Visites Privées
Visite Privée : Un incroyable appartement à l'esprit bohème
Un grisant mélange d'antiquités, de tableaux et de plantes luxuriantes donne à cet appartement un charme sensuel
« J’adore le charme suranné ! », explique Sera Hersham-Loftus, décoratrice d’intérieur, en évoquant son style, un délicieux mélange d’antiquités, de miroirs, de tissus luxueux, de pièces faites main, d’œuvres d’art et de plantes. Un univers incroyable qu’elle a recréé dans son appartement londonien, acheté il y a un an à un ami DJ et entièrement rénové. « C’était une garçonnière avec trois chambres que j’ai transformée en un grand espace ouvert », explique-t-elle.
À présent, Sera Hersham-Loftus y travaille souvent pour créer la décoration intérieure de clients célèbres tels que Kate Moss et Sadie Frost. Elle y dessine aussi sa gamme de meubles, d’abat-jour et de coussins. L’espace fluide et l’atmosphère qui caractérisent les lieux en font le parfait endroit pour se reposer, recevoir et échapper au rythme effréné de la vie londonienne. La fonction des pièces et des objets change régulièrement. « Je bouge les choses tout le temps parce que je me lasse vite et que j’aime changer les énergies. »
Coup d’œil
Qui habite ici : Sera Hersham-Loftus
Emplacement : un immeuble du XIXᵉ siècle dans le quartier de Little Venice, Londres, Royaume-Uni
Décoratrice d’intérieur : Sera Hersham-Loftus de chez Sera of London
À présent, Sera Hersham-Loftus y travaille souvent pour créer la décoration intérieure de clients célèbres tels que Kate Moss et Sadie Frost. Elle y dessine aussi sa gamme de meubles, d’abat-jour et de coussins. L’espace fluide et l’atmosphère qui caractérisent les lieux en font le parfait endroit pour se reposer, recevoir et échapper au rythme effréné de la vie londonienne. La fonction des pièces et des objets change régulièrement. « Je bouge les choses tout le temps parce que je me lasse vite et que j’aime changer les énergies. »
Coup d’œil
Qui habite ici : Sera Hersham-Loftus
Emplacement : un immeuble du XIXᵉ siècle dans le quartier de Little Venice, Londres, Royaume-Uni
Décoratrice d’intérieur : Sera Hersham-Loftus de chez Sera of London
Encadrée de deux énormes portes récupérées, la cuisine s’ouvre sur le salon. « J’ai travaillé à Amsterdam pendant un moment et je suis tombée une maison délabrée. Tout à l’intérieur était à vendre », explique Sera Hersham-Loftus, qui en a profité pour acheter ces immenses portes ainsi que le plancher. « J’aime que tout soit naturel. »
« C’est un lieu facile à vivre, pas du tout collet-monté. On peut paresser, laisser traîner ses chaussures par terre. Ce n’est pas le genre d’endroit où on se demande où poser son verre de vin ! »
« C’est un lieu facile à vivre, pas du tout collet-monté. On peut paresser, laisser traîner ses chaussures par terre. Ce n’est pas le genre d’endroit où on se demande où poser son verre de vin ! »
La première fois que Sera a visité l’appartement, elle a été attirée par les plafonds hauts « et les portes-fenêtres qui s’ouvrent sur la rue, un peu comme si on était à Paris ». Les plafonds culminent à 4,5 mètres de haut, aussi les a-t-elle peints d’une couleur foncée. « Cela permet de les abaisser visuellement, sinon on a l’impression que les murs sont sans fin », explique-t-elle. « Ça ancre le tout. »
La cheminée est une antiquité chinée en France, dont Sera a mis à nu la brique du manteau. « J’ai juste enlevé le plâtre pour faire ressortir les briques originelles », explique-t-elle. « Puis je l’ai blanchie à la chaux. »
La chaise est une création des années 70 et la cantonnière au crochet est un modèle original des années victoriennes.
Murs et plafonds peints en Off Black, Farrow & Ball
La cheminée est une antiquité chinée en France, dont Sera a mis à nu la brique du manteau. « J’ai juste enlevé le plâtre pour faire ressortir les briques originelles », explique-t-elle. « Puis je l’ai blanchie à la chaux. »
La chaise est une création des années 70 et la cantonnière au crochet est un modèle original des années victoriennes.
