4 obstacles au désencombrement – et comment les vaincre
Lâcher prise peut être difficile mais vous place davantage en contrôle du style de votre maison. Ces conseils vous parleront-ils ?
Mon mari et moi avons commencé à nous fréquenter quand nous étions encore enfants. Il avait seize ans et moi quinze, c’était le bon vieux temps où les gens se téléphonaient et s’écrivaient encore des lettres. Le temps que nous nous épousions et que nous ayons trois enfants, nous avions presque vingt ans de correspondance. Je suis tombée par hasard sur une boîte pleine de ces cartes et de ces lettres il y a quelques années, et je les ai lues d’une traite. Après quoi, j’ai éprouvé le besoin urgent de revenir dans le passé pour étouffer mon moi adolescent avec un oreiller et celui de Paul également, par la même occasion. J’ai failli décider de brûler la boîte. Ayant échoué, j’ai appelé ma sœur Torey à la place.
« Jette tout cela », m’a-t-elle dit sans arrière-pensée. Torey est une obsédée de l’ordre et devient légèrement nerveuse quand il s’agit de nettoyer et d’organiser. « Si le fait de relire ces lettres te démoralise, il faut t’en débarrasser. »
J’ai appelé alors Nathan, mon plus jeune frère, et il m’a conseillé exactement le contraire : « Combien de trentenaires peuvent prétendre avoir une correspondance de vingt ans avec leur époux ? Rien que pour les archives, tu dois les garder. »
Finalement, j’ai appelé Tanner, mon frère aîné. Nous nous sommes amusés des avis contradictoires de Torey et de Nathan, puis il est resté silencieux un moment : « Comment peux-tu reconnaître le chemin que tu as parcouru si tu ne te souviens pas d’où tu es partie ? », me demanda-t-il. Cet argument fit vibrer une corde en moi. J’ai remis les lettres dans la boîte et elles sont restées là, jusqu’au jour où elles ont été emportées par le feu qui brûla la maison. Et je n’y ai plus jamais accordé de pensée.
A posteriori, j’ai réalisé que j’avais en fait vraiment envie de m’en débarrasser mais j’estimais que je n’en avais pas le droit – d’où la tension. Ce n’est pas que je ne savais pas quoi faire, c’est que ce que je désirais entrait en contradiction avec ce que je pensais.
C’est pourquoi désencombrer (ainsi que perdre du poids et économiser de l’argent) peut être tellement douloureux : c’est la tension entre beaucoup de sentiments souvent contradictoires. Le simple fait d’être conscient de ce qui existe sous la surface peut nous aider. Il existe des raisons courantes pour lesquelles nous nous attachons aux choses que nous ne voulons pas garder, juste par acquit de conscience ; voyez si n’importe laquelle de celles-ci vous correspond.
« Jette tout cela », m’a-t-elle dit sans arrière-pensée. Torey est une obsédée de l’ordre et devient légèrement nerveuse quand il s’agit de nettoyer et d’organiser. « Si le fait de relire ces lettres te démoralise, il faut t’en débarrasser. »
J’ai appelé alors Nathan, mon plus jeune frère, et il m’a conseillé exactement le contraire : « Combien de trentenaires peuvent prétendre avoir une correspondance de vingt ans avec leur époux ? Rien que pour les archives, tu dois les garder. »
Finalement, j’ai appelé Tanner, mon frère aîné. Nous nous sommes amusés des avis contradictoires de Torey et de Nathan, puis il est resté silencieux un moment : « Comment peux-tu reconnaître le chemin que tu as parcouru si tu ne te souviens pas d’où tu es partie ? », me demanda-t-il. Cet argument fit vibrer une corde en moi. J’ai remis les lettres dans la boîte et elles sont restées là, jusqu’au jour où elles ont été emportées par le feu qui brûla la maison. Et je n’y ai plus jamais accordé de pensée.
A posteriori, j’ai réalisé que j’avais en fait vraiment envie de m’en débarrasser mais j’estimais que je n’en avais pas le droit – d’où la tension. Ce n’est pas que je ne savais pas quoi faire, c’est que ce que je désirais entrait en contradiction avec ce que je pensais.
C’est pourquoi désencombrer (ainsi que perdre du poids et économiser de l’argent) peut être tellement douloureux : c’est la tension entre beaucoup de sentiments souvent contradictoires. Le simple fait d’être conscient de ce qui existe sous la surface peut nous aider. Il existe des raisons courantes pour lesquelles nous nous attachons aux choses que nous ne voulons pas garder, juste par acquit de conscience ; voyez si n’importe laquelle de celles-ci vous correspond.
