Visites Privées
États-Unis
Maisons contemporaines
Visite Privée : Une famille épanouie dans une maison de 91 m²
Au Texas, là où on voit tout en grand, une famille a choisi de vivre dans une maison assez petite où le luxe se cache dans les détails
Bien que leur métier soit de construire des maisons immenses (qui dépassent souvent les 1 300 m²), Mark Schatz et sa femme Anne Eamon, architectes, habitent généralement des maisons de taille bien plus modeste. Ils ont habité pendant quatorze ans dans une maison de 65 m² qu’ils avaient conçue et bâtie de leurs mains. C’est encore le cas pour la maison de 91 m² dans laquelle ils ont emménagé avec leurs deux filles.
Contrairement à leur ancienne maison qu’ils ont dû refaire deux, voire trois fois, celle-ci a bénéficié de l’expérience de Mark et Anne. Ils ont appliqué des principes adaptés à la construction de petits espaces – par exemple, la centralisation des éléments mécaniques ou des bibliothèques sur rails, pour libérer de la place. « Nous avions plein d’idées pour optimiser les petits espaces, comme dans une couchette de train, de sorte que, quel que soit l’endroit où vous vous trouvez, vous tombez sur quelque chose qui n’est pas là sans raison », explique Mark.
Coup d’œil
Emplacement : Houston, USA
Qui habite ici : Mark Schatz, architecte, sa femme Anne Eamon, décoratrice, et leurs deux filles, Wren (âgée de 3 ans et demi) et Viola (10 mois)
Superficie : 91 m² ; 2 chambres, 2 salles de bains
Contrairement à leur ancienne maison qu’ils ont dû refaire deux, voire trois fois, celle-ci a bénéficié de l’expérience de Mark et Anne. Ils ont appliqué des principes adaptés à la construction de petits espaces – par exemple, la centralisation des éléments mécaniques ou des bibliothèques sur rails, pour libérer de la place. « Nous avions plein d’idées pour optimiser les petits espaces, comme dans une couchette de train, de sorte que, quel que soit l’endroit où vous vous trouvez, vous tombez sur quelque chose qui n’est pas là sans raison », explique Mark.
Coup d’œil
Emplacement : Houston, USA
Qui habite ici : Mark Schatz, architecte, sa femme Anne Eamon, décoratrice, et leurs deux filles, Wren (âgée de 3 ans et demi) et Viola (10 mois)
Superficie : 91 m² ; 2 chambres, 2 salles de bains
La maison est en forme de U. L’un des côtés abrite le séjour, la salle à manger, la salle de bains et les chambres ; l’autre est dédié à une suite parentale. Une bibliothèque relie les deux parties.
Derrière la table de la salle à manger, on devine l’espace où sont regroupés les éléments techniques à tout faire : la plomberie, l’air conditionné, une machine à laver, un sèche-linge, un frigo et même une salle de bains. « Cet exercice d’efficacité spatiale », comme l’appelle Mark, leur a permis de garder un espace ouvert entre les pièces à vivre. « Cet espace à tout faire est comme une petite machine qui a sa propre vie », rappelle Mark. « La vie, c’est justement tout ce qui importe dans la maison. Le reste n’est qu’affaire de classement et de rangement pour améliorer le quotidien. »
Au sol, Mark et Anne ont posé du bois d’ipé, récupéré dans pas moins de sept maisons différentes qu’ils ont conçues.
Derrière la table de la salle à manger, on devine l’espace où sont regroupés les éléments techniques à tout faire : la plomberie, l’air conditionné, une machine à laver, un sèche-linge, un frigo et même une salle de bains. « Cet exercice d’efficacité spatiale », comme l’appelle Mark, leur a permis de garder un espace ouvert entre les pièces à vivre. « Cet espace à tout faire est comme une petite machine qui a sa propre vie », rappelle Mark. « La vie, c’est justement tout ce qui importe dans la maison. Le reste n’est qu’affaire de classement et de rangement pour améliorer le quotidien. »
Au sol, Mark et Anne ont posé du bois d’ipé, récupéré dans pas moins de sept maisons différentes qu’ils ont conçues.
