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Visite Privée : Une ferme écossaise transformée en habitat modulaire
Torispardon, une ancienne ferme délabrée, est aujourd'hui une maison contemporaine inspirée des bâtisses et paysages environnants
Transformer une ferme abandonnée en une splendide maison n’est pas chose facile, et pourtant, lorsque Thelma Archer est devenue propriétaire dans les Highlands écossais en 2008, elle a tout de suite su vers qui se tourner. Son fils, Stuart Archer, terminait ses études d’architecture et a parallèlement conçu la nouvelle maison avec elle. « Ma mère voulait absolument une maison spacieuse pour recevoir famille et invités, sans pour autant qu’elle semble gigantesque lorsqu’elle s’y retrouverait seule. »
Photos : David Barbour
Photos : David Barbour
Stuart a élaboré les plans avec l’architecte Liz Marinko. « La propriété se trouve en plein milieu du parc national de Cairngorm, elle était soumise à des règles strictes », explique Stuart. « Liz m’a aidé à rédiger toutes les demandes de construction. » Elles ont duré plus de 12 mois et ont pris fin en août 2014. La maison est à présent un espace polyvalent et lumineux, implantée avec respect dans son paysage et offrant d’une vue panoramique sur la campagne écossaise.
La maçonnerie est composée de granit et de pierres provenant des ruines. « Nous les avons détruites et nous nous sommes retrouvés avec un gros tas de pierres à exploiter », raconte Stuart. « Les bâtiments ont été minutieusement reconstruits par une famille de maçons du coin. »
La maçonnerie est composée de granit et de pierres provenant des ruines. « Nous les avons détruites et nous nous sommes retrouvés avec un gros tas de pierres à exploiter », raconte Stuart. « Les bâtiments ont été minutieusement reconstruits par une famille de maçons du coin. »
La maison (à droite) et la grange ont été construites avec des pierres locales, tandis que l’extension est plus contemporaine. De grandes vitres lient les bâtiments, qui semblent pourtant séparés.
La grange est partiellement implantée dans le sol, comme si elle avait été posée à cet emplacement.
« Nous avons préservé le paysage au maximum », explique Stuart. « Nous avons maintenu les niveaux existants, utilisé des fleurs locales et toutes les pierres inutilisées pendant la construction, de manière à ce que les bâtiments s’adaptent naturellement à leur environnement. »
La grange est partiellement implantée dans le sol, comme si elle avait été posée à cet emplacement.
« Nous avons préservé le paysage au maximum », explique Stuart. « Nous avons maintenu les niveaux existants, utilisé des fleurs locales et toutes les pierres inutilisées pendant la construction, de manière à ce que les bâtiments s’adaptent naturellement à leur environnement. »
Le salon principal se trouve dans la grange. Il possède une double hauteur sous plafond et une mezzanine à l’étage. « Le coin canapé est équipé d’une grande fenêtre d’angle avec un large rebord en chêne », décrit Stuart. « C’est un endroit agréable pour s’asseoir et profiter du paysage qui s’étend sous nos yeux. »
Les Highlands sont soumis à un climat extrême : longues expositions au soleil en été et des températures allant jusqu’à - 20 °C en hiver. « C’est un site qui subit de nombreuses chutes de neige, du vent et de la pluie », explique Stuart. « Tous les détails architecturaux, comme la passerelle vitrée, ont été conçus en tenant compte de la charge de neige qui s’y accumule en hiver. »
La passerelle est constituée d’une structure portante en acier. « Ce qui signifie que l’on peut avoir une grande surface vitrée avec peu de poutres porteuses », précise Stuart. Le résultat est contemporain, élégant et discret.
À quelques pas de la grange se situe l’extension qui renferme une cuisine spacieuse et moderne, une buanderie et un cagibi.
