Maison&Objet : 2024 en quête de matériaux toujours plus vertueux
La technologie réinvente la matière pour un futur de l'habitat plus respectueux de la planète et durable
La session de janvier 2024 du salon Maison&Objet était placée sous le signe d’un « Tech Eden », un thème inspirant qui unit la technologie à la nature nourricière pour nous proposer un habitat plus désirable, en lien avec les préoccupations climatiques actuelles. Cette harmonie entre l’innovation technologique et la conscience environnementale a donné l’occasion de mettre en exergue la quête de nouveaux matériaux à valoriser. Déchets ou matières premières sous-exploitées sont désormais magnifiées et redéfinissent la manière dont nous concevons nos espaces de vie, tout en contribuant activement à la préservation de notre planète.
Tabouret Billex par Maximum-Paris – Maison&Objet janvier 2024
Des billets de banque se muent en mobilier éco-responsable
La Banque de France, société comme une autre, se retrouve avec un problème de déchets toutefois peu ordinaire : les billets de banque. Ces billets qu’elle imprime à la demande de divers pays peuvent parfois présenter des défauts ou ne pas être conformes. La solution consiste alors à les brûler, générant ainsi un impressionnant volume de 50 tonnes de billets partant en fumée chaque année.
C’est là qu’intervient la collaboration entre la Banque de France et l’entreprise Maximum, située à Ivry-sur-Seine. Depuis 2015, Maximum s’est spécialisée dans le recyclage des déchets industriels et des matériaux provenant de chantiers de construction. Les billets, composés en un papier de fibres de coton recouvert d’un vernis protecteur, se sont révélés idéaux pour créer de nouvelles ressources, sans nécessiter de processus particulièrement coûteux. Alban Tamalet, responsable du développement chez Maximum indique : « Nous broyons la matière en confettis et la thermo-compressons pour de produire du mobilier tel que le tabouret Billex, sans avoir besoin d’ajouter le moindre additif ».
L’entreprise s’est par ailleurs fait connaitre pour sa chaise Gravêne, qu’elle fabrique à 5000 exemplaires par an en utilisant les rebuts de plastiques inutilisables de l’entreprise Servachem, spécialisée dans la coloration des plastiques, faisant ainsi sa part pour réduire les déchets industriels et promouvoir le recyclage responsable.
Des billets de banque se muent en mobilier éco-responsable
La Banque de France, société comme une autre, se retrouve avec un problème de déchets toutefois peu ordinaire : les billets de banque. Ces billets qu’elle imprime à la demande de divers pays peuvent parfois présenter des défauts ou ne pas être conformes. La solution consiste alors à les brûler, générant ainsi un impressionnant volume de 50 tonnes de billets partant en fumée chaque année.
C’est là qu’intervient la collaboration entre la Banque de France et l’entreprise Maximum, située à Ivry-sur-Seine. Depuis 2015, Maximum s’est spécialisée dans le recyclage des déchets industriels et des matériaux provenant de chantiers de construction. Les billets, composés en un papier de fibres de coton recouvert d’un vernis protecteur, se sont révélés idéaux pour créer de nouvelles ressources, sans nécessiter de processus particulièrement coûteux. Alban Tamalet, responsable du développement chez Maximum indique : « Nous broyons la matière en confettis et la thermo-compressons pour de produire du mobilier tel que le tabouret Billex, sans avoir besoin d’ajouter le moindre additif ».
L’entreprise s’est par ailleurs fait connaitre pour sa chaise Gravêne, qu’elle fabrique à 5000 exemplaires par an en utilisant les rebuts de plastiques inutilisables de l’entreprise Servachem, spécialisée dans la coloration des plastiques, faisant ainsi sa part pour réduire les déchets industriels et promouvoir le recyclage responsable.
