Rencontrez ces designers qui créent des intérieurs végans
Comment le design végan s'intègre-t-il dans une approche durable des intérieurs ?
Dans un contexte où la population est davantage sensibilisée au développement durable, de plus en plus de propriétaires souhaitent connaître la provenance des produits qu’ils utilisent pour l’ameublement, la décoration et la construction, ainsi que la manière dont ils ont été fabriqués et ce qu’ils contiennent.
Si le nombre de Français qui ne consomment pas de viande reste encore faible (2,2 % de la population selon une étude Ifop publiée en 2021), le mouvement prend de l’importance dans d’autres pays, comme au Royaume-Uni. Selon l’association caritative végane Viva, le nombre de végans britanniques a quadruplé entre 2014 et 2019. L’association signale également qu’entre 2019 et décembre 2021, le nombre de jeunes adultes britanniques se déclarant flexitariens a doublé, passant de 10 % à 20 % (il représente 24 % de la population en France). Bien que le véganisme puisse, selon des rapports récents, atteindre un plateau, nous nous trouvons toujours dans un paysage très différent de celui d’avant 2014.
Si l’on associe ces deux changements d’attitude, on obtient des intérieurs végétaliens, ou sans cruauté, un type de design qui, comme vous le verrez ci-dessous, est de plus en plus populaire. Mais qu’est-ce qu’un intérieur végétalien ? Est-il facile à réaliser ? Plus cher ? Et existe-t-il de petites mesures que tout propriétaire – végétalien ou non – peut prendre pour faire des choix plus respectueux des animaux et de la planète ? Ces architectes d’intérieur ont les réponses…
Si le nombre de Français qui ne consomment pas de viande reste encore faible (2,2 % de la population selon une étude Ifop publiée en 2021), le mouvement prend de l’importance dans d’autres pays, comme au Royaume-Uni. Selon l’association caritative végane Viva, le nombre de végans britanniques a quadruplé entre 2014 et 2019. L’association signale également qu’entre 2019 et décembre 2021, le nombre de jeunes adultes britanniques se déclarant flexitariens a doublé, passant de 10 % à 20 % (il représente 24 % de la population en France). Bien que le véganisme puisse, selon des rapports récents, atteindre un plateau, nous nous trouvons toujours dans un paysage très différent de celui d’avant 2014.
Si l’on associe ces deux changements d’attitude, on obtient des intérieurs végétaliens, ou sans cruauté, un type de design qui, comme vous le verrez ci-dessous, est de plus en plus populaire. Mais qu’est-ce qu’un intérieur végétalien ? Est-il facile à réaliser ? Plus cher ? Et existe-t-il de petites mesures que tout propriétaire – végétalien ou non – peut prendre pour faire des choix plus respectueux des animaux et de la planète ? Ces architectes d’intérieur ont les réponses…
Comme l’explique Jecks Stone (photo), il s’agit également de composants souvent invisibles, tels que les colles contenant de la peau de lapin et certaines peintures, par exemple celles qui contiennent de la caséine, un ingrédient dérivé du lait, ainsi que certaines laques, qui peuvent contenir des coléoptères. Le design végétalien s’efforce également d’exclure les produits testés sur les animaux.
Toutefois, ce n’est pas toujours évident. Certaines personnes peuvent estimer qu’un produit biodégradable et non toxique qui a été testé sur des animaux dans le passé, mais qui ne l’est plus, peut être utilisé. D’autres ne verront pas d’inconvénient à utiliser du cuir usagé ou d’autres matériaux d’origine animale.
« Je sais que certains végétaliens ne sont pas d’accord avec moi, mais je pense que nous devons être réalistes quant à ce qui se trouve déjà sur la planète, et choisir ces objets peut donc être préférable à leur mise en décharge. »
Un intérieur végétalien est généralement un mélange des préférences du propriétaire et de l’expertise et de l’éthique de l’architecte d’intérieur, et certains intérieurs seront plus végétaliens que d’autres. À ce propos…
Toutefois, ce n’est pas toujours évident. Certaines personnes peuvent estimer qu’un produit biodégradable et non toxique qui a été testé sur des animaux dans le passé, mais qui ne l’est plus, peut être utilisé. D’autres ne verront pas d’inconvénient à utiliser du cuir usagé ou d’autres matériaux d’origine animale.
