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Visite Privée : Un monastère du XVIIᵉ siècle entièrement réinventé
La côte amalfitaine sert de toile de fond à cette lumineuse résidence italienne tapissée d’anciennes majoliques
Ce monastère du XVIIᵉ siècle a subi plusieurs altérations au fil des décennies, avant d’être transformé en une spacieuse villa. Cette rénovation difficile et complexe, réalisée par le cabinet Lazzarini Pickering Architects, a duré environ 18 mois et a donné naissance à une rencontre intéressante entre passé et présent.
Parmi les éléments exceptionnels qui marquent l’intérieur de la villa, d’anciens carreaux de céramique de Vietri minutieusement rassemblés pour former un décor empreint d’élégance. À l’extérieur, la beauté naturelle du site et la vue sur les eaux cristallines de Positano complètent le tableau.
La passion des propriétaires australiens, amoureux de la région, a donné vie à un exercice minutieux et détaillé d’architecture, riche en éléments décoratifs magnifiquement conçus. C’est un projet parfaitement équilibré, où chaque détail a été conçu en fonction de son environnement et de l’incroyable luminosité naturelle du lieu.
Coup d’œil
Qui habite ici : C’est la maison de vacances d’un couple australien.
Emplacement : Positano, Campanie, Italie
Construction : À l’origine, le bâtiment abritait un monastère du XVIIᵉ siècle.
Architecte : Lazzarini Pickering Architects
Superficie : 350 m² avec plus de 1 200 m² d’espaces extérieurs (trois grandes terrasses et un jardin)
Anecdote : La collection d’anciens carreaux de céramique Vietri a été amassée pièce par pièce. À l’intérieur, ils ne forment pas seulement des éléments décoratifs mais aussi des détails architecturaux.
Photos : Matteo Piazza
Parmi les éléments exceptionnels qui marquent l’intérieur de la villa, d’anciens carreaux de céramique de Vietri minutieusement rassemblés pour former un décor empreint d’élégance. À l’extérieur, la beauté naturelle du site et la vue sur les eaux cristallines de Positano complètent le tableau.
La passion des propriétaires australiens, amoureux de la région, a donné vie à un exercice minutieux et détaillé d’architecture, riche en éléments décoratifs magnifiquement conçus. C’est un projet parfaitement équilibré, où chaque détail a été conçu en fonction de son environnement et de l’incroyable luminosité naturelle du lieu.
Coup d’œil
Qui habite ici : C’est la maison de vacances d’un couple australien.
Emplacement : Positano, Campanie, Italie
Construction : À l’origine, le bâtiment abritait un monastère du XVIIᵉ siècle.
Architecte : Lazzarini Pickering Architects
Superficie : 350 m² avec plus de 1 200 m² d’espaces extérieurs (trois grandes terrasses et un jardin)
Anecdote : La collection d’anciens carreaux de céramique Vietri a été amassée pièce par pièce. À l’intérieur, ils ne forment pas seulement des éléments décoratifs mais aussi des détails architecturaux.
Photos : Matteo Piazza
« Notre travail s’inspire toujours du territoire », explique l’architecte Carl Pickering. « Dès le début du projet, travailler à Positano impliquait de comprendre l’architecture de la côte amalfitaine. Cela nous a amenés à concevoir une habitation enracinée dans le milieu environnant et marquée par une forte connexion avec l’extérieur. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi de réaliser des études sur les céramiques de Vietri », explique l’architecte.
L’étude minutieuse des célèbres majoliques de Vietri, une petite ville à quelques kilomètres de Positano connue pour ses céramiques, a servie de base au projet. Cette recherche a permis de recueillir des milliers de pièces, dont certaines sont vraiment précieuses, fabriquées entre 1700 et 1890. La collection comprend environ 3 500 carreaux, d’une taille traditionnelle de 20 x 20 centimètres, trouvés dans des boutiques et chez des antiquaires de la région.
Pour répondre à la demande du couple, qui souhaitait une maison « facile » à gérer et richement décorée, mais sans objets trop précieux, les majoliques ont une place centrale dans ce nouvel espace. La maison étant inoccupée en dehors des vacances, elle reste en effet sans surveillance pendant de longues périodes.
Pour répondre à la demande du couple, qui souhaitait une maison « facile » à gérer et richement décorée, mais sans objets trop précieux, les majoliques ont une place centrale dans ce nouvel espace. La maison étant inoccupée en dehors des vacances, elle reste en effet sans surveillance pendant de longues périodes.
Le cahier des charges et la profonde compréhension du lieu ont poussé les architectes à utiliser la céramique de façon contemporaine en la décontextualisant complètement. Alors que les carreaux sont normalement utilisés pour recouvrir les sols, ici, ils jouent un rôle très différent dans tous les coins de la maison. La pose traditionnelle prend des allures contemporaines et audacieuses.
L’architecte explique que la majolique est devenue « un élément contemporain qui conserve sa “patine” historique ».
L’architecte explique que la majolique est devenue « un élément contemporain qui conserve sa “patine” historique ».