Studio Samuel Tomatis
Samuel Tomatis valorise les algues vertes
Chaque année, les littoraux bretons se retrouvent submergés par des échouages massifs d’algues vertes toxiques, un phénomène en constante accélération causé par le dérèglement climatique et l’élevage intensif. Face à cette réalité préoccupante, le designer chercheur Samuel Tomatis a entrepris depuis 2016 de donner une nouvelle vie à cette biomasse, dangereuse si elle rentre en décomposition, en créant de nouveaux matériaux innovants. Devenu une figure emblématique de la recherche sur les biomatériaux à base d’algues dans le domaine du design contemporain, il a dévoilé lors de cette session de Maison&Objet – sur l’espace d’inspiration « Hospitality Lab » du bureau de tendances Peclers –, une série d’objets usuels 100 % fabriqués à partir d’algues, qui confirment la pertinence industrielle de ces matériaux novateurs. Pour son travail, Samuel Tomatis a été récompensé par des distinctions prestigieuses telles que la Bourse Agora pour le Design, les Dezeen Awards, le prix Liliane Bettencourt, ainsi que le Grand Prix de la ville de Paris.
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Samuel Tomatis valorise les algues vertes
Chaque année, les littoraux bretons se retrouvent submergés par des échouages massifs d’algues vertes toxiques, un phénomène en constante accélération causé par le dérèglement climatique et l’élevage intensif. Face à cette réalité préoccupante, le designer chercheur Samuel Tomatis a entrepris depuis 2016 de donner une nouvelle vie à cette biomasse, dangereuse si elle rentre en décomposition, en créant de nouveaux matériaux innovants. Devenu une figure emblématique de la recherche sur les biomatériaux à base d’algues dans le domaine du design contemporain, il a dévoilé lors de cette session de Maison&Objet – sur l’espace d’inspiration « Hospitality Lab » du bureau de tendances Peclers –, une série d’objets usuels 100 % fabriqués à partir d’algues, qui confirment la pertinence industrielle de ces matériaux novateurs. Pour son travail, Samuel Tomatis a été récompensé par des distinctions prestigieuses telles que la Bourse Agora pour le Design, les Dezeen Awards, le prix Liliane Bettencourt, ainsi que le Grand Prix de la ville de Paris.
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Collection de mobilier Second Nature par BlueCycle – Future on Stage - Maison&Objet janvier 2024
Le mobilier qui dépollue la mer
Dans la lignée de NextWave Plastics et de l’initiative « Adidas x Parley for the oceans », les créatrices grecques Elia Nikitopoulou et Suzanna Laskaridis ont entrepris de sauver la mer des déchets plastiques (nylon, polyesther, polyéthylène, polypropylène), en créant la société BlueCycle au Pirée. Les déchets collectés sont uniquement « les filets de pêche que l’on récolte dans 30 endroits de la mer Égée », a indiqué la designer. Une fois collectés, nettoyés, triés et fondus en pellets, ils permettent d’obtenir une nouvelle matière première de qualité, facilement usinable. « Nous les transformons en filaments imprimables en 3D pour façonner du mobilier coloré que nous vendons en ligne. Nous ajoutons des colorants à la matière afin que les couleurs soient plus pep », explique la créatrice, repérée sur l’espace Futur on Stage du salon Maison&Objet.
Le mobilier qui dépollue la mer
Dans la lignée de NextWave Plastics et de l’initiative « Adidas x Parley for the oceans », les créatrices grecques Elia Nikitopoulou et Suzanna Laskaridis ont entrepris de sauver la mer des déchets plastiques (nylon, polyesther, polyéthylène, polypropylène), en créant la société BlueCycle au Pirée. Les déchets collectés sont uniquement « les filets de pêche que l’on récolte dans 30 endroits de la mer Égée », a indiqué la designer. Une fois collectés, nettoyés, triés et fondus en pellets, ils permettent d’obtenir une nouvelle matière première de qualité, facilement usinable. « Nous les transformons en filaments imprimables en 3D pour façonner du mobilier coloré que nous vendons en ligne. Nous ajoutons des colorants à la matière afin que les couleurs soient plus pep », explique la créatrice, repérée sur l’espace Futur on Stage du salon Maison&Objet.
