Adieu blanc minimaliste, place aux tons sombres et chauds
La palette scandinave s’éloigne des tons pâles et des nuances fraîches pour se tourner vers de nouvelles teintes chaudes
Lorsqu’on entend « style scandinave », on imagine immédiatement de la lumière et des espaces épurés inspirés des polars nordiques, des publicités d’Ikea et des objets design. Mais ces dernières années, la couleur et les tons sombres se sont frayé un chemin dans les foyers nordiques et servent maintenant de décor à de nombreuses séances photos. Les murs nordiques devaient rêver de ce coup de couleur depuis longtemps ! Aujourd’hui, les salons et les chambres exhibent fièrement des nuances de gris, de bleu, de vert et de rose.
Pourquoi les Scandinaves ont-ils accueilli si soudainement la couleur, et comment l’utilisent-ils ? C’est à l’aide d’études de tendances, de prévisions et en jetant un œil dans le rétroviseur que nous avons suivi le périple de la couleur dans les foyers nordiques.
Pourquoi les Scandinaves ont-ils accueilli si soudainement la couleur, et comment l’utilisent-ils ? C’est à l’aide d’études de tendances, de prévisions et en jetant un œil dans le rétroviseur que nous avons suivi le périple de la couleur dans les foyers nordiques.
« Toutefois, nous assistons actuellement à un changement », ajoute-t-il. « Depuis deux ou trois ans, les couleurs vives font un retour. » S’il est vrai que les maisons scandinaves sont épurées et blanchies à la chaux depuis des décennies, sinon des siècles, il y a quand même eu des périodes colorées en Scandinavie. Avec les psychédéliques années 70 sont apparus les couleurs vives et les motifs éclatants, suivis par les tons pastel des années 80 et les teintes ocre de la décennie 1990. Ces dernières ont précédé la pure blancheur du nouveau millénaire.
Aujourd’hui, le spectre évolue de nouveau. Lors d’expositions et de salons de tendance nordiques, le design d’intérieur a délaissé les bleus pâles et les violets du passé pour se tourner vers des couleurs vives et fortes, dont les plus récentes sont l’orange, le rose, le jaune et le rouge.
« Les tendances témoignent souvent d’une réaction à ce qui se faisait autrefois », précise le directeur de création. « L’industrie de la mode est toujours la plus prompte à réagir, mais celles de la décoration et du design intérieur suivent de près. Depuis le début du millénaire et jusqu’à aujourd’hui, les tons neutres comme le blanc et le gris ont été les teintes dominantes dans la plupart des maisons scandinaves. Aujourd’hui, la montée en popularité des couleurs vives n’est qu’une réponse à cela. »
« Cependant, il est important de rappeler que les tendances sont à la fois un phénomène et un processus spéculatifs, qui se chevauchent parfois. Elles ne gagnent du terrain que si nous sommes mentalement prêts à les accepter », ajoute-t-il.
Aujourd’hui, le spectre évolue de nouveau. Lors d’expositions et de salons de tendance nordiques, le design d’intérieur a délaissé les bleus pâles et les violets du passé pour se tourner vers des couleurs vives et fortes, dont les plus récentes sont l’orange, le rose, le jaune et le rouge.
« Les tendances témoignent souvent d’une réaction à ce qui se faisait autrefois », précise le directeur de création. « L’industrie de la mode est toujours la plus prompte à réagir, mais celles de la décoration et du design intérieur suivent de près. Depuis le début du millénaire et jusqu’à aujourd’hui, les tons neutres comme le blanc et le gris ont été les teintes dominantes dans la plupart des maisons scandinaves. Aujourd’hui, la montée en popularité des couleurs vives n’est qu’une réponse à cela. »
« Cependant, il est important de rappeler que les tendances sont à la fois un phénomène et un processus spéculatifs, qui se chevauchent parfois. Elles ne gagnent du terrain que si nous sommes mentalement prêts à les accepter », ajoute-t-il.
Un homme a osé utiliser des couleurs saturées chez lui. Sa maison (ici en photo) a d’ailleurs beaucoup attiré l’attention : il s’agit de Daniel Heckscher, architecte d’intérieur et designer au Note Design Studio à Stockholm. Il a repeint sa maison dans des teintes turquoise, orangées, roses, bleu vert et jaune vif. Les photos de la maison colorée de Heckscher ont été publiées dans le nouveau Bookazine My Residence, où il écrit que les gens choisissent le noir pour leurs vêtements et le blanc pour leur décoration intérieure parce qu’ils n’osent pas faire les choses autrement.
« Ils ont peur de prendre des décisions et de se tromper », écrit-il. « Nous les Occidentaux sommes trop guidés par nos peurs. La vie n’est pas incolore ! Même au début du printemps, lorsque la Suède est plus pâle que jamais, il y a environ 7 000 nuances si vous regardez bien par la fenêtre. Je ne comprends pas pourquoi les concepteurs et les créateurs voudraient représenter un environnement fictif. »
« Ils ont peur de prendre des décisions et de se tromper », écrit-il. « Nous les Occidentaux sommes trop guidés par nos peurs. La vie n’est pas incolore ! Même au début du printemps, lorsque la Suède est plus pâle que jamais, il y a environ 7 000 nuances si vous regardez bien par la fenêtre. Je ne comprends pas pourquoi les concepteurs et les créateurs voudraient représenter un environnement fictif. »
Quand sait-on qu’une tendance s’impose ?
Karl Johan Bertilsson se base sur des études que NCS utilise pour élaborer ses analyses de tendances. « Il y a des recherches qui montrent que les tendances en matière de couleurs sont cycliques », explique-t-il. « Le conseiller en conception et psychologue autrichien Leonhard Oberascher a étudié la psychologie des couleurs et a prouvé que les tendances chromatiques obéissent à des cycles qui se répètent tous les dix à quinze ans. Quand tout est blanc et neutre, on finit par se lasser après un certain temps et éventuellement, on risque de vouloir se projeter à l’autre extrémité du spectre. Les humains agissent toujours de la même manière et les couleurs ne font pas exception. »
« Leonhard Oberascher a été en mesure d’identifier précisément les étapes à travers lesquelles nous cheminons », poursuit le directeur de création. « Il y a quelques années, tout était très neutre dans nos maisons. Puis les bleus et les violets sont devenus à la mode. Ils ont été suivis par les couleurs du cercle chromatique qui elles, ont été tantôt adoucies et tantôt assombries avant que les nuances de marron et de beige n’arrivent pour mieux préparer le retour des couleurs neutres. La réalité correspond exactement aux motifs tracés par Oberascher. » C’est vérifiable partout dans le monde, mais les maisons scandinaves ont été les premières à les adopter.
Karl Johan Bertilsson se base sur des études que NCS utilise pour élaborer ses analyses de tendances. « Il y a des recherches qui montrent que les tendances en matière de couleurs sont cycliques », explique-t-il. « Le conseiller en conception et psychologue autrichien Leonhard Oberascher a étudié la psychologie des couleurs et a prouvé que les tendances chromatiques obéissent à des cycles qui se répètent tous les dix à quinze ans. Quand tout est blanc et neutre, on finit par se lasser après un certain temps et éventuellement, on risque de vouloir se projeter à l’autre extrémité du spectre. Les humains agissent toujours de la même manière et les couleurs ne font pas exception. »
« Leonhard Oberascher a été en mesure d’identifier précisément les étapes à travers lesquelles nous cheminons », poursuit le directeur de création. « Il y a quelques années, tout était très neutre dans nos maisons. Puis les bleus et les violets sont devenus à la mode. Ils ont été suivis par les couleurs du cercle chromatique qui elles, ont été tantôt adoucies et tantôt assombries avant que les nuances de marron et de beige n’arrivent pour mieux préparer le retour des couleurs neutres. La réalité correspond exactement aux motifs tracés par Oberascher. » C’est vérifiable partout dans le monde, mais les maisons scandinaves ont été les premières à les adopter.
D’autres facteurs qui entrent en jeu. Les pyramides de tendances théoriques montrent que nous sommes réceptifs aux tendances à différents moments dans le temps, en fonction de la nature de notre travail, de l’endroit et de la manière dont nous vivons.