Pendant tout le processus de mise en place des pièces, la partie la plus difficile a été de faire correspondre les motifs et les couleurs – tous très différents les uns des autres – afin de créer des compositions harmonieuses. Le travail a été long et ardu : il a fallu assembler chaque pièce sur place et former une espèce de patchwork sculptural. Le résultat final est étonnant !
Ainsi agencés, les carreaux forment quatre éléments décoratifs et architecturaux qui se croisent et courent le long des murs, des sols et des plafonds pour former des éléments fonctionnels.
Ainsi agencés, les carreaux forment quatre éléments décoratifs et architecturaux qui se croisent et courent le long des murs, des sols et des plafonds pour former des éléments fonctionnels.
Le premier élément est le « ruban » qui prend naissance sur le plafond du salon, descend le long d’un mur de 6 mètres de haut pour devenir une table basse, puis s’étend sur le sol avant de redescendre quelques marches pour former une table à manger dans la cuisine.
Dans cet espace, le « ruban » poursuit sa course et se courbe vers le plafond pour accueillir l’éclairage. Toute la structure circule ainsi sans interruption.
Lumineux, le vaste salon est à la source du second élément : un escalier de fonte aux marches recouvertes de majoliques et au garde-corps complètement transparent.
Afin d’accentuer la beauté de la céramique, les sols ont été recouverts d’une pierre calcaire crayeuse partout dans la maison. Elle provient de la région des Pouilles, dans le sud de l’Italie. Ses tons neutres et sa surface claire et parfaitement lisse mettent en valeur les motifs des précieux carreaux.
Afin d’accentuer la beauté de la céramique, les sols ont été recouverts d’une pierre calcaire crayeuse partout dans la maison. Elle provient de la région des Pouilles, dans le sud de l’Italie. Ses tons neutres et sa surface claire et parfaitement lisse mettent en valeur les motifs des précieux carreaux.
Le troisième élément est, comme l’appelle Carl Pickering, le « canapé volant ». C’est une mezzanine en porte-à-faux qui s’élance sur plus de 2 mètres au-dessus du salon. Il a été conçu pour atténuer visuellement la hauteur de la pièce.
Son emplacement n’a pas été choisi au hasard : d’ici, on profite d’une vue magnifique sur l’archipel Li Galli, près de la côte de Positano. Ces petites îles sont un lieu magique, célèbre pour avoir été le refuge du danseur russe Rudolf Noureev. Il était tellement épris de l’archipel qu’il l’a acheté en 1988.
Le « canapé volant » et les escaliers sont des éléments à la fois décoratifs et structurels. Leur but est d’animer l’espace et surtout de faire bon usage de la hauteur sous plafond, qui dépasse les 6 mètres.
Son emplacement n’a pas été choisi au hasard : d’ici, on profite d’une vue magnifique sur l’archipel Li Galli, près de la côte de Positano. Ces petites îles sont un lieu magique, célèbre pour avoir été le refuge du danseur russe Rudolf Noureev. Il était tellement épris de l’archipel qu’il l’a acheté en 1988.
Le « canapé volant » et les escaliers sont des éléments à la fois décoratifs et structurels. Leur but est d’animer l’espace et surtout de faire bon usage de la hauteur sous plafond, qui dépasse les 6 mètres.
Les murs sont ornés de tapisseries Suzani. Comme des tableaux, ces textiles colorés contrastent avec les tons neutres des murs et des sols. Ils font également écho aux motifs géométriques des carreaux.
Le quatrième et dernier élément architectural décoratif est le cadre de lit de la chambre principale. Vaste plateforme, il relie le lit à la salle de bains avec baignoire aménagée derrière. La chambre dispose elle aussi d’une tapisserie Suzani colorée.
Cette demeure est destinée à accueillir les enfants et les neveux et nièces du couple qui viennent passer l’été à Positano. La maison possède donc quatre chambres, chacune avec une salle de bains. Elles sont situées à des étages différents.
Insérées dans les arches d’origine, ces grandes portes aux cadres de fonte s’ouvrent sur la terrasse principale depuis le salon. Entièrement ouvertes ou fermés selon les besoins, elle atteignent environ 5 mètres de haut.
À l’extérieur, la villa dispose de trois jardins suspendus et trois niveaux de terrasse aux styles différents. Sur deux de ces dernières poussent un verger et des plants de citron.
La troisième terrasse, l’un des plus bel endroit de la propriété, accueille une piscine aménagée à partir d’un bassin existant.
Pour compléter le tableau, un grand patio en majoliques modernes, bleues comme la mer, invite à la détente.
Tous les espaces extérieurs possèdent une vue magnifique. Ils complètent l’équilibre harmonieux de la rénovation, non seulement entre l’intérieur et l’extérieur, mais aussi entre le passé et le présent. C’est l’expression même de la beauté et du luxe.
Pour compléter le tableau, un grand patio en majoliques modernes, bleues comme la mer, invite à la détente.
Tous les espaces extérieurs possèdent une vue magnifique. Ils complètent l’équilibre harmonieux de la rénovation, non seulement entre l’intérieur et l’extérieur, mais aussi entre le passé et le présent. C’est l’expression même de la beauté et du luxe.
Coupe verticale de la villa.
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