Visites Privées
Intérieurs colorés
Visite Privée : Un appartement renversant à Prague
Poussez les portes de cet appartement hors du commun où le doré se combine au blanc pour former un univers audacieux
L’entrée a été exceptionnellement travaillée, de manière à offrir un véritable espace de transition entre le monde extérieur et cet intérieur unique. Intégralement recouverts de panneaux de bois sculpté, les murs et les portes camouflées nous offrent d’emblée un fort sentiment de sécurité.
Comme une armure, une carapace ou encore un capitonnage aux lignes contemporaines, cette décoration murale n’est pas sans évoquer le sas d’une chambre forte. Y aurait-il là un trésor ? Toutefois, le métal froid n’a pas sa place ici, c’est plutôt l’esprit chaleureux qui remporte la mise grâce au bois foncé du revêtement en relief qui vient joliment contraster avec le parquet en chêne clair patiné (Atmosphère et Bois, Belgique).
Le non-conformisme de cet appartement se fait remarquer dès les premiers pas avec la chaise Leda au look surréaliste imaginé par Salvador Dalí (BD Barcelona Design), et les lustres insolites des designers Piet Boon qui participent majestueusement à la mise en lumière tamisée de cette entrée, également éclairée avec brio à l’aide de spots intégrés au faux plafond.
Comme une armure, une carapace ou encore un capitonnage aux lignes contemporaines, cette décoration murale n’est pas sans évoquer le sas d’une chambre forte. Y aurait-il là un trésor ? Toutefois, le métal froid n’a pas sa place ici, c’est plutôt l’esprit chaleureux qui remporte la mise grâce au bois foncé du revêtement en relief qui vient joliment contraster avec le parquet en chêne clair patiné (Atmosphère et Bois, Belgique).
Le non-conformisme de cet appartement se fait remarquer dès les premiers pas avec la chaise Leda au look surréaliste imaginé par Salvador Dalí (BD Barcelona Design), et les lustres insolites des designers Piet Boon qui participent majestueusement à la mise en lumière tamisée de cette entrée, également éclairée avec brio à l’aide de spots intégrés au faux plafond.
Au fond de ce premier espace, deux niches à l’habit vert pomme astucieusement éclairées par des spots offrent des étuis somptueux pour deux créations de l’espagnol Jaime Hayon, qui donne le ton fantaisiste du lieu. Par leur finesse et leur éclat doré, les poignées de portes font écho à la chaise Leda de Savaldor Dalí, mais également au parti pris décoratif de l’appartement.
Après avoir passé les portes du sas de l’entrée, changement de décor radical : des carreaux de métro dorés ont investi les murs et le plafond pour nous mener à un grand couloir perpendiculaire.
Après avoir passé les portes du sas de l’entrée, changement de décor radical : des carreaux de métro dorés ont investi les murs et le plafond pour nous mener à un grand couloir perpendiculaire.
Le long du mur, le dressing est précieusement dissimulé derrière des portes à l’allure de lingots d’or. Serions-nous chez Picsou ? À l’intérieur des placards, le vert pomme des niches-galeries de l’entrée est réutilisé, comme un rappel déco futé. Au mur, les appliques des designers Piet Boon sont les cousines des lustres jumeaux de l’entrée. Au plafond, des spots Duell de Modular Lighting forme une ligne soignée qui apporte de l’élégance à l’espace.
Dans ce couloir luxuriant, l’artiste Dalí apporte une nouvelle touche fantasque à la déco avec son lampadaire Bracelli (BD Barcelona Design) qui se reflète dans un miroir XXL.
Pour accéder à la salle à manger depuis l’entrée, les murs et le plafond annoncent la couleur à l’aide de carreaux de métro blancs. La perspective nous happe vers cet espace lumineux.
L’architecte d’intérieur Christophe Perichon nous explique son parti pris 100 % blanc : « Je voulais donner un esprit fantomatique aux meubles de style pour leur rendre un aspect plus contemporain. » Autour d’une table dessinée par ses soins, des chaises de style Louis XV arborent un look étonnamment blanc. Pour réveiller cette ambiance immaculée, des notes dorées sont éparpillées au gré du décor à l’aide de nombreux éléments comme le lustre aux lignes contemporaines, également imaginé par l’architecte (Ozonelight). La Grèce antique n’est pas loin, avec ses fameux drapés qui habillent chaleureusement et élégamment la pièce. Ils permettent notamment de délimiter les espaces salle à manger et salon, connectés par l’absence de cloisons.
