Rénovation : Tout savoir sur les enduits de façade
La personnalisation de l'extérieur de la maison n'est pas en reste. Découvrez le pouvoir des enduits !
Avec l’apparition des constructions aux murs en briques creuses, en parpaings ou en béton il y a une trentaine d’années environ, l’enduit de façade s’est généralisé au point de devenir la finition extérieure la plus usitée. Depuis, les enduits ont beaucoup progressé tant en technicité qu’au niveau design. Guillaume Papic, chef de produit monocouche chez Weber, a bien voulu faire le point pour nous sur les différentes solutions d’enduits de façade et leurs nouveaux atouts pour personnaliser et sublimer nos extérieurs.
Outre sa vocation esthétique, l’enduit est important pour la façade puisqu’il sert à protéger la maçonnerie de l’eau, du vent ou du sel afin qu’elle vieillisse bien. Par le passé, les façades étaient laissées nues si le matériau était dur, résistant et non poreux comme la pierre de taille ou la brique pleine. Mais les façades en moellons (un agencement de pierres de moindre qualité) ou en torchis étaient systématiquement enduites.
« Aujourd’hui, on cherche souvent à retrouver la pierre sous l’enduit, mais il faut bien comprendre que toutes les façades n’ont pas été faites pour laisser la pierre apparente. Certaines pierres sont tendres et gagnent à être enduites pour leur durabilité », conseille Guillaume Papic.
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« Aujourd’hui, on cherche souvent à retrouver la pierre sous l’enduit, mais il faut bien comprendre que toutes les façades n’ont pas été faites pour laisser la pierre apparente. Certaines pierres sont tendres et gagnent à être enduites pour leur durabilité », conseille Guillaume Papic.
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L’enduit taloché, fidèle à la tradition
Aujourd’hui, l’enduit taloché est l’héritier de ces enduits traditionnels. Le mélange composé de sable, de ciment et de chaux est projeté manuellement au mur par l’artisan dans un mouvement typique de « jeté truelle » à raison de deux passes de matière. Puis l’enduit est « dressé », c’est-à-dire mis d’aplomb au moyen d’une grande règle. Il est ensuite lissé à la lisseuse qui marque des côtes dans l’enduit si bien qu’une dernière passe de finition est obligatoire pour un rendu lisse parfait : le lissage final s’opère à la taloche, sorte de plateau (de bois plastique ou éponge selon l’effet recherché) d’une trentaine de centimètres de long équipé d’une poignée, avec laquelle l’artisan réalise de grands mouvements circulaires.
« Le jeté truelle est utilisé pour les premières couches : gobetis et corps d’enduit. Pour la finition, tout dépend de son épaisseur : à la brosse pour un badigeon, à la lisseuse pour une finition fine, à la truelle pour une finition plus épaisse », précise Guillaume Papic.
Aujourd’hui, l’enduit taloché est l’héritier de ces enduits traditionnels. Le mélange composé de sable, de ciment et de chaux est projeté manuellement au mur par l’artisan dans un mouvement typique de « jeté truelle » à raison de deux passes de matière. Puis l’enduit est « dressé », c’est-à-dire mis d’aplomb au moyen d’une grande règle. Il est ensuite lissé à la lisseuse qui marque des côtes dans l’enduit si bien qu’une dernière passe de finition est obligatoire pour un rendu lisse parfait : le lissage final s’opère à la taloche, sorte de plateau (de bois plastique ou éponge selon l’effet recherché) d’une trentaine de centimètres de long équipé d’une poignée, avec laquelle l’artisan réalise de grands mouvements circulaires.
« Le jeté truelle est utilisé pour les premières couches : gobetis et corps d’enduit. Pour la finition, tout dépend de son épaisseur : à la brosse pour un badigeon, à la lisseuse pour une finition fine, à la truelle pour une finition plus épaisse », précise Guillaume Papic.
« L’enduit taloché est un enduit de qualité, très durable, mais dont la mise en œuvre requiert une grande expérience. Il nécessite plusieurs passes et du soin dans sa finition. Pour un tel chantier, une entreprise de ravalement enverra sa meilleure équipe et ses artisans les plus qualifiés. Le prix s’en ressent », estime Guillaume Papic.
Plus de photos de façades sur Houzz
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L’évolution des enduits
Avec le développement des constructions en matériaux à enduire (parpaings, etc.) est apparu un enduit plus facile à mettre en œuvre, dit monocouche. « Cela signifie que l’on applique un seul et même produit sur la façade à la différence de nos anciens », précise l’expert. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’enduit monocouche ne s’applique pas en une couche unique.
Ces enduits ont gagné en technicité : « Ce sont de vraies petites chimies », affirme Guillaume Papic. « On retrouve une base de ciment pour la résistance, de chaux pour la souplesse et de sable qui est à la base de tout mortier. » À cela s’ajoutent des pigments (144 teintes chez Weber) et un hydrofuge de masse : « Les hydrofