Appropriez-vous l’excentricité britannique grâce à 11 règles d'or
L’espièglerie, l’humour et un fort penchant pour l’imperfection sont quelques-uns des éléments de ce style non conventionnel
La Grande-Bretagne est célèbre pour ses personnages excentriques. Et quelques-uns des plus beaux intérieurs de la nation reflètent merveilleusement cet ADN collectif. Qu’est-ce qui distingue un style excentrique ? Bien que l’excentricité, conformément à sa nature même, ne puisse être réduite à un seul style, il existe des éléments communs à ce style britannique singulier. Trois professionnels partagent leurs secrets pour faire en sorte que votre intérieur reflète votre côté excentrique.
Règle d’or n° 2 : Préférer ce qui est amusant à ce qui est cher
« Ma maison reflète ma personnalité et ce que j’aime. Et ça n’a rien à voir avec mon statut social », affirme Sarah. « Pour moi, les intérieurs devraient traduire qui vous êtes, quel que soit votre style. » Et dans la maison de Sarah, les murs ne sont pas recouvert d’art mais de souvenirs de gens et d’endroits chers à son cœur. « Nous avons encadré, mon copain et moi, nos bracelets du Wilderness Festival [photo ci-dessus] », explique-t-elle. « Il y a aussi une paire de pantoufles marocaines sur le mur qu’il m’avait offerte en cadeau. »
« Je veux que ma maison soit un endroit où je peux partager mes histoires et rendre hommage aux gens que j’aime. Je préfère ça à une pièce en noir et blanc très tendance », raconte Sarah. « À mon retour de Copenhague, je voulais tout décorer en noir et blanc. Mais même si l’idée semblait géniale, je savais que je ne pourrais vivre de cette façon. L’esthétique est importante pour moi, mais un lieu porteur de sens ne l’est-il pas plus encore ? »
« Ma maison reflète ma personnalité et ce que j’aime. Et ça n’a rien à voir avec mon statut social », affirme Sarah. « Pour moi, les intérieurs devraient traduire qui vous êtes, quel que soit votre style. » Et dans la maison de Sarah, les murs ne sont pas recouvert d’art mais de souvenirs de gens et d’endroits chers à son cœur. « Nous avons encadré, mon copain et moi, nos bracelets du Wilderness Festival [photo ci-dessus] », explique-t-elle. « Il y a aussi une paire de pantoufles marocaines sur le mur qu’il m’avait offerte en cadeau. »
« Je veux que ma maison soit un endroit où je peux partager mes histoires et rendre hommage aux gens que j’aime. Je préfère ça à une pièce en noir et blanc très tendance », raconte Sarah. « À mon retour de Copenhague, je voulais tout décorer en noir et blanc. Mais même si l’idée semblait géniale, je savais que je ne pourrais vivre de cette façon. L’esthétique est importante pour moi, mais un lieu porteur de sens ne l’est-il pas plus encore ? »
Règle d’or n° 3 : Ne pas se prendre trop au sérieux
Étroitement lié au fait de voir la beauté dans les objets inusités, l’humour compte pour beaucoup dans la manière d’aménager sa maison. « Nous, les Anglais, sommes assez doués pour rire de nous-mêmes », lance Ros Byam Shaw, « et nous sommes fiers d’avoir le sens de l’humour. » Un humour d’ailleurs absurde et ridicule, comme on peut le voir dans les comédies britanniques classiques comme La Vie de Brian, Mr Bean ou encore Absolutely Fabulous.