Murs et plafonds peints en Off Black, Farrow & Ball
Dans le salon, on trouve une boule à facettes des années 30 faite de morceaux de verre découpés à la main. Pour contrôler la luminosité naturelle procurée par les grandes fenêtres, Sera a installé des rideaux occultants festonnés comme ceux que l’on trouve dans les cafés parisiens. « Il y a tellement de lumière dans l’appartement que tout semble décoloré par le soleil, donc je dois baisser les stores », explique-t-elle. « La nuit, comme ils sont noirs, on dirait qu’ils disparaissent. »
« J’aime beaucoup les végétaux », explique Sera. « Le matin, quand je me lève, je me prépare un thé vert puis je m’occupe de mes plantes pendant environ 20 minutes. C’est une façon agréable de commencer la journée. »
La grande urne italienne qu’elle a ramenée d’un voyage en Sicile pourrait avoir 200 ans. L’urne décorée est un modèle français ancien.
La grande urne italienne qu’elle a ramenée d’un voyage en Sicile pourrait avoir 200 ans. L’urne décorée est un modèle français ancien.
Sera Hersham-Loftus a des plantes dans toutes les pièces. « Elles donnent de la vie à une maison », explique-t-elle. « Sans plantes, l’endroit est vide. J’installe de petits lampadaires dessous pour créer des ombres comme dans la jungle. »
Toutes les cheminées sont en état de marche et Sera les allume fréquemment. « J’aime aussi faire brûler de l’encens et allumer des bougies », ajoute-t-elle. « L’appartement a un certain cachet, tout y devient beau. »
Une combinaison de lampes et de lampadaires permet d’éclairer l’appartement. « Je n’utilise jamais de plafonnier », explique Sera. « Leur lumière est trop crue et ne met pas en valeur les objets. Il n’y a pas de perspective ou d’ombre, donc tout paraît terriblement plat. »
À la place, des lumières tamisées, la lueur du feu et le scintillement des bougies créent une ambiance détendue et intimiste. « C’est assez sombre, très romantique, et probablement mauvais pour ma vue ! », s’amuse-t-elle.
Abat-jour Corset, Tulip et Sky High : tous disponibles chez Sera of London
À la place, des lumières tamisées, la lueur du feu et le scintillement des bougies créent une ambiance détendue et intimiste. « C’est assez sombre, très romantique, et probablement mauvais pour ma vue ! », s’amuse-t-elle.
Abat-jour Corset, Tulip et Sky High : tous disponibles chez Sera of London
Les boiseries proviennent de la même maison à Amsterdam que les planchers et les portes de la cuisine. Sera Hersham-Loftus a hérité de son père, marchand d’art, le canapé des années 70 et les tableaux d’artistes russes accrochés au-dessus.
Dans la cuisine, l’inspiration est venue d’une console ancienne, dénichée sur un marché. « C’est une pièce des années 40 qui est maintenant encastrée à gauche du four. »
Les suspensions placées au-dessus de la table ont, elles aussi, été trouvées sur un marché. Leurs abat-jour sont en parchemin. « Ce sont les seuls luminaires comme ça dans tout l’appartement. Je ne les utilise pas vraiment, mais j’ai mis des ampoules couleur ambre pour que leur lumière rappelle celle des bougies », explique-t-elle. Le carrelage a été fait sur mesure par un céramiste.
Les suspensions placées au-dessus de la table ont, elles aussi, été trouvées sur un marché. Leurs abat-jour sont en parchemin. « Ce sont les seuls luminaires comme ça dans tout l’appartement. Je ne les utilise pas vraiment, mais j’ai mis des ampoules couleur ambre pour que leur lumière rappelle celle des bougies », explique-t-elle. Le carrelage a été fait sur mesure par un céramiste.
Robert Pinnock a fabriqué la table en bois d’if. D’autres tableaux d’artistes russes encadrent la fenêtre.
