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Florence Neron : 5 erreurs à éviter quand on lance son activité d’architecte d’intérieur

Florence Neron partage ses erreurs de parcours et les solutions qu'elle a mises en place pour les surmonter

Claire Tardy

Pour Florence Neron, qui a créé son agence d’architecture d'intérieur en pleine pandémie, le parcours de l’entrepreneuriat n’a pas été sans embûches. Son Bac STD2a en poche, elle se dirige vers un BTS Design d’espace avant de réaliser son Master d’architecte d’intérieur à distance. Elle décide ensuite de se lancer à son compte, étant trop diplômée et pas assez expérimentée pour les postes qui la tentent. « Les postes qu’on me proposait ne m’intéressaient pas alors j’ai rapidement monté ma société en auto-entreprise », raconte la jeune architecte d’intérieur.

En prenant du recul, la professionnelle reconnaît en toute transparence que son manque d’expérience lui a coûté quelques erreurs, qu’elle partage volontiers pour éviter à d’autres de tomber dans les mêmes pièges.

Manquer d’expérience au moment de se lancer

Elle considère d’ailleurs qu’ouvrir son agence sans avoir préalablement acquis de l’expérience fut sa première erreur. « Je pense qu’il faut avoir fait du terrain avant d’ouvrir son entreprise, à l’occasion de stages ou de postes en entreprises. Personne ne m’avait jamais rien montré quand je me suis lancée et j’ai dû apprendre seule à gérer mes chantiers, remplir mes tâches administratives, répondre aux questions techniques des clients ou encore trouver des artisans et travailler avec eux », avoue Florence Neron, qui a tout de même conservé un emploi lors de ses premiers mois d’activité pour s’assurer un revenu. « J’ai aussi fait l’erreur d’accepter des chantiers pour lesquels je n’étais pas prête », poursuit la professionnelle.

Heureusement, elle a su s’entourer des bons partenaires professionnels pour l’accompagner dans ses débuts. « J’ai eu la chance d’être contactée par un bon artisan sur Houzz. Il cherchait une architecte d’intérieur avec laquelle travailler et a vu mon profil. Il m’a appris les aspects techniques des chantiers et à répondre aux questions des clients. » Aujourd’hui elle travaille main dans la main avec l'entreprise Pinot Construction Rénovation qui lui a été recommandé par cet artisan en question.

Investir dans les mauvais canaux de communication

Florence Neron reconnaît aussi avoir fait de mauvais investissements, notamment pour des publicités dans la presse, qui ne lui ont apporté que peu de visibilité, ou des contrats de référencement sur Google. « Ce sont des investissements que je regrette avec le recul », raconte l’architecte d’intérieur qui a aussi dépensé beaucoup d’énergie et d’argent dans des flyers et cartes de visite pour peu de retours.

« Aujourd’hui, tout passe par le digital », reconnaît-elle avant de poursuivre, « Houzz Pro m’a bien aidée et a été vraiment bénéfique en termes d’apport de prospects. Durant mes deux premières années d’activité, la plateforme m’a apporté tous mes clients et c’est grâce à eux que j’ai ensuite pu me faire mon réseau et activer le bouche-à-oreille. » La professionnelle est désormais en mesure de faire fonctionner son réseau, utilise Instagram pour être en contact avec d’autres professionnels et a créé son propre site Internet. Elle remarque toutefois que les clients potentiels qui la contactent « passent tous par mon profil Houzz, même s’ils me trouvent ailleurs, pour regarder mes projets et mes avis, puis m’appellent parfois par un autre biais. Ils voient notamment ma vidéo de présentation et mes projets. »

Se montrer inaccessible pour les prospects et clients

Pour se démarquer, l’architecte d’intérieur mise sur son accessibilité, tant en termes de budget que de relationnel, et la proximité qu’elle entretient avec ses clients. « Je veux vraiment montrer que l’architecture d’intérieur est accessible à tous et qu’il suffit d’avoir un peu d’imagination. C’est pour cela que les clients viennent vers nous, car ils ont besoin de déléguer cette tâche et ne veulent pas se soucier du suivi de chantier », détaille la professionnelle, dont le positionnement consiste à offrir une prestation complète, personnalisée pour tous. « Je suis aussi très proche de mes clients. Je pense qu’il est important de bien les connaître pour leur offrir quelque chose de personnalisé, et ils apprécient. »

Si Florence Neron préfère travailler avec des particuliers sur la rénovation totale de logements anciens, elle est aussi partenaire d’une agence d’investissements locatifs sur la partie conception et réalisation de plans techniques. « C’est très intéressant et cela m’apporte un revenu régulier, alors qu’avec les particuliers, je n’ai que des gros chantiers sur lesquels mes revenus sont étalés sur cinq mois en moyenne. De plus, j’adore rénover des logements anciens à Marseille, cela me donne l’impression de contribuer à l’embellissement de ma ville », confie l’architecte d’intérieur.

Ne pas prendre le temps de sélectionner les bons outils

« Il est plus rentable dans la durée de prendre le temps de sélectionner et de se former aux bons outils dès le départ, plutôt que de se lancer avec de mauvaises habitudes », conseille Florence Neron, qui est d’ailleurs en train de refaire toute sa comptabilité pour repartir sur de bonnes bases.

L’architecte d’intérieur a notamment adopté Houzz Pro pour les outils Clipper et CRM. « Clipper est super pratique pour les shopping-lists. Il évite d’avoir à jongler avec les pages Internet pour sourcer les produits, permet d’envoyer directement la liste aux clients avec un plan 2D ou une 3D. » La professionnelle gère également ses demandes de projets avec le CRM Houzz Pro : « Cela me permet d’avoir toutes mes références et contacts au même endroit, avec l’historique de mes projets et des appels pour les demandes de projets. J’ajoute même les clients qui me contactent par un autre biais que Houzz. »

Ignorer les avantages de la 3D

S’il y a un outil dont Florence Neron ne peut pas se passer, ce sont bien les logiciels de 3D. « Nous n’avons en général plus le temps de faire des plans à la main, alors que cela impose de tout recommencer dès qu’on se trompe. Sur les 3D, les systèmes de calques permettent d’aller beaucoup plus vite sans avoir à tout refaire à chaque fois. Je fais tous mes plans techniques de cette manière », précise l’architecte d’intérieur, qui avoue toujours aimer dessiner quand elle en a le temps. « Même si j’aime beaucoup dessiner les plans et esquisses, je souhaite à tous les professionnels de ne pas avoir le temps de le faire », plaisante-t-elle.

Si Florence Neron reconnaît et accepte ses erreurs de parcours, elle n’en est pas moins fière de son entreprise et d’être parvenue à la développer seule en prenant le recul nécessaire. « Je n’ai pas pris le chemin le plus court, j’ai bifurqué, je me suis trompée, mais j’y suis arrivée. Au final, je pense que mes erreurs m’ont fait perdre deux ans et c’est pour cela que je les partage, pour éviter à d’autres de les faire et montrer que tout n’est pas rose quand on lance son activité d’architecte d’intérieur », reconnaît humblement la professionnelle. Aujourd’hui, elle a gagné en confiance, attire les clients et projets qu’elle cible et s’est donné pour objectif de parvenir à se faire une bonne trésorerie cette année.

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Rédactrice en chef et éditrice pour Houzz France. Journaliste spécialisée dans la rénovation.

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