« C’est vrai qu’il y a beaucoup d’humour dans l’excentricité et toutes les maisons qu’on voit dans mon livre m’ont fait sourire d’une manière ou d’une autre. L’une d’elles est bourrée d’antiquités incroyablement précieuses – des miroirs de style Régence et de la poterie médiévale –, mais le propriétaire collectionne également des affiches publicitaires de salons de barbiers africains, de sorte que, dans l’ensemble, on retrouve des touches d’art populaire coloré. Sur le manteau de sa magnifique cheminée de marbre du XVIIIᵉ siècle trône une tarentule téléguidée. J’aime bien ce côté irrévérencieux et le fait qu’on ne prenne pas la décoration intérieure trop au sérieux – et puis c’est terriblement anglais, n’est-ce pas ? »
Découvrez d’autres photos de la résidence de ce collectionneur londonien
Étroitement lié au fait de voir la beauté dans les objets inusités, l’humour compte pour beaucoup dans la manière d’aménager sa maison. « Nous, les Anglais, sommes assez doués pour rire de nous-mêmes », lance Ros Byam Shaw, « et nous sommes fiers d’avoir le sens de l’humour. » Un humour d’ailleurs absurde et ridicule, comme on peut le voir dans les comédies britanniques classiques comme La Vie de Brian, Mr Bean ou encore Absolutely Fabulous.
« C’est vrai qu’il y a beaucoup d’humour dans l’excentricité et toutes les maisons qu’on voit dans mon livre m’ont fait sourire d’une manière ou d’une autre. L’une d’elles est bourrée d’antiquités incroyablement précieuses – des miroirs de style Régence et de la poterie médiévale –, mais le propriétaire collectionne également des affiches publicitaires de salons de barbiers africains, de sorte que, dans l’ensemble, on retrouve des touches d’art populaire coloré. Sur le manteau de sa magnifique cheminée de marbre du XVIIIᵉ siècle trône une tarentule téléguidée. J’aime bien ce côté irrévérencieux et le fait qu’on ne prenne pas la décoration intérieure trop au sérieux – et puis c’est terriblement anglais, n’est-ce pas ? »
Découvrez d’autres photos de la résidence de ce collectionneur londonien
Règle d’or n° 4 : Soigner l’imperfection
« Plus sérieusement », continue Ros Byam Shaw, « Nancy Lancaster, John Fowler et Geoffrey Bennison, trois grands designers d’intérieur qui incarnent le meilleur du style campagnard anglais – considéré comme LE véritable style anglais traditionnel –, ont dit chacun à leur manière que la perfection rend les gens mal à l’aise. Or, il ne faut pas oublier qu’un autre trait de la personnalité des Britanniques est cette propension à toujours vouloir mettre les gens à l’aise, ce qui explique sans doute la raison pour laquelle nous sommes toujours en train de nous excuser… » Selon Nancy Lancaster : « Si chaque objet est parfait, la pièce devient un musée sans âme. »
Ros poursuit : « Un des points forts des Anglais en décoration est cette habitude de faire en sorte que même les pièces les plus imposantes possèdent un petit quelque chose de déjanté. » Elle donne l’exemple de feue la duchesse douairière du Devonshire, la dernière des sœurs Mitford, qui vivait à Chatsworth House, l’un des domaines les plus grandioses d’Angleterre. Elle avait un téléphone Elvis dans son salon bleu. « C’est bon d’avoir un objet insolite dans une pièce formelle, il permet de détendre l’atmosphère », rappelle l’écrivaine.
« Plus sérieusement », continue Ros Byam Shaw, « Nancy Lancaster, John Fowler et Geoffrey Bennison, trois grands designers d’intérieur qui incarnent le meilleur du style campagnard anglais – considéré comme LE véritable style anglais traditionnel –, ont dit chacun à leur manière que la perfection rend les gens mal à l’aise. Or, il ne faut pas oublier qu’un autre trait de la personnalité des Britanniques est cette propension à toujours vouloir mettre les gens à l’aise, ce qui explique sans doute la raison pour laquelle nous sommes toujours en train de nous excuser… » Selon Nancy Lancaster : « Si chaque objet est parfait, la pièce devient un musée sans âme. »
Ros poursuit : « Un des points forts des Anglais en décoration est cette habitude de faire en sorte que même les pièces les plus imposantes possèdent un petit quelque chose de déjanté. » Elle donne l’exemple de feue la duchesse douairière du Devonshire, la dernière des sœurs Mitford, qui vivait à Chatsworth House, l’un des domaines les plus grandioses d’Angleterre. Elle avait un téléphone Elvis dans son salon bleu. « C’est bon d’avoir un objet insolite dans une pièce formelle, il permet de détendre l’atmosphère », rappelle l’écrivaine.
