Visites Privées
Suivez le Guide : La douceur feutrée d'une petite maison de ville
Autrefois vieillotte, cette maison de ville a été complètement transformée grâce à la créativité débordante d'Aurélie
Personne n’imaginerait en rencontrant cette douce jeune femme qu’elle est capable de repenser la décoration d’une maison du sol au plafond. Et c’est sans évoquer la myriade d’objets qu’elle confectionne avec soin, de meubles chinés, décapés, retapés et repeints. Certes, la préférence d’Aurélie va au blanc. Mais, elle se laisse parfois tenter par une couleur, même si elle sent qu’elle prend un risque et aussitôt tente une autre expérience inventive pour mieux vivre ses choix esthétiques. « Je suis arrivée en mai 2014 à Beaucaire. Cette maison fin XVIIIᵉ est située en plein centre-ville, près du quai. Je cherchais une maison aux alentours d’Avignon, où je travaillais, et celle-ci m’a plu pour son potentiel que j’ai tout de suite envisagé », nous raconte-t-elle en nous invitant au premier étage.
Coup d’œil
Qui habite ici : Aurélie
Emplacement : centre historique de Beaucaire, Gard, Languedoc-Roussillon
Superficie : 90 m² ; 3 étages : au premier, 1 cuisine ouverte sur une cour, 1 salon, une salle d’eau ; au deuxième, 2 chambres et une terrasse, 1 salle de bains ; au troisième, une chambre, une terrasse.
Photos : Jours & Nuits © 2015 Houzz
Coup d’œil
Qui habite ici : Aurélie
Emplacement : centre historique de Beaucaire, Gard, Languedoc-Roussillon
Superficie : 90 m² ; 3 étages : au premier, 1 cuisine ouverte sur une cour, 1 salon, une salle d’eau ; au deuxième, 2 chambres et une terrasse, 1 salle de bains ; au troisième, une chambre, une terrasse.
Photos : Jours & Nuits © 2015 Houzz
Cette jolie maison de ville sur trois étages est son premier achat, cette étape souvent décisive dans une vie. « J’en avais assez de ne pas pouvoir tout repeindre dans les locations que j’occupais précédemment », nous explique-t-elle.
En fait, Aurélie est assez particulière puisqu’elle ne conçoit pas de faire appel à des ressources extérieures, ni d’être assistée par des artisans. « Il faut que je fasse tout toute seule, j’aime bien réaliser les choses par moi-même, et c’est pareil pour la cuisine, les créations d’objets déco… Je trouve bien plus de plaisir à fabriquer des choses plutôt qu’en les achetant », nous confit-elle. « Je pose mes vacances, et en quinze jours je parviens à rénover une pièce entière. Pour les sols, par exemple, je compte une journée par pièce. »
Il est vrai qu’il est difficile d’imaginer la cuisine au moment où Aurélie a investi les lieux et la transformation est stupéfiante. « Les peintures des murs et des poutres étaient très foncées, comme les meubles rustiques de la cuisine équipée. J’ai donc commencé par tout repeindre en blanc », explique Aurélie.
Cette ancienne bibliothèque en merisier n’a pas fait exception à la règle, à l’instar de la grande table achetée au dépôt-vente Troc de L’Île. « Dès que je ramène un meuble, je le
décape, je passe une première couche d’accroche et je le peins en blanc. Mais pour la plupart, je les ai achetés au moment de l’emménagement. Je les peins alors en même temps que les murs en alternant les couches et les temps de séchage », précise-t-elle.
décape, je passe une première couche d’accroche et je le peins en blanc. Mais pour la plupart, je les ai achetés au moment de l’emménagement. Je les peins alors en même temps que les murs en alternant les couches et les temps de séchage », précise-t-elle.
« Comme je voulais une ambiance claire, j’ai opté pour un gris clair, mais j’ai quand même décidé de casser la couleur avec le grand buffet blanc sur le mur d’en face, parce que je savais que tout le mobilier serait blanc », ajoute-t-elle.
Malgré son goût très prononcé pour le blanc, Aurélie n’oublie pas de glisser dans sa déco un détail décalé. « J’ai chiné toutes les chaises de la cuisine une par une, dans des vide-greniers ou des brocantes de la région. Mais celle-ci, je l’ai ramenée de l’abbaye Saint-Michel de Frigolet, près de Tarascon. C’est ma touche kitsch ! Je la trouve très belle, même si ma sœur ne comprend toujours pas pourquoi », confie-t-elle en riant.
