Visites Privées
Intérieurs colorés
Visite Privée : Reconversion design d'une école à Berlin
Dans les petites pièces sombres d'une école berlinoise, le cabinet Vintagency a créé une habitation étonnamment lumineuse
Difficile à croire, mais cet appartement est en rez-de-chaussée et donne sur une cour. Dans une autre vie, c’était une école tout en recoins et avec de petites pièces, mais l’agence Vintagency en a fait un espace si généreux et lumineux qu’il est difficile d’imaginer son passé.
Originaire de Francfort, la propriétaire, qui travaille dans le design, ne pouvait malheureusement pas être tout le temps sur place pour suivre le chantier. Elle a donc confié le projet à l’agence Vintagency qui s’est chargée de tout, de la démolition de certains murs à la rénovation de la salle de bains en passant par le choix des éclairages et des meubles. La plupart des discussions se sont déroulées au téléphone et via Internet.
Coup d’œil
Qui vit ici : la propriétaire d’une agence de design à Francfort
Emplacement : quartier de Mitte, Berlin, Allemagne
Superficie : environ 115 m²
Architectes : Vintagency et Studio Lux (pour l’éclairage), à Berlin
Originaire de Francfort, la propriétaire, qui travaille dans le design, ne pouvait malheureusement pas être tout le temps sur place pour suivre le chantier. Elle a donc confié le projet à l’agence Vintagency qui s’est chargée de tout, de la démolition de certains murs à la rénovation de la salle de bains en passant par le choix des éclairages et des meubles. La plupart des discussions se sont déroulées au téléphone et via Internet.
Coup d’œil
Qui vit ici : la propriétaire d’une agence de design à Francfort
Emplacement : quartier de Mitte, Berlin, Allemagne
Superficie : environ 115 m²
Architectes : Vintagency et Studio Lux (pour l’éclairage), à Berlin
En se tournant sur la gauche, on découvre une longue table de salle à manger qui ne sert pas vraiment pour les repas, mais plutôt comme table de réunion. En fait, c’est voulu : le travail et la vie privée doivent cohabiter tout en étant bien distincts dans cet appartement de 115 m².
Le capitonnage de la vieille chaise Bertoia a été refait et le buffet est une création de Charlotte Perriand. « Nous sommes tombés d’accord sur le mobilier vintage. Ensuite, il a fallu distinguer les pièces onéreuses, qui sont des investissements au même titre que des œuvres d’art, et les objets moins chers, que l’on peut repeindre pour leur donner du cachet. »
Oui au vintage, mais pas au rétro : la cliente recherchait un style berlinois décontracté. Une des marques de fabrique de Vintagency est la combinaison de pièces créées par de jeunes designers peu connus, comme les luminaires Tivoli de Simon Henningsen que l’on peut voir sur la photo. « C’est ça Berlin : se réinventer et associer des nouveaux éléments sympas à ce qui existe ! », précise Rosario. Pour aider ces jeunes designers et les faire connaître, elle les implique non seulement dans les projets de l’agence, mais en parle aussi sur son blog. Par exemple, elle a interviewé ou a visité les ateliers de ses héros locaux : Supergrau, Maiami ou Elisa Strozyk.
Chaises en fil d’acier : Bertoia (vintage) de chez Knoll, nouveau capitonnage avec tissu Kvadrat chez Unique Factory ; Table : sur mesure, Benjamin Pistorius ; Buffet : vintage, Charlotte Perriand ; Luminaires : Tivoli, Simon Henningsen (1962), les deux via Original in Berlin
Le capitonnage de la vieille chaise Bertoia a été refait et le buffet est une création de Charlotte Perriand. « Nous sommes tombés d’accord sur le mobilier vintage. Ensuite, il a fallu distinguer les pièces onéreuses, qui sont des investissements au même titre que des œuvres d’art, et les objets moins chers, que l’on peut repeindre pour leur donner du cachet. »
Oui au vintage, mais pas au rétro : la cliente recherchait un style berlinois décontracté. Une des marques de fabrique de Vintagency est la combinaison de pièces créées par de jeunes designers peu connus, comme les luminaires Tivoli de Simon Henningsen que l’on peut voir sur la photo. « C’est ça Berlin : se réinventer et associer des nouveaux éléments sympas à ce qui existe ! », précise Rosario. Pour aider ces jeunes designers et les faire connaître, elle les implique non seulement dans les projets de l’agence, mais en parle aussi sur son blog. Par exemple, elle a interviewé ou a visité les ateliers de ses héros locaux : Supergrau, Maiami ou Elisa Strozyk.
Chaises en fil d’acier : Bertoia (vintage) de chez Knoll, nouveau capitonnage avec tissu Kvadrat chez Unique Factory ; Table : sur mesure, Benjamin Pistorius ; Buffet : vintage, Charlotte Perriand ; Luminaires : Tivoli, Simon Henningsen (1962), les deux via Original in Berlin
À gauche de l’entrée et de la cuisine, se trouve le salon. L’ouverture entre les pièces fait partie des transformations apportées. On peut voir au fond la longue table de l’entrée.
