Visites Privées
Architecture durable
Visite Privée : Une maison victorienne et écolo
Une maison épurée, modèle d'efficacité énergétique et de durabilité dans le quartier de Hackney, à l’est de Londres
À l’origine, James Wright ne cherchait pas une maison à rénover, il voulait un terrain. « J’avais le projet de bâtir une maison de A à Z », se souvient-il, « le rêve de tous les architectes… Mais au bout de quelques années, nous nous sommes rendu compte que ce ne serait pas possible de trouver un terrain dans le quartier qui nous intéressait, donc nous avons décidé de trouver une maison existante et de l’adapter. »
La femme de James a fait la tournée des agences immobilières et c’est elle qui a trouvé la maison qui deviendrait finalement leur foyer. « Le toit fuyait, il fallait refaire l’électricité, la plomberie, le plâtre et il y avait des problèmes d’humidité, comme dans toutes les maisons centenaires », raconte James. « Il y avait beaucoup de travaux à faire, ce qui tombait bien : exactement ce que je voulais ! » Quant à son approche : « Je me suis dit qu’en plus d’embellir cette maison, notre objectif devait aussi être d’en faire un bâtiment à basse consommation. »
La femme de James a fait la tournée des agences immobilières et c’est elle qui a trouvé la maison qui deviendrait finalement leur foyer. « Le toit fuyait, il fallait refaire l’électricité, la plomberie, le plâtre et il y avait des problèmes d’humidité, comme dans toutes les maisons centenaires », raconte James. « Il y avait beaucoup de travaux à faire, ce qui tombait bien : exactement ce que je voulais ! » Quant à son approche : « Je me suis dit qu’en plus d’embellir cette maison, notre objectif devait aussi être d’en faire un bâtiment à basse consommation. »
« Le secteur de la construction est responsable d’environ un quart des émissions de carbone du Royaume-Uni », explique James. « La plupart des efforts pour réduire ces émissions se sont concentrés sur les constructions neuves mais je souhaitais prouver qu’un bâtiment qui a 120 ans dans un quartier classé pouvait également être adapté pour devenir aussi efficace. »
Les planchers de toute la maison sont en pin de Douglas provenant de forêts à gestion durable et les plinthes ont un joint creux. « Cela donne l’impression que le plancher est comme une pièce de puzzle géante encastrée dans le plan existant », commente James.
Parquet : Dinesen
Les planchers de toute la maison sont en pin de Douglas provenant de forêts à gestion durable et les plinthes ont un joint creux. « Cela donne l’impression que le plancher est comme une pièce de puzzle géante encastrée dans le plan existant », commente James.
Parquet : Dinesen
La cheminée est l’un des seuls détails d’origine qui reste. « C’est une maison mitoyenne et le conduit de cheminée fait partie du mur de séparation », explique James, « donc je me suis dit que j’allais la garder ! » Un poêle à bois danois Morso a été installé pour compléter le chauffage par le sol. « Les poêles produits par Morso ont un des meilleurs rendements énergétiques au monde », ajoute l’architecte.
La grande table a été faite sur mesure par Bulthaup, qui a fabriqué la cuisine. « C’est la hauteur parfaite pour la chaise Wishbone C24 de Hans Wegner », précise James. « J’ai spécifié les dimensions de la table afin que nous puissions, au besoin, caser dix de ces chaises autour. »
Suspensions : Original BTC ; Chaises : Wishbone, chez Skandium
La grande table a été faite sur mesure par Bulthaup, qui a fabriqué la cuisine. « C’est la hauteur parfaite pour la chaise Wishbone C24 de Hans Wegner », précise James. « J’ai spécifié les dimensions de la table afin que nous puissions, au besoin, caser dix de ces chaises autour. »
Suspensions : Original BTC ; Chaises : Wishbone, chez Skandium
Au lieu de poutres, des structures en acier à quatre côtés fournissent un soutien structurel supplémentaire, ce qui a permis à James d’ouvrir complètement le bâtiment. L’arrière de la maison incorpore désormais une terrasse et une cuisine américaine, qui relie le jardin à la maison.
En termes d’esthétique, James était décidé à créer quelque chose de résolument moderne. « L’aménagement intérieur contrastent avec les pièces étouffantes et encombrées que l’on associe généralement aux maisons victoriennes », déclare-t-il.
En termes d’esthétique, James était décidé à créer quelque chose de résolument moderne. « L’aménagement intérieur contrastent avec les pièces étouffantes et encombrées que l’on associe généralement aux maisons victoriennes », déclare-t-il.
James a opté pour un éventail de matériaux naturels, qui proviennent tous, comme les éclairages, de l’Union européenne. « Parmi les matériaux, une clôture en châtaignier de taillis du Sussex, des ardoises galloises, du grès français, du plancher danois, et des revêtements en laiton du Royaume-Uni », énumère James.
Nous avons aussi fait appel à des artisans locaux pour la plupart. C’était toujours réconfortant pendant les travaux de voir plus de bicyclettes que de camionnettes arriver chaque matin.
La sculpture de cheval en fil de fer est une œuvre de Debi O’Hehir ; ils possèdent plusieurs œuvres de cet artiste dans la maison. « Tamara a une passion pour les chevaux – et moi, j’aime les objets qui les représentent. »
Sculpture : Debi O’Hehir
Nous avons aussi fait appel à des artisans locaux pour la plupart. C’était toujours réconfortant pendant les travaux de voir plus de bicyclettes que de camionnettes arriver chaque matin.
La sculpture de cheval en fil de fer est une œuvre de Debi O’Hehir ; ils possèdent plusieurs œuvres de cet artiste dans la maison. « Tamara a une passion pour les chevaux – et moi, j’aime les objets qui les représentent. »
Sculpture : Debi O’Hehir
Les fenêtres à guillotine sont celles d’origine et datent de 1893. « Le verre est vieux et du coup, la vue à travers est déformée », explique James. « J’aime bien cet effet d’optique et nous n’aurions pas pu le répliquer avec des fenêtres plus neuves. » Toutefois, chaque fenêtre a été enlevée, démontée et reconstruite avec du bois neuf, là où c’était nécessaire, et de nouvelles pièces métalliques. Des joints de calfeutrage ont amélioré leur performance thermique.
« Nous n’avons pas de canapé, ni de table basse, de télévision ou ce genre de choses », confie James. « Notre mode de vie est plutôt spartiate. Le coffre en chêne sous la fenêtre date du XVIe siècle et il sert à ranger les jouets des enfants. Les meubles de la maison ont tendance à tourner de pièce en pièce. »
Luminaire en osier : Gervasoni, chez Darklight Design ; Fauteuils CH25 : Hans J Wegner, chez Ferrious
« Nous n’avons pas de canapé, ni de table basse, de télévision ou ce genre de choses », confie James. « Notre mode de vie est plutôt spartiate. Le coffre en chêne sous la fenêtre date du XVIe siècle et il sert à ranger les jouets des enfants. Les meubles de la maison ont tendance à tourner de pièce en pièce. »
Luminaire en osier : Gervasoni, chez Darklight Design ; Fauteuils CH25 : Hans J Wegner, chez Ferrious
Une gravure originale de Le Corbusier est accrochée au-dessus de la cheminée. Tamara et James l’ont dénichée dans une galerie à Paris lors de leur lune de miel. « C’est mon tableau préféré dans toute la maison », confie James.
La lumière s’écoule librement dans tous les espaces du rez-de-chaussée grâce à une série de quatre cadres de soutien métalliques, qui ont permis d’enlever tous les murs porteurs d’origine.