Une immense baie vitrée coulissante sur toute la partie inférieure s’ouvre sur une cour très agréable sans aucun vis-à-vis. Aurélie profite ainsi d’une lumière naturelle ombragée qui circule de l’extérieur vers l’intérieur sans aucun obstacle. Une sensation dedans/dehors fort appréciable en toute saison dans le sud de la France.
Comme pour le reste de la maison, Aurélie n’allait pas reculer devant les travaux. Elle a commencé par s’attaquer au carrelage de la cour. « C’était du ciment, et ça ne me plaisait pas. J’ai donc acheté du carrelage que j’ai découpé à la carrelette ! Ma seule hantise, c’était de ne pas parvenir à respecter la pente d’écoulement. J’ai employé une règle de maçon et un niveau pour bien conserver l’inclinaison sur toute la surface. Je dois dire que j’ai passé des vidéos en boucle sur YouTube avant de commencer. Mais voilà, j’ai réussi ! », raconte-t-elle. « Pour les jardinières, j’ai choisi des planches de charpente bon marché de 4 mètres, et je les ai débitées à la scie à onglets. J’ai ajouté des roulettes pour nettoyer plus facilement le carrelage. »
Une fois le rez-de-chaussée repeint, Aurélie s’est intéressée au sol dans la cuisine. « Le carrelage était en très mauvais état et pas du tout à mon goût. J’ai donc décidé de poser du parquet stratifié pour les pièces à passage intensif. J’ai opté pour un gris clair à grandes lames, ça avance plus vite ! Je me suis équipée d’une scie sauteuse, d’un kit de cales, d’un maillet et quand je regarde le résultat, je suis très satisfaite de cette solution », nous explique-t-elle le plus naturellement du monde.
L’accès à la cuisine nous fait traverser l’entrée avant de pénétrer dans le salon, la pièce préférée d’Aurélie.
Il est vrai que cette pièce bénéficie d’une vue sur la rue tranquille et ramène ainsi la lumière jusqu’au couloir. « Comme pour les autres pièces, j’ai repeint les murs et les poutres en blanc. J’ai disposé les meubles de mon précédent appartement et j’ai complété avec d’autres, comme ce joli secrétaire en chêne trouvé dans un vide-greniers que j’ai repeint », ajoute Aurélie.
Canapé d’angle : Ikea ; Suspension : Alinéa
Canapé d’angle : Ikea ; Suspension : Alinéa
Aurélie n’a pas non plus hésité à relooker intégralement la cheminée en briques et pierres réfractaires, n’ayant aucune intention d’en faire usage. Elle préfère y faire briller des bougies parfumées qu’elles laissent ainsi se consumer dans l’âtre.
Le téléphone rouge vif ramené de son dernier appartement apporte touche de couleur.
Le téléphone rouge vif ramené de son dernier appartement apporte touche de couleur.
Et comme tout est pure création avec Aurélie, elle nous explique qu’elle a confectionné ces petites étoiles blanches collées sur des branches, ainsi que des maisonnettes et autres formes suspendues à une ficelle dans la maison. « C’est de la porcelaine froide. Je mélange un peu de Maïzena, du bicarbonate et de l’eau. Je fais chauffer le mélange et je forme une boule qui ressemble à de la pâte à modeler. Je crée des formes avec des emporte-pièce et je laisse sécher à l’air libre », nous confie-t-elle.
L’escalier qui mène à l’étage était à l’origine carrelé de rouge. « Je l’ai immédiatement repeint en gris avec une peinture spéciale sol pour passage intensif : une solution cache-misère rapide et efficace. Il faut juste penser à traiter le sol avec une peinture primaire d’accrochage pour carrelage. J’ai également passé un badigeon en finition. » Des niches très utiles dans la cloison permettent de ranger le linge de maison.
À l’étage, la chambre d’Aurélie surprend par sa couleur bleu mer du Sud. « Moi, je la vois verte, mais c’est le nom indiqué sur le pot ! Quand j’ai fini de peindre le mur de ma chambre, j’avoue que j’ai trouvé la couleur un peu forte. Alors j’ai confectionné des tableaux découpés dans des toiles pour l’atténuer un peu. C’était vraiment trop vif pour moi », explique-t-elle.
