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Tour du monde
Visite Privée : Surprises et astuces de rangement dans 33 m²
Découvrez la surprenante rénovation d'un appartement intégralement transformé dans un vieil immeuble au centre de Madrid
Yojigen Poketto est le curieux nom donné à ce projet par les architectes du studio Elii à Madrid. Curieux, c’est le moins que l’on puisse dire, pour ceux qui ne connaissent pas la drôlissime série de mangas japonais Doraemon : le chat cosmique. Doraemon est un chat-robot qui, entre autres choses, s’occupe du désastreux Nobita Nobi, un enfant un peu flemmard et têtu. « Yojigen Poketto (littéralement « poche de la quatrième dimension ») est la poche dans laquelle Doraemon rapporte d’étonnants objets du futur », expliquent les architectes. C’est ainsi qu’ils justifient le nom original de ce mini-appartement bourré de niveaux, de tiroirs et de trappes secrètes qui constituent un intérieur étonnant, comme tout ce qui sort de la poche de Doraemon !
Photos : Imagen Subliminal (Miguel de Guzmán + Rocío Romero)
Photos : Imagen Subliminal (Miguel de Guzmán + Rocío Romero)
Au regard des deux images précédentes, on comprend vite que l’appartement s’étend sur deux niveaux : celui qui permet l’accès à l’habitation dans la pièce principale, et le deuxième situé à 90 cm de hauteur, dans la continuité du comptoir de la cuisine, où se situent la chambre et la salle de bains. Les murs et le plafond de l’entrée ont été recouverts de miroirs afin de la rendre plus lumineuse.
Mais qu’ajoutent vraiment ces deux niveaux ? Les architectes nous répondent : « Ils permettent surtout de disposer de deux ambiances différentes — ce qui est toujours agréable dans si peu d’espace disponible — mais aussi de bénéficier de fonctions supplémentaires bien utiles, comme d’une baignoire profonde dans la salle de bains, d’une zone de rangement sous le lit, etc., tout en optimisant chaque mètre cube. »
Ici, des trappes secrètes sont logées à l’intérieur de grands casiers de rangement dans les zones les plus hautes de la pièce, tandis qu’un meuble-escalier mobile compense le dénivelé. Il sert ainsi d’espace de rangement, tout en fournissant un gradin pour s’asseoir dans le salon.
Des trésors d’ingéniosité s’illustrent à différents niveaux, les matériaux d’apparences bien distinctes dissociant harmonieusement des ambiances spécifiques. Les murs de la pièce principale affichent des couleurs claires qui optimisent la luminosité, tandis que le sol est en linoléum. La chambre, quant à elle, se pare de bois clair, un projecteur suspendu au plafond permettant de visionner des films sans bouger du lit.
Dans la salle de bains, les murs, le sol et la baignoire sont recouverts avec le même carrelage, de façon à créer une sorte de boîte lumineuse, renforçant un sentiment de profondeur pour cet espace intérieur privé de lumière naturelle.
La proposition d’Elii gagne le coin de l’immeuble, ouvrant la pièce vers l’extérieur tout en bénéficiant d’un maximum de lumière naturelle et des points de vue sur la rue, quel que soit l’endroit où l’on se situe dans l’appartement. Et dans la chambre ? De judicieuses ouvertures à même les meubles augmentent les vues croisées prolongeant l’espace jusqu’à la chambre.
Les architectes racontent que les propriétaires sont ravis du résultat. « Ce qui leur plaît le plus… c’est l’expérience de l’espace », concluent-ils.
ET VOUS ?
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Qui habite ici : Diana Díaz et Luis Arenas, un jeune couple
Emplacement : Madrid
Superficie : 33,60 m²
Architectes : Elii, Lucía Fernández + Eduardo Castillo
Architecte coordinatrice : Elii, Ana López
Construction : Aniceto Jiménez
Menuiserie : Alfredo Merino Caldas
Les architectes d’Elii ont travaillé conjointement sur ce projet. Peut-être est-ce même la clé de la réussite pour des conceptions si imaginatives : trois esprits fertiles se demandant comment exprimer toutes les possibilités spatiales pour un même appartement. Comme vous le constaterez, les réponses ont été apportées également de façon collective, « préférant ne pas faire valoir une individualité sur une autre », expliquent les architectes.
Leur démarche initiale a consisté en un travail effectué sur l’étage entier « à partir d’un espace technique en L, intégrant l’entrée, les zones humides, les rangements et la zone de repos. Ainsi libérée, la pièce principale s’ouvre vers l’extérieur grâce à de grandes fenêtres et des balcons ». L’atmosphère reste lumineuse et les espaces, tels que la chambre, ne sont pas visibles depuis l’entrée de l’appartement.