M&O janvier 2024 : Maison&Objet célèbre son 30e anniversaire !
Pour son trentenaire, le salon phare dédié à la décoration et au design a mis l'accent sur la nature et la technologie
Du 18 au 22 janvier, 2300 éditeurs français et internationaux ont convergé vers Maison&Objet, à Paris Nord Villepinte. L’incontournable salon de la décoration, du design et de l’art de vivre proposait une édition très spéciale pour célébrer trois décennies d’existence. En dépit d’abords enneigés, l’affluence était au rendez-vous, les visiteurs étrangers en particulier avaient fait leur grand retour, et personne n’a boudé son plaisir. Voici un aperçu des thématiques et moments forts qui ont rendu cette session palpitante.
M&O_Jan24_HALL 6_Hospitality Lab_1116_©Anne-Emmanuelle Thion
Des lieux de réceptions biophiliques
L’espace Hospitality Lab souhaitait quant à lui tracer les grandes lignes du futur de l’hospitalité, autrement dit dans des lieux de réception tels les hôtels, restaurants, lieux de coworking, spas etc. Pour ce faire, une carte blanche a été donnée aux architectes parisiens du Studio Rev, Cristiano Benzoni et Sophie Thuillier, figures de proue de la création d’espaces de réception désirables, à l’instar de La Maison de Beauté Carita du 11 Faubourg ou la boutique Louis Vuitton qu’ils ont récemment repensées.
La quête de convergence des usages, recherchée par le public, se traduit par une scénographie où le lieu de réception s’hybride avec une nature foisonnante. On parle d’un design biophilique, qui vise à intégrer le vivant dans l’architecture des bâtiments et dont l’objectif est de renforcer la connexion entre les individus et la nature dans les lieux de vie et de travail quotidiens.
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Des lieux de réceptions biophiliques
L’espace Hospitality Lab souhaitait quant à lui tracer les grandes lignes du futur de l’hospitalité, autrement dit dans des lieux de réception tels les hôtels, restaurants, lieux de coworking, spas etc. Pour ce faire, une carte blanche a été donnée aux architectes parisiens du Studio Rev, Cristiano Benzoni et Sophie Thuillier, figures de proue de la création d’espaces de réception désirables, à l’instar de La Maison de Beauté Carita du 11 Faubourg ou la boutique Louis Vuitton qu’ils ont récemment repensées.
La quête de convergence des usages, recherchée par le public, se traduit par une scénographie où le lieu de réception s’hybride avec une nature foisonnante. On parle d’un design biophilique, qui vise à intégrer le vivant dans l’architecture des bâtiments et dont l’objectif est de renforcer la connexion entre les individus et la nature dans les lieux de vie et de travail quotidiens.
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What’s New in Decor – M&O 2024 – ©Anne-Emmanuelle Thion
Les intérieurs se rêvent en paradis terrestres
L’experte scénographie et direction artistique Elizabeth Leriche, a elle aussi conçu son espace d’inspiration What’s New in Decor, comme une ode à une nature à la fois rêvée et originelle. La tendanceuse s’est exprimée à travers trois tableaux oniriques invitant à plonger dans les couleurs et les matières qui feront l’esthétique des intérieurs de demain.
Au fil de son installation « Nouveaux mondes », nous plongeons dans la végétation luxuriante de son jardin rêvé avant de jouer les capitaines Nemo dans l’alcôve consacrée aux profondeurs sous-marines (photo). Puis, les déserts se dessinent tout en teintes chaudes. Une fois de plus, sa curation nous en met plein la vue et s’affirme plus que jamais comme une boussole pour orienter les architectes d’intérieur, acheteurs et créateurs.
Les intérieurs se rêvent en paradis terrestres
L’experte scénographie et direction artistique Elizabeth Leriche, a elle aussi conçu son espace d’inspiration What’s New in Decor, comme une ode à une nature à la fois rêvée et originelle. La tendanceuse s’est exprimée à travers trois tableaux oniriques invitant à plonger dans les couleurs et les matières qui feront l’esthétique des intérieurs de demain.
