Visites Privées
Visite Privée : Déco à l'anglaise pour hôtel particulier parisien
À Paris, cette grande bâtisse 1900 de 245 m² a été relookée dans le style British pour une famille de retour de Londres
Après 14 ans passés au Royaume-Uni, cette famille expatriée avec deux garçons adolescents rentre en France avec le désir de retrouver une maison semblable à celle dans laquelle elle vivait à Londres. Dans une impasse protégée du XVIᵉ arrondissement, elle tombe sous le charme d’un hôtel particulier de 245 m², de style 1900, avec son jardin et ses deux étages. La propriété, habitée et entretenue, ne nécessite pas de gros travaux, mais son style classique ne correspond pas aux goûts des acquéreurs, grands amateurs d’art contemporain. Après avoir découvert sur Houzz les réalisations de Miriam Gassmann, ils contactent l’architecte d’intérieur et décoratrice pour envisager sous sa houlette un relooking actuel de la grande bâtisse en un temps record, avant leur déménagement. En seulement deux mois, l’hôtel particulier se pare de nouveaux atours so British.
Coup d’œil
Qui habite ici : une famille avec deux garçons : Paul, 15 ans, et Jules, 19 ans
Emplacement : Paris XVIᵉ, village d’Auteuil
Superficie : 245 m²
Architecte d’intérieur : Miriam Gassmann
Durée des travaux : 2 mois, livraison juillet 2017
Anecdote : « Ce n’était pas une rénovation lourde comme j’ai l’habitude de les faire en réécrivant sur une page blanche, mais dans cet hôtel particulier, il fallait a minima repeindre 245 m². Dans la profession, on a l’habitude de multiplier par 3,5 la superficie pour connaître le litrage de peinture nécessaire, mais ici, étant donné la hauteur de plafond du salon, il fallait multiplier au moins par quatre. Soit à peu près 1000 m² de murs à repeindre quand même », souligne Miriam Gassmann.
Crédit photos : Stéphane Deroussent
Coup d’œil
Qui habite ici : une famille avec deux garçons : Paul, 15 ans, et Jules, 19 ans
Emplacement : Paris XVIᵉ, village d’Auteuil
Superficie : 245 m²
Architecte d’intérieur : Miriam Gassmann
Durée des travaux : 2 mois, livraison juillet 2017
Anecdote : « Ce n’était pas une rénovation lourde comme j’ai l’habitude de les faire en réécrivant sur une page blanche, mais dans cet hôtel particulier, il fallait a minima repeindre 245 m². Dans la profession, on a l’habitude de multiplier par 3,5 la superficie pour connaître le litrage de peinture nécessaire, mais ici, étant donné la hauteur de plafond du salon, il fallait multiplier au moins par quatre. Soit à peu près 1000 m² de murs à repeindre quand même », souligne Miriam Gassmann.
Crédit photos : Stéphane Deroussent
La salle à manger, cloisonnée à l’origine, paraissait étriquée et triste. Ouverte sur le hall d’entrée grâce à des vitrages atelier, posés sur la partie haute des murs, elle respire désormais et semble bien plus vaste.
Les éléments contemporains rapportés (châssis métalliques et suspensions graphiques) modernisent et égaient cette pièce imprégnée par le style classique des plafonds à caissons et des cimaises moulurées.
Près de la baie vitrée, une banquette permet de profiter de la vue sur le jardin : un clin d’œil très anglais qui reprend les codes d’aménagement des bow-windows.
Suspension : acrobate Gras DCW ; Appliques : Gras DCW modèle 304 ; Peinture des montants acier des verrières : noir Pitch Black n° 256 Farrow & Ball
Les éléments contemporains rapportés (châssis métalliques et suspensions graphiques) modernisent et égaient cette pièce imprégnée par le style classique des plafonds à caissons et des cimaises moulurées.
Près de la baie vitrée, une banquette permet de profiter de la vue sur le jardin : un clin d’œil très anglais qui reprend les codes d’aménagement des bow-windows.