« Je sais que certains végétaliens ne sont pas d’accord avec moi, mais je pense que nous devons être réalistes quant à ce qui se trouve déjà sur la planète, et choisir ces objets peut donc être préférable à leur mise en décharge. »
Un intérieur végétalien est généralement un mélange des préférences du propriétaire et de l’expertise et de l’éthique de l’architecte d’intérieur, et certains intérieurs seront plus végétaliens que d’autres. À ce propos…
La décoration d’intérieur végétalienne est-elle réservée aux végétaliens ?
C’est une question que Chloe Bullock (photo), architecte d’intérieur et auteur primé par PETA, dit recevoir souvent. « Non ! », dit-elle. « Je veux vraiment que les gens le sachent. Nous voulons que tout le monde le fasse. »
Chloe Bullock dirige une entreprise de design B Corp, Materialise Interiors, spécialisée dans le design durable et, comme Jecks Stone, elle est cofondatrice de Interior Design Declares, un mouvement de pétition dont les signataires s’engagent à répondre aux urgences en matière de climat et de biodiversité. Elle a également écrit un livre, Sustainable Interior Design, qui sera publié par RIBA en avril 2024.
« Depuis des années, beaucoup d’entre nous évitent les produits testés sur les animaux », explique Chloe Bullock, « et ces personnes ne sont pas nécessairement végétaliennes ». Elle aimerait qu’une approche similaire soit adoptée pour les intérieurs.
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C’est une question que Chloe Bullock (photo), architecte d’intérieur et auteur primé par PETA, dit recevoir souvent. « Non ! », dit-elle. « Je veux vraiment que les gens le sachent. Nous voulons que tout le monde le fasse. »
Chloe Bullock dirige une entreprise de design B Corp, Materialise Interiors, spécialisée dans le design durable et, comme Jecks Stone, elle est cofondatrice de Interior Design Declares, un mouvement de pétition dont les signataires s’engagent à répondre aux urgences en matière de climat et de biodiversité. Elle a également écrit un livre, Sustainable Interior Design, qui sera publié par RIBA en avril 2024.
« Depuis des années, beaucoup d’entre nous évitent les produits testés sur les animaux », explique Chloe Bullock, « et ces personnes ne sont pas nécessairement végétaliennes ». Elle aimerait qu’une approche similaire soit adoptée pour les intérieurs.
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Pourquoi le design végétalien est-il important ?
Le livre de Chloe comprend un chapitre sur le design végétalien et affirme que la durabilité environnementale, la production éthique et le bien-être des animaux sont étroitement liés.
« Chaque fois que vous constatez que des animaux sont maltraités, vous pouvez être sûr que des personnes le sont également et que [les responsables] se soustraient à leurs responsabilités vis-à-vis de l’environnement », déclare-t-elle. « Par exemple, je demande tout le temps si ces produits sont certifiés FSC. Parce qu’il est évident que la déforestation est une préoccupation majeure – mais pas seulement du point de vue de l’environnement. Elle prive la faune et la flore de leur habitat et, si le bois est exploité illégalement, cela signifie généralement que l’on ne s’occupe pas non plus des populations. Il s’agit en quelque sorte d’une trinité de choses ».
Bien entendu, il est également possible de s’approvisionner en produits non végétaliens avec prudence. Nous avons déjà évoqué les matériaux de seconde main et, bien que Jecks ne spécifie pas de laine à ses clients, elle les orientera, s’ils le souhaitent, vers des laines éthiques négociées équitablement.
Les produits fabriqués à partir de laine recyclée valent également la peine d’être explorés si vous souhaitez éviter les toisons tondues commercialement qui, selon les enquêtes de PETA, peuvent impliquer de la cruauté envers les animaux. Le duvet et l’angora peuvent également avoir été récoltés de la sorte. « Il faut être un peu détective et poser beaucoup de questions », explique Chloe.
Le livre de Chloe comprend un chapitre sur le design végétalien et affirme que la durabilité environnementale, la production éthique et le bien-être des animaux sont étroitement liés.
« Chaque fois que vous constatez que des animaux sont maltraités, vous pouvez être sûr que des personnes le sont également et que [les responsables] se soustraient à leurs responsabilités vis-à-vis de l’environnement », déclare-t-elle. « Par exemple, je demande tout le temps si ces produits sont certifiés FSC. Parce qu’il est évident que la déforestation est une préoccupation majeure – mais pas seulement du point de vue de l’environnement. Elle prive la faune et la flore de leur habitat et, si le bois est exploité illégalement, cela signifie généralement que l’on ne s’occupe pas non plus des populations. Il s’agit en quelque sorte d’une trinité de choses ».
Bien entendu, il est également possible de s’approvisionner en produits non végétaliens avec prudence. Nous avons déjà évoqué les matériaux de seconde main et, bien que Jecks ne spécifie pas de laine à ses clients, elle les orientera, s’ils le souhaitent, vers des laines éthiques négociées équitablement.
Les produits fabriqués à partir de laine recyclée valent également la peine d’être explorés si vous souhaitez éviter les toisons tondues commercialement qui, selon les enquêtes de PETA, peuvent impliquer de la cruauté envers les animaux. Le duvet et l’angora peuvent également avoir été récoltés de la sorte. « Il faut être un peu détective et poser beaucoup de questions », explique Chloe.
Une chambre à coucher végétalienne réalisée par DiMare Design aux États-Unis. La fondatrice Deborah DiMare organise également des cours par l’intermédiaire de VeganDesign.Org, ce qui a aidé Chloe et Jecks à se lancer dans ce domaine.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans le design végétalien ?
En 2017, Jecks s’est intéressée au véganisme, après avoir constaté qu’il gagnait en popularité dans le monde entier. Elle était végétarienne à l’époque (jusqu’à ce que sa fille adolescente la mette au défi de devenir végétalienne pendant une semaine et qu’elle « ne revienne jamais en arrière »).
Jecks se souvient qu’elle se demandait comment combiner sa position écologique avec son travail d’architecte d’intérieur. C’est alors que, par hasard, elle a entendu une interview podcastée de la designer américaine Deborah DiMare, qui donne des cours de décoration d’intérieur végétalienne, que Jecks a décidé de suivre.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans le design végétalien ?
En 2017, Jecks s’est intéressée au véganisme, après avoir constaté qu’il gagnait en popularité dans le monde entier. Elle était végétarienne à l’époque (jusqu’à ce que sa fille adolescente la mette au défi de devenir végétalienne pendant une semaine et qu’elle « ne revienne jamais en arrière »).
Jecks se souvient qu’elle se demandait comment combiner sa position écologique avec son travail d’architecte d’intérieur. C’est alors que, par hasard, elle a entendu une interview podcastée de la designer américaine Deborah DiMare, qui donne des cours de décoration d’intérieur végétalienne, que Jecks a décidé de suivre.
Lorsqu’elle explique ses antécédents en matière de design éthique, Chloe déclare : « J’ai littéralement grandi avec cela. J’habite à un kilomètre du premier magasin que [la fondatrice de The Body Shop, la défunte] Anita Roddick a ouvert et j’avais six ans lorsque ce magasin a ouvert ses portes. Depuis, c’est une héroïne ».
Après avoir obtenu son diplôme, elle a écrit à Anita et a fini par travailler pour The Body Shop en tant que styliste. « Je ne vois pas comment j’aurais pu recevoir une meilleure formation en matière d’éthique commerciale. Cela a complètement façonné mon travail. » Plus récemment, elle a également suivi le cours de Deborah DiMare.
Après avoir obtenu son diplôme, elle a écrit à Anita et a fini par travailler pour The Body Shop en tant que styliste. « Je ne vois pas comment j’aurais pu recevoir une meilleure formation en matière d’éthique commerciale. Cela a complètement façonné mon travail. » Plus récemment, elle a également suivi le cours de Deborah DiMare.
Quel est l’intérêt que rencontre le design végétalien ?
« Il y a eu un changement, c’est certain », affirme Jecks. « Lorsque j’ai commencé, il n’y avait que Chloe et moi qui en parlions, ainsi qu’une autre designer, Helen [Winter, de Coral Interiors]. Mais depuis, j’ai parlé à d’autres designers qui se sont montrés tout aussi favorables au véganisme. Il y a maintenant une chambre d’hôtel végétalienne à Londres [au Hilton Bankside] et un hôtel entièrement végétalien en Écosse [Saorsa 1875 à Pitlochry]. Le sujet s’est développé ».
Jecks mentionne également l’essor des cuirs végétaliens comme un signe de croissance et d’intérêt, notamment une gamme de meubles conçus par Philippe Starck et recouverts d’un tissu, Apple Ten Lork, fabriqué à partir de peaux et de trognons de pommes, ainsi que la chaise primée de la créatrice de meubles Tamasine Osher, recouverte de Piñatex, un textile dérivé de la fibre de feuilles d’ananas.