Dans le mur sont ménagées de petites niches pour y exposer des objets décoratifs. « Tous les murs extérieurs ont été fortement isolés afin d’améliorer la classification énergétique de la maison », explique James. « Cela impliquait d’augmenter l’épaisseur des murs à l’intérieur de plus de 15 cm. Par endroits, j’ai choisi de découper de petites encoches et d’y installer un éclairage LED pour y exposer des œuvres d’art. Nous avons fait cela également sur les murs internes où nous avions la place.
La plupart de ces niches lumineuses ont été découpées sur mesure pour s’adapter à des œuvres que nous possédons, mais certaines sont utilisées pour exposer à tour de rôle les peintures ou objets en terre réalisés par les enfants. »
Dans le mur sont ménagées de petites niches pour y exposer des objets décoratifs. « Tous les murs extérieurs ont été fortement isolés afin d’améliorer la classification énergétique de la maison », explique James. « Cela impliquait d’augmenter l’épaisseur des murs à l’intérieur de plus de 15 cm. Par endroits, j’ai choisi de découper de petites encoches et d’y installer un éclairage LED pour y exposer des œuvres d’art. Nous avons fait cela également sur les murs internes où nous avions la place.
La plupart de ces niches lumineuses ont été découpées sur mesure pour s’adapter à des œuvres que nous possédons, mais certaines sont utilisées pour exposer à tour de rôle les peintures ou objets en terre réalisés par les enfants. »
La cuisine est le modèle b3 de chez Bulthaup, que James a fait faire sur mesure pour qu’elle s’intègre parfaitement à l’espace. Les éléments et le plan de travail s’étendent sans rupture sur 9 m et sont inondés de lumière grâce à la fenêtre de toit à 6 m au-dessus.
Appareils ménagers : Gaggenau ; Cuisine : Bulthaup
Appareils ménagers : Gaggenau ; Cuisine : Bulthaup
La forme rectangulaire simple de l’extension cuisine/salle à manger met clairement en valeur cette adjonction par rapport au bâtiment d’origine.
L’extérieur de l’extension est recouvert de panneaux de laiton recyclés passés au chalumeau. « C’est l’oxydation qui leur donne cette couleur », explique James. « J’avais vu la même chose sur le dôme du planétarium de l’observatoire de Greenwich. Je me suis renseigné et j’ai découvert que l’entreprise qui l’avait fabriqué était située à deux pas de chez moi. Donc je les ai contactés pour leur demander s’ils accepteraient ce contrat bien plus modeste, et ils ont dit oui. »
L’extérieur de l’extension est recouvert de panneaux de laiton recyclés passés au chalumeau. « C’est l’oxydation qui leur donne cette couleur », explique James. « J’avais vu la même chose sur le dôme du planétarium de l’observatoire de Greenwich. Je me suis renseigné et j’ai découvert que l’entreprise qui l’avait fabriqué était située à deux pas de chez moi. Donc je les ai contactés pour leur demander s’ils accepteraient ce contrat bien plus modeste, et ils ont dit oui. »
« La structure ouverte du rez-de-chaussée prend tout son sens quand il y a des gens », déclare James. « Le jardin et la terrasse sont traités comme des pièces à part entière et la séparation entre la maison et le jardin est floutée. Quand les portes vitrées sont ouvertes, le seuil permet aux enfants de passer par-dessus avec leur vélo. »
L’une des chambres d’enfant, dans l’extension ajoutée à l’arrière de la maison.
La salle de bains sombre et glamour a été pensée contre l’humidité. Le sol et les murs sont couverts d’ardoise galloise Cwt y Bugail brute. La baignoire est une réplique d’un modèle français à double tête de la fin du XIXe siècle.
Baignoire Empire : The Water Monopoly ; Robinets : Vola ; Appareils sanitaires : Duravit ; Ardoises : galloises
Baignoire Empire : The Water Monopoly ; Robinets : Vola ; Appareils sanitaires : Duravit ; Ardoises : galloises
L’une des cinq chambres à coucher sert de bibliothèque. « La maison a une atmosphère de simplicité calme qui m’apaise après une longue journée au studio », explique James.
