Maisons contemporaines
Visites Privées
Visite Privée : La maison l'Estelle, un bijou contemporain avec vue
L'architecte François Primault s'est adonné à un audacieux jeu d'équilibre pour offrir à Flora et Romain la maison de leur rêve
Le Sud-Ouest garde quelques traces de son passé de producteur de tabac. Ici et là, on peut retrouver le profil étroit et allongé des séchoirs à tabac, témoins d’une époque révolue. Si François Primault s’inspire du bardage en persiennes verticales en bois, typique de ces édifices, il s’affranchit de leur forme monolithe pour superposer des volumes de manière très contemporaine. « Jeu d’orientation des masses, ces écrins accueillent les superficies habitables, un volume annexe, le garage, clôture la composition globale », nous explique-t-il.
Comment léviter ? L’architecte répondra : « En créant un étage comme une poutre énorme, simplement percée de fenêtres… » En fait pas si simple. Un porte-à-faux de 5,50 mètres réalisé en structure bois mérite quand même quelques explications.
D’abord une astuce : pour diviser par deux la hauteur des poutres, l’architecte a doublé ces dernières. Ainsi, au lieu d’avoir quatre poutres de 80 x 25cm, il a installé huit poutres de 45 x 12cm, ce qui a permis de libérer de belles dimensions pour les fenêtres.
Ensuite, ces fameuses poutres lamellé-collé jumelées sont posées sur quatre poteaux bois solidement ancrés aux fondations.
Cette base solide vient supporter le « volume étage » composé d’un plancher bas et haut solidarisés par des panneaux en ossature bois formant un treillis structurel de contreventement.
Résultat : une poutre sacrément confortable !
D’abord une astuce : pour diviser par deux la hauteur des poutres, l’architecte a doublé ces dernières. Ainsi, au lieu d’avoir quatre poutres de 80 x 25cm, il a installé huit poutres de 45 x 12cm, ce qui a permis de libérer de belles dimensions pour les fenêtres.
Ensuite, ces fameuses poutres lamellé-collé jumelées sont posées sur quatre poteaux bois solidement ancrés aux fondations.
Cette base solide vient supporter le « volume étage » composé d’un plancher bas et haut solidarisés par des panneaux en ossature bois formant un treillis structurel de contreventement.
Résultat : une poutre sacrément confortable !
L’implantation de la maison était évidente pour François Primault :
« Sur les hauteurs du Vallon ! Basse à l’ouest pour éviter les vents dominants, peu ouverte au nord pour se protéger des intempéries, largement ouverte au sud et à l’est pour profiter du paysage et des bénéfices du soleil. » Vient ensuite un jeu de « pleins et de vides qui se succèdent pour offrir des percées visuelles depuis le chemin de Compostelle, tout en permettant de vivre à l’abri des regards », ajoute-t-il.
« Sur les hauteurs du Vallon ! Basse à l’ouest pour éviter les vents dominants, peu ouverte au nord pour se protéger des intempéries, largement ouverte au sud et à l’est pour profiter du paysage et des bénéfices du soleil. » Vient ensuite un jeu de « pleins et de vides qui se succèdent pour offrir des percées visuelles depuis le chemin de Compostelle, tout en permettant de vivre à l’abri des regards », ajoute-t-il.
« Tout ce qui s’ancre dans le sol est en béton pour constituer un socle massif et inertiel. » En encastrant ainsi la maison dans le sol naturel à l’ouest, l’architecte apporte l’inertie qui fait défaut à l’ossature bois.
Le porte-à-faux, les avancées de toiture et les claustras accompagnent la régulation thermique de la maison selon la saison. Le plein de soleil en hiver sera limité en été par les ombres portées et la création d’une zone tampon ventilée entre les claustras et l’habitation. « Les maîtres d’ouvrage souhaitaient une climatisation, ajoute François Primault. J’ai insisté pour qu’ils vivent dans leur maison un an avant de la faire installer. Ils se sont alors aperçus que la conception de l’habitation permettait de la ventiler naturellement. Ses ouvrants multiples permettent de profiter du providentiel effet Venturi. » Gain énergétique non négligeable, auquel s’ajoute une pompe à chaleur pour le chauffage et un ballon thermodynamique pour la production d’eau chaude.