Règle d’or n° 5 : Faire de la place aux animaux
« C’est très britannique d’aimer les bêtes et de ne pas s’en faire si un très gros chien est allongé sur le canapé ou le lit », raconte Ros. « Les animaux domestiques et la perfection ne font pas généralement bon ménage », ajoute-t-elle, en insistant sur la nécessité d’un intérieur confortable. « Vous ne pouvez pas avoir des tissus d’ameublement de couleur crème si vous avez des chiens plein d’entrain. »
« C’est très britannique d’aimer les bêtes et de ne pas s’en faire si un très gros chien est allongé sur le canapé ou le lit », raconte Ros. « Les animaux domestiques et la perfection ne font pas généralement bon ménage », ajoute-t-elle, en insistant sur la nécessité d’un intérieur confortable. « Vous ne pouvez pas avoir des tissus d’ameublement de couleur crème si vous avez des chiens plein d’entrain. »
Règle d’or n° 6 : Laisser le flegme britannique sur le pas de la porte
« Les Britanniques sont connus pour être des gens réservés, mais la maison est un domaine où l’on peut se lâcher et surtout choisir avec qui on a envie de le faire », rappelle Ros Byam Shaw.
Afficher ses passions est souvent ce qui caractérise le style excentrique. Cette histoire du téléphone Elvis n’était que la partie émergée de la collection de la duchesse douairière. « Un intérieur vraiment excentrique n’est pas l’œuvre de quelqu’un qui achète des objets qu’il croit devoir se procurer parce qu’ils sont des icônes ou à la mode », affirme Ros. « C’est plutôt une démarche honnête et directe qui laisse entrevoir la personnalité de quelqu’un. »
« Les Britanniques sont connus pour être des gens réservés, mais la maison est un domaine où l’on peut se lâcher et surtout choisir avec qui on a envie de le faire », rappelle Ros Byam Shaw.
Afficher ses passions est souvent ce qui caractérise le style excentrique. Cette histoire du téléphone Elvis n’était que la partie émergée de la collection de la duchesse douairière. « Un intérieur vraiment excentrique n’est pas l’œuvre de quelqu’un qui achète des objets qu’il croit devoir se procurer parce qu’ils sont des icônes ou à la mode », affirme Ros. « C’est plutôt une démarche honnête et directe qui laisse entrevoir la personnalité de quelqu’un. »
Règle d’or n° 7 : Être un collectionneur passionné
« Je ne sais pas si collectionner est typiquement britannique, mais nous avons certainement quelques collectionneurs étonnants dans notre histoire », rappelle l’auteure. Elle cite à titre d’exemple Augustus Henry Lane-Fox Pitt Rivers, archéologue et fondateur d’un musée d’Oxford qui porte son nom, ainsi que le globe-trotter et architecte du XVIIIᵉ siècle, John Soane. « Il faut remonter aux XVIIᵉ, XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles pour comprendre cette mode du Grand Tour, où les voyageurs devaient revenir chez eux avec des trésors de partout dans le monde. Une tendance au mélange culturel qui date très probablement de l’Empire. »
Ce qui empêche ces collections de n’être qu’une part d’un intérieur éclectique, c’est la quantité. Comme le mentionne Ros : « Posséder trois objets identiques n’est pas quelque chose d’extraordinaire, mais en avoir 300, c’est tout à fait inhabituel. »
« En Grande-Bretagne, on prend les marchés aux puces beaucoup plus au sérieux qu’en Suède », poursuit Sarah Bagner. « Ici, vous devez vous lever à cinq heures du matin, alors qu’en Suède, vous pouvez arriver à cinq heures de l’après-midi et prendre le thé, c’est un peu plus décontracté. Chez nous, c’est beaucoup plus sportif. »