« Nous sommes tous concernés par les tendances, que cela nous plaise ou non », affirme Karl Johan Bertilsson. « Étant donné leur environnement géographique, social et culturel, les Suédois et les Danois jouissent d’un privilège : nous n’avons pas seulement la volonté, mais aussi les moyens de mener à bien des travaux dans nos maisons. Par conséquent, au moment où la tendance penchait vers les couleurs du cercle chromatique, ça n’a pas été long pour qu’on l’adopte. »
« Dans de nombreux autres pays, les gens décident de repeindre leurs murs quand le revêtement commence à décoller. En Suède et au Danemark, les magasins de peinture ressemblent à des boutiques de design d’intérieur. Parce que lorsque nous achetons de la peinture, c’est comme si nous tentions d’atteindre la perfection. Dans notre imaginaire, la couleur joue un grand rôle et nous voulons que nos intérieurs reflètent cette idée », ajoute-t-il.
« Nous sommes tous concernés par les tendances, que cela nous plaise ou non », affirme Karl Johan Bertilsson. « Étant donné leur environnement géographique, social et culturel, les Suédois et les Danois jouissent d’un privilège : nous n’avons pas seulement la volonté, mais aussi les moyens de mener à bien des travaux dans nos maisons. Par conséquent, au moment où la tendance penchait vers les couleurs du cercle chromatique, ça n’a pas été long pour qu’on l’adopte. »
« Dans de nombreux autres pays, les gens décident de repeindre leurs murs quand le revêtement commence à décoller. En Suède et au Danemark, les magasins de peinture ressemblent à des boutiques de design d’intérieur. Parce que lorsque nous achetons de la peinture, c’est comme si nous tentions d’atteindre la perfection. Dans notre imaginaire, la couleur joue un grand rôle et nous voulons que nos intérieurs reflètent cette idée », ajoute-t-il.
La conscience nordique en matière de couleur et de design a été récemment aiguisée par les influents blogueurs de design d’intérieur qui ont partagé leurs conseils concernant les codes de couleur. Au cours des dernières années, la couleur la plus populaire pour repeindre sa chambre a été surnommée « le vert de Tante Johanna » (ici sur la photo) en hommage à la styliste et blogueuse Johanna Bradford qui a repeint sa chambre à coucher dans cette teinte gris-vert pâle.
« Le fait que tant de questions surgissent maintenant à propos de la couleur est en partie dû au calendrier : d’abord parce que les murs blancs s’étaient imposés pendant des années et aussi parce que les gens étaient impatients d’essayer autre chose », explique Johanna Bradford. « C’est aussi parce qu’il est difficile de tomber sur la bonne couleur et que celle-ci en particulier est incroyablement agréable. Mais si vous voyez une teinte que vous aimez, vous pourriez tout aussi bien demander son code de couleur. »
Ainsi, malgré le fait que les Scandinaves ont commencé à jouer avec les couleurs, ils semblent le faire dans des limites bien spécifiques ; les teintes sont estompées plutôt qu’audacieuses et hardies. « Nous osons utiliser autre chose que le blanc, mais je pense qu’au final le résultat est assez semblable partout, puisque la plupart des gens choisissent les mêmes couleurs, comme dans l’exemple des murs de ma chambre », raconte Johanna Bradford.
« Le fait que tant de questions surgissent maintenant à propos de la couleur est en partie dû au calendrier : d’abord parce que les murs blancs s’étaient imposés pendant des années et aussi parce que les gens étaient impatients d’essayer autre chose », explique Johanna Bradford. « C’est aussi parce qu’il est difficile de tomber sur la bonne couleur et que celle-ci en particulier est incroyablement agréable. Mais si vous voyez une teinte que vous aimez, vous pourriez tout aussi bien demander son code de couleur. »
Ainsi, malgré le fait que les Scandinaves ont commencé à jouer avec les couleurs, ils semblent le faire dans des limites bien spécifiques ; les teintes sont estompées plutôt qu’audacieuses et hardies. « Nous osons utiliser autre chose que le blanc, mais je pense qu’au final le résultat est assez semblable partout, puisque la plupart des gens choisissent les mêmes couleurs, comme dans l’exemple des murs de ma chambre », raconte Johanna Bradford.
Mais ne vous laissez pas berner par les dernières décennies de blanc qui pourraient laisser croire que les murs colorés dans les maisons scandinaves sont un phénomène récent. Karin Fridell Anter, architecte à la Swedish Association of Architects, en collaboration avec Henrik Wannfors, a publié le livre Les techniques de peinture des bâtiments suédois de la fin du Moyen Âge à nos jours. Elle a une vision globale des tendances en matière de couleurs.