Mark et Anne ont dessiné leur maison en ayant à l’esprit la dimension des meubles pour que tous y trouvent leur place. Les fenêtres, à hauteur des yeux, attirent le regard sur l’extérieur.
Une bibliothèque relie le séjour à la suite parentale. Elle s’ouvre sur une cour où les architectes ont installé de grands piliers de pierre sur lesquels on peut marcher. La maison est surélevée pour protéger les racines des arbres.
Une bibliothèque relie le séjour à la suite parentale. Elle s’ouvre sur une cour où les architectes ont installé de grands piliers de pierre sur lesquels on peut marcher. La maison est surélevée pour protéger les racines des arbres.
Dans la bibliothèque, dont les éléments peuvent être déplacés, on trouve de nombreux ouvrages d’art et d’architecture.
Avec l’expérience, Mark est arrivé à la conclusion que la taille idéale d’une chambre avec un lit queen size, un bureau, des tables de chevet et une penderie est de 4 mètres sur 4. Mais comme il souhaitait avoir des meubles un peu plus grands – comme le fauteuil Womb de Saarinen qui a « l’air petit mais qui est en fait immense » – ils ont fait une chambre de 4 mètres sur 4,5.
Le mur en noyer plaqué est habillé d’une collection d’oiseaux en verre finnois de chez Iittala. Derrière le mur se cache un autre espace à tout faire où Mark a construit un placard et une salle de bains. Mark et Anne ont dessiné ensemble leur lit et Mark s’est chargé de sa fabrication.
Mark et Anne n’ont pas touché au sol en béton, ce qui leur a laissé un budget plus conséquent pour le noyer. « L’aspect des matériaux et des meubles est important. Je suis bien placé pour le savoir, car je vois beaucoup de maisons sans âme. Les clients pensent souvent que l’apparence de leur intérieur sera améliorée s’ils y mettent beaucoup d’objets ou des objets chers. À mon avis, il vaut mieux varier les textures, c’est ce qui finira le mieux la déco. Il faut fuir les excès et se concentrer sur les petits détails luxueux, suffisamment discrets pour ne pas donner l’impression d’en faire trop. Il ne s’agit pas de s’offrir du luxe à tout prix, mais plutôt de donner un sens à la richesse. »
Le mur en noyer plaqué est habillé d’une collection d’oiseaux en verre finnois de chez Iittala. Derrière le mur se cache un autre espace à tout faire où Mark a construit un placard et une salle de bains. Mark et Anne ont dessiné ensemble leur lit et Mark s’est chargé de sa fabrication.
Mark et Anne n’ont pas touché au sol en béton, ce qui leur a laissé un budget plus conséquent pour le noyer. « L’aspect des matériaux et des meubles est important. Je suis bien placé pour le savoir, car je vois beaucoup de maisons sans âme. Les clients pensent souvent que l’apparence de leur intérieur sera améliorée s’ils y mettent beaucoup d’objets ou des objets chers. À mon avis, il vaut mieux varier les textures, c’est ce qui finira le mieux la déco. Il faut fuir les excès et se concentrer sur les petits détails luxueux, suffisamment discrets pour ne pas donner l’impression d’en faire trop. Il ne s’agit pas de s’offrir du luxe à tout prix, mais plutôt de donner un sens à la richesse. »
Les murs en verre donnent l’impression que la chambre est plus grande qu’elle ne l’est en réalité.
Réunir une salle d’eau et un placard relève aussi de compétences en « optimisation de l’espace ». L’espace est assez profond pour installer des tiroirs et une double penderie. Certains tiroirs, qui contiennent des serviettes et des sèche-cheveux, s’ouvrent du côté de la salle de bains. « Encore un espace à tout faire ! », s’amuse Mark.
