Portée par son désir de faire de la décoration son métier, Célia Giberot a effectué un master en architecture intérieure, après une mise à niveau en arts appliqués et un BTS Design d’Espace. « C’est le stage réalisé dans le cadre de mon Master qui m’a ensuite poussée à entreprendre. Je souhaitais pouvoir mettre ma patte artistique dans les projets de mes clients, sans la contrainte d’un supérieur, et suivre un projet dans son entièreté. Je voulais aider mes clients en leur apportant un accompagnement sur mesure, tout en respectant leurs besoins et leurs moyens », partage la jeune architecte d’intérieur. Elle revient avec nous sur les étapes qu’elle a suivies pour lancer son activité.
Définir son style et ses différents niveaux de prestations
Définir son positionnement et cadrer ses prestations a été la première. Célia Giberot a ainsi choisi de proposer différents accompagnements, de la simple esquisse pour proposer des ambiances à ses clients, à la livraison entière d’un chantier, bien qu’elle nourrisse une préférence pour la seconde prestation. « Accompagner mes clients sur l’ensemble d’un projet me permet de repenser les lieux dans leur globalité et gérer les imprévus de chantier. » Elle a ainsi mis en place trois niveaux de services pour pouvoir répondre aux besoins de chaque client, allant jusqu'à la rénovation complète.
Son style est inspiré de la Méditerranée et des espaces épurés. « Je travaille principalement à partir de matériaux naturels, tels que le bois, le béton, le verre, les pierres. Sur chaque projet, je m’inspire de l’existant et je cherche à l’embellir », détaille la professionnelle, qui privilégie l’intemporel et le robuste pour des projets qui durent. « J'aime par dessus tout créer du mobilier sur mesure qui s'adapte parfaitement aux lieux et aux contraintes des pièces. Cela donne aussi le choix entre une grande variété de finitions, mesures et formes, pour rendre les mobiliers uniques. »
Choisir son statut
Se lancer à son compte signifie aussi mettre son âme créative de côté pour prendre en charge toutes les tâches administratives qu’implique la gestion d’une entreprise. « L’entrepreneuriat prend beaucoup de temps et d’énergie. J’apprends beaucoup sur le tas. Dès le début, j'ai fait énormément de recherches sur les différents sujets liés à la gestion d’une entreprise et à son développement, mais j'ai entrepris sans forcément m'y connaître », reconnaît Célia Giberot. La jeune professionnelle n'a pas hésité à créer sa micro-entreprise et a su faire les démarches nécessaires pour entreprendre et être accompagnée d'experts.
Trouver ses premiers projets
Le plus gros défi de l’architecte d’intérieur a été de se faire une place dans son secteur. Pour cela, elle a établi une stratégie de communication dès le début de son activité, comprenant la création d’un site internet et le développement d’une présence sur les réseaux sociaux, et a échangé avec plusieurs de ses confrères.
« J’ai commencé par démarcher des professionnels de mon secteur d'activité tels que des architectes et décorateurs pour leurs proposer mes services, ce qui m’a permis de faire mes premiers petits projets. Puis, ces professionnels m'ont rapidement permis d'avoir mes premiers clients, comprenant la rénovation complète d'un duplex à la Grande-Motte ou l'aménagement d'appartements pour des investisseurs immobiliers », détaille Célia Giberot. Un an après son lancement, la professionnelle a déjà travaillé sur une dizaine de projets et aimerait prochainement prendre en charge l'aménagement total d’un hôtel avec vue mer.
S’entourer des bonnes personnes et des bons outils
L’un des autres défis rencontrés par la professionnelle au début de son activité a été de s’entourer des bons partenaires pour la réalisation de ses projets : « J’ai à cœur de sélectionner de bons artisans pour mes clients. J'aime les intérieurs bien faits et les belles finitions. Il faut que mes réalisations durent dans le temps. » La professionnelle souhaite que ses clients soient satisfaits du design, mais aussi de la réalisation des travaux.
En termes d’outils, Célia Giberot a complètement adopté les solutions digitales comme Houzz Pro. « Je me sers beaucoup du Clipper pour créer mes listes shopping. C’est génial pour cela : cet outil me permet de gagner du temps dans la mise en page des mobiliers et décorations. J'enregistre les photos, références et tarifs, puis mes clients retrouvent facilement les articles. »
« De manière générale, je trouve que les outils digitaux représentent un gain de temps et d’énergie. Les visuels 3D, par exemple, sont encore plus parlants pour les clients », détaille Célia Giberot.
En conclusion, la jeune femme conseille à toute personne prête à se lancer dans l’architecture d’intérieur à son compte de persévérer pour faire en sorte d’arriver à son but. « L’école nous donne les bases du métier, mais c’est sans doute sur le chantier que nous apprenons le plus, entourés d'artisans. L’entrepreneuriat s’apprend également chaque jour, il suffit d’oser poser les questions et de s’entourer des bonnes personnes. »