Les tables Hocus &Pocus de Furniture for Good – Maison&Objet janvier 2024
Une seconde vie pour les masques chirurgicaux usagés
La société Furniture for good est née en 2019 à Paris avec l’idée de taper dans la fourmilière. « L’industrie du mobilier en France représente 3 millions de tonnes de déchets par an et est marquée par l’import de 80 % des produits », déplore en effet Thibault Jean Baptiste, le fondateur de la société.
Depuis, elle est devenue partenaire de la SAS minimum / Le Pavé®, célèbre pour ses panneaux usinables comme le bois mais flexibles et étanches, créés à partir de déchets plastiques (bouchons et bouteilles plastiques, pots de yaourts, gaines électriques etc). Dans une démarche d’upcycling, Furniture for Good travaille cette matière en se faisant accompagner de designers innovants, à l’instar de Guillaume Delvigne, créateur de la chaise Uso. « Nous venons d’être récompensés par le FD100 sur cette session du salon Maison&Objet, un prix qui récompense 100 projets français qui rayonnent à l’international », s’enorgueillit Thibault Jean Baptiste.
Les nouveaux défis de la société sont Hocus et Pocus, ces deux tables gigognes produites pour les maisons de retraite Korian. « Une table est en terrazzo marin de chez Malakio ou Ostrea mélangé aux chutes de verre de la société Q de Bouteilles. L’autre intègre les masques chirurgicaux qu’ils ont recyclés par tonne et que nous allons réinjecter dans leurs tables », indique le fondateur. Une vraie économie circulaire !
Une seconde vie pour les masques chirurgicaux usagés
La société Furniture for good est née en 2019 à Paris avec l’idée de taper dans la fourmilière. « L’industrie du mobilier en France représente 3 millions de tonnes de déchets par an et est marquée par l’import de 80 % des produits », déplore en effet Thibault Jean Baptiste, le fondateur de la société.
Depuis, elle est devenue partenaire de la SAS minimum / Le Pavé®, célèbre pour ses panneaux usinables comme le bois mais flexibles et étanches, créés à partir de déchets plastiques (bouchons et bouteilles plastiques, pots de yaourts, gaines électriques etc). Dans une démarche d’upcycling, Furniture for Good travaille cette matière en se faisant accompagner de designers innovants, à l’instar de Guillaume Delvigne, créateur de la chaise Uso. « Nous venons d’être récompensés par le FD100 sur cette session du salon Maison&Objet, un prix qui récompense 100 projets français qui rayonnent à l’international », s’enorgueillit Thibault Jean Baptiste.
Les nouveaux défis de la société sont Hocus et Pocus, ces deux tables gigognes produites pour les maisons de retraite Korian. « Une table est en terrazzo marin de chez Malakio ou Ostrea mélangé aux chutes de verre de la société Q de Bouteilles. L’autre intègre les masques chirurgicaux qu’ils ont recyclés par tonne et que nous allons réinjecter dans leurs tables », indique le fondateur. Une vraie économie circulaire !
Tosco Studio – Future on Stage
Le béton comme vous ne l’avez jamais vu
Autre créatrice mise en avant par le tremplin Future on stage, la portugaise Joana Esteves. Elle se définit à mi-chemin entre artiste et designer. Contrairement à d’autres approches présentées, elle ne pratique pas l’upcycling, c’est-à-dire qu’elle ne valorise pas des matériaux mis au rebut ni des matières premières jusque-là délaissées. Son travail ressemble davantage à de l’alchimie, car elle transforme une matière en apparence de faible valeur en de petits bijoux.
« Je réinvente le béton, ce matériau pas cher, le plus utilisé du monde », fait-elle savoir. C’est dans son garage après un stage de céramiste qu’elle a commencé à travailler le béton comme une pâte. « Après bien des essais, j’ai découvert un process qui me permet de le colorer et le façonner avec des motifs qui reproduisent la fluidité de l’eau », explique-t-elle. À destination des architectes d’intérieur, cette matière, apte à créer des formes organiques très tendance, est propre à la réalisation de meubles ou encore de revêtements de cuisine et bains sur mesure. « Tout est customisable, autant la taille que les motifs et la couleur. Et cette matière est également résistante pour un usage extérieur », souligne-t-elle.
