6 conseils de pros pour entamer un projet après le confinement
Vous avez mûri votre projet pendant le confinement et vous êtes prêts à le lancer ? Lisez d'abord ces conseils de pros
Entamé le 11 mai dans toute la France, le déconfinement permet le retour au travail de nombreuses personnes dans le respect des règles de distanciation et des recommandations sanitaires. Si vous êtes prêt à vous lancer dans le projet auquel vous avez eu le temps de réfléchir pendant les deux mois de confinement, vous vous demandez peut-être dans quelles conditions il sera possible de le commencer. Six professionnels répondent à cette question et partagent leurs conseils pour une reprise en toute connaissance de cause.
2. Ne pas être trop à cheval sur les délais
À cela s’ajoute le respect des gestes barrières et des recommandations sanitaires, susceptible de ralentir le travail des artisans sur les chantiers. « Il faut que les clients sachent que les travaux risquent de prendre plus de temps et que donner des délais réalistes va être compliqué pour nous, notamment en raison du fonctionnement difficile des transports en commun et des mesures de distanciation mises en place sur les chantiers. Les retards risquent donc d’être plus fréquents qu’avant », confie Margaux Carnevali en toute transparence.
Une situation que détaille Alexandra Gorla, architecte d’intérieur pour LD&CO, abordant notamment le problème des copropriétés : « Les chantiers les plus complexes, comme ceux qui demandent une autorisation de démolir des murs porteurs ou des cheminées dans des copropriétés, sont suspendus car l’assemblée générale n’a pas lieu et n’aura pas lieu avant septembre. Même si j’ai proposé l’organisation d’une assemblée générale à distance, je n’ai aucune possibilité d’agir sur ce point. Je vais probablement devoir m’adapter et refaire toute la conception en urgence. »
À cela s’ajoute le respect des gestes barrières et des recommandations sanitaires, susceptible de ralentir le travail des artisans sur les chantiers. « Il faut que les clients sachent que les travaux risquent de prendre plus de temps et que donner des délais réalistes va être compliqué pour nous, notamment en raison du fonctionnement difficile des transports en commun et des mesures de distanciation mises en place sur les chantiers. Les retards risquent donc d’être plus fréquents qu’avant », confie Margaux Carnevali en toute transparence.
Une situation que détaille Alexandra Gorla, architecte d’intérieur pour LD&CO, abordant notamment le problème des copropriétés : « Les chantiers les plus complexes, comme ceux qui demandent une autorisation de démolir des murs porteurs ou des cheminées dans des copropriétés, sont suspendus car l’assemblée générale n’a pas lieu et n’aura pas lieu avant septembre. Même si j’ai proposé l’organisation d’une assemblée générale à distance, je n’ai aucune possibilité d’agir sur ce point. Je vais probablement devoir m’adapter et refaire toute la conception en urgence. »
3. Quitter son logement si possible
Les chantiers pour lesquels les propriétaires sont absents des lieux reprennent beaucoup plus facilement pour des raisons de précautions évidentes. « Les chantiers reprennent principalement dans les logements qui ne sont pas habités. Certains corps de métiers refusent d’intervenir s’il y a des habitants sur les chantiers », partage Alexandra Teboul. C’est d’autant plus vrai dans les zones encore rouges, mais cela s’applique également dans les zones vertes comme le souligne Émilie Perruchet : « Pour nos chantiers, nous ne faisons venir qu’un artisan à la fois sur place. Dans la mesure du possible, les habitants des lieux ne sont pas présents. On gère avec prudence ! »
Les chantiers pour lesquels les propriétaires sont absents des lieux reprennent beaucoup plus facilement pour des raisons de précautions évidentes. « Les chantiers reprennent principalement dans les logements qui ne sont pas habités. Certains corps de métiers refusent d’intervenir s’il y a des habitants sur les chantiers », partage Alexandra Teboul. C’est d’autant plus vrai dans les zones encore rouges, mais cela s’applique également dans les zones vertes comme le souligne Émilie Perruchet : « Pour nos chantiers, nous ne faisons venir qu’un artisan à la fois sur place. Dans la mesure du possible, les habitants des lieux ne sont pas présents. On gère avec prudence ! »
4. Anticiper les problèmes d’approvisionnement
Alors que les frontières sont toujours fermées pour la plupart et que les entreprises ont dû stopper leur activité pendant plusieurs semaines, la question des approvisionnements est un autre frein à la bonne réalisation des chantiers. « Les délais sont plus longs pour les produits qui ne sont pas en stock. C’est problématique pour la conception de projets car on a peur de ne pas être dans les temps à cause des approvisionnements. D’un autre côté, on ne veut pas non plus faire des choix par défaut », confie Alexandra Teboul. L’une des solutions est alors de se tourner au maximum vers des entreprises locales ou des fournisseurs qui ont du stock.
Alors que les frontières sont toujours fermées pour la plupart et que les entreprises ont dû stopper leur activité pendant plusieurs semaines, la question des approvisionnements est un autre frein à la bonne réalisation des chantiers. « Les délais sont plus longs pour les produits qui ne sont pas en stock. C’est problématique pour la conception de projets car on a peur de ne pas être dans les temps à cause des approvisionnements. D’un autre côté, on ne veut pas non plus faire des choix par défaut », confie Alexandra Teboul. L’une des solutions est alors de se tourner au maximum vers des entreprises locales ou des fournisseurs qui ont du stock.
