Visites Privées
Visite Privée : Une maison 100 % charme aux accents du Sud
Achevée depuis trois ans, cette demeure, composée de matériaux anciens et marquée par le XVIIIe, semble exister depuis des siècles…
La vie de Jean-Luc Charrier et Sara Giunta est truffée d’une succession de coups de foudre… Coup de foudre amoureux, passion commune pour la décoration, pour les matériaux anciens, pour la chine et les antiquités… Architectes d’intérieur et décorateurs, le couple possède également une boutique de déco à Valbonne, La Maison de Charrier, ainsi qu’une structure leur permettant d’édifier des maisons, du dessin à la construction en passant par les finitions et à la décoration.
Il y a plus de dix ans, Sara et Jean-Luc décident de construire leur propre nid sur ce terrain d’environ 3 000 m² près de Valbonne dans les Alpes-Maritimes. De l’architecture à la décoration, ils ont tout pensé. Le projet s’étalera cependant sur dix ans : professionnellement, l’activité est dense, et quelques restrictions budgétaires allongent la durée des travaux… « Nous avons construit petit à petit au fil des années », confirme Sara. « Nous avons emménagé il y a trois ans à Noël. Nos enfants étaient déjà grands… Nous nous sommes tous regardés… Cela a été génial, car on n’y croyait plus. On était tellement heureux ! L’aventure fut épique mais magnifique. »
Sara et Jean-Luc ont sept enfants, mais seul Lupo, le petit dernier, vit avec eux. En revanche, cette demeure devait être propice aux rassemblements de la tribu… Un grand salon, une cuisine, six chambres et trois salles de bains ont ainsi été créés. « Nous avions envie d’avoir un petit hôtel particulier avec des volumes, des hauteurs sous plafond, des jeux de lumière », relate Sara. Si l’extérieur en L imite un mas provençal, l’intérieur, lui, a été imaginé de manière à rationnaliser et rendre agréable chaque espace. Amateurs de matériaux anciens, Sara et Jean-Luc ont élaboré, en toute simplicité, une décoration pleine de charme, magnifiée par des pièces XVIIIe remarquables, où cohabitent avec justesse présent et passé, savoir-faire ancestraux et techniques actuelles. Visite.
Coup d’œil
Qui habite ici : Jean-Luc Charrier (55 ans), Sara Giunta (53 ans) et leur fils Lupo (5 ans)
Emplacement : Châteauneuf-Grasse, Alpes-Maritimes (06)
Superficie : 240 m² habitables et environ 3 000 m² de terrain
Année de réalisation : 2011
Durée des travaux : dix ans
Architecte : Michel Régis (dépôt de permis uniquement)
Architectes d’intérieur et décorateurs : Jean-Luc Charrier et Sara Giunta/La Maison de Charrier
Anecdote : « Côté décoration, Jean-Luc et moi sommes des instinctifs. Nous avons un peu le même regard… Cependant, lui est davantage baroque et moi XVIIIe… Du coup, il a tendance à charger les pièces et moi à les vider », plaisante Sara Giunta.
Photos : Bernard Touillon
Il y a plus de dix ans, Sara et Jean-Luc décident de construire leur propre nid sur ce terrain d’environ 3 000 m² près de Valbonne dans les Alpes-Maritimes. De l’architecture à la décoration, ils ont tout pensé. Le projet s’étalera cependant sur dix ans : professionnellement, l’activité est dense, et quelques restrictions budgétaires allongent la durée des travaux… « Nous avons construit petit à petit au fil des années », confirme Sara. « Nous avons emménagé il y a trois ans à Noël. Nos enfants étaient déjà grands… Nous nous sommes tous regardés… Cela a été génial, car on n’y croyait plus. On était tellement heureux ! L’aventure fut épique mais magnifique. »
Sara et Jean-Luc ont sept enfants, mais seul Lupo, le petit dernier, vit avec eux. En revanche, cette demeure devait être propice aux rassemblements de la tribu… Un grand salon, une cuisine, six chambres et trois salles de bains ont ainsi été créés. « Nous avions envie d’avoir un petit hôtel particulier avec des volumes, des hauteurs sous plafond, des jeux de lumière », relate Sara. Si l’extérieur en L imite un mas provençal, l’intérieur, lui, a été imaginé de manière à rationnaliser et rendre agréable chaque espace. Amateurs de matériaux anciens, Sara et Jean-Luc ont élaboré, en toute simplicité, une décoration pleine de charme, magnifiée par des pièces XVIIIe remarquables, où cohabitent avec justesse présent et passé, savoir-faire ancestraux et techniques actuelles. Visite.