« Je ne sais pas si collectionner est typiquement britannique, mais nous avons certainement quelques collectionneurs étonnants dans notre histoire », rappelle l’auteure. Elle cite à titre d’exemple Augustus Henry Lane-Fox Pitt Rivers, archéologue et fondateur d’un musée d’Oxford qui porte son nom, ainsi que le globe-trotter et architecte du XVIIIᵉ siècle, John Soane. « Il faut remonter aux XVIIᵉ, XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles pour comprendre cette mode du Grand Tour, où les voyageurs devaient revenir chez eux avec des trésors de partout dans le monde. Une tendance au mélange culturel qui date très probablement de l’Empire. »
Ce qui empêche ces collections de n’être qu’une part d’un intérieur éclectique, c’est la quantité. Comme le mentionne Ros : « Posséder trois objets identiques n’est pas quelque chose d’extraordinaire, mais en avoir 300, c’est tout à fait inhabituel. »
« En Grande-Bretagne, on prend les marchés aux puces beaucoup plus au sérieux qu’en Suède », poursuit Sarah Bagner. « Ici, vous devez vous lever à cinq heures du matin, alors qu’en Suède, vous pouvez arriver à cinq heures de l’après-midi et prendre le thé, c’est un peu plus décontracté. Chez nous, c’est beaucoup plus sportif. »
Règle d’or n° 8 : Délaisser la mode
« Le style excentrique n’est pas réellement un style », ajoute Ros, « c’est presque un anti-style. » À ce titre, certaines idées jadis jugées bizarres, comme la taxidermie ou le recyclage, sont aujourd’hui à la mode et perdent leur caractère excentrique. Mais Ros approuve néanmoins toutes ces tendances : « Un certain niveau d’excentricité est à la mode en ce moment. Le luxe brut élaboré par la styliste Abigail Ahern met en scène des sièges de tracteurs d’époque comme tabourets de bar ou encore des objets non assortis. Je pense que c’est une tendance acceptable, car elle est respectueuse de l’environnement et évite que des objets finissent à la décharge. »
« “Être à part” est en train de devenir une mode, mais c’est une bonne tendance », déclare Sarah. « En aménagement intérieur, c’est très facile de tomber dans le gentillet. Sortir du rang devient donc très vite tendance. Et parce que tout le monde le fait, vous devez trouver un autre type de laideur pour rester individuel », ajoute-t-elle. « Il faut toujours chercher quelque chose qui sera un peu laid. »
« Le style excentrique n’est pas réellement un style », ajoute Ros, « c’est presque un anti-style. » À ce titre, certaines idées jadis jugées bizarres, comme la taxidermie ou le recyclage, sont aujourd’hui à la mode et perdent leur caractère excentrique. Mais Ros approuve néanmoins toutes ces tendances : « Un certain niveau d’excentricité est à la mode en ce moment. Le luxe brut élaboré par la styliste Abigail Ahern met en scène des sièges de tracteurs d’époque comme tabourets de bar ou encore des objets non assortis. Je pense que c’est une tendance acceptable, car elle est respectueuse de l’environnement et évite que des objets finissent à la décharge. »
« “Être à part” est en train de devenir une mode, mais c’est une bonne tendance », déclare Sarah. « En aménagement intérieur, c’est très facile de tomber dans le gentillet. Sortir du rang devient donc très vite tendance. Et parce que tout le monde le fait, vous devez trouver un autre type de laideur pour rester individuel », ajoute-t-elle. « Il faut toujours chercher quelque chose qui sera un peu laid. »
Règle d’or n° 9 : Être désobéissants
« Il y a quelque chose de très courageux dans les intérieurs excentriques », explique Sarah. « C’est une manière de tout remettre en question : pourquoi faut-il que ce soit fait de cette façon ? Je suis tout à fait contrariante : si on me dit de faire quelque chose, je tiens à le faire autrement pour le simple plaisir d’agir à ma manière. Un intérieur espiègle peut paraître excentrique et pendant que les Suédois ont des maisons très belles et fonctionnelles, les Anglais, eux, ont des espaces amusants. »