« À plusieurs reprises tout au long de l’histoire, les murs colorés sont venus et repartis dans les maisons suédoises », précise Fridell Anter. « Ce qui a été déterminant dans le choix des couleurs est la disponibilité de différentes nuances et les tendances de style de l’époque. Le pendule des tendances a toujours oscillé en réaction au passé, mais aujourd’hui la grande différence c’est que son mouvement est de plus en plus rapide. »
« Dans les années 1970, nous avons peint et tapissé en utilisant des couleurs saturées et de grands motifs semblables à ceux de la période baroque. Les années 80 représentent une contre-réaction faite de pastels lumineux, et les années 90 ont vu le retour des murs marbrés de tons ocre comme la terra cotta, bleu marine ou jaune vif », ajoute-t-elle.
« Si on regarde en arrière, les choses ne se passaient pas aussi rapidement et la différence entre les riches demeures des grandes villes et les maisons de campagne était notable », rappelle Fridell Anter. « Ce que le milieu rural souhaitait était, à bien des égards, une imitation de ce qui existait depuis de nombreuses années dans les maisons à la mode de la classe supérieure. »
« À plusieurs reprises tout au long de l’histoire, les murs colorés sont venus et repartis dans les maisons suédoises », précise Fridell Anter. « Ce qui a été déterminant dans le choix des couleurs est la disponibilité de différentes nuances et les tendances de style de l’époque. Le pendule des tendances a toujours oscillé en réaction au passé, mais aujourd’hui la grande différence c’est que son mouvement est de plus en plus rapide. »
« Dans les années 1970, nous avons peint et tapissé en utilisant des couleurs saturées et de grands motifs semblables à ceux de la période baroque. Les années 80 représentent une contre-réaction faite de pastels lumineux, et les années 90 ont vu le retour des murs marbrés de tons ocre comme la terra cotta, bleu marine ou jaune vif », ajoute-t-elle.
« Si on regarde en arrière, les choses ne se passaient pas aussi rapidement et la différence entre les riches demeures des grandes villes et les maisons de campagne était notable », rappelle Fridell Anter. « Ce que le milieu rural souhaitait était, à bien des égards, une imitation de ce qui existait depuis de nombreuses années dans les maisons à la mode de la classe supérieure. »
Les Suédois peignaient-ils leurs maisons pour des raisons pratiques autrefois ?
« Pas du tout », répond Fridell Anter. « L’objectif de la peinture intérieure en Suède a toujours été d’embellir les maisons et de témoigner de quelque chose : les thèmes sur les murs, le choix des couleurs ou les décorations attestaient que vous étiez une personne pieuse, riche ou à l’affût des tendances qui étaient dominantes dans les autres cultures européennes. »
« Tout comme les Suédois d’aujourd’hui s’expriment par la décoration intérieure, la maison était aussi un symbole de statut social dans les siècles précédents », ajoute-t-elle.
« Pas du tout », répond Fridell Anter. « L’objectif de la peinture intérieure en Suède a toujours été d’embellir les maisons et de témoigner de quelque chose : les thèmes sur les murs, le choix des couleurs ou les décorations attestaient que vous étiez une personne pieuse, riche ou à l’affût des tendances qui étaient dominantes dans les autres cultures européennes. »
« Tout comme les Suédois d’aujourd’hui s’expriment par la décoration intérieure, la maison était aussi un symbole de statut social dans les siècles précédents », ajoute-t-elle.
Les murs colorés ne sont pas en soi un phénomène nouveau en Scandinavie, mais le style de peinture a peut-être changé au fil des décennies.