Suspension : acrobate Gras DCW ; Appliques : Gras DCW modèle 304 ; Peinture des montants acier des verrières : noir Pitch Black n° 256 Farrow & Ball
Poursuivant l’œuvre de décloisonnement de la salle à manger, l’architecte d’intérieur a fait supprimer la double porte qui l’isolait du salon.
Le parquet avait déjà été peint en noir par les anciens propriétaires, ce qui a beaucoup plu aux nouveaux acquéreurs : « Nous avons peint les moulures basses en un gris soutenu pour lier la salle à manger avec le salon, où elles se prolongent avec une bibliothèque peinte dans cette couleur. Le gris a également permis de mettre en valeur ces éléments architecturaux et de créer un allégement depuis le sol noir jusqu’aux poutres blanc cassé », décrypte la pro.
Peintures : moulures et tour de porte + volets accordéons : i24 de chez Ressource
Le parquet avait déjà été peint en noir par les anciens propriétaires, ce qui a beaucoup plu aux nouveaux acquéreurs : « Nous avons peint les moulures basses en un gris soutenu pour lier la salle à manger avec le salon, où elles se prolongent avec une bibliothèque peinte dans cette couleur. Le gris a également permis de mettre en valeur ces éléments architecturaux et de créer un allégement depuis le sol noir jusqu’aux poutres blanc cassé », décrypte la pro.
Peintures : moulures et tour de porte + volets accordéons : i24 de chez Ressource
Le décloisonnement de la salle à manger a fonctionné de pair avec celui de la cuisine, située de l’autre côté du corridor d’entrée. Pourquoi n’avoir pas complètement abattu les cloisons de ces deux pièces, puisqu’elles n’étaient pas porteuses ? « Nous voulions contenir le flux d’entrée dans un passage bien délimité. Il aurait été très désagréable d’avoir quelqu’un qui vous passe dans le dos pendant le repas. Par ailleurs, les propriétaires tenaient à disposer d’une cuisine relativement fermée pour éviter les nuisances », décrypte Miriam Gassmann.
Comme on le constate sur ce visuel de la cuisine, les châssis atelier sont une excellente solution pour ouvrir et laisser circuler la lumière et la vue, tout en gardant un cloisonnement. Cuisine et salle à manger, précédemment isolées l’une de l’autre, sont désormais communicantes.
La cuisine de cette grande maison avait été refaite depuis peu avec des meubles en Inox et des plans de travail en granit noir Zimbabwe. Elle était tout à fait au goût des nouveaux propriétaires. Comme elle était sombre, orientée au nord, l’architecte d’intérieur leur a donné une bonne astuce pour lui donner un air chic et provoquer l’étonnement : « Il fallait jouer à fond le côté écrin et pour cela, la repeindre dans une teinte foncée comme ce bleu presque noir », explique-t-elle.
Le carrelage a quant à lui été recouvert de béton ciré, une solution résistante à l’esthétique contemporaine : « Cela doit être fait par un pro méticuleux, car il faut passer un primaire d’accroche, puis plusieurs passes de béton que l’on ponce à chaque fois et enfin un vernis de protection. Comptez environ 160 euros le mètre carré posé, soit dans les mêmes prix qu’un beau carrelage », détaille la pro.
Peinture murs : bleu C17 de Ressource ; Sol : béton ciré, Mercadier ; Appliques : Gras DCW modèle 304
Le carrelage a quant à lui été recouvert de béton ciré, une solution résistante à l’esthétique contemporaine : « Cela doit être fait par un pro méticuleux, car il faut passer un primaire d’accroche, puis plusieurs passes de béton que l’on ponce à chaque fois et enfin un vernis de protection. Comptez environ 160 euros le mètre carré posé, soit dans les mêmes prix qu’un beau carrelage », détaille la pro.
Peinture murs : bleu C17 de Ressource ; Sol : béton ciré, Mercadier ; Appliques : Gras DCW modèle 304
Pour donner à l’entrée un style plus cossu, le sol d’origine a lui aussi été remplacé. Afin d’annoncer le parquet noir des pièces de vie, les propriétaires, ont opté pour un duo noir et blanc comme dans les corridors des belles maisons londoniennes. Pour échapper au motif classique en damier, l’architecte d’intérieur a fait mouche avec ce motif en écailles d’inspiration Art déco, à la fois tendance et intemporel.