Même le couloir de nage se sert simplement de l’accumulation de chaleur naturelle, découlant juste de l’aspect foncée de son étanchéité !
Le porte-à-faux, les avancées de toiture et les claustras accompagnent la régulation thermique de la maison selon la saison. Le plein de soleil en hiver sera limité en été par les ombres portées et la création d’une zone tampon ventilée entre les claustras et l’habitation. « Les maîtres d’ouvrage souhaitaient une climatisation, ajoute François Primault. J’ai insisté pour qu’ils vivent dans leur maison un an avant de la faire installer. Ils se sont alors aperçus que la conception de l’habitation permettait de la ventiler naturellement. Ses ouvrants multiples permettent de profiter du providentiel effet Venturi. » Gain énergétique non négligeable, auquel s’ajoute une pompe à chaleur pour le chauffage et un ballon thermodynamique pour la production d’eau chaude.
Même le couloir de nage se sert simplement de l’accumulation de chaleur naturelle, découlant juste de l’aspect foncée de son étanchéité !
« Intérieurement, la maison est pensée et dessinée comme un loft, explique l’architecte, espaces ouverts et volumes raisonnablement généreux. » Le séjour avec cuisine à l’américaine s’ouvre sur la terrasse belvédère et profite de la vue dégagée, où seul un corps de ferme nichée entre deux forêts ponctue le paysage. Derrière la cuisine se dissimulent une chaufferie-buanderie tandis qu’une suite parentale avec dressing et salle d’eau se blottit de l’autre côté de ce généreux espace de vie, caché par l’escalier.
« Lorsque j’ai dessiné cet escalier meuble, j’ai voulu donner l’illusion que celui-ci était composé d’énormes blocs de bois (du chêne blanchi) aux dimensions différentes, posés les uns sur les autres. Ceci donnant naissance à une façade de meuble aux niches et débords alternatifs, faisant vibrer le monolithe, tant en matière qu’en accroche à la lumière »,nous confie François Primault. À partir de quatre modules de largeurs différentes, l’architecte crée une étagère originale où alcôves de rangement, écran plat et marches se mélangent dans un joyeux bazar… finalement très cartésien !
Pour parfaire la métamorphose de l’escalier, l’architecte pousse le détail jusqu’à décrocher les trois dernières marches du monolithe.
Ainsi, il nous explique que « pour ne pas écraser la porte donnant accès à la suite parentale au rez-de-chaussée, ces marches sont suspendues dans le vide par des supports inox, dans la continuité visuelle des câbles formant le garde-corps. »
Ainsi, il nous explique que « pour ne pas écraser la porte donnant accès à la suite parentale au rez-de-chaussée, ces marches sont suspendues dans le vide par des supports inox, dans la continuité visuelle des câbles formant le garde-corps. »
« L’étage offre, dans la trémie de la double hauteur sur séjour : un filet de catamaran, hamac géant faisant la joie des petits et le plaisir des grands. » Ce « coin à siestes » décrit par l’architecte permet aussi d’éviter un garde-corps qui aurait entravé la fluidité de l’espace. Une percée visuelle bienvenue pour compenser la faible hauteur (2,20 m) de l’étage.
La chambre principale a été décorée dans de douces teintes pastel.
Si Flora et Romain avait dans l’idée de créer deux chambres à l’étage, leur architecte les a rapidement convaincus d’attendre un réel besoin pour cloisonner cet espace.
Même si, « cette vaste chambre est dessinée et pensée pour pouvoir être recoupée en deux, d’où les portes et le nombre important des fenêtres. », nous confie François Primault.
Une maison qui a donc de beaux jours devant elle et une capacité d’accueil qui laisse une certaine marge à la petite famille !
Une maison qui a donc de beaux jours devant elle et une capacité d’accueil qui laisse une certaine marge à la petite famille !
Voici le projet vu du ciel.
La façade Sud.
La façade Nord.
La façade Ouest.
Coup d’œil
Qui habite ici : Flora et Romain, un couple pas tout à fait trentenaire
Emplacement : Dans le lieu-dit l’Estelle, à Moirax, dans le Lot-et-Garonne
Budget : 290 000 € HT
Superficie : 143,50 m2
Anecdote : Même le porte-à-faux de 5,50 mètres est réalisé en structure bois