« Jusqu’à l’Exposition de Stockholm de 1930, alors que le concept de fonctionnalisme a été présenté pour la première fois, la peinture décorative avait été populaire », rappelle Fridell Anter. « Les surfaces peintes n’étaient pas d’une seule couleur, mais mettaient plutôt en vedette des images ou des motifs qui imitaient le marbre et le bois. Le fonctionnalisme représente alors un changement dans les tendances en ce sens que les gens commencent à peindre des murs entiers d’une seule couleur avec peut-être un mur voisin d’une teinte différente. Ce que nous voyons maintenant – des pièces monochromes aux boiseries et aux plafonds peints – est le prolongement de cette mode. »
« Jusqu’à l’Exposition de Stockholm de 1930, alors que le concept de fonctionnalisme a été présenté pour la première fois, la peinture décorative avait été populaire », rappelle Fridell Anter. « Les surfaces peintes n’étaient pas d’une seule couleur, mais mettaient plutôt en vedette des images ou des motifs qui imitaient le marbre et le bois. Le fonctionnalisme représente alors un changement dans les tendances en ce sens que les gens commencent à peindre des murs entiers d’une seule couleur avec peut-être un mur voisin d’une teinte différente. Ce que nous voyons maintenant – des pièces monochromes aux boiseries et aux plafonds peints – est le prolongement de cette mode. »
Les facteurs psychologiques, la couleur comme forme d’expression personnelle et les tendances actuelles semblent expliquer en partie cet amour soudain des Scandinaves pour la couleur. Cependant, un autre facteur important dans le choix de la couleur est une réponse au style de vie contemporain. L’analyse des tendances NCS pour 2016 prend en compte les événements politiques, les effets de la numérisation et les phénomènes mondiaux.
« Nous croyons que les enjeux sociaux seront des facteurs déterminants dans les prochaines années », affirme Karl Johan Bertilsson de chez NCS. « D’un côté, les conflits dans le monde, l’urbanisation accrue et le stress vont mener à l’avènement du “hard” découlant du style industriel avec des couleurs froides et dures. Et parallèlement, ces mêmes facteurs vont conduire à une augmentation du besoin d’évasion : nous rêverons d’endroits exotiques et inspirants comme les profondeurs abyssales et les forêts tropicales colorées. Les tendances seront amorcées par les futurs événements internationaux comme les Jeux olympiques au Brésil. »
La grande différence entre l’analyse de l’entreprise pour l’année 2015 et cette année, c’est que les couleurs sont plus audacieuses que jamais, passant de nuances vives et douces à des couleurs spectaculaires et sombres.
« Nous croyons que les enjeux sociaux seront des facteurs déterminants dans les prochaines années », affirme Karl Johan Bertilsson de chez NCS. « D’un côté, les conflits dans le monde, l’urbanisation accrue et le stress vont mener à l’avènement du “hard” découlant du style industriel avec des couleurs froides et dures. Et parallèlement, ces mêmes facteurs vont conduire à une augmentation du besoin d’évasion : nous rêverons d’endroits exotiques et inspirants comme les profondeurs abyssales et les forêts tropicales colorées. Les tendances seront amorcées par les futurs événements internationaux comme les Jeux olympiques au Brésil. »
La grande différence entre l’analyse de l’entreprise pour l’année 2015 et cette année, c’est que les couleurs sont plus audacieuses que jamais, passant de nuances vives et douces à des couleurs spectaculaires et sombres.
Le mot « nature » revient souvent quand on parle de style scandinave. Est-elle responsable des tendances en matière de couleurs ?
« Il y a certainement un lien », répond le directeur de création. « L’année dernière, l’interprétation que nous avions de l’évasion tournait autour du rêve de campagne. Lorsque l’urbanisation nous oblige à vivre au plus près des autres, dans de petites maisons et des espaces ténus et avec beaucoup de bruit, nous nous créons des images mentales : nous rêvons de forêts luxuriantes et de vastes prés. »
La société de papier peint suédoise Sandberg a récemment mis sur le marché une collection sur ce thème. Dans ses études de tendances, Sandberg suggère qu’un environnement dangereux conduit à un intérêt supérieur pour l’aménagement de sa maison. « La décoration intérieure est devenue capitale et s’est complexifiée. Avec une grande sensibilisation à l’environnement, nous essayons de trouver des façons de consommer aussi peu et aussi consciemment que possible, tout en voulant rester informé et à l’affût des tendances. »
Alcro, une entreprise de peinture basée à Stockholm propose aux Scandinaves d’intégrer les thèmes de la nature dans leurs intérieurs avec certaines de ses couleurs de 2016 qui selon elle « rappelle les créatures de la forêt, les prairies brumeuses et les rêves enchanteurs qui ont lieu dans les premières heures de l’aube ».
