Fête des Mères : Passionnées de déco de génération en génération
Des femmes du monde entier nous expliquent la façon dont leurs mères ont inspiré leurs goûts
En matière de décoration, rien ne vaut une maman. À l’occasion de la fête des Mères, nous avons posé une question aux utilisatrices de Houzz à travers le monde : quelles leçons avez-vous apprises de votre mère en matière d’aménagement et de décoration intérieure ? Voici les réponses que nous avons reçues.
Photo : Antonia (Toni) Sutter et sa mère Evi Neubauer
María Cañal, d’Oviedo en Espagne, avec son fils de 9 ans
La mère de María Cañal passait également son temps à réagencer et recycler ses accessoires déco. « Ma mère a deux devises : “Tous les goûts sont dans la nature” et “change un objet de place et il semblera neuf”. Réutiliser les meubles et objets, leur donner une seconde vie, les déplacer pour que la maison ait l’air d’avoir changé… Je me souviens de fois où je rentrais à la maison et découvrais qu’elle avait changé les meubles de place. Bien souvent, de légers changements peuvent donner un nouveau visage à une pièce – peu d’effort, beaucoup d’effet. Je me suis approprié cet état d’esprit. »
La mère de María Cañal passait également son temps à réagencer et recycler ses accessoires déco. « Ma mère a deux devises : “Tous les goûts sont dans la nature” et “change un objet de place et il semblera neuf”. Réutiliser les meubles et objets, leur donner une seconde vie, les déplacer pour que la maison ait l’air d’avoir changé… Je me souviens de fois où je rentrais à la maison et découvrais qu’elle avait changé les meubles de place. Bien souvent, de légers changements peuvent donner un nouveau visage à une pièce – peu d’effort, beaucoup d’effet. Je me suis approprié cet état d’esprit. »
2. Accorder de la valeur à ce que l’on possède déjà
Autre Houzzeuse, oklouise a reçu les mêmes enseignements de sa mère, qui a toujours su donner une seconde vie aux objets. « Ma mère n’avait jamais de budget pour la “décoration”. Elle récupérait des objets bons pour la casse, d’occasion ou recyclés qu’elle briquait, repeignait, retapissait… Nous nous les réappropriions. Cela donnait un intérieur accueillant et chaleureux. Il y avait aussi des fleurs partout dans la maison et le jardin. »
Elle raconte que sa mère a décoré une pièce entière autour d’un élément de récupération. « Elle était très fière de sa crédence de style marocain, réalisée avec du vieux papier cadeau. Elle l’avait découpé avec soin aux bonnes dimensions et verni pour le rendre imperméable. C’était censé être temporaire, le temps qu’elle économise pour de vrais carreaux. Elle s’en est ensuite inspirée pour choisir la couleur de la peinture, des rideaux, des coussins et tapis. Elle a dû se résigner à s’en défaire des années plus tard, quand le papier a commencé à s’effriter – mais rien n’a pu le remplacer. »
Le génie de sa mère pour la récupération l’a profondément marquée : « Bien des années plus tard, je pense toujours à elle quand je dois choisir entre recycler un vieil objet que j’adore ou en racheter un neuf – et je dois admettre que je penche généralement pour mes vieilleries. »
Autre Houzzeuse, oklouise a reçu les mêmes enseignements de sa mère, qui a toujours su donner une seconde vie aux objets. « Ma mère n’avait jamais de budget pour la “décoration”. Elle récupérait des objets bons pour la casse, d’occasion ou recyclés qu’elle briquait, repeignait, retapissait… Nous nous les réappropriions. Cela donnait un intérieur accueillant et chaleureux. Il y avait aussi des fleurs partout dans la maison et le jardin. »
Elle raconte que sa mère a décoré une pièce entière autour d’un élément de récupération. « Elle était très fière de sa crédence de style marocain, réalisée avec du vieux papier cadeau. Elle l’avait découpé avec soin aux bonnes dimensions et verni pour le rendre imperméable. C’était censé être temporaire, le temps qu’elle économise pour de vrais carreaux. Elle s’en est ensuite inspirée pour choisir la couleur de la peinture, des rideaux, des coussins et tapis. Elle a dû se résigner à s’en défaire des années plus tard, quand le papier a commencé à s’effriter – mais rien n’a pu le remplacer. »
