan de mur de son papier peint en trompe-l’œil, version bibliothèque de livres anciens ou malachite, cette pierre verte ornementale par excellence.
Les portraits d’animaux habillés en princes et du mobilier de compagnie, de la marque Ibride, représentent un autre excellent moyen d’illustrer le règne animal dans son cabinet de curiosités en toute bonne conscience.
Pour commencer
Vous voilà pris par une frénésie immédiate et insurmontable de composer illico presto votre cabinet de curiosités. Mais vous n’avez ni coquillages, ni vanité sous la main, et aucun papillon volant dans votre jardin ou scarabée passant par votre terrasse ? Tant mieux, laissez-les vivre. Et n’envisagez même pas de grimper aux arbres pour débusquer un nid d’oiseau avec ses œufs à mettre sous cloche, c’est interdit ! Cueillez quelques fleurs et tiges en guise d’herbier, dégotez un petit flacon de sirop ou de gélules et installez-les dedans. Puis place à l’inattendu ! Retrouvez ce petit oiseau qui s’était décollé de l’abreuvoir l’an passé, ou ce petit squelette-ange rapporté par tante Suzanne du Nouveau-Mexique et qui vous avait tant effrayé, enfoui au fond d’un tiroir, et punaisez-le au-dessus de cette vieille étagère en fer sans relief. C’est le début de l’aventure !
ET VOUS ?
Que pensez-vous des cabinets de curiosités ?
Découvrez d’autres idées déco
Vous voilà pris par une frénésie immédiate et insurmontable de composer illico presto votre cabinet de curiosités. Mais vous n’avez ni coquillages, ni vanité sous la main, et aucun papillon volant dans votre jardin ou scarabée passant par votre terrasse ? Tant mieux, laissez-les vivre. Et n’envisagez même pas de grimper aux arbres pour débusquer un nid d’oiseau avec ses œufs à mettre sous cloche, c’est interdit ! Cueillez quelques fleurs et tiges en guise d’herbier, dégotez un petit flacon de sirop ou de gélules et installez-les dedans. Puis place à l’inattendu ! Retrouvez ce petit oiseau qui s’était décollé de l’abreuvoir l’an passé, ou ce petit squelette-ange rapporté par tante Suzanne du Nouveau-Mexique et qui vous avait tant effrayé, enfoui au fond d’un tiroir, et punaisez-le au-dessus de cette vieille étagère en fer sans relief. C’est le début de l’aventure !
ET VOUS ?
Que pensez-vous des cabinets de curiosités ?
Découvrez d’autres idées déco
Au XVᵉ siècle, quelques princes italiens portés sur l’art et la beauté de la nature décident de consacrer une pièce de leur palais au dépôt d’objets précieux. Les plus célèbres, le Studiolo di Belfiore ou de Gubbio, sont autant remarquables pour leur ouvrage de marqueterie illusionniste, composé de petites portes entrouvertes sur des niches, que par les trésors qu’ils recèlent : statues antiques, tableaux allégoriques, objets de la nature et de sciences.
À leur suite, l’esprit « collection privée » s’empare de tout le monde occidental au XVIᵉ et XVIIᵉ siècle, puisque Rodolphe II du Saint Empire, Sir Hans Sloane ou Réaumur composent d’impressionnants cabinets de curiosités, riches de plusieurs salles, de milliers de spécimens, de médailles, de livres, d’herbiers, de minéraux et d’œuvres d’art. Ces cabinets privés seront les ancêtres des musées nationaux que nous connaissons : le British Museum, le Muséum d’histoire naturelle de Paris ou de Strasbourg.
Cette photo illustre une partie de l’ancien garage reconverti en lieu d’habitation, chez James van der Velden, designer à Amsterdam. Fortement inspiré du style éclectique et irrévérencieux de Roman and Williams (RW), toute sa décoration est une combinaison savante de curiosités anciennes et contemporaines. Ici, carapaces de tortues côtoient gravures anciennes, crânes de crocodile, moto, horloge de gare et herbes aromatiques !