La chambre principale fait partie d’une suite pour James et Tamara. « Il y a une chambre, une salle de bains, un dressing et de la place pour un bureau », explique James. « Je voulais que la chambre soit spacieuse mais puisse aussi être fermée pour devenir plus intime. »
La porte, d’aspect inhabituel, mesure 1,80 m de large et elle a été dessinée par James et faite sur mesure. « La séparation horizontale est en fait un joint : la porte était trop large pour être montée par l’escalier et elle pèse près de 150 kg. »
« Les laques et peintures utilisées dans la maison sont toutes de chez Biofa », ajoute James, « et elles ne contiennent aucun composé organique volatil, donc elles sont bien plus saines. »
Applique murale basse énergie : John Cullen Lighting
La porte, d’aspect inhabituel, mesure 1,80 m de large et elle a été dessinée par James et faite sur mesure. « La séparation horizontale est en fait un joint : la porte était trop large pour être montée par l’escalier et elle pèse près de 150 kg. »
« Les laques et peintures utilisées dans la maison sont toutes de chez Biofa », ajoute James, « et elles ne contiennent aucun composé organique volatil, donc elles sont bien plus saines. »
Applique murale basse énergie : John Cullen Lighting
Les plans de James pour la reconstruction du bâtiment.
La maison a été réduite à sa plus simple expression lors de la rénovation. « Avant qu’elle ressemble à ça », se rappelle James, « je ne savais pas encore ce que j’allais en faire, mon projet initial étant de construire une maison de A à Z. »
Le système de chauffage de l’eau installé sur le toit provient de la marque Viessmann. « Il y a ce qu’on appelle des capteurs à tubes sous vide sur le toit », explique James, « qui prennent environ 2 m², donc cela ne peut pas convenir à tout le monde. Le soleil les frappe et chauffe une plaque métallique à l’intérieur. La chaleur est ensuite stockée dans un réservoir un peu plus gros qu’un ballon d’eau chaude normal. L’investissement peut sembler important, nous en avons eu pour 1600 £, et ensuite il faut encore payer le nouveau ballon d’eau chaude, mais il sera rentabilisé en sept ou huit ans. Et on peut sans doute trouver des versions moins chères : celle-ci est du haut de gamme. »
Capteurs solaires : Vitosol 300T, Viessmann
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette maison respectueuse de l’environnement ? Faites-nous part de vos commentaires ci-dessous.
Découvrez d’autres habitations durables
Capteurs solaires : Vitosol 300T, Viessmann
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Qui habite ici : l’architecte James Wright et sa femme, Tamara, ainsi que leurs trois jeunes enfants
Emplacement : Hackney, est de Londres
Année de construction : 1893
Superficie : 5 chambres, 2 salles de bains et 1 vestiaire
Architecte : James Wright de Macdonald Wright Architects
« L’idée était de construire une maison familiale moderne, à basse consommation, derrière la façade victorienne existante », explique James pour présenter cette rénovation de grande ampleur. Ceci a nécessité de démolir et reconstruire la maison d’origine (à l’exception de la façade) et d’ajouter un toit, des murs, des sols et un chauffage par le sol. Il a également installé un sous-sol et un grenier, ainsi que de nombreux équipements écologiques comme l’isolation, un chauffage solaire passif et un système sophistiqué de recyclage des eaux usées pour alimenter les toilettes et la machine à laver, et irriguer le jardin.
« La maison se trouve dans un quartier classé », déclare James, « donc nous devions exécuter tout cela sans que ce soit apparent. » De ce fait, la porte d’entrée vitrée et les fenêtres sont toutes anciennes et restaurées avec soin.
Système de recyclage des eaux usées : Pontos Aquacycle, Hansgrohe