Coup d’œil
Qui habite ici : Jean-Luc Charrier (55 ans), Sara Giunta (53 ans) et leur fils Lupo (5 ans)
Emplacement : Châteauneuf-Grasse, Alpes-Maritimes (06)
Superficie : 240 m² habitables et environ 3 000 m² de terrain
Année de réalisation : 2011
Durée des travaux : dix ans
Architecte : Michel Régis (dépôt de permis uniquement)
Architectes d’intérieur et décorateurs : Jean-Luc Charrier et Sara Giunta/La Maison de Charrier
Anecdote : « Côté décoration, Jean-Luc et moi sommes des instinctifs. Nous avons un peu le même regard… Cependant, lui est davantage baroque et moi XVIIIe… Du coup, il a tendance à charger les pièces et moi à les vider », plaisante Sara Giunta.
Photos : Bernard Touillon
Confortablement installés dans une Vincent (moto anglaise mythique !), Sara, Jean-Luc et Lupo accèdent à la maison par une majestueuse allée de cyprès, reprenant la flore méditerranéenne…
L’entrée de la demeure se situe au niveau de la façade nord. Une porte ancienne fin XVIIIe dans une tonalité gris directoire fait face au jardin ; des pavés anciens recouvrent le sol extérieur, et de vieilles tuiles, le toit ; des mortiers à la chaux, entièrement réalisés par Sara et Jean-Luc, protègent les façades et les murs intérieurs… Le ton est donné !
La façade sud arbore un autre visage plus ouvert sur l’extérieur, avec une porte-fenêtre intérieure cintrée menant directement dans le salon. En guise de fenêtres, le couple a privilégié des verrières métalliques, qui donne une certaine singularité à la maison. Elles peuvent être obstruées par des volets intérieurs en bois.
La façade est de la maison, quant à elle, est propice aux petits déjeuners familiaux ou aux goûters sous la tonnelle en métal et rotin, tout juste abritée par un mûrier platane. Le mobilier extérieur posé sur une terrasse en terre cuite a été chiné par Sara et Jean-Luc.
« Les ouvertures étaient fondamentales et nous souhaitions profiter au maximum de cette lumière méditerranéenne », raconte Sara. Aussi, le couple a créé des jeux d’ombre et de lumière partout dans la maison et en profite aujourd’hui pleinement, notamment ici, façade sud.
Derrière les fenêtres métalliques, des volets intérieurs protègent des frimas mais filtrent également le soleil si besoin…
Derrière les fenêtres métalliques, des volets intérieurs protègent des frimas mais filtrent également le soleil si besoin…
Dans le salon, une cheminée du XVIe siècle, récupérée il y a longtemps chez un marchand de matériaux, voisine avec un canapé dessiné par les propriétaires et une méridienne ancienne habillée de vieux chanvre par Sara. Un salon aux murs d’un blanc particulier, fait sur mesure, et peuplé d’objets de curiosité qui s’intègrent naturellement au décor. Quant au sol, et ce, partout dans la maison, Sara tenait à le recouvrir d’une terre cuite XVIIIe, tout en optant pour un chauffage au sol.
« La terre cuite n’est pas traitée. Je la lave seulement à l’appareil vapeur. C’est sensationnel ! Cela enlève les taches et cela sauvegarde les patines. », conseille Sara.
« La terre cuite n’est pas traitée. Je la lave seulement à l’appareil vapeur. C’est sensationnel ! Cela enlève les taches et cela sauvegarde les patines. », conseille Sara.
Le lustre italien fin XVIIIe du salon, en métal, bois et verre, a été déniché par Sara. « Tous les plafonds sont habillés de poutres et de planches anciennes et régulières, assemblées, puis brossées à la chaux », détaille la maîtresse des lieux.