« La nourriture, le vin, le café – il semble que tous les types de déchets soient transformés en cuir », explique Jecks. « Certains sont combinés à du plastique, ce qui n’est pas génial du point de vue du développement durable, mais il y a beaucoup d’innovations en cours. La question du plastique est importante et nous y reviendrons. »
Elle mentionne également le défi de la laine d’un million de dollars de PETA (ouvert dans le monde entier), qui offre une manne au premier participant parvenant à développer un matériau de laine végétalien visuellement, texturalement et fonctionnellement égal ou supérieur à la laine de mouton et qui sera adopté et vendu par une grande marque d’habillement.
« Il se passe tellement de choses pour nous éloigner des produits d’origine animale », déclare Chloe.
« Il y a eu un changement, c’est certain », affirme Jecks. « Lorsque j’ai commencé, il n’y avait que Chloe et moi qui en parlions, ainsi qu’une autre designer, Helen [Winter, de Coral Interiors]. Mais depuis, j’ai parlé à d’autres designers qui se sont montrés tout aussi favorables au véganisme. Il y a maintenant une chambre d’hôtel végétalienne à Londres [au Hilton Bankside] et un hôtel entièrement végétalien en Écosse [Saorsa 1875 à Pitlochry]. Le sujet s’est développé ».
Jecks mentionne également l’essor des cuirs végétaliens comme un signe de croissance et d’intérêt, notamment une gamme de meubles conçus par Philippe Starck et recouverts d’un tissu, Apple Ten Lork, fabriqué à partir de peaux et de trognons de pommes, ainsi que la chaise primée de la créatrice de meubles Tamasine Osher, recouverte de Piñatex, un textile dérivé de la fibre de feuilles d’ananas.
« La nourriture, le vin, le café – il semble que tous les types de déchets soient transformés en cuir », explique Jecks. « Certains sont combinés à du plastique, ce qui n’est pas génial du point de vue du développement durable, mais il y a beaucoup d’innovations en cours. La question du plastique est importante et nous y reviendrons. »
Elle mentionne également le défi de la laine d’un million de dollars de PETA (ouvert dans le monde entier), qui offre une manne au premier participant parvenant à développer un matériau de laine végétalien visuellement, texturalement et fonctionnellement égal ou supérieur à la laine de mouton et qui sera adopté et vendu par une grande marque d’habillement.
« Il se passe tellement de choses pour nous éloigner des produits d’origine animale », déclare Chloe.
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Le design végétalien est-il plus cher ?
Bien entendu, les matériaux produits de manière éthique sont souvent vendus à un prix élevé, alors que la production de masse tend à être moins chère. Il s’agit là d’un inconvénient de taille, surtout dans le contexte actuel de crise du coût de la vie.
« Mais je m’inscris dans une logique d’économie circulaire et de véganisme », explique Chloe. « J’essaierai donc toujours de réutiliser avant de chercher des matériaux vierges et je pense que cela fait contrepoids. »
Bien entendu, les matériaux produits de manière éthique sont souvent vendus à un prix élevé, alors que la production de masse tend à être moins chère. Il s’agit là d’un inconvénient de taille, surtout dans le contexte actuel de crise du coût de la vie.
« Mais je m’inscris dans une logique d’économie circulaire et de véganisme », explique Chloe. « J’essaierai donc toujours de réutiliser avant de chercher des matériaux vierges et je pense que cela fait contrepoids. »
Nostos, un restaurant grec situé à Hove, conçu par Chloe à l’aide de tissus d’ameublement feutrés certifiés Oeko-Tex, de peinture végétalienne et de divers matériaux recyclés. Photo de Jim Stephenson.
Sur le plan du développement durable, comment équilibrer l’utilisation de matériaux artificiels végétaliens et de matériaux naturels à base d’animaux ?
Un problème important, déjà signalé, est que les matériaux végétaliens sont souvent fabriqués avec des ingrédients non biodégradables.
« Les matériaux synthétiques sont très répandus », reconnaît Jecks. « D’une certaine manière, c’est un argument en faveur des produits d’origine animale. Mais quand on dit que le cuir, par exemple, est naturel, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un tissu traité chimiquement pour rester souple. »
En effet, le processus de tannage – qui consiste à traiter les peaux animales pour les transformer en cuir et éviter qu’elles ne se décomposent – utilise souvent des produits chimiques dangereux qui peuvent s’infiltrer dans l’environnement. « Il existe des matériaux naturels à base d’animaux et d’autres qui ne le sont pas », explique Jecks.