Murs et plafonds peints en Off Black, Farrow & Ball ; Chaises : Nivaldo de Lima
Murs et plafonds peints en Off Black, Farrow & Ball ; Chaises : Nivaldo de Lima
Quand elle a redessiné l’appartement, Sera s’est débarrassée de la plupart des portes. À la place, une grande ouverture conduit de la pièce lambrissée à la chambre. « C’est ici que l’ancien propriétaire DJ rangeait toutes ses tables de mixage et ses vinyles », précise-t-elle.
« Lorsque je me promène dans les allées d’un marché, je laisse mon regard s’accrocher à des objets que j’associe ensuite avec ce que j’ai déjà », raconte Sera. « Tous ces tissus fabuleux, ces papiers peints, ces lampes anciennes… je les marie ensemble et ça fonctionne. C’est pour cela que quand je parle de mon métier, je me définis comme une décoratrice d’intérieur plutôt que comme une créatrice. Je ne crée pas, mon art c’est ça ! »
Dans la chambre, on retrouve le mélange d’influences et de trouvailles propre à Sera Hersham-Loftus. Un morceau de tissu africain du Congo posé sur le lit tranche à la perfection avec des lampes en forme de palmiers de Curtis Jeré des années 70 et une commode italienne des années 30. Le grand miroir provient d’un marché aux puces de Paris alors que les lampes des années 70 ont des abat-jour en liège.
Murs et plafond peints en Tanner’s Brown, Farrow & Ball
Murs et plafond peints en Tanner’s Brown, Farrow & Ball
La grande collection de vêtements vintage de Sera est rangée dans une série d’armoires. « Les volets des fenêtres d’un château français ont été détournés en portes », explique-t-elle. « Ils ont guidé la conception de l’armoire. »
L’œuvre en coquillages à gauche de l’embrasure de la porte a été réalisée par ses enfants quand ils étaient petits. « Nous les avons encollés sur un morceau de bois », raconte-t-elle. « Il y a beaucoup de pièces faites main ici. »
L’œuvre en coquillages à gauche de l’embrasure de la porte a été réalisée par ses enfants quand ils étaient petits. « Nous les avons encollés sur un morceau de bois », raconte-t-elle. « Il y a beaucoup de pièces faites main ici. »
Le miroir a été découpé pour rentrer dans son cadre : un encadrement de porte. Encore un objet ramené d’Amsterdam. La table vient d’un marché en Italie. « Elle est magnifique », ajoute Sera, « pleine de nœuds et de traces de coups. »
Le tissu posé à côté du miroir se déplace dans l’appartement. « Il sert tour à tour de tapis, de rideau et de nappe. »
La suspension en coquillages date des années 70. « J’ai grandi dans cette décennie et j’avais tendance à penser que c’était une époque morne, alors qu’il y avait des designs cool. Biba (1964-1975) a été lancé à ce moment-là. »
Le tissu posé à côté du miroir se déplace dans l’appartement. « Il sert tour à tour de tapis, de rideau et de nappe. »
La suspension en coquillages date des années 70. « J’ai grandi dans cette décennie et j’avais tendance à penser que c’était une époque morne, alors qu’il y avait des designs cool. Biba (1964-1975) a été lancé à ce moment-là. »
Dans la salle d’eau, les paravents d’une cabine d’essayage des années 30 ajoutent une touche de glamour. Des plantes vertes sont posées çà et là sur les étagères en verre fixées au miroir, démultipliant visuellement la présence de la verdure.
Si la commode années 20 est une pièce Art déco, l’étagère au-dessus date de l’époque victorienne. Le carrelage, lui, a été fait sur mesure. « Rien n’est manufacturé ici, tout est fait main », précise Sera. « Chaque carreau est unique et cela se voit : ils sont tous légèrement différents. On a l’impression qu’ils sont là depuis les années 30, alors qu’ils sont flambant neufs. Je voulais qu’on ait l’impression que rien n’avait été touché depuis. »
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Pour renforcer cette impression d’espace, la décoratrice a utilisé des miroirs dans tout l’appartement, souvent près d’un manteau de cheminée. « Cela crée un effet trompe-l’œil, on a l’impression d’entrer dans une autre pièce. Ça permet aussi d’appréhender l’espace comme un tout », explique-t-elle.
Dans le salon, une ancienne table de réfectoire sert à la fois de bureau, de table à manger, de bibliothèque et de tout ce dont peut avoir besoin Sera.