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Visite Privée : Un bungalow restauré fait peau neuve à Singapour
Situé au coin d’une rue très passante, ce bungalow de quatre chambres a été redessiné et affiche désormais des formes sculpturales
Lorsque les propriétaires ont acheté leur maison et décidé de la restaurer, ils savaient exactement à quel architecte s’adresser. En effet, ils avaient travaillé avec Aamer Taher, fondateur de l’atelier Aamer Architects, sur deux de leurs maisons précédentes et l’alchimie s’était déjà installée entre eux. « C’est la troisième résidence que nous avons restaurée pour eux au cours des quinze dernières années. Nous connaissions donc bien leurs besoins et leur mode de vie », explique Aamer Taher. « Mais puisque chaque site est unique, la conception s’élabore en fonction de paramètres différents. »
Coup d’œil
Qui habite ici : un couple dans la soixantaine
Emplacement : Siglap, un quartier de l’est de Singapour
Superficie : 350 m² (Surface de Plancher des Constructions) sur un terrain de 448,5 m²
Photos : Sanjay Kewlani
Coup d’œil
Qui habite ici : un couple dans la soixantaine
Emplacement : Siglap, un quartier de l’est de Singapour
Superficie : 350 m² (Surface de Plancher des Constructions) sur un terrain de 448,5 m²
Photos : Sanjay Kewlani
Véritable réinterprétation contemporaine d’un bungalow, la maison affiche une volumétrie traditionnelle avec un toit en pente au-dessus d’un cube. En limitant les dimensions du projet, ce volume classique a libéré suffisamment d’espace pour aménager une piscine et une véranda ouverte.
Restaurée, la maison possède aujourd’hui un caractère sculptural unique : le béton brut, que l’on dirait jailli de terre, s’élance pour former un toit massif, lui-même soutenu par un panneau qui se resserre vers le sol en défiant la gravité. Un écran de dentelle en teck laisse deviner la structure qui supporte ce toit imposant.
L’écran « de teck massif finement ouvragé voile la maison et la protège de son environnement urbain sans compromettre la vue, la lumière naturelle et la ventilation », explique Aamer Taher.
L’écran « de teck massif finement ouvragé voile la maison et la protège de son environnement urbain sans compromettre la vue, la lumière naturelle et la ventilation », explique Aamer Taher.
« Le motif du panneau de bois est une interprétation des écrans traditionnels orientaux. Il a été réalisé à Bali, en Indonésie », précise-t-il.
Alors que l’écran de teck donne à la maison légèreté et ouverture, « les solides murs d’enceinte et l’aménagement paysager atténuent le bruit de la circulation de la rue principale », souligne l’architecte.
Alors que l’écran de teck donne à la maison légèreté et ouverture, « les solides murs d’enceinte et l’aménagement paysager atténuent le bruit de la circulation de la rue principale », souligne l’architecte.
La maison possède deux étages et une mezzanine. Au rez-de-chaussée, les portes en verre coulissantes ouvrent le salon et la salle à manger sur la véranda et la piscine, effaçant ainsi la frontière entre l’intérieur et l’extérieur.
Le jardin et la piscine refroidissent naturellement la maison. À l’étage, trois chambres et une bibliothèque s’ouvrent sur le salon à double hauteur.
La chambre principale se trouve sur la mezzanine. Elle bénéficie d’une belle lumière naturelle et d’une vue sur l’horizon tandis que de profonds surplombs lui apportent de la fraîcheur.
« Dans cette chambre, nous avons conçu les étagères, la plateforme du lit, le bureau et les bibliothèques à l’aide de contreplaqué foncé, un matériau qui s’harmonise avec les autres essences de bois, mais à un coût beaucoup plus abordable », explique l’architecte.
« Le reste du mobilier et la décoration proviennent des collections des propriétaires. Les détails et les matériaux de la maison devaient cadrer avec le mobilier et le style existants, mais la maison n’a pas été conçue pour un ameublement spécifique. Au contraire, elle est suffisamment flexible et neutre pour permettre aux intérieurs d’évoluer au fil du temps si c’est nécessaire », ajoute-t-il.
Dans la salle de bains principale, on est à même d’apprécier de près les détails architecturaux de la maison. On voit ici des persiennes en bois réglables qui procurent de la lumière naturelle aux propriétaires en complément de la fenêtre de toit, tout en préservant leur intimité.
« Le coffrage du béton a exigé un calibrage précis pour structurer les rainures et cacher la bande d’éclairage du toit », affirme Aamer Taher.
« La planification des ouvertures permet de garantir une excellente ventilation transversale naturelle et une bonne pénétration de la lumière. Les surplombs, les écrans, la piscine, les terrasses et les aménagements paysagers jouent tous un rôle de modulateur de température afin d’assurer le confort, à l’intérieur et à l’extérieur de la maison », assure-t-il.
« La planification des ouvertures permet de garantir une excellente ventilation transversale naturelle et une bonne pénétration de la lumière. Les surplombs, les écrans, la piscine, les terrasses et les aménagements paysagers jouent tous un rôle de modulateur de température afin d’assurer le confort, à l’intérieur et à l’extérieur de la maison », assure-t-il.
« Le plus important pour nous et pour les propriétaires, c’est ce sentiment de fierté d’avoir réalisé une construction élégante malgré de nombreux défis », conclut l’architecte.
ET VOUS ?
Qu’est-ce qui vous étonne à propos de cette maison ?
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« La démarche première était de ne pas ériger une nouvelle maison, mais bien de reconstruire. D’abord pour réduire les coûts, mais aussi pour éviter un retrait important, difficilement concevable en raison des rues situées autour du site. Autre objectif : résoudre les problèmes liés à des conditions urbaines difficiles, comme l’orientation de la façade à l’ouest et la circulation de véhicules lourds, pour préserver un cadre de vie paisible », explique l’architecte.