Visites Privées
Visite Privée : Douceur et poésie dans un appartement haussmannien
L'architecte d'intérieur Julie Nabucet a signé la réhabilitation légère et aérienne de cet appartement ancien situé dans le XVe à Paris
Architecte, décoratrice et designer, Julie Nabucet a été sollicitée pour rafraîchir ce grand appartement haussmannien. Et pour le rendre plus fonctionnel. Pari tenu, pour ce beau logement auquel elle a vraiment donné une âme. « Les clients venaient d’acheter. C’était tout blanc et en bon état, mais un peu défraîchi. Et certains espaces n’étaient pas utilisables. » Elle est donc intervenue par touches, pour procéder à une modification en profondeur de certains espaces (cuisine, salle de bains…) mais encore pour agir sur la déco, en collaborant étroitement avec les propriétaires. « Il fallait aussi faire entrer la lumière. »
Coup d’œil
Qui habite ici : un couple et ses deux enfants.
Emplacement : avenue Émile Zola dans le quinzième arrondissement de Paris.
Surface : 110 m2
Coup d’œil
Qui habite ici : un couple et ses deux enfants.
Emplacement : avenue Émile Zola dans le quinzième arrondissement de Paris.
Surface : 110 m2
Bienvenu dans le salon de l’appartement. « Dans la cheminée, il y avait un radiateur que l’on a simplement habillé avec une plaque en médium laqué et laiton. » Côté déco, « j’ai choisi les petites tables basses Muuto et la suspension qui provient de chez Kartell. »
Quant au canapé, ce sont les clients qui l’ont trouvé. « Ils m’ont envoyé une photo pour que je puisse à mon tour trouver les tables et le luminaire. » Tous les murs de cette pièce à vivre ouverte sur la salle à manger ont été repeints en gris clair tandis que la cheminée et les moulures ont été rafraîchies grâce à de la peinture blanche. « Il a fallu récupérer les moulures en les grattant une à une. »
Dans la salle à manger, la décoratrice a repeint la partie basse d’une belle cheminée ancienne. « Pour les chaises, je suis partie sur les Masters », célèbre modèle co-signé pour Kartell, par Philippe Starck et Eugéni Quitllet.
Chaises Masters, chez Kartell
Chaises Masters, chez Kartell
La table à manger et le meuble étant préexistants, il fallait donc composer avec. Julie Nabucet a allégé l’atmosphère grâce à la finesse des chaises et de la suspension Vertigo de Constance Guisset pour Petite Friture. « L’idée était de créer un petit abri dans un espace ouvert et d’amener un côté graphique dans la pièce. De manière générale, je suis partie sur des luminaires contemporains et légers, pour rompre en douceur avec le classicisme du reste de l’appartement. »
Suspension Vertigo, par Constance Guisset, chez Petite Friture
Suspension Vertigo, par Constance Guisset, chez Petite Friture
Vue de la cuisine avant rénovation. « Au départ il y avait une porte de service derrière le four actuel. On a décidé de la supprimer. Il fallait refaire la cuisine en trouvant la plus grande longueur exploitable. » Afin de libérer un maximum d’espace au centre et de faire en sorte que la pièce contienne tous les éléments souhaités.
Dans la cuisine actuelle, la porte de service a donc été condamnée pour que le mobilier et l’électroménager soient accolés au mur de droite. Julie Nabucet a « réalisé sur mesure tout les meubles de cuisine, en médium laqué avec plan de travail en quartz. » Également imaginé par la décoratrice, le coin repas est parfaitement assorti au mobilier de cuisine, se composant d’une table avec plateau en quartz et piètement en médium laqué brillant. « Au sol, c’était du lino et nous avons mis des carreaux de ciment. »
« J’ai aussi conçu de petites étagères à épices et un caisson corail qui abrite et cache un micro-ondes. »
Une suspension infiniment poétique signée Mathieu Challières, domine la cuisine avec légèreté. Issue de la série Les Volières, elle se compose d’un abat-jour grillagé en cuivre, dans lequel habitent de faux-oiseaux habillés de plumes véritables.
Il s’agissait « d’égayer la cuisine en y amenant une petite note colorée, ludique et rafraîchissante » , explique l’architecte.
Pour le mur de droite, « je suis partie sur une peinture métal que l’on applique à la spatule. Dans cette pièce, cela permettait de prolonger l’effet de la lumière naturelle, amenée par la fenêtre. »
Il s’agissait « d’égayer la cuisine en y amenant une petite note colorée, ludique et rafraîchissante » , explique l’architecte.
Pour le mur de droite, « je suis partie sur une peinture métal que l’on applique à la spatule. Dans cette pièce, cela permettait de prolonger l’effet de la lumière naturelle, amenée par la fenêtre. »
L’entrée étroite de l’ancienne cuisine a été transformée en buanderie masquée, celle-ci étant dissimulée « derrière des portes de placards teintes avec la même peinture métal. Il y avait un ancien bac en zinc qu’on a voulu conserver et réutiliser dans le projet. » La faïence se compose de tesselles en verre et miroir, éditées par la marque Trend. « C’est le modèle Diamonds de la collection Liberty. »
Sous le bac, l’architecte d’intérieur a imaginé un tiroir, qui communique et donne dans le dressing, de l’autre côté. « Comme ça, on peut mettre son linge salle dans ce tiroir coulissant quand on est côté dressing. Et le récupérer immédiatement dans la buanderie, pour le mettre dans la machine à laver attenante. »
Les murs n’ont pas été modifiés dans la salle de bains.
En revanche, « on a installé ce meuble Sami Gura, avec une petite crédence en verre laqué et sur mesure, pour éviter de remonter le carrelage sur le mur. »
Si elle existait déjà, la verrière de la salle de bains a été réhabilitée et peinte en gris anthracite. Et pour appuyer sur le caractère un brin indus’ de cet espace, Julie Nabucet a misé sur un plafonnier Diesel & Foscarini. « C’est un luminaire textile, qui reste chaleureux, discret et présente l’avantage d’être orientable. »
Vue de la salle de douche avant qu’elle n’en devienne une.
« C’était une petite pièce avec un point d’eau et un placard. » Elle l’a donc métamorphosée en élégante petite salle de douche, avec de la mosaïque Trend, noire et jaune, en pâte de verre. « On a créé l’assise carrelée pour rendre la douche facile d’accès. »
Dans la chambre parentale, « pas assez généreuse en largeur » , l’architecte a pris le parti de créer un meuble central multifonction. Il s’agit d’une tête de lit faisant aussi banquette et abritant des rangements.
Réalisé sur mesure, ce meuble est en « médium laqué et contreplaqué de bouleau. Quant à l’assise, elle a été façonnée avec un tissu que j’ai trouvé au marché Saint-Pierre. »
Les somptueux coussins et rideaux proviennent de chez Robert le héros. « Ils cachent des caissons Pax de chez Ikea. »
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