Le génie de sa mère pour la récupération l’a profondément marquée : « Bien des années plus tard, je pense toujours à elle quand je dois choisir entre recycler un vieil objet que j’adore ou en racheter un neuf – et je dois admettre que je penche généralement pour mes vieilleries. »
3. Raconter une histoire
L’intérêt de réparer ou recycler réside certainement dans le fait que les objets ont une histoire. C’est en tout cas une leçon qu’Anna Elisabeth Goth Engel, de Taarbæk au Danemark, a apprise de sa mère. « Mon intérieur en témoigne : ma mère m’a transmis la passion de décorer avec des objets qui racontent une histoire – des antiquités, mais aussi des choses qui me sont chères et sont pleines de souvenirs. »
L’intérêt de réparer ou recycler réside certainement dans le fait que les objets ont une histoire. C’est en tout cas une leçon qu’Anna Elisabeth Goth Engel, de Taarbæk au Danemark, a apprise de sa mère. « Mon intérieur en témoigne : ma mère m’a transmis la passion de décorer avec des objets qui racontent une histoire – des antiquités, mais aussi des choses qui me sont chères et sont pleines de souvenirs. »
Photo : Anna Elisabeth Goth Engel, de Taarbæk, environ 20 kilomètres au nord de Copenhague, au Danemark
« Le style de ma mère m’a inspirée, mais aussi celui de ma grand-mère. Elle nous a quittés en janvier et j’ai hérité de nombreuses pièces que j’aime beaucoup. Les photos qui l’ont suivie toute sa vie sont désormais accrochées au mur au-dessus de mon lit et cela compte énormément pour moi. »
« Le style de ma mère m’a inspirée, mais aussi celui de ma grand-mère. Elle nous a quittés en janvier et j’ai hérité de nombreuses pièces que j’aime beaucoup. Les photos qui l’ont suivie toute sa vie sont désormais accrochées au mur au-dessus de mon lit et cela compte énormément pour moi. »
Hiroko Machida (à gauche) et Mizuho Dorothea Machida
Certains éléments de notre intérieur peuvent aussi raconter une histoire qui transcende la nôtre. Mizuho Dorothea Machida, directrice de l’école japonaise d’architecture intérieure Machida Hiroko Interior Coordinator Academy, qu’on voit ici au côté de sa mère, confie : « L’un des traits que j’ai hérités de ma mère est sans conteste l’amour des choses anciennes. Lorsque j’étais enfant, elle m’emmenait chaque mois à la brocante de notre quartier. Elle adore les antiquités japonaises et les pièces rétro, qu’elle m’a appris à apprécier. Une fois, elle m’a autorisée à acheter un objet à petit prix, que je me suis entraînée à bricoler. Elle m’emmenait aussi régulièrement au musée, surtout lors d’expositions d’arts traditionnels japonais, comme l’ukiyo-e [style pictural de l’époque d’Edo au Japon de 1615-1858] et les statues bouddhiques. »
Certains éléments de notre intérieur peuvent aussi raconter une histoire qui transcende la nôtre. Mizuho Dorothea Machida, directrice de l’école japonaise d’architecture intérieure Machida Hiroko Interior Coordinator Academy, qu’on voit ici au côté de sa mère, confie : « L’un des traits que j’ai hérités de ma mère est sans conteste l’amour des choses anciennes. Lorsque j’étais enfant, elle m’emmenait chaque mois à la brocante de notre quartier. Elle adore les antiquités japonaises et les pièces rétro, qu’elle m’a appris à apprécier. Une fois, elle m’a autorisée à acheter un objet à petit prix, que je me suis entraînée à bricoler. Elle m’emmenait aussi régulièrement au musée, surtout lors d’expositions d’arts traditionnels japonais, comme l’ukiyo-e [style pictural de l’époque d’Edo au Japon de 1615-1858] et les statues bouddhiques. »
Ce n’est pas pour autant que votre histoire doit se perdre au passage. « Lorsqu’elle a vécu en Europe puis aux États-Unis, ma mère a pris conscience de l’importance de rester fidèle à son style de vie. Il témoigne de notre vision du quotidien. Recopier un bel espace ne suffit pas à créer un lieu de vie qui vous soit confortable. »
Les maisons ont aussi leur histoire. C’est ce que Caroline, de Moorea à Tahiti, a appris de sa mère. « Maman est une passionnée d’histoire de l’art, et de celle des vieilles demeures. Elle rénovait d’anciennes bâtisses, en respectant leur époque de construction, leur intemporalité, mais en apportant sa propre touche. Elle m’a transmis sa connaissance des meubles anciens, appris comment créer de l’harmonie et appréhender un espace, le mettre à nu pour n’en garder que l’essentiel. »
