Visites Privées
Visite Privée : Une petite maison devenue grande
Le calme à Paris, dans sa propre maison qui plus est… une utopie ?
Nichée au cœur du 17e arrondissement, cette maison de ville de 32 m² prouve que tout est possible avec de l’audace et la capacité à déceler un potentiel. Lorsque l’architecte Manuel Sequeira a découvert les lieux pour la première fois, ce qui n’était alors qu’une dépendance entre deux cours d’immeuble affichait un état de décrépitude avancé. Humidité, murs défoncés, pièces anarchiques… L’espace a été totalement transformé pour mettre en valeur les beaux volumes et répondre à l’objectif du propriétaire : avoir l’impression de vivre dans 50 m².
Coup d’œil
Qui habite ici : un célibataire entouré, toujours prêt à recevoir les amis pour un dîner improvisé
Emplacement : Paris, 17e arrondissement
Surface : 32 m²
Coup d’œil
Qui habite ici : un célibataire entouré, toujours prêt à recevoir les amis pour un dîner improvisé
Emplacement : Paris, 17e arrondissement
Surface : 32 m²
Une cour au charme typiquement parisien, sans les inconvénients de la rue… Trois fenêtres promettent une belle luminosité. Calme et lumière, deux incontournables auxquels ne voulait pas renoncer le propriétaire qui vivait en étage auparavant.
La porte franchie, le salon accueille le visiteur. Il illustre à merveille cette volonté constante de donner de l’espace malgré le manque de surface. Attaché au plaisir de recevoir, l’occupant des lieux souhaitait pouvoir profiter d’un dîner à cinq ou six personnes confortablement. Les briques, d’origine, ont simplement été nettoyées et donnent « son jus » à l’ensemble.
Chaise Diamond, par Harry Bertoia, chez Knoll ; Lampadaire Tolomeo, par Michele de Lucci, chez Artémide
Chaise Diamond, par Harry Bertoia, chez Knoll ; Lampadaire Tolomeo, par Michele de Lucci, chez Artémide
À l’origine, plusieurs pièces, du salon riquiqui à la buanderie surdimensionnée, peuplaient cet espace. Les cloisons ont été abattues et l’on mesure bien la richesse des volumes, avec des hauteurs sous plafond qui varient de 2,70 à 3,50 mètres. L’œil voit loin, suit la longueur des pièces, d’où l’impression de grandeur.
C’est l’une des originalités de la maison. Pour séparer le salon de la chambre, Manuel Sequeira a eu l’idée de ce mur de couleur rouge sang de Chine. « Il a été installé, un peu dans l’idée d’un paravent », explique l’architecte. « Sa couleur attire le regard. Il donne de la longueur à l’espace. Cette sensation est accentuée par le fait qu’il ne repose sur aucun mur. Le regard est attiré vers les fuites qui évitent une impression d’enfermement. »
Faire beaucoup avec peu, tel était le credo de l’aménagement de la cuisine. « Nous avons utilisé des meubles issus de la grande distribution, explique Manuel Sequeira. Nous les avons retaillés afin de les adapter à l’espace disponible. Et nous avons disposé des caissons de rangement sur toute la hauteur. »
La marche qui sépare le salon de la cuisine illustre la volonté de séparer les espaces. Il en est de même entre le salon et la chambre.
Divisant le parquet composé de petites lattes (1 cm de large sur 10 cm de long) en noyer d’Amérique, on remarque une ligne plus claire. « Il s’agit de noyer français », explique Manuel Sequeira. « L’idée, une nouvelle fois, est de jouer sur la longueur. C’est la même chose avec le meuble de 60 cm disposé tout le long du salon et de la chambre. Il permet de créer une échelle et de se rendre compte de la taille de la pièce. »
La chambre traditionnelle d’un célibataire à la vie bien remplie. Son usage est clair, le repos du guerrier. Même si un dressing de trois mètres linéaires dont la couleur se marie aux murs offre un espace de rangement non négligeable.
Malgré sa taille (2,5 m²), la salle de bains n’a rien d’une pataugeoire… Inspiré par les appétences sportives du propriétaire, l’architecte a voulu donner à cet espace un esprit gymnase, notamment à travers le carrelage gris anthracite très masculin.
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