« Ma mère était obnubilée par la cuisine », raconte Stuart. « Elle voulait qu’elle soit grande et ouverte, comme s’il s’agissait du point central de la maison. » La structure portante en acier crée une pièce ouverte qui n’a pas besoin de poutre. « Le grand îlot de cuisine est conçu pour offrir une vue spectaculaire quand on fait la vaisselle », relate Stuart. « On peut également s’y installer en attendant que la nourriture soit prête. »
Tous les appareils électroménagers ont été intégrés pour plus d’homogénéité. « L’aspect contemporain était mon idée, j’ai toutefois concédé l’installation d’une cuisinière Aga », ajoute Stuart. « L’extension de la maison est une boîte en bois composée de nombreux éléments contemporains, comme la baie vitrée et les portes coulissantes. C’est moderne et précis. Une cuisine de style campagne n’aurait pas fait l’affaire. »
Tous les appareils électroménagers ont été intégrés pour plus d’homogénéité. « L’aspect contemporain était mon idée, j’ai toutefois concédé l’installation d’une cuisinière Aga », ajoute Stuart. « L’extension de la maison est une boîte en bois composée de nombreux éléments contemporains, comme la baie vitrée et les portes coulissantes. C’est moderne et précis. Une cuisine de style campagne n’aurait pas fait l’affaire. »
Des deux côtés de l’extension, deux baies vitrées cohabitent avec les pans de pierre qui deviennent aisément des murs intérieurs. « J’aime le contraste entre les matières traditionnelles, la luminosité et la modernité de l’intérieur », explique Stuart. « C’était un point essentiel de la conception. »
Stuart a conçu la cuisine. Elle est composée de MDF et d’un plan de travail en granit. « Le granit a été traité, il est donc devenu mat », ajoute Stuart.
Plancher en contreplaqué de chêne : Russwood
Stuart a conçu la cuisine. Elle est composée de MDF et d’un plan de travail en granit. « Le granit a été traité, il est donc devenu mat », ajoute Stuart.
Plancher en contreplaqué de chêne : Russwood
À l’arrière de la grange, le rez-de-chaussée accueille la chambre à coucher principale, équipée d’un dressing et d’une salle de bains attenante tandis que le premier étage abrite un bureau et un balcon.
Des fenêtres de toit laissent pénétrer la lumière naturelle, décuplée par la clarté des couleurs choisies.
Des fenêtres de toit laissent pénétrer la lumière naturelle, décuplée par la clarté des couleurs choisies.
L’arrière de la grange est protégé par du mélèze écossais local. « Il était primordial d’utiliser des matériaux de la région pour des raisons esthétiques et écologiques », précise Stuart. « Les maisons voisines sont composées pour moitié de bois et pour autre moitié de pierre, il existait donc déjà des constructions identiques. »
Le vitrage est un point essentiel du design de la maison. « Grâce aux épais rebords de fenêtres en bois et au système suisse de portes coulissantes, le but était de sélectionner et d’optimiser la vue sur ce magnifique paysage », raconte Stuart.
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Qui habite ici : Thelma Archer, retraitée
Emplacement : Spey Valley, cœur des Highlands, Écosse
Architecte : Stuart Archer et Liz Marinko, de chez Torispardon
Superficie : 300 m² ; 3 chambres à coucher, 3 salles de bains
Anecdote : La propriété porte le nom de Torispardon – tor signifie « rocher » ou « pile de pierres située sur une colline » en gaélique.
Stuart s’est beaucoup inspiré du fait que la ferme était composée d’une maison délabrée et d’une grange. « Les fermes écossaises sont très souvent constituées de dépendances », explique-t-il. « Cette approche était la plus adaptée ici. » C’est pourquoi Stuart a reconstruit les deux bâtiments à leur emplacement d’origine avant de les relier par une structure moderne, plutôt que de construire une maison unique.
Cela a parfaitement collé avec la volonté de Thelma de vivre dans un espace flexible. La maison contient deux chambres d’amis avec salles de bains attenantes, mais Thelma peut fermer cet espace quand elle est seule. Elle utilise alors l’extension qui abrite la cuisine, une buanderie et un cagibi, ainsi que la grange qui renferme sa chambre et les pièces à vivre.