Dans l’espace central, la salle de bains est « aussi petite que le cabinet de toilette d’un avion », se plaît à dire Mark. Mais le manque d’espace est compensé par les petits détails luxueux comme le placard en bois d’ébène, récupéré d’un ancien projet comme la plupart des matériaux. « Les toilettes avaient été achetées pour un client qui, finalement, ne les aimait pas. Nous les avons mises de côté, et les voici chez nous maintenant », explique-t-il.
La chambre des enfants, qui fait un peu plus de 8 m², est pleine de couleurs vives. Pour gagner de l’espace, le couple a installé des lits superposés, et des portes-fenêtres ouvrent sur un petit jardin fermé.
Mark reconnaît que, a contrario de ce qu’il a toujours affirmé sur les petites surfaces et le fait de limiter les meubles, « les enfants changent la donne » et quand on en a, on accumule plein de choses. « Chez nous, c’est le bazar. On essaie d’être ordonnés, mais il y a toujours une peluche ou des Lego qui traînent. C’est un vrai défi de tout caser dans un petit espace. Il ne s’agit pas de se contenter du minimum vital, mais de penser à petite échelle. »
Mark reconnaît que, a contrario de ce qu’il a toujours affirmé sur les petites surfaces et le fait de limiter les meubles, « les enfants changent la donne » et quand on en a, on accumule plein de choses. « Chez nous, c’est le bazar. On essaie d’être ordonnés, mais il y a toujours une peluche ou des Lego qui traînent. C’est un vrai défi de tout caser dans un petit espace. Il ne s’agit pas de se contenter du minimum vital, mais de penser à petite échelle. »
La maison est construite sur un des trois lots de terrain de 15 mètres sur 30 que Mark et Anne ont acquis au cours des quatorze dernières années. Sur un des lots se dresse leur ancienne maison – avec une chambre sur 84 m² dont ils ont fait leur bureau – et sur le dernier, un atelier pour travailler le métal. Au milieu se trouve un jardin.
Mark et Anne se sont débarrassés de pas mal de déchets pour créer un jardin en pente pour les filles. Une allée en gravier se tient à l’endroit où il y avait un garage. « Je suis contre les garages », revendique Mark. Une remise au fond du jardin abrite la tondeuse, les outils de jardinage, etc.
Mark et Anne se sont débarrassés de pas mal de déchets pour créer un jardin en pente pour les filles. Une allée en gravier se tient à l’endroit où il y avait un garage. « Je suis contre les garages », revendique Mark. Une remise au fond du jardin abrite la tondeuse, les outils de jardinage, etc.
Les propriétaires ont fait jouer les textures et les couleurs, les ombres et la lumière. « C’est vivant comme un morceau de musique », souligne Mark.
Mark et Anne avaient payé leur première maison environ 49 000 euros. Ils ont dépensé pour celle-ci entre 120 et 130 euros au mètre carré, en mettant largement la main à la pâte. « Nous avons coulé du ciment, installé des cadres de fenêtres (que nous avons multipliées), isolé le toit et construit une bibliothèque sur rails », se félicite Mark.
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« Il nous arrive d’avoir des clients aussi étranges que riches – c’est souvent le cas des gens qui peuvent s’acheter des maisons à cinq millions. Ils ont des exigences bizarres, puis se débarrassent des objets quand ils en ont marre. Cela nous pose un problème au niveau de l’éthique et donc nous essayons de minimiser les pertes : on recycle ! », explique Mark.
Devant et sur les côtés de la maison, on trouve des carreaux d’ardoise en forme de diamants. « C’est un moyen de nous mettre en harmonie avec les ardoises en amiante-ciment des voisins. »
Le mouvement est imprimé à moindre coût par le toit en métal replié. Ce matériau a été choisi parce qu’il demande peu d’entretien et qu’il est résistant. « L’installation est un peu chère, mais un toit pareil ne s’abîmera jamais », sourit Mark.