Et comme le dit Evros Agathou, de l’atelier de design d’intérieur Avocado Sweets : « Il n’y a pas de règles, seulement du goût. »
« Il y a quelque chose de très courageux dans les intérieurs excentriques », explique Sarah. « C’est une manière de tout remettre en question : pourquoi faut-il que ce soit fait de cette façon ? Je suis tout à fait contrariante : si on me dit de faire quelque chose, je tiens à le faire autrement pour le simple plaisir d’agir à ma manière. Un intérieur espiègle peut paraître excentrique et pendant que les Suédois ont des maisons très belles et fonctionnelles, les Anglais, eux, ont des espaces amusants. »
Et comme le dit Evros Agathou, de l’atelier de design d’intérieur Avocado Sweets : « Il n’y a pas de règles, seulement du goût. »
Règle d’or n° 10 : Aimer les couleurs
La pièce bariolée ci-dessus se trouve dans la maison d’Evros. Il explique ses choix d’aménagement : « La couleur, c’est ce qui apporte la joie dans la vie et je me laisse entraîner par le plaisir que ressent ma famille à passer du temps dans notre espace de vie tous les jours. Cette pièce ne laisse entrer que très peu de lumière naturelle, il a donc fallu utiliser la couleur et l’éclairage pour apporter de la joie et de la chaleur. »
Quand il parle de sa maison, Evros soutient qu’il ne cherche pas l’approbation de qui que ce soit. « J’aime quand d’autres apprécient l’espace que nous avons créé, mais je ne m’en fais pas s’ils ne l’aiment pas. »
La pièce bariolée ci-dessus se trouve dans la maison d’Evros. Il explique ses choix d’aménagement : « La couleur, c’est ce qui apporte la joie dans la vie et je me laisse entraîner par le plaisir que ressent ma famille à passer du temps dans notre espace de vie tous les jours. Cette pièce ne laisse entrer que très peu de lumière naturelle, il a donc fallu utiliser la couleur et l’éclairage pour apporter de la joie et de la chaleur. »
Quand il parle de sa maison, Evros soutient qu’il ne cherche pas l’approbation de qui que ce soit. « J’aime quand d’autres apprécient l’espace que nous avons créé, mais je ne m’en fais pas s’ils ne l’aiment pas. »
Règle d’or n° 11 : Cultiver la confiance en soi
« Si vous tentez de paraître excentrique, c’est que vous ne l’êtes probablement vraiment », affirme Ros Byam Shaw. « Vous pouvez toutefois développer votre assurance en vous exprimant. Si vous avez une collection de coléoptères en plastique que vous aimez, ne soyez pas gêné de les mettre en avant. »
« Notre objectif est de transmettre, par l’aménagement d’une maison, l’expression du plaisir selon la personnalité de nos clients », raconte Evros Agathou. « Voilà comment un professionnel peut faire une énorme différence dans le processus. Un architecte d’intérieur qui sait comment harmoniser les objets va vous permettre d’oser et de gagner en confiance. »
Sur la photo, on aperçoit la cuisine d’Evros, avec l’un de ses principes de vie accroché au-dessus des portes du jardin. « Je crois que la vie est un voyage créatif qui doit être vécu pleinement », explique-t-il. « Ce qui implique de ne pas se soucier de ce que font les autres, mais de trouver son propre plaisir dans l’innovation et les idées. Je ne tiens pas à être un excentrique, mais si c’est l’image qu’on perçoit de moi, alors qu’il en soit ainsi ! »
Ce que retient Ros Byam Shaw de ses conversations avec tous les gens qu’elle a interviewés, c’est qu’ils ne se soucient pas vraiment de ce que les autres pensent de leurs goûts : ils savent ce qu’ils aiment et ce qui les rend heureux et c’est ce qui compte pour eux.