Il est encourageant de constater qu’un nouveau mycélium remplaçant le cuir pourrait ne soulever aucun de ces problèmes. Des recherches menées par des institutions telles que l’Imperial College de Londres affirment que : « Contrairement à ses équivalents traditionnels et synthétiques, la production de cuir à base de champignons utilise moins de produits chimiques dangereux et libère moins de carbone supplémentaire dans l’atmosphère – et le tissu qui en résulte ressemble au cuir traditionnel en termes de durabilité et de souplesse. Il est également entièrement biodégradable lorsqu’il n’est pas combiné à un autre matériau pour fabriquer du cuir composite. »
Sur le plan du développement durable, comment équilibrer l’utilisation de matériaux artificiels végétaliens et de matériaux naturels à base d’animaux ?
Un problème important, déjà signalé, est que les matériaux végétaliens sont souvent fabriqués avec des ingrédients non biodégradables.
« Les matériaux synthétiques sont très répandus », reconnaît Jecks. « D’une certaine manière, c’est un argument en faveur des produits d’origine animale. Mais quand on dit que le cuir, par exemple, est naturel, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un tissu traité chimiquement pour rester souple. »
En effet, le processus de tannage – qui consiste à traiter les peaux animales pour les transformer en cuir et éviter qu’elles ne se décomposent – utilise souvent des produits chimiques dangereux qui peuvent s’infiltrer dans l’environnement. « Il existe des matériaux naturels à base d’animaux et d’autres qui ne le sont pas », explique Jecks.
Il est encourageant de constater qu’un nouveau mycélium remplaçant le cuir pourrait ne soulever aucun de ces problèmes. Des recherches menées par des institutions telles que l’Imperial College de Londres affirment que : « Contrairement à ses équivalents traditionnels et synthétiques, la production de cuir à base de champignons utilise moins de produits chimiques dangereux et libère moins de carbone supplémentaire dans l’atmosphère – et le tissu qui en résulte ressemble au cuir traditionnel en termes de durabilité et de souplesse. Il est également entièrement biodégradable lorsqu’il n’est pas combiné à un autre matériau pour fabriquer du cuir composite. »
Que disent les industries du cuir et de la laine ?
#LeatherTruthfully est une campagne soutenue par des créateurs qui travaillent le cuir, notamment Bill Amberg et Anya Hindmarch. Elle affirme que : « Les tanneries sont tenues de se conformer à des normes telles que les exigences Reach de l’UE pour les produits chimiques et la plupart d’entre elles travaillent avec leurs clients sur une liste de substances restreintes beaucoup plus stricte. De nombreuses entreprises du secteur du cuir ont en outre adhéré au programme ZDHC (Zero Discharge of Hazardous Chemicals) et l’industrie du cuir s’oriente de plus en plus vers des solutions biochimiques modernes afin de réduire l’utilisation globale de produits chimiques et d’éliminer les produits chimiques provenant de combustibles fossiles. »
De même, Woolmark, qui possède le logo Woolmark, un symbole d’assurance qualité, et qui est une autorité mondiale en matière de laine mérinos, a lancé sa campagne Wear Wool, Not Fossil Fuel (« Portez de la laine, pas des combustibles fossiles »), qui promeut les qualités naturelles de la laine par rapport aux matières synthétiques dérivées des combustibles fossiles.
« La laine fait partie du cycle naturel du carbone », déclare Woolmark dans sa campagne. « En stockant le carbone du dioxyde de carbone (CO2), la laine empêche ce gaz de contribuer au changement climatique pendant la durée d’utilisation du vêtement. »
Des organismes indépendants – Textile Exchange et Global Fashion Agenda, par exemple – produisent des données sur la durabilité et l’éthique de différents matériaux, qui peuvent être utiles pour faire des choix.
#LeatherTruthfully est une campagne soutenue par des créateurs qui travaillent le cuir, notamment Bill Amberg et Anya Hindmarch. Elle affirme que : « Les tanneries sont tenues de se conformer à des normes telles que les exigences Reach de l’UE pour les produits chimiques et la plupart d’entre elles travaillent avec leurs clients sur une liste de substances restreintes beaucoup plus stricte. De nombreuses entreprises du secteur du cuir ont en outre adhéré au programme ZDHC (Zero Discharge of Hazardous Chemicals) et l’industrie du cuir s’oriente de plus en plus vers des solutions biochimiques modernes afin de réduire l’utilisation globale de produits chimiques et d’éliminer les produits chimiques provenant de combustibles fossiles. »
De même, Woolmark, qui possède le logo Woolmark, un symbole d’assurance qualité, et qui est une autorité mondiale en matière de laine mérinos, a lancé sa campagne Wear Wool, Not Fossil Fuel (« Portez de la laine, pas des combustibles fossiles »), qui promeut les qualités naturelles de la laine par rapport aux matières synthétiques dérivées des combustibles fossiles.