Caroline a développé son propre style à partir des leçons reçues de sa mère. « Grâce à elle, j’ai acquis une vraie confiance en moi et lancé mes propres projets. Cette villa était toute simple, mais dans un bel écrin polynésien. J’ai mis en valeur l’essentiel : les couleurs du lagon, la vue, la végétation. Il m’a semblé évident de proposer un intérieur plutôt épuré – une idée dictée par ce que m’a transmis ma mère. »
Caroline a développé son propre style à partir des leçons reçues de sa mère. « Grâce à elle, j’ai acquis une vraie confiance en moi et lancé mes propres projets. Cette villa était toute simple, mais dans un bel écrin polynésien. J’ai mis en valeur l’essentiel : les couleurs du lagon, la vue, la végétation. Il m’a semblé évident de proposer un intérieur plutôt épuré – une idée dictée par ce que m’a transmis ma mère. »
4. L’attention aux détails
Un détail peut tout changer : voilà un autre enseignement qu’Anna Engel a reçu de sa mère. « J’ai des coussins kilim qu’elle m’a rapportés de Marrakech et qui m’ont permis de découvrir ce style dans son ensemble. Pour ne pas trop verser dans le minimalisme, je me suis aussi inspirée d’elle en ajoutant de petits accessoires et éléments de déco. »
Toni Sutter a retranscrit le style de sa mère en « quelques règles de base », qu’elle a elle-même suivies pour son intérieur : « 1. Il y a de l’art dans le vide. 2. Des murs blancs créent une sensation d’espace et de volume. 3. Un mélange idéal rassemble du vieux et du neuf, des éléments à petit prix et d’autres de grande qualité. 4. Un détail comme des poignées modernes suffit à moderniser un meuble. »
Un détail peut tout changer : voilà un autre enseignement qu’Anna Engel a reçu de sa mère. « J’ai des coussins kilim qu’elle m’a rapportés de Marrakech et qui m’ont permis de découvrir ce style dans son ensemble. Pour ne pas trop verser dans le minimalisme, je me suis aussi inspirée d’elle en ajoutant de petits accessoires et éléments de déco. »
Toni Sutter a retranscrit le style de sa mère en « quelques règles de base », qu’elle a elle-même suivies pour son intérieur : « 1. Il y a de l’art dans le vide. 2. Des murs blancs créent une sensation d’espace et de volume. 3. Un mélange idéal rassemble du vieux et du neuf, des éléments à petit prix et d’autres de grande qualité. 4. Un détail comme des poignées modernes suffit à moderniser un meuble. »
Photo : Prue Walstab, de Brighton East en Australie, avec sa fille Mimi, 9 ans
5. Ajouter sa griffe
L’étincelle a souvent lieu lorsque l’enfant intègre les leçons de sa mère pour avancer dans sa propre direction.
« Ma mère a une énorme influence sur mon style, bien qu’elle aime plus le risque que moi. Son truc, c’est innover. Elle a toujours un temps d’avance sur les tendances et sa maison est en constante évolution (au grand dam de mon père) », raconte Prue Walstab, de Victoria en Australie.
Son style diffère légèrement de celui de sa mère, mais cela l’aide justement à dépasser ses propres limites. « J’ai beaucoup d’admiration pour son style éclectique et suis épatée par la manière dont elle conçoit les pièces. Mais en général, je ne m’en inspire que par bribes. Mon esthétique est plutôt guidée par le principe du “less is more”. La sienne, c’est : “Sois tu vois grand, sois tu ne fais rien.” C’est génial pour moi, car elle m’ouvre la voie, et je retiens de son style ce qui me plaît le plus. J’accorde beaucoup d’importance à ce qu’elle pense de mes choix et lui demande souvent conseil. »
Ce fonctionnement présente d’autres avantages : « Ce qui est formidable quand on a une mère fan de déco, qui change sans arrêt la sienne, c’est qu’on récupère pas mal de choses. Lorsqu’elle s’est lassée d’un objet ou meuble, elle me le donne. J’ai ainsi hérité de canapés, têtes de lit, lampes, objets de déco, luminaires… Ça ne s’arrête jamais. »
L’étincelle a souvent lieu lorsque l’enfant intègre les leçons de sa mère pour avancer dans sa propre direction.
« Ma mère a une énorme influence sur mon style, bien qu’elle aime plus le risque que moi. Son truc, c’est innover. Elle a toujours un temps d’avance sur les tendances et sa maison est en constante évolution (au grand dam de mon père) », raconte Prue Walstab, de Victoria en Australie.