Carreaux de ciment : Mosaic del Sur
Carreaux de ciment : Mosaic del Sur
Le hall d’entrée et dorénavant la salle à manger débouchent dans le vaste salon qui est la pièce maîtresse de cette belle demeure familiale. L’effet saisissant provient de son plafond cathédrale, qui s’envole à plus de 7 mètres.
Le grand mur du salon a été recomposé, traité en couleur et adapté pour magnifier sa hauteur et en faire une pièce forte de la réception. « Il existait préalablement une bibliothèque en bas et une autre en haut, mais qui n’avaient pas de rapport et détonnaient avec leur style pin verni. J’ai repensé ce mur entier dans son ensemble sur les deux niveaux englobant la mezzanine », explique Miriam Gassmann.
Peinture de la bibliothèque : i24 de chez Ressource
Peinture de la bibliothèque : i24 de chez Ressource
La cheminée se trouvait déjà sur place, mais son esthétique a été optimisée en repeignant le fond en noir et en plaçant cet immense miroir destiné à souligner la verticalité de la pièce.
Comme dans toute la maison, l’éclairage a lui aussi été remplacé par un modèle au design de caractère qui se reflète dans le miroir. Il a été composé sur mesure au moyen de plusieurs suspensions Flos pour créer des jeux de niveaux servis par la hauteur sous plafond.
Lustre : accumulation de suspensions IC S1 et IC S2 de chez Flos
Comme dans toute la maison, l’éclairage a lui aussi été remplacé par un modèle au design de caractère qui se reflète dans le miroir. Il a été composé sur mesure au moyen de plusieurs suspensions Flos pour créer des jeux de niveaux servis par la hauteur sous plafond.
Lustre : accumulation de suspensions IC S1 et IC S2 de chez Flos
Le reste du salon a été repeint en blanc pour accueillir à terme les tableaux de la famille, grande amatrice d’art contemporain.
Des menuiseries en medium ont été installées sous les fenêtres afin de cacher les radiateurs et former de petites assises pour profiter de la vue plongeante sur le jardin.
Des menuiseries en medium ont été installées sous les fenêtres afin de cacher les radiateurs et former de petites assises pour profiter de la vue plongeante sur le jardin.
Dernier coup d’œil sur le salon depuis l’escalier qui dessert le premier étage.
« La rambarde de l’escalier se prolongeait sur tout le long de la mezzanine. Afin de l’alléger, nous l’avons remplacée à l’étage par une balustrade maçonnée et l’avons transformée en élément graphique fort sur la montée en la peignant en noir pour trancher avec ce grand mur blanc », explique Miriam Gassmann.
« La rambarde de l’escalier se prolongeait sur tout le long de la mezzanine. Afin de l’alléger, nous l’avons remplacée à l’étage par une balustrade maçonnée et l’avons transformée en élément graphique fort sur la montée en la peignant en noir pour trancher avec ce grand mur blanc », explique Miriam Gassmann.
Comme la mezzanine était aménagée en bureau, en raison de la rambarde ajourée d’origine, on voyait d’en bas les câbles, l’imprimante…
« La nouvelle balustrade fait dorénavant office de point d’appui à une très longue tablette qui sert de bureau à toute la famille », développe l’architecte d’intérieur.
Peinture main courante : noir Pitch Black n° 256 Farrow & Ball
« La nouvelle balustrade fait dorénavant office de point d’appui à une très longue tablette qui sert de bureau à toute la famille », développe l’architecte d’intérieur.
Peinture main courante : noir Pitch Black n° 256 Farrow & Ball
Le premier étage est celui des parents. Il accueille leur chambre dont le balcon donne sur la verdure de l’impasse privée, côté nord. Les petits carreaux des vitrages ainsi que le plancher en bois blanchi apportent une touche romantique que viennent contrecarrer la tonalité industrielle de la peinture anthracite en tête de lit et des appliques employées comme lampes de chevet.