Devant les fenêtres dénuées de rideaux, la méridienne créée par Christophe Perichon appelle à la sieste entre un radiateur à la robe dorée et un couple de guéridons aux pieds extravagants signés Sam Baron.
Afin d’accentuer cette ambiance au blanc éclatant, l’architecte n’a pas hésité à opter pour un pan de mur recouvert de miroirs mixant les formes rectangulaires et hexagonales.
Dans son projet de décoration de l’espace salon, Christophe Perichon a imaginé un tapis sur mesure (Tai Ping Carpets), un canapé et un pouf qui présentent un revêtement similaire à ses deux autres créations de la salle à manger : la table et la méridienne, en cuir capitonné. Pour apporter un esprit plus chaleureux au salon, le papier peint à motifs raffinés beiges (Silvergate de Farrow & Ball) habille le mur derrière le canapé réchauffé par un plaid fourrure. Le lustre en papier mâché de Paola Navone vient illuminer l’ensemble avec une élégante décontraction.
Cette statue, dénichée à la manufacture de Sèvre et placée au sommet d’une accumulation d’éléments circulaires n’est pas sans rappeler les colonnes ou cariatides des temples grecs. Bel accompagnement des drapés. À l’arrière-plan, on peut apercevoir une console qui est également une création de Christophe Perichon. Comme dans l’entrée, la plupart des portes de cet appartement se fondent dans le décor des murs. On le voit très bien avec cet exemple. D’un côté, la porte est revêtue du papier peint et des moulures de la chambre mitoyenne, de l’autre, elle est décorée de miroirs pour assurer la continuité visuelle avec le pan de mur une fois fermée.
Malgré le blanc une fois encore prépondérant, et la note dorée apportée par le tableau des artistes Kolkoz (galerie Perrotin), la chambre a le droit à une jolie couleur révélée à l’aide du papier peint. Un choix directement lié au salon et au couloir par les motifs. Côté luminaires, les formes douces et arrondies de la Lolita lamp imaginée par Nika Zupanc (Moooi) sont privilégiées. Avec leurs capitons, le fauteuil et la tête de lit font écho au mobilier du séjour.
Devant la fenêtre, un bijou design nommé The Narcissist. Comment ne pas succomber au charme futuriste de cette coiffeuse imaginée par les designers chinois Lyndon Neri et Rossana Hu ? Composée de trois miroirs, elle est également dotée d’un éclairage étudié, magnifié par des bouts de cristal placés en hauteur à travers un ornement imitant un motif traditionnel chinois.
La salle de bains offre un écrin de détente luxueux où l’ornement fait la loi pour le plus grand plaisir des habitants. Mosaïques XXL (Damasco de Bisazza), niches astucieuses, baignoire aux courbes attirantes, éclairage étudié… Et quand le doré rencontre une peau de zèbre dans une salle de bains, ce n’est pas banal !
Le talent et l’imagination de Christophe Perichon ont permis de composer un univers déco unique. Dans la salle de bains, la baignoire et les vasques ont été créées spécialement par l’architecte.
Les canards de Jaime Hayon (Baccarat) animent les niches fonctionnelles de manière chic et ludique.
Dans la cuisine, le blanc poursuit son règne mais il est cette fois accompagné de bois. Le contraste de ce matériau chaleureux avec les façades laquées mates de la cuisine Boffi Paris. De son côté, le Corian du plan de travail et de l’évier donne un vrai cachet à cette pièce facilement reconnaissable grâce au couple de fourchette et couteau qui couronne l’ensemble d’un bois doré à l’or fin. Christophe Perichon a dessiné la table en chêne naturel ainsi que ses accolytes : une banquette et des poufs en mousse à mémoire de forme recouverts d’une peinture en caoutchouc.
La hotte est habilement dissimulée dans le faux plafond.
Nous concluons notre visite par la salle d’eau, point d’exergue de cette décoration aux touches dorées qui semblent toutes rassemblées dans cette pièce avec le carrelage à l’incroyable brillance qui habille intégralement les murs.
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Coup d’œil
Qui habite ici : un couple russe
Emplacement : dans un immeuble classé de Prague, « peut-être le plus beau de la capitale », selon l’architecte, République Tchèque
Superficie : 120 m² ; 1 salon-salle à manger, 1 chambre, 1 salle de bains, 1 salle d’eau
Architecte d’intérieur : Christophe Perichon (ci-contre).
Cahier des charges : rénovation et restructuration de l’espace
Durée des travaux : 1 an