5. Accepter de dématérialiser un maximum de rendez-vous
Pour faciliter le travail des professionnels et limiter les risques, il est préférable de dématérialiser un maximum de rendez-vous, dans la mesure du possible. Plusieurs architectes d’intérieur comme Adeline Pithois-Guillou ont fait des réunions à distance une habitude : « Je continue les réunions à distance, les rendez-vous en visio et tous ce que je peux faire par Skype. Pour les réunions de chantier, c’est plus difficile. » Un avis que partage Alexandra Gorla sans négliger les limites des rendez-vous à distance : « La visioconférence c’est bien et ça dépanne, mais pour voir les détails en finition, mesurer, regarder les échantillons à la lumière du lieu, être sur place est plus efficace. Tout est donc une questions d’organisation : avec un masque, du gel et quelques astuces tout se passe très bien. »
Pour faciliter le travail des professionnels et limiter les risques, il est préférable de dématérialiser un maximum de rendez-vous, dans la mesure du possible. Plusieurs architectes d’intérieur comme Adeline Pithois-Guillou ont fait des réunions à distance une habitude : « Je continue les réunions à distance, les rendez-vous en visio et tous ce que je peux faire par Skype. Pour les réunions de chantier, c’est plus difficile. » Un avis que partage Alexandra Gorla sans négliger les limites des rendez-vous à distance : « La visioconférence c’est bien et ça dépanne, mais pour voir les détails en finition, mesurer, regarder les échantillons à la lumière du lieu, être sur place est plus efficace. Tout est donc une questions d’organisation : avec un masque, du gel et quelques astuces tout se passe très bien. »
6. Respecter les gestes barrières
Ce qui nous mène tout naturellement au respect de la distanciation et des recommandations sanitaires, ainsi qu’aux astuces mises en place par les pros pour faciliter leur application. « Je fais personnellement tous mes rendez-vous masquée et cela me permet finalement d’être plus à l’aise. C’est déjà difficile de penser à ce que l’on touche ou pas, avec quelle main, pour les laver au gel hydroalcoolique, etc. Pour les documents, comme les plans papier, je les glisse dans des pochettes plastique afin qu’il soit possible de les nettoyer plus facilement, puisqu’ils passent de main en main. Ce sont ces astuces qui me permettent d’aller sur les chantiers », explique Alexandra Gorla.
Les mêmes précautions sont de vigueur pour le paysagiste Alexandre Duval, de Duval&Bossennec : « Je rencontre toujours les personnes avec des masques, on s’éloigne et on respecte les règles de distanciation et sanitaires en vigueur. Pour la réalisation, on n’est jamais plus de deux sur un terrain et à distance l’un de l’autre. »
ET VOUS ?
Comment préparez-vous votre prochain projet de rénovation ?
Lire aussi :
Le coaching déco à l’heure du confinement
Devra-t-on repenser les méthodes de travail et les chantiers
Ce qui nous mène tout naturellement au respect de la distanciation et des recommandations sanitaires, ainsi qu’aux astuces mises en place par les pros pour faciliter leur application. « Je fais personnellement tous mes rendez-vous masquée et cela me permet finalement d’être plus à l’aise. C’est déjà difficile de penser à ce que l’on touche ou pas, avec quelle main, pour les laver au gel hydroalcoolique, etc. Pour les documents, comme les plans papier, je les glisse dans des pochettes plastique afin qu’il soit possible de les nettoyer plus facilement, puisqu’ils passent de main en main. Ce sont ces astuces qui me permettent d’aller sur les chantiers », explique Alexandra Gorla.
Les mêmes précautions sont de vigueur pour le paysagiste Alexandre Duval, de Duval&Bossennec : « Je rencontre toujours les personnes avec des masques, on s’éloigne et on respecte les règles de distanciation et sanitaires en vigueur. Pour la réalisation, on n’est jamais plus de deux sur un terrain et à distance l’un de l’autre. »
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Devra-t-on repenser les méthodes de travail et les chantiers
Les professionnels sont unanimes, les nouveaux projets vont prendre du temps et il ne sera pas possible d’entamer immédiatement des travaux. La première raison à cela est le retard pris pendant le confinement que les entreprises doivent aujourd’hui rattraper. Elles ne seront donc pas forcément disponibles tout de suite. « L’été est presque là donc il sera difficile de commencer de nouveaux chantiers avant le mois de septembre, sous réserve que les entreprises soient disponibles d’ici là et qu’elles n’aient pas été réquisitionnées pour des chantiers en cours avant le confinement », estime par exemple l’architecte d’intérieur Margaux Carnevali de NEVA Architecture Intérieure. Un point de vue partagé par l’architecte d’intérieur Alexandra Teboul, d’InDé - créateurs d’identités : « Je freine souvent mes clients dans leur entrain pour faire de nouveaux travaux en raison de la disponibilité limitée des entrepreneurs mais aussi des matériaux. »
En effet, les pros soulignent également le problème des approvisionnements comme obstacle au bon démarrage des chantiers. « Je commence toujours un chantier quand toutes les fournitures et matériaux sont sur place. Et je continue comme tel même si les délais d’approvisionnement sont un peu plus longs », partage Émilie Perruchet, architecte d’intérieur d’Aparté Conseils.