Son style diffère légèrement de celui de sa mère, mais cela l’aide justement à dépasser ses propres limites. « J’ai beaucoup d’admiration pour son style éclectique et suis épatée par la manière dont elle conçoit les pièces. Mais en général, je ne m’en inspire que par bribes. Mon esthétique est plutôt guidée par le principe du “less is more”. La sienne, c’est : “Sois tu vois grand, sois tu ne fais rien.” C’est génial pour moi, car elle m’ouvre la voie, et je retiens de son style ce qui me plaît le plus. J’accorde beaucoup d’importance à ce qu’elle pense de mes choix et lui demande souvent conseil. »
Ce fonctionnement présente d’autres avantages : « Ce qui est formidable quand on a une mère fan de déco, qui change sans arrêt la sienne, c’est qu’on récupère pas mal de choses. Lorsqu’elle s’est lassée d’un objet ou meuble, elle me le donne. J’ai ainsi hérité de canapés, têtes de lit, lampes, objets de déco, luminaires… Ça ne s’arrête jamais. »
Le salon d’Ida Hasselqvist
Quel que soit l’amour qu’ils lui portent, il arrive parfois que les enfants ne partagent pas les goûts de leur mère. Ida Hasselqvist, de Karlsborg, en Suède, témoigne : « Ma mère n’a pas franchement eu d’impact sur mon style. Elle était très méticuleuse, la maison était toujours propre et bien rangée, mais la déco passait au second plan. Je me souviens que chaque pièce était dans une couleur différente. »
Ida a toutefois emporté avec elle quelques détails du style familial, qu’elle applique avec modération. « Ma première chambre était jaune, c’est peut-être pour ça que j’ai des touches de jaune dans mon intérieur par ailleurs noir et blanc. Pour moi, une maison confortable possède des lignes droites, pures. Un intérieur trop coloré a l’air compassé. Mais je dois admettre que je possède un couple d’éléphants en porcelaine, hérités de ma grand-mère. Enfin, ils sont noirs et blancs. »
En matière de couleur, Hayleys rooms, une autre Houzzeuse, connaît bien la chanson : « Ma mère voulait du rouge partout : sur les murs, les canapés… C’était quelqu’un de passionné. Je ne le suis pas moins, mais je n’adore pas le rouge pour autant. À l’heure actuelle, je n’ai qu’un seul coussin de cette couleur dans mon salon. Un petit clin d’œil en souvenir d’elle. »
ET VOUS ?
Comment votre mère vous a-t-elle influencée en matière de déco ? Dites-le-nous dans les commentaires.
Quel que soit l’amour qu’ils lui portent, il arrive parfois que les enfants ne partagent pas les goûts de leur mère. Ida Hasselqvist, de Karlsborg, en Suède, témoigne : « Ma mère n’a pas franchement eu d’impact sur mon style. Elle était très méticuleuse, la maison était toujours propre et bien rangée, mais la déco passait au second plan. Je me souviens que chaque pièce était dans une couleur différente. »
Ida a toutefois emporté avec elle quelques détails du style familial, qu’elle applique avec modération. « Ma première chambre était jaune, c’est peut-être pour ça que j’ai des touches de jaune dans mon intérieur par ailleurs noir et blanc. Pour moi, une maison confortable possède des lignes droites, pures. Un intérieur trop coloré a l’air compassé. Mais je dois admettre que je possède un couple d’éléphants en porcelaine, hérités de ma grand-mère. Enfin, ils sont noirs et blancs. »
En matière de couleur, Hayleys rooms, une autre Houzzeuse, connaît bien la chanson : « Ma mère voulait du rouge partout : sur les murs, les canapés… C’était quelqu’un de passionné. Je ne le suis pas moins, mais je n’adore pas le rouge pour autant. À l’heure actuelle, je n’ai qu’un seul coussin de cette couleur dans mon salon. Un petit clin d’œil en souvenir d’elle. »
ET VOUS ?
Comment votre mère vous a-t-elle influencée en matière de déco ? Dites-le-nous dans les commentaires.
« Lorsque je pense à ma mère, ce qui me vient tout de suite à l’esprit, c’est la passion qu’elle a pour sa maison », raconte Toni Sutter, de Freiberg en Allemagne. Sa mère a toujours trouvé de l’inspiration dans les nouveautés. « Depuis que je suis petite, on redécore et on rénove chez nous. L’une des phrases fétiches de ma mère est d’ailleurs : “C’est très bien comme c’est, pendant un temps – puis vient l’heure de changer.” »