La collaboration s’est faite principalement à distance, mais il restait quand même du temps pour aller chiner ensemble dans les marchés aux puces et les boutiques préférées comme Original in Berlin ou Transatlantica. C’est en regardant des photos et des mood-boards avec la cliente que l’agence a réalisé que même la palette de couleurs serait un sujet de discussion très important. « Même le choix de la bonne nuance de blanc était crucial, car la cliente savait exactement quel ton elle souhaitait », raconte Rosario.
À cause des problèmes de lumière, il était tout à fait logique de répartir les accents de couleur sur le mobilier et non sur les murs. La décision fut d’ailleurs prise rapidement : « La cliente nous a expliqué qu’elle aimait le bleu pétrole associé à la couleur rouille pour un beau contraste », raconte Maj van der Linden. On retrouve ce bleu dominant sur le buffet des années 50 ou 60, probablement belge, que la propriétaire possédait déjà. Son style se rapproche de celui du buffet créé par Charlotte Perriand.
Table basse : Pedrera, Gubi ; Couverture : Wooden Textiles et tables d’appoint Ceramic Tables : Elisa Strozyk ; Fauteuil : Georg Thams, via Mid Century Design ; Applique : 265, Flos
À cause des problèmes de lumière, il était tout à fait logique de répartir les accents de couleur sur le mobilier et non sur les murs. La décision fut d’ailleurs prise rapidement : « La cliente nous a expliqué qu’elle aimait le bleu pétrole associé à la couleur rouille pour un beau contraste », raconte Maj van der Linden. On retrouve ce bleu dominant sur le buffet des années 50 ou 60, probablement belge, que la propriétaire possédait déjà. Son style se rapproche de celui du buffet créé par Charlotte Perriand.
Table basse : Pedrera, Gubi ; Couverture : Wooden Textiles et tables d’appoint Ceramic Tables : Elisa Strozyk ; Fauteuil : Georg Thams, via Mid Century Design ; Applique : 265, Flos
Les fenêtres donnant sur le porche couvert, à droite sur la photo, sont bien larges pour profiter de la lumière. Le plancher blanc est cependant l’élément qui apporte le plus de luminosité. Il remplace le vieux sol jaunâtre et usé.
L’enfilade des pièces, du salon vers l’espace de travail puis vers la chambre d’amis, semble suivre un chemin très lumineux. Mais les détails subtils présents dans chaque perspective, comme les lignes noires et fines que l’on peut voir dans l’armature de la table basse, dans le luminaire du bureau et les losanges mousseux du Beni Ouarain, permettent d’ancrer le regard.
Lire aussi :
Beni Ouarain, le tapis marocain que les décorateurs s’arrachent
L’enfilade des pièces, du salon vers l’espace de travail puis vers la chambre d’amis, semble suivre un chemin très lumineux. Mais les détails subtils présents dans chaque perspective, comme les lignes noires et fines que l’on peut voir dans l’armature de la table basse, dans le luminaire du bureau et les losanges mousseux du Beni Ouarain, permettent d’ancrer le regard.
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Même si le vintage est bien présent, l’appartement n’en est pas pour autant envahi. Cet espace entre le salon et la chambre devait pouvoir être utilisé comme bureau. « Il est difficile de trouver un meuble vintage qui peut s’adapter aux dimensions et aussi à l’utilisation de cette pièce. Dans des cas comme celui-ci, la meilleure solution est de commander le meuble manquant », explique Maj van der Linden. Cette table de travail spacieuse, légère et pleine de rangements a été créée par l’entreprise berlinoise Neue Tische.
Chaise : La Fonda Base, par Eames, chez Vitra ; Bureau : sur mesure, Neue Tische ; Luminaires : DCW éditions
Chaise : La Fonda Base, par Eames, chez Vitra ; Bureau : sur mesure, Neue Tische ; Luminaires : DCW éditions
La chambre d’amis, sur laquelle donne le bureau, est aussi large que le cagibi de l’ancienne école, mais beaucoup plus douillette. Avec son lit une place et sa petite table de travail, elle a tout d’un petit refuge. Au milieu du bleu dominant, on retrouve quelques touches de jaune, notamment avec la suspension Flower Pot, un classique de Panton.
Étagère murale : Wilhelm Renz ; Suspension : Flowerpot, Vener Panton (vintage) ; Tableau : Emer O’Brien
Étagère murale : Wilhelm Renz ; Suspension : Flowerpot, Vener Panton (vintage) ; Tableau : Emer O’Brien
Lorsqu’on retourne dans le salon, on retrouve la table à manger avec sa combinaison de chaises des années 50 et 60, créations de Harry Bertoia et Friso Kramer. On peut également y admirer les dessins lumineux que projettent les suspensions Tivoli au plafond. Pour obtenir un éclairage uniforme dans la pièce, Studio Lux a installé des spots discrets à des endroits stratégiques du plafond.