4. Il m’a coûté très cher
Ça, c’est une grosse motivation. Si vous êtes au milieu d’un grand nettoyage, je ne vous conseille pas d’essayer de revendre vos objets pour quelque raison que vous ayez. Premièrement, cela va probablement vous ralentir. Deuxièmement, si vous avez le sentiment d’avoir gâché de l’argent sur quelque chose qui ne vous a pas servi, le produit de la revente n’en enlèvera probablement pas le sentiment d’amertume. Cela peut sembler paradoxal, mais la façon la plus positive de réagir est de laisser tomber et de tourner la page. C’est un paradoxe : plus on laisse tomber, plus on gagne en contrôle.
Ça, c’est une grosse motivation. Si vous êtes au milieu d’un grand nettoyage, je ne vous conseille pas d’essayer de revendre vos objets pour quelque raison que vous ayez. Premièrement, cela va probablement vous ralentir. Deuxièmement, si vous avez le sentiment d’avoir gâché de l’argent sur quelque chose qui ne vous a pas servi, le produit de la revente n’en enlèvera probablement pas le sentiment d’amertume. Cela peut sembler paradoxal, mais la façon la plus positive de réagir est de laisser tomber et de tourner la page. C’est un paradoxe : plus on laisse tomber, plus on gagne en contrôle.
Au bout du compte, là est le cœur du sujet : prendre le contrôle sur sa maison et ne pas être soumis à ses objets. Pour certains, quand on parle de minimalisme, cela évoque des images d’intérieurs austères, l’idée de ne pas avoir assez et d’être dépossédé de ses objets.
Pour moi, le minimalisme est l’idée d’avoir ce que l’on aime, mais pas plus que ce qu’on peut garder en bon état. Son aspect final dans votre intérieur en sera différent de l’aspect dans le mien. Cela revient à créer la demeure que nous désirons. La vie, comme l’art, est une question de vide et de transformation de l’espace pour faire de la place à ce que l’on désire et ce qu’on aime vraiment.
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Pour moi, le minimalisme est l’idée d’avoir ce que l’on aime, mais pas plus que ce qu’on peut garder en bon état. Son aspect final dans votre intérieur en sera différent de l’aspect dans le mien. Cela revient à créer la demeure que nous désirons. La vie, comme l’art, est une question de vide et de transformation de l’espace pour faire de la place à ce que l’on désire et ce qu’on aime vraiment.
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Même si la valeur en est seulement sentimentale, à combien d’objets vous accrochez-vous parce qu’il appartenait à votre grand-père, votre tante, ou la cousine du dentiste ? Ma chère amie Sharon a hérité du service de porcelaine de sa grand-mère. Le côté positif est qu’il était très beau, de grande valeur, et venait d’un membre aimé de la famille. Le côté négatif, c’est que ce n’était pas vraiment le style de Sharon, et cela lui rappelait des scènes pénibles de son enfance. Elle décida qu’il y avait de meilleures façons de se souvenir de sa grand-mère, enveloppa le service dans une grande boîte, et le donna à un ami commun qui en fait la collection et pour qui ce fut une vraie belle surprise.
2. C’était un cadeau
Après notre incendie, nous avons été inondés de cadeaux. Les premières semaines, j’ai trié des camions entiers de choses que les gens nous avaient données. J’étais tellement reconnaissante de leur générosité incroyable, et en même temps, il y avait tellement de choses qui n’entraient pas dans le cadre ou dont nous n’avions pas besoin. Cela n’a pas pris beaucoup de temps pour calmer tout scrupule à en faire profiter diverses organisations caritatives. Maintenant, je suis convaincue qu’un cadeau m’appartient et que je peux en disposer comme il me plaît.
3. Ça peut toujours servir
Dans un large éventail, cela peut aller de l’achat excessif d’articles de consommation à la récupération de meubles supplémentaires. C’est probablement la plus grande motivation et, au fond, c’est parce qu’on a peur.
Une sous-catégorie pourrait en être :
Je ne sais pas exactement ce que c’est, mais c’est peut-être important !
Il y a quelques mois, je rangeais un tiroir dans mon bureau et j’ai trouvé une vis par hasard. Elle était grosse et longue ; je savais qu’elle allait quelque part. C’est alors que j’ai reconnu la vieille sensation familière se former au fond de mon estomac à cette pensée : « Garde-la ! Garde-la ! Tu en auras peut-être besoin ! ».
Je suis heureuse de vous apprendre que je me suis alors souvenue d’avoir survécu au fait d’avoir tout perdu.
Et je n’allais pas me laisser impressionner par un vulgaire clou.