Appliques Gras DCW modèle 304 ; Peinture du mur tête de lit : Cargo iT04 de chez Ressource
La salle de bains immaculée a été rehaussée d’un trait poudré (beige rosé) sur le tour de porte et sur les étagères, couleur que l’on retrouve dans le dressing : elle constitue le trait d’union entre la chambre et la salle de bains des parents.
Cette grande maison a une particularité, celle d’avoir beaucoup d’escaliers. Si nous revenons dans le corridor d’entrée, nous distinguons ces deux portes après être passés devant la cuisine. La première donne accès à un escalier secret qui conduit directement au second étage, celui des adolescents. La porte suivante donne accès à l’escalier de la cave, ou plutôt du rez-de-jardin, où une chambre d’amis et une buanderie ont été aménagées.
L’escalier des garçons était tout blanc. Pour lui donner de la personnalité, on a joué sur sa verticalité en le tapissant de troncs de bouleaux grâce à un papier peint. Le montant central et la sous-face ont été peints en noir pour apporter du contraste et de la lumière dans cette forêt verticale.
Papier peint : Woods de Cole & Son
Papier peint : Woods de Cole & Son
La balustrade est un prolongement de cette touche noire qui accompagne la montée jusqu’au dernier étage et contraste avec la moquette moelleuse, beige, qui recouvre le parquet orangé d’origine.
Appliques doubles : Gras DCW
Appliques doubles : Gras DCW
Le second niveau dessert les chambres des garçons. Le sol a été entièrement recouvert de moquette épaisse en viscose pour apporter douceur, chaleur et confort à cet étage lumineux.
La salle d’eau a été repensée entièrement et accueille aujourd’hui une douche de style industriel avec des montants en fer soudés sur mesure par un serrurier.
La salle d’eau a été repensée entièrement et accueille aujourd’hui une douche de style industriel avec des montants en fer soudés sur mesure par un serrurier.
La chambre de Paul, le plus jeune, a été repeinte en blanc et la luminosité renforcée grâce à des miroirs logés dans les côtés du chien-assis. Une suspension design en métal ajouré, couplée à une tête de lit peinte en gris, apporte une note industrielle.
Suspension : Etche, de Tom Dixon ; Mur tête de lit : Thé de Chine de chez Ressource
Suspension : Etche, de Tom Dixon ; Mur tête de lit : Thé de Chine de chez Ressource
Les toilettes ont été repeintes également en « graphite », une couleur que l’on retrouve dans le sol vinyle dont le motif ressemble à celui du corridor d’entrée. « L’avantage de mon fournisseur, le Studio Beauregard, c’est qu’il fournit la peinture raccord avec ses carreaux de ciment et ses vinyles », note Miriam.
Que retenir de ce projet ? « Quand le charme des lieux est aussi prégnant que dans cet hôtel particulier, il est inutile de trop en faire. Décloisonner et repeindre dans les teintes familières des grandes maisons bourgeoises anglaises nous a permis de redessiner une enveloppe actuelle souhaitée par les propriétaires des lieux, qui sont des gens d’une grande simplicité », conclut Miriam Gassmann.
Meuble Graphite 90 et sol vinyle chez Studio Beauregard
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette maison familiale ?
Découvrez d’autres foyers français
Que retenir de ce projet ? « Quand le charme des lieux est aussi prégnant que dans cet hôtel particulier, il est inutile de trop en faire. Décloisonner et repeindre dans les teintes familières des grandes maisons bourgeoises anglaises nous a permis de redessiner une enveloppe actuelle souhaitée par les propriétaires des lieux, qui sont des gens d’une grande simplicité », conclut Miriam Gassmann.
Meuble Graphite 90 et sol vinyle chez Studio Beauregard
ET VOUS ?
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Le hall d’entrée est une belle synthèse du style recherché : la porte vitrée donnait précédemment sur un long corridor, desservant à gauche la cuisine et à droite la salle à manger, deux pièces entièrement cloisonnées. Les propriétaires rêvaient d’une entrée plus prestigieuse, baignée de lumière et propice aux perspectives.
Suspension : Original BTC Hatton 2 et 3