Le couloir étroit que l’on voit à l’arrière-plan mène vers la salle de bains et la chambre principale. La partie la plus intime de l’appartement, isolée du reste de l’habitation, donne sur la cour.
Le couloir étroit que l’on voit à l’arrière-plan mène vers la salle de bains et la chambre principale. La partie la plus intime de l’appartement, isolée du reste de l’habitation, donne sur la cour.
La salle de bains a été modernisée sans pour autant faire exploser le budget. Elle a même le chauffage par le sol, tout ça à cause d’un message mal lu. Ce dernier indiquait aux artisans « voici les travaux à faire : chauffage, sol, etc. ». Mais l’artisan a compris « chauffage par le sol » et a commencé à poser les tubes… C’est une mésaventure qui a bien fini. C’est l’anecdote amusante du projet.
Quand on s’occupe de gros projets, les petits problèmes et autres erreurs sont inévitables, mais on se garde de les signaler aux clients : « Nous sommes bien d’accord », renchérissent les deux jeunes femmes. Pour un architecte d’intérieur, organisation et planification sont des maîtres mots.
Appliques : DCW éditions ; Accessoires : Iittala
Quand on s’occupe de gros projets, les petits problèmes et autres erreurs sont inévitables, mais on se garde de les signaler aux clients : « Nous sommes bien d’accord », renchérissent les deux jeunes femmes. Pour un architecte d’intérieur, organisation et planification sont des maîtres mots.
Appliques : DCW éditions ; Accessoires : Iittala
Au bout du couloir étroit se trouve la grande chambre principale. À l’entrée de celle-ci, une armoire Ikea (que l’on ne voit pas sur la photo) a été placée dans une alcôve. Comme pour les unités de la cuisine, elle a été modifiée avec un nouvel habillage et des poignées en cuir rouge Superfront. Ici aussi on retrouve des accents de couleur jaune, peut-être parce que cette couleur nous met en joie dès le réveil. Le miroir en forme de soleil appartenait déjà à la cliente et se marie à merveille avec la table d’appoint, devenue chevet, créée par Florence Knoll ou avec la lampe de Greta Grossman, icône du design. Une des premières étapes de ce projet d’aménagement d’intérieur était de se familiariser avec les meubles existants pour les intégrer au mieux à l’appartement. L’objectif était de créer, dans un délai assez court, un intérieur qui corresponde à la cliente et dont on puisse penser qu’il s’est développé au fil des années.
Lampe : Greta Grossman ; Table d’appoint Florence Knoll et bureau en teck : meubles vintage, via Mid Century Design ; Lit : Vitamin Design ; Miroir soleil : Privat
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cet appartement berlinois vintage ? Partagez vos impressions dans les commentaires ci-dessous.
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Suivez le guide : L’appartement d’un couple passionné de vintage
Visite privée : Décoration vintage dans un appartement de 1910 à Prague
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La cliente aime beaucoup le style vintage. C’est pourquoi elle a choisi l’agence Vintagency. Cette dernière sait comment dénicher de beaux meubles et en a fait sa spécialité. Pendant ses études, Maj van der Linden, directrice de l’agence, achetait déjà presque tout son mobilier vintage sur eBay. « À la fin des années 90, beaucoup des vieux meubles des années 60 et 70 étaient relégués au statut d’encombrants. Il suffisait de se balader dans les quartiers nantis de Francfort pour découvrir des pièces classiques de Cassina ou Knoll abandonnées. »
Au fil du temps, elle a pu constater que si beaucoup d’acheteurs savaient parfaitement si un meuble leur plaisait ou non, ils n’arrivaient cependant pas à imaginer l’espace dans lequel ce meuble s’intégrerait. C’est de ce constat qu’est née l’idée de créer et proposer un service complet.
Ce qui caractérise Rosario Bona et Maj van der Linden, c’est leur passion pour les meubles vintage, leur expertise acquise au fil des ans, leur flair pour les bonnes adresses et, avant tout, leur vaste réseau. Elles ne se réfèrent plus seulement aux petites boutiques vintage, aux jeunes designers et artistes, mais également à d’autres experts. Si elles n’ont pas de connaissances suffisantes sur telle ou telle époque, elles vont consulter des confrères plus experts. Par exemple, pour ce projet précis, elles ont reçu l’aide d’Annabelle von Girsewald, dans le choix des œuvres d’art, et du Studio Lux pour la résolution des problèmes d’éclairage. « Nous cultivons beaucoup notre réseau afin de pouvoir toujours répondre aux exigences de nos projets », explique Rosario Bona.
Étagère murale : Dedal, de Mathieu Matégeot, chez Gubi ; Habillage, poignées, plans de travail : Superfront