Au fil de son installation « Nouveaux mondes », nous plongeons dans la végétation luxuriante de son jardin rêvé avant de jouer les capitaines Nemo dans l’alcôve consacrée aux profondeurs sous-marines (photo). Puis, les déserts se dessinent tout en teintes chaudes. Une fois de plus, sa curation nous en met plein la vue et s’affirme plus que jamais comme une boussole pour orienter les architectes d’intérieur, acheteurs et créateurs.
Aurelie Hoegy ©Gordon Spooner – Rising Talents Awards
Le design magnifie la nature par la technologie
Pour cette session spéciale, Maison&Objet avait décidé de changer la formule des Rising Talents Awards, qui distingue en principe les talents émergents d’un pays. Cette fois, le tremplin mettait à l’honneur de jeunes designers-chercheurs de divers horizons, dont les créations entrelacent nature et nouvelles technologies.
Les talents étaient répartis selon deux catégories : tech et savoir-faire. Dans la catégorie savoir-faire, l’artiste Aurélie Hoegy, diplômée de la Design Academy Eindhoven, aux Pays-Bas, est tombée sous le charme du rotin qu’elle se plaît à magnifier en des formes organiques (photo). Du côté de la tech, on a repéré le duo de designers WINT Design Lab, et son usage pointu des bio-matériaux, en particulier le collagène issu de l’intestin de vaches, afin d’élaborer le tissu technique d’une veste de running qui contourne l’usage du plastique.
Le design magnifie la nature par la technologie
Pour cette session spéciale, Maison&Objet avait décidé de changer la formule des Rising Talents Awards, qui distingue en principe les talents émergents d’un pays. Cette fois, le tremplin mettait à l’honneur de jeunes designers-chercheurs de divers horizons, dont les créations entrelacent nature et nouvelles technologies.
Les talents étaient répartis selon deux catégories : tech et savoir-faire. Dans la catégorie savoir-faire, l’artiste Aurélie Hoegy, diplômée de la Design Academy Eindhoven, aux Pays-Bas, est tombée sous le charme du rotin qu’elle se plaît à magnifier en des formes organiques (photo). Du côté de la tech, on a repéré le duo de designers WINT Design Lab, et son usage pointu des bio-matériaux, en particulier le collagène issu de l’intestin de vaches, afin d’élaborer le tissu technique d’une veste de running qui contourne l’usage du plastique.
©Anne-Emmanuelle Thion
Un créateur de l’année 2024, entre nature et technologie
À chaque session de janvier, le salon récompense une personnalité internationale du design. Après le duo belge Fien Muller and Hannes Van Severen, le designer français Mathieu Lehanneur a été distingué « designer de l’année », salué pour une carrière prolifique dont les créations célèbrent l’idéale fusion entre nature et technologie. Dès ses études à l’ENSCI-Les Ateliers, il s’intéresse au design des médicaments. Plus tard, il crée Andrea, un purificateur d’air innovant utilisant des plantes, basé sur des recherches de la NASA. Lors du salon, il dévoile sa carte blanche « Outonomy », un projet d’habitat autosuffisant new gen’. « Le projet Outonomy est un écosystème de vie, à la fois minimal et optimal. L’histoire de la civilisation et de l’architecture est ponctuée de tentatives, de solutions et de propositions d’un habitat isolé : l’igloo, la cabane, la hutte ou la yourte. L’enjeu ici est de combiner nos besoins et les technologies actuelles », a-t-il expliqué.
Un créateur de l’année 2024, entre nature et technologie
À chaque session de janvier, le salon récompense une personnalité internationale du design. Après le duo belge Fien Muller and Hannes Van Severen, le designer français Mathieu Lehanneur a été distingué « designer de l’année », salué pour une carrière prolifique dont les créations célèbrent l’idéale fusion entre nature et technologie. Dès ses études à l’ENSCI-Les Ateliers, il s’intéresse au design des médicaments. Plus tard, il crée Andrea, un purificateur d’air innovant utilisant des plantes, basé sur des recherches de la NASA. Lors du salon, il dévoile sa carte blanche « Outonomy », un projet d’habitat autosuffisant new gen’. « Le projet Outonomy est un écosystème de vie, à la fois minimal et optimal. L’histoire de la civilisation et de l’architecture est ponctuée de tentatives, de solutions et de propositions d’un habitat isolé : l’igloo, la cabane, la hutte ou la yourte. L’enjeu ici est de combiner nos besoins et les technologies actuelles », a-t-il expliqué.
©Anne-Emmanuelle Thion
Trois matériaux innovants à l’honneur sur Future on Stage
Depuis quatre sessions, le pavillon Future on stage sert de tremplin à trois jeunes sociétés innovantes. Cette année, celles-ci ont en commun de produire des matériaux innovants en s’appuyant sur les nouvelles technologies.
Trois matériaux innovants à l’honneur sur Future on Stage
Depuis quatre sessions, le pavillon Future on stage sert de tremplin à trois jeunes sociétés innovantes. Cette année, celles-ci ont en commun de produire des matériaux innovants en s’appuyant sur les nouvelles technologies.
- Les Français Alexandre Alimi et Valentine d’Harcourt d’Anga recyclent les emballages et sacs plastique en d’étonnantes plaques imitant le marbre.
- La Portugaise Joana Esteves de Tosco Studio, redonne ses lettres de noblesse au béton de chantier en le teintant et en l’enrichissant de motifs.
- La Grecque Suzanna Laskaridis de BlueCycle récupère les filets de pêche usagés dans la mer Égée et les transforme en une nouvelle matière plastique qu’elle mue ensuite en meubles, grâce à l’impression 3D.
Stand LCD, Maison&Objet ©Claire Tardy
Enfin, ce n’est pas tant une couleur de l’année que nous avons pressentie dans les allées du salon qu’un effet matière associé à la couleur. Même si le jaune vif irradie çà et là sur les stands tel un coup de Stabilo, confirmant la claire montée en puissance de cette teinte dans les intérieurs de 2024, ce sont plutôt les effets couleur versatiles, iridescents, moirés ou chatoyants qui se sont faits la part belle sur le salon, comme une évocation d’un monde entre nature et numérique.
Couleurs positives et oniriques pour 2024
ET VOUS ?
Qu’avez-vous pensé de cette nouvelle édition ?
Enfin, ce n’est pas tant une couleur de l’année que nous avons pressentie dans les allées du salon qu’un effet matière associé à la couleur. Même si le jaune vif irradie çà et là sur les stands tel un coup de Stabilo, confirmant la claire montée en puissance de cette teinte dans les intérieurs de 2024, ce sont plutôt les effets couleur versatiles, iridescents, moirés ou chatoyants qui se sont faits la part belle sur le salon, comme une évocation d’un monde entre nature et numérique.
Couleurs positives et oniriques pour 2024
ET VOUS ?
Qu’avez-vous pensé de cette nouvelle édition ?
À la poursuite d’un « Tech Eden »
Placé sous le thème « Tech Eden », cette session du salon explorait sous ce prisme l’architecture d’intérieur, l’hospitalité et le commerce de détail (retail) avec la création d’espaces spécialement conçus pour chaque domaine. L’idée était de célébrer la convergence de la technologie et de la nature et d’explorer comment les innovations technologiques peuvent coexister harmonieusement avec des éléments naturels pour créer des environnements durables et esthétiquement désirables.
Bienvenue dans le jardin du futur
Le thème, mis en scène par les prospectivistes et designers du bureau de Tendances Peclers Paris dans le forum d’inspiration Inspire me ! faisait la part belle à un « jardin du futur », le monde des « sensitifs chimériques, de nouveaux consommateurs ultras sensibles à leur bien-être et en quête permanente de sensations ». L’occasion de rappeler que la technologie n’est pas irréconciliable avec la nature mais un ingrédient pour la vivre mieux demain, de manière améliorée et optimiste, comme en témoigne l’énorme succès rencontré cette année par le film Avatar II.