Dans la salle à manger, une encoignure de style Directoire, de gros vases d’Anduze, des plantes, des chaises dépareillées et une table XIXe cohabitent en harmonie.
Astuce déco de Sara et Jean-Luc : détourner une cage à oiseaux du XVIIe siècle pour en faire un vaisselier.
Astuce déco de Sara et Jean-Luc : détourner une cage à oiseaux du XVIIe siècle pour en faire un vaisselier.
Entièrement dessinée par les propriétaires, la cuisine avec ses plafonds à 5 m de hauteur dénote ! Sur le côté droit, une porte offre un accès à l’office, avec une cave à vin, et à la zone technique de la maison. La cuisine accueille un piano à l’ancienne, un mortier issu d’un couvent, un vieil évier et un plan de travail en pierre, des portes de placard sur mesure, une hotte à extraction naturelle sur toute la largeur, des interrupteurs design, une table en noyer XVIIe… En guise de crédence, ils ont choisi des carreaux émaillés noir et blanc fin XVIIIe. Au centre, une cheminée réchauffe l’atmosphère les longues soirées d’hiver. Très convivial !
Piano de cuisine : Molteni
Piano de cuisine : Molteni
Pour confectionner le lit à baldaquin de leur propre chambre, les décorateurs ont chiné quatre colonnes fin XVIIIe. La porte du fond surmonté d’un oculus mène au dressing et à leur salle de bains.
Ce meuble bleu qui reçoit un méli-mélo de photos et d’objets personnels conte une histoire particulière… « Ce meuble paysan du XVIIe, avec des engravures qui étaient là pour conjurer le sort, a été vendu par Jean-Luc à un client il y a vingt ans. À l’époque, il était très triste de s’en séparer. Aussi, lorsque son nouveau propriétaire a décidé de vendre sa maison pour retourner en Espagne, il a dit à Jean-Luc : “Puisque tu étais malheureux quand tu me l’as vendu, veux-tu le racheter ?” » Inutile de préciser quelle fut sa réponse !
Des boiseries habillent le fond de la salle de bains parentale, munie d’un évier en pierre chiné près d’Uzès et d’une baignoire XIXe dans sa patine d’origine, juste réémaillée. « Nous sommes des malades des boiseries », s’enthousiasme Sara.
Des boiseries, fin XVIIe ici, que l’on retrouve naturellement dans la chambre de Lupo. « Sans le savoir, nous avions chiné plein de choses en pensant à nos petits-enfants. Quand Lupo est arrivé, nous ne nous y attendions pas ! Nous avons ressorti tout le mobilier et tous les objets que nous avions trouvés. C’est un passionné d’avion et cela tombe bien ! »
Avion au plafond, cheval à bascule, jouets en bois, lit à baldaquin… Le petit Lupo a le droit lui aussi à sa déco de caractère !
Avion : Vox Populi
Avion : Vox Populi
Ce grand palier conduit à la chambre principale de l’étage, dont la porte vitrée, agrémentée de volets pour plus de discrétion, est entourée par des tableaux provençaux fin XVIIIe qui dévoilent le sud de la France. Un banc de jardin XIXe autorise également quelques pauses…
Cette vaste chambre possède des armoires (avec des portes Directoire et des papiers peints d’origine) construites dans l’épaisseur du mur. L’épaisseur des murs intérieurs s’impose par ailleurs comme un élément fondamental de la construction. « Dans les bâtiments contemporains, les cloisons font souvent 7 cm », atteste Sara. « Alors que dans les maisons anciennes, cela n’a jamais été le cas. Quand vous passez d’une pièce à l’autre, vous voyez que la construction est authentique. Nous tenions vraiment à avoir des murs avec des épaisseurs d’au moins 20 cm. Cela nous permettait aussi d’y intégrer des armoires. »
À l’extérieur, une autre séduction opère. Qu’il est doux, l’été, de se rafraîchir dans le bassin de nage jouxtant le pool house, tandis que le soleil est au zénith !
Fin de la visite. « Le défi était d’aller au bout de notre rêve », conclut Sara. « Nous avons réussi… et même bien au-delà ! »
Visitez des maisons provençales
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