« La laine fait partie du cycle naturel du carbone », déclare Woolmark dans sa campagne. « En stockant le carbone du dioxyde de carbone (CO2), la laine empêche ce gaz de contribuer au changement climatique pendant la durée d’utilisation du vêtement. »
Des organismes indépendants – Textile Exchange et Global Fashion Agenda, par exemple – produisent des données sur la durabilité et l’éthique de différents matériaux, qui peuvent être utiles pour faire des choix.
Quelles sont les petites mesures que les gens peuvent prendre pour rendre leur maison plus respectueuse des animaux et de l’environnement ?
Jecks et Chloe conseillent :
Jecks et Chloe conseillent :
- Voyez grand : Si vous achetez un vêtement neuf, optez pour des vêtements végétaliens de grande taille.
- Soyez également indulgent avec vous-même : Ne vous en faites pas si vous avez reçu un cadeau en cuir ou si vous possédez encore un article en cuir.
- Choisissez votre parfum avec soin : Le musc est dérivé des animaux, alors optez pour un parfum alternatif pour vos bougies.
- Repensez les matériaux : Il y a beaucoup de choses à explorer et l’innovation constante produit de nouvelles options. Mais les deux créateurs ont des favoris de la vieille école : le bambou, le coton (biologique), le lin et le chanvre, qui peuvent tous être utilisés dans diverses applications. « Le chanvre est une merveilleuse fibre qui absorbe le carbone », explique Chloe. « C’est une excellente alternative à la laine pour l’isolation. »
- Privilégiez les rembourrages végétaliens : Le latex d’origine naturelle est un matériau « doux, durable et exempt d’animaux pour les matelas et les canapés », explique Jecks, qui suggère également d’explorer le sarrasin plutôt que les plumes ou les microfibres synthétiques pour les oreillers. « Ils sont assez lourds et bruyants », dit-elle, « mais dormir sur l’un d’eux a guéri les maux de tête avec lesquels je me réveillais toujours ». Pour les couettes, Chloe préfère les fibres de coton biologique aux duvets.
- Faites des recherches avant d’acheter. « Pour être végétalien ou durable, il faut en grande partie ne pas se contenter de ce à quoi on est habitué », explique Jecks.
Comment les propriétaires peuvent-ils aborder cette question avec leur architecte d’intérieur et obtenir son adhésion ?
« J’ai beaucoup de respect pour mon secteur d’activité et les stylistes sont très respectueux de leurs clients et de leur cahier des charges », explique Chloe. « Le client doit simplement exprimer [ses sentiments] dès le début. »
« Il y a une prise de conscience générale de la place des produits d’origine animale et je pense que les designers seront en mesure d’aider les clients si on leur dit simplement qu’il s’agit d’un objectif du projet », poursuit-elle. « C’est ce que nous faisons – nous sommes formés pour résoudre les problèmes ! Et tout ce que nous voulons, c’est rendre nos clients heureux et améliorer leur vie grâce au design ».
ET VOUS ?
Que pensez-vous du design végétalien ?
« J’ai beaucoup de respect pour mon secteur d’activité et les stylistes sont très respectueux de leurs clients et de leur cahier des charges », explique Chloe. « Le client doit simplement exprimer [ses sentiments] dès le début. »
« Il y a une prise de conscience générale de la place des produits d’origine animale et je pense que les designers seront en mesure d’aider les clients si on leur dit simplement qu’il s’agit d’un objectif du projet », poursuit-elle. « C’est ce que nous faisons – nous sommes formés pour résoudre les problèmes ! Et tout ce que nous voulons, c’est rendre nos clients heureux et améliorer leur vie grâce au design ».
ET VOUS ?
Que pensez-vous du design végétalien ?
« Un intérieur végétalien est un intérieur où les fibres et les produits d’origine animale sont absents », explique Jecks Stone, fondateur et directeur du cabinet de design durable Persona Abode, qui propose des services certifiés VeganDesign.Org.
Il y a des choses évidentes que l’on imagine exclure – le cuir, les peaux, la soie, les os, le duvet et la laine – mais la décoration d’intérieur végétalienne va beaucoup plus loin.