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5 erreurs à éviter au moment de lancer son activité

Architectes d'intérieur ou décorateurs, ils partagent leur expérience pour vous aider à éviter les pièges du début

Claire Tardy

Difficile de ne pas tomber dans les écueils du début lorsqu’on se lance à son compte dans les métiers de la rénovation. Accepter tous les projets, céder à tous les caprices des clients, travailler jour et nuit, facturer la moitié de ses heures, les pièges sont nombreux pour les jeunes entreprises du secteur. Nous avons donc demandé à des pros expérimentés de partager leurs conseils pour vous éviter de faire les mêmes erreurs en début de carrière.

Dire oui à tous les projets qui se présentent

L’une des erreurs de départ les plus souvent citées par les professionnels expérimentés consiste à accepter tous les projets qui se présentent, quitte à faire des concessions sur son identité de marque et ses valeurs ou à surestimer ses capacités. « Au début, on veut prendre tous les projets qui se présentent pour se constituer un portfolio, mais certains sont peut-être de trop grande envergure pour une jeune entreprise qui manque encore d’expertise. Les clients voient ce genre de choses au final et il est préférable de reconnaître ses limites et de dire “non” dès le départ plutôt que de les laisser avec une mauvaise impression », conseille la décoratrice Christelle Nlele, de l’agence L’Home Agencée.

Pour sa consœur Coralie Bizot, fondatrice de MAYA, il s’agit davantage de construire son image dès les premiers projets sur lesquels on travaille, sans chercher à plaire à tout le monde : « Au début, on n’ose pas forcément clamer son style car on veut avoir des clients, un maximum de projets, mais c’est une erreur. Affirmer son style, sa manière de travailler dès le départ permet de se démarquer des autres professionnels. »

Julie Leblanc et Cécile de Goutte, architectes d’intérieur pour la société C&J Créateurs d’Intérieurs, pointent quant à elles l’importance de la satisfaction du client, expliquant que cela passe par une bonne sélection des projets. « Il ne faut pas s’entêter, mais savoir lâcher prise, car l’objectif est la satisfaction de tout le monde, surtout au départ, quand se joue l’avenir de l’entreprise. Il est plus facile d’avoir des mauvais avis clients que des bons. Nous n’avons jamais eu de mauvais avis clients car nous avons justement fait ce choix de ne pas tout accepter dès le départ », détaille Julie Leblanc.

Accepter toutes les demandes des clients, même les plus folles

De la même manière, il est tentant au départ d’une activité de tout accepter de ses clients avec la volonté de bien faire et de satisfaire. Ne dit-on pas que le client est roi ? Si les professionnels ne remettent pas en question ce fait, ils soulignent néanmoins le rôle d’éducation qu’ils ont à jouer pour faire fleurir leur activité et le secteur. « Il faut être ferme avec les clients et avoir une ligne de conduite à suivre sur la manière dont on souhaite travailler. Il est important de savoir dire “non, ça je ne peux pas le faire” pour rester en phase avec ses convictions », recommande la paysagiste Suzanne Meijer, de l’agence Jardins Intemporels, très engagée sur l’aspect environnemental des jardins qu’elle aménage.

Répondre aux sollicitations des clients à toute heure

De même, Suzanne Meijer relève l’importance de fixer des limites claires dans la manière de communiquer avec les clients pour ne pas se laisser envahir. « J’essaie de ne plus répondre le week-end et de ne même plus regarder mes messages. Les clients actuels ont tendance à être intrusifs et à vouloir que le professionnel soit disponible tout le temps. J’essaie donc de leur faire comprendre que j’ai des horaires et si vraiment c’est important, j’envoie un SMS disant que je rappellerai le lendemain », détaille Suzanne Meijer.

Pour fluidifier la communication avec ses clients, la professionnelle prévoit de centraliser l’ensemble de ses échanges sur Houzz Pro. Accessible depuis le mobile, le portail client personnalisé permet en effet de partager des photos, fichiers, devis, factures et étapes du projet directement avec les clients sans avoir à multiplier les e-mails, SMS et appels.

Tomber dans les pièges de la facturation

Mal estimer la valeur de son travail.
Au lancement d’une activité, poussé par la volonté de bien faire, on peut très vite se laisser submerger par la quantité de travail à accomplir sans penser à sa rentabilité. C’est encore plus vrai pour toutes les tâches liées à la conception d’un projet, difficile à chronométrer et à expliquer aux clients. « Il est important de bien estimer la valeur et le temps consacré au travail intellectuel. C’est plus délicat que pour un artisan, car ce n’est pas factuel et on ne le voit pas. On vend un peu de notre matière grise au final, et ce n’est pas forcément simple à expliquer », partage Coralie Bizot. Ainsi, pour se protéger, la professionnelle facture tous ses rendez-vous client et refuse de leur transmettre ses plans ou ses idées tant que les devis ne sont pas signés par les clients.

Facturer sans prendre en compte son niveau d’expérience.
S’il ne faut pas sous-estimer la valeur de son travail, il est aussi important de prendre en compte son niveau d’expertise et d’expérience au moment de fixer ses tarifs. Suzanne Meijer conseille ainsi de rester réaliste : « Il ne faut pas viser trop haut non plus dès le départ, au moment de fixer son taux horaire, mais chercher à évoluer avec ses projets et ses clients au fil du temps. Surtout, ne pas mentir sur son expérience et faire preuve de transparence. »

Ne pas prendre le temps de sélectionner les bons outils

Choisir les bons outils nécessite de chercher, se renseigner, se former et rester au fait des nouveautés. Cela prend donc du temps et il est tentant de faire l’impasse sur cette étape cruciale au moment de mettre en place tous ses modes de fonctionnement. Une erreur qui peut pourtant faire perdre beaucoup de temps sur le long terme, comme en témoigne l’architecte d’intérieur Florence Neron : « Il est plus rentable dans la durée de prendre le temps de sélectionner et de se former aux bons outils dès le départ, plutôt que de se lancer avec de mauvaises habitudes. Clipper, par exemple, est super pratique pour les shopping-lists. Il évite d’avoir à jongler avec les pages Internet pour sourcer les produits, permet d’envoyer directement la liste aux clients avec un plan 2D ou une 3D. ».

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Rédactrice en chef et éditrice pour Houzz France. Journaliste spécialisée dans la rénovation.

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