Lit textile capitonné : Cdiscount
Lit textile capitonné : Cdiscount
Une jolie niche encastrée dans le mur opposé fournit une cachette idéale pour ses petits secrets. « C’est lorsque j’ai choisi de tapisser les portes et les étagères de ce placard que je me suis rendu compte que je ne savais pas poser du papier peint ! Il cloque de partout », dit-elle en l’ouvrant.
« J’aime bien mes petits meubles repeints en bleu. Ils ont tous une forme particulière et des pieds très spéciaux. Celui-là, c’était une coiffeuse laquée très brillante. J’ai retiré le vieux miroir et les tiroirs pour y ranger mes bijoux. »
« Celui-ci, c’est un monsieur qui le vendait sur Internet. Il l’a fabriqué lui-même avec les pieds d’un meuble télé des années 60. Il était rouge à l’origine », explique-t-elle.
Impossible de faire le tour de toutes les créations d’Aurélie tant chaque pièce en est remplie, comme cette lampe de chevet dont le fil est recouvert d’un masking tape à fleurs rouge et bleu.
Une terrasse orientée face au soleil toute la journée laisse à Aurélie le plaisir de s’y reposer après le travail. Délicatement décorée, elle donne sur la cour en dessous et profite d’une belle vue sur les toits du centre historique.
Mobilier et pots ont été fabriqués par Aurélie à partir de palettes découpées et clouées pour un assemblage sur mesure. Cette table basse abrite même une rangée de plantes grasses, qui s’épanouissent dans cet habitat insolite.
Juste en face de la chambre d’Aurélie, cette pièce aux dimensions plus restreintes est destinée à accueillir à la fois son bureau et la chambre de son petit neveu. D’où cette ambiance enfantine qui n’est pas pour lui déplaire. « Je vais prochainement repeindre le lit en noir parce que je n’aime vraiment pas ce matériau en pin verni. »
Étoiles en papier : Fly
Étoiles en papier : Fly
Son bureau est à l’image de sa maison, bourré de réalisations personnelles ravissantes, comme cette maisonnette réalisée à partir de chutes de lames de parquet.
La grande surprise de cette petite chambre d’enfant, c’est ce placard-cabane dans lequel on peut rentrer tout entier. « Mon neveu l’adore ! Il y cache ses jouets, ses cartes secrètes et ses trésors. J’ai recouvert les portes de papier peint pour qu’il puisse coller des photos dans les cadres dessinés. J’ai aussi changé les boutons de porte pour des modèles en porcelaine avec des étoiles noires qui rappellent celles accrochées au-dessus de son lit », raconte Aurélie avec tendresse.
Au dernier étage, Aurélie hésite à nous montrer la chambre d’amis qui n’est pas encore restaurée. Sous pente, il s’agissait à l’origine d’un grenier aménagé. Elle nous décrit ses prochaines intentions : « Au début, je voulais l’aménager avec une déco tendance gipsy bohème. Et finalement, je crois que je vais revenir à quelque chose de plus neutre, avec différents blancs enrichis de touches de gris. Au sol, j’ai déjà repéré du jonc de mer qui sera parfait pour cette espace sous les toits. »
Notons quand même qu’elle n’a pas pu s’empêcher de créer une tête de lit originale en assemblant du bois de charpente, comme celui utilisé pour ses jardinières dans la cour. Elle en a profité pour ajouter un éclairage à LED intégré.
Avant de redescendre, nous jetons un coup d’œil par la fenêtre carrée du couloir au troisième étage afin de profiter de la vue dégagée sur la rue qui semble diriger la lumière vers la maison d’Aurélie.
Un petit passage dans la cuisine avant de repartir pour déguster le délicieux gâteau marbré posé sur la table de la cuisine, évidemment confectionné par ses soins. Mille mercis, Aurélie, pour cette charmante visite !
La rubrique Suivez le Guide est composée de reportages photos organisés par Houzz dans les intérieurs de houzzers décorés avec goût. Vous aussi, vous êtes fiers de votre foyer et voulez le partager avec nous ? Envoyez-nous quelques photos à redaction@houzz.com !
ET VOUS ?
Êtes-vous tombé sous le charme de la maison d’Aurélie ?
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Un petit passage dans la cuisine avant de repartir pour déguster le délicieux gâteau marbré posé sur la table de la cuisine, évidemment confectionné par ses soins. Mille mercis, Aurélie, pour cette charmante visite !
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