De son côté Evros Agathou précise : « Je ne comprends pas pourquoi quelqu’un voudrait concevoir sa maison selon l’approbation des autres. Nous devrions toujours nous concentrer sur ce qui nous rend heureux. Sinon, quel est l’intérêt de l’aménagement intérieur ? »
ET VOUS ?
Quelle est votre définition de l’excentricité ? Partagez vos avis dans la section commentaires ci-dessous.
Lire aussi :
Mais d’où vient donc l’excentricité légendaire des Britanniques ?
Découvrez d’autres styles déco
« Si vous tentez de paraître excentrique, c’est que vous ne l’êtes probablement vraiment », affirme Ros Byam Shaw. « Vous pouvez toutefois développer votre assurance en vous exprimant. Si vous avez une collection de coléoptères en plastique que vous aimez, ne soyez pas gêné de les mettre en avant. »
« Notre objectif est de transmettre, par l’aménagement d’une maison, l’expression du plaisir selon la personnalité de nos clients », raconte Evros Agathou. « Voilà comment un professionnel peut faire une énorme différence dans le processus. Un architecte d’intérieur qui sait comment harmoniser les objets va vous permettre d’oser et de gagner en confiance. »
Sur la photo, on aperçoit la cuisine d’Evros, avec l’un de ses principes de vie accroché au-dessus des portes du jardin. « Je crois que la vie est un voyage créatif qui doit être vécu pleinement », explique-t-il. « Ce qui implique de ne pas se soucier de ce que font les autres, mais de trouver son propre plaisir dans l’innovation et les idées. Je ne tiens pas à être un excentrique, mais si c’est l’image qu’on perçoit de moi, alors qu’il en soit ainsi ! »
Ce que retient Ros Byam Shaw de ses conversations avec tous les gens qu’elle a interviewés, c’est qu’ils ne se soucient pas vraiment de ce que les autres pensent de leurs goûts : ils savent ce qu’ils aiment et ce qui les rend heureux et c’est ce qui compte pour eux.
De son côté Evros Agathou précise : « Je ne comprends pas pourquoi quelqu’un voudrait concevoir sa maison selon l’approbation des autres. Nous devrions toujours nous concentrer sur ce qui nous rend heureux. Sinon, quel est l’intérêt de l’aménagement intérieur ? »
ET VOUS ?
Quelle est votre définition de l’excentricité ? Partagez vos avis dans la section commentaires ci-dessous.
Lire aussi :
Mais d’où vient donc l’excentricité légendaire des Britanniques ?
Découvrez d’autres styles déco
« J’ai un crayon géant – c’est un accessoire qu’un scénographe extraordinaire a fabriqué pour moi – il me suit depuis des années », raconte la styliste Sarah Bagner, également connue sous le nom de Supermarket Sarah. On peut voir l’entrée de son appartement de Londres ci-dessus. « Mes parents sont originaires de Suède, où l’on est plutôt strict quand on suit les modes et les tendances. En Angleterre, les gens se soucient moins de l’opinion des autres. Ici, on est libre d’affirmer sa personnalité, on n’a pas l’impression de tous appartenir à la même tribu. »
Ros Byam Shaw, auteur de English Eccentric : A Celebration of Imaginative, Intriguing and Stylish Interiors [« L’excentricité britannique : Des intérieurs imaginatifs, intrigants et élégants », NDLT], publié en 2014 chez Ryland, Peters & Small, ajoute que tout « ce qui n’est pas acheté dans les magasins normaux » peut potentiellement devenir excentrique. En d’autres termes, c’est en écumant les lieux insolites – et pas les grandes enseignes – qu’on peut trouver des objets pour meubler sa maison et sortir des sentiers battus. « Une maison témoin », ajoute-t-elle, « est à l’opposé de l’excentricité, puisqu’elle vise à convenir au plus large public possible. À l’inverse, une maison excentrique est pleine d’objets qui ne font pas l’unanimité et qui peuvent même être considérés comme peu attrayants par le plus grand nombre. »
Découvrez plus de photos de l’appartement de Sarah Bagner