« Il y a certainement un lien », répond le directeur de création. « L’année dernière, l’interprétation que nous avions de l’évasion tournait autour du rêve de campagne. Lorsque l’urbanisation nous oblige à vivre au plus près des autres, dans de petites maisons et des espaces ténus et avec beaucoup de bruit, nous nous créons des images mentales : nous rêvons de forêts luxuriantes et de vastes prés. »
La société de papier peint suédoise Sandberg a récemment mis sur le marché une collection sur ce thème. Dans ses études de tendances, Sandberg suggère qu’un environnement dangereux conduit à un intérêt supérieur pour l’aménagement de sa maison. « La décoration intérieure est devenue capitale et s’est complexifiée. Avec une grande sensibilisation à l’environnement, nous essayons de trouver des façons de consommer aussi peu et aussi consciemment que possible, tout en voulant rester informé et à l’affût des tendances. »
Alcro, une entreprise de peinture basée à Stockholm propose aux Scandinaves d’intégrer les thèmes de la nature dans leurs intérieurs avec certaines de ses couleurs de 2016 qui selon elle « rappelle les créatures de la forêt, les prairies brumeuses et les rêves enchanteurs qui ont lieu dans les premières heures de l’aube ».
Dans cet esprit, il ne faut pas s’étonner de voir les teintes bleu vert recouvrir de plus en plus les murs des maisons en Suède et au Danemark. Selon les prévisions de Leonhard Oberascher, les Scandinaves sont en plein milieu d’un cycle de tendances et devraient s’attendre à voir des murs aux tons chauds avant qu’ils ne s’estompent et ne redeviennent blancs.
Avec le recul, les Scandinaves semblent être assez rapides à suivre les tendances de décoration d’intérieur. Et la question n’est pas de savoir s’ils vont tous suivre la tendance et utiliser plus de couleur dans leurs maisons, mais plutôt de savoir s’ils auront le temps de le faire. À la différence des siècles passés, alors qu’il fallait plusieurs décennies aux tendances pour atteindre les fermes suédoises, la roue tourne plus vite aujourd’hui et les changements s’opèrent dans une ère de mondialisation numérique.
Peut-être qu’après tout, il n’y a aucune raison de briser le mythe de la maison scandinave toute blanche. Les murs fraîchement repeints pourraient ne même pas avoir le temps de sécher avant que les lanceurs de mode ne les recouvrent de blanc.
ET VOUS ?
Avez-vous osé la couleur dans votre décoration ? Partagez vos astuces et vos photos dans la partie commentaires ci-dessous !
Lire aussi :
Qui décide des tendances couleurs ?
D’autres façons d’utiliser la couleur
Avec le recul, les Scandinaves semblent être assez rapides à suivre les tendances de décoration d’intérieur. Et la question n’est pas de savoir s’ils vont tous suivre la tendance et utiliser plus de couleur dans leurs maisons, mais plutôt de savoir s’ils auront le temps de le faire. À la différence des siècles passés, alors qu’il fallait plusieurs décennies aux tendances pour atteindre les fermes suédoises, la roue tourne plus vite aujourd’hui et les changements s’opèrent dans une ère de mondialisation numérique.
Peut-être qu’après tout, il n’y a aucune raison de briser le mythe de la maison scandinave toute blanche. Les murs fraîchement repeints pourraient ne même pas avoir le temps de sécher avant que les lanceurs de mode ne les recouvrent de blanc.
ET VOUS ?
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D’autres façons d’utiliser la couleur
Les maisons scandinaves ont traditionnellement été conçues pour maximiser l’entrée du soleil. Stockholm est la capitale la plus ensoleillée des pays nordiques, avec quelque 1 800 heures de soleil par an, mais ce chiffre est inférieur d’au moins 1 000 heures à ce que connaissent Madrid, Sydney et Miami.
« La base du design scandinave et l’aménagement de nos maisons nordiques mettront toujours en l’avant la luminosité et la simplicité, parce que nous en avons réellement besoin pour combler le manque de lumière et de soleil », affirme Karl Johan Bertilsson, directeur de création chez NCS Colour Academy, une entreprise qui officie comme consultant en matière de couleurs auprès des fabricants, architectes et designers du monde entier.