Le béton comme vous ne l’avez jamais vu
Autre créatrice mise en avant par le tremplin Future on stage, la portugaise Joana Esteves. Elle se définit à mi-chemin entre artiste et designer. Contrairement à d’autres approches présentées, elle ne pratique pas l’upcycling, c’est-à-dire qu’elle ne valorise pas des matériaux mis au rebut ni des matières premières jusque-là délaissées. Son travail ressemble davantage à de l’alchimie, car elle transforme une matière en apparence de faible valeur en de petits bijoux.
« Je réinvente le béton, ce matériau pas cher, le plus utilisé du monde », fait-elle savoir. C’est dans son garage après un stage de céramiste qu’elle a commencé à travailler le béton comme une pâte. « Après bien des essais, j’ai découvert un process qui me permet de le colorer et le façonner avec des motifs qui reproduisent la fluidité de l’eau », explique-t-elle. À destination des architectes d’intérieur, cette matière, apte à créer des formes organiques très tendance, est propre à la réalisation de meubles ou encore de revêtements de cuisine et bains sur mesure. « Tout est customisable, autant la taille que les motifs et la couleur. Et cette matière est également résistante pour un usage extérieur », souligne-t-elle.
Objet de décoration par Drugeot Manufacture
Rien ne se perd, tout se transforme…
L’éditeur angevin de mobilier contemporain Drugeot Manufacture a toujours eu une démarche respectueuse de l’environnement. Utilisant exclusivement du bois massif issu de forêts françaises (chêne, frêne et hêtre) pour produire ses meubles, il recycle ses chutes de bois pour chauffer les ateliers ainsi que le four d’un boulanger bio. Les copeaux sont par ailleurs collectés par un aviculteur local pour la litière de ses poulets.
Cette année, Drugeot Manufacture a trouvé une autre idée pour recycler les 150 m3 de copeaux de bois qui sortent chaque année de ses ateliers : les recycler en objets de décoration ! « La société Eco Impact nous a accompagnés dans la démarche d’éco-conception de la gamme. L’entreprise Les Matériaux parisiens a transformé la matière en la chauffant et la compressant sous forme de blocs et le designer Laurent Pichaud a imaginé ces créations à haute valeur environnementale », nous a fait savoir un représentant de la marque. Un bel exemple de démarche zéro déchet !
Rien ne se perd, tout se transforme…
L’éditeur angevin de mobilier contemporain Drugeot Manufacture a toujours eu une démarche respectueuse de l’environnement. Utilisant exclusivement du bois massif issu de forêts françaises (chêne, frêne et hêtre) pour produire ses meubles, il recycle ses chutes de bois pour chauffer les ateliers ainsi que le four d’un boulanger bio. Les copeaux sont par ailleurs collectés par un aviculteur local pour la litière de ses poulets.
Cette année, Drugeot Manufacture a trouvé une autre idée pour recycler les 150 m3 de copeaux de bois qui sortent chaque année de ses ateliers : les recycler en objets de décoration ! « La société Eco Impact nous a accompagnés dans la démarche d’éco-conception de la gamme. L’entreprise Les Matériaux parisiens a transformé la matière en la chauffant et la compressant sous forme de blocs et le designer Laurent Pichaud a imaginé ces créations à haute valeur environnementale », nous a fait savoir un représentant de la marque. Un bel exemple de démarche zéro déchet !
Gold, veste de running Future-Proof par WINT design Lab – Rising Talents Awards M&O janvier 2024 ©Anne-Emmanuelle Thion
Devinez en quoi est fabriquée cette veste…
Nous avons croisé d’autre matériaux encore plus étonnants sur le salon, à l’instar de celui de la veste de sport Gold, produite par les deux jeunes designers Felix Rasehorn et Robin Hoske de WINT Design Lab. Mis en avant par le podium Rising Talents Awards de Maison&Objet janvier 2024, ces designers, qui explorent la nature à travers la technologie de pointe, ont développé cette veste de running à base de biotextile, un collagène naturel, présent dans le tissu intestinal des vaches ! « Nous avons été fascinés par ce matériau très fin, imperméable et léger, recyclable, et avons conçu une veste qui exploite toutes ces qualités car l’industrie textile dépend trop des matières synthétiques et notamment du plastique », ont-ils affirmé.
