Véronique Dagau - Placenti

Je me souviens d’avoir toujours dessiné...pour faire comme mon père ! Peindre, ce n’était pas son métier mais sa passion, et moi, parce ce que je trouvais ça magique, c’est devenu la mienne... Lorsque j’étais enfant je croyais et voyais que toute la magie de ce monde s’exprimait autour de nous. Ma mère me l’a appris et transmis, cette liberté de regarder et voir ! La lumière !!! la vibration des couleurs, les reflets...les textures de toute la nature me transportait et encore aujourd’hui elle me nourrit... Après une formation de peintre en décor, la rencontre fabuleuse avec mon maitre d’apprentissage et ami M. Gilles Desoutter me permet de m’approprier les différentes techniques de peinture à l’huile, peinture à la chaux, pose de feuilles d’or. Je m’engouffre dans la recherche et la création de matières, en mixant ces mêmes matières pour créer des textures décoratives, mais bien évidemment, un jour, cela ne suffit plus ! C’est en voyant les oeuvres de Zao Wou-ki, que quelque chose en moi se réveille, un besoin presque maladif de peindre et de chercher... Chercher comment la vie rempli le vide...le passage de l’air...la profondeur de l’ombre et la lumière, je cherche encore ... Peindre c’est respirer... attendre, plonger dans une méditation contemplative, à partir de ce moment tout ralenti. Le tableau se transforme influencé par mes expériences de vie, mon compagnon, ma famille, mes amis, impossible de les nommer tous mais ils sont présents... Et toutes nos discussions souvent féroces et passionnées aussi... mes voyages, mon métier... Exprimer l’invisible vibration de ce que je perçois à travers la matière... La fusion de deux univers vibrant en moi, chercher et rêver ... Jamais incompatible ! Toujours en résonance ... La part du chercheur va puiser dans le savoir technique issu de mon métier, la part rêveuse constitue le tableau...