Devinez en quoi est fabriquée cette veste…
Nous avons croisé d’autre matériaux encore plus étonnants sur le salon, à l’instar de celui de la veste de sport Gold, produite par les deux jeunes designers Felix Rasehorn et Robin Hoske de WINT Design Lab. Mis en avant par le podium Rising Talents Awards de Maison&Objet janvier 2024, ces designers, qui explorent la nature à travers la technologie de pointe, ont développé cette veste de running à base de biotextile, un collagène naturel, présent dans le tissu intestinal des vaches ! « Nous avons été fascinés par ce matériau très fin, imperméable et léger, recyclable, et avons conçu une veste qui exploite toutes ces qualités car l’industrie textile dépend trop des matières synthétiques et notamment du plastique », ont-ils affirmé.
Nathalie Chaulaic
Quand récupération rime avec art
Finissons ce tour des matériaux innovants par une splendeur, présentée cette fois sur l’espace Craft, dédié aux artisans d’art. Ces pièces uniques en forme de feuille de Gingko ne sont ni de la gravure sur ébène, ni du métal coulé ou encore du bois brûlé. « Ce sont des mosaïques de coquilles d’œuf peintes et relevées de feuille d’or », explique la créatrice Nathalie Chaulaic, mosaïste, qui a mis pas moins de 6 semaines pour produire cette artistique composition qui pourrait magnifier le lobby d’un hôtel. Nous ne verrons plus jamais nos coquilles d’oeuf de la même manière.
Quand récupération rime avec art
Finissons ce tour des matériaux innovants par une splendeur, présentée cette fois sur l’espace Craft, dédié aux artisans d’art. Ces pièces uniques en forme de feuille de Gingko ne sont ni de la gravure sur ébène, ni du métal coulé ou encore du bois brûlé. « Ce sont des mosaïques de coquilles d’œuf peintes et relevées de feuille d’or », explique la créatrice Nathalie Chaulaic, mosaïste, qui a mis pas moins de 6 semaines pour produire cette artistique composition qui pourrait magnifier le lobby d’un hôtel. Nous ne verrons plus jamais nos coquilles d’oeuf de la même manière.
Les emballages plastique magnifiés
C’est en découvrant que certains plastiques n’étaient pas recyclables qu’Alexandre Alimi, un designer français, a souhaité mettre fin à ce gâchis. Depuis, il a été rejoint dans son entreprise par Valentine d’Harcourt et tous deux ont créé la société Anga en 2020, mise en avant par l’espace Future on Stage du salon Maison&Objet, qui promeut les jeunes pousses innovantes. « Les PEBD sont enfouis ou incinérés par tonnes chaque année. Il s’agit des plastiques en polyéthylène de basse densité comme les emballages alimentaires, les sacs plastiques, les bouteilles, les bâches polyane ou encore le papier cristal du secteur agroalimentaire », explique Oriane d’Harcourt, responsable du développement.
La société, basée à Villeneuve-Saint-Georges, a mis au point une technique de pressage à chaud, sans aucun liant, afin de transformer cette matière perdue en des plaques de 10 à 30 mm d’épaisseur et de taille 140×140 cm. D’un bel aspect marbré, le matériau juste poncé ou recouvert d’un vernis se travaille comme du bois. Dédié aux designers ou architectes d’intérieur, il se prête autant aux projets sur mesure (cuisine, salles de bains…) qu’à la création de mobilier, à l’instar des tables et chaises designées par Moore design. Pour de plus grandes dimensions, le matériau se raccorde à chaud et l’entreprise indique également travailler à la fabrication de plaques jusqu’à 240×240 cm. Compter 250 euros par m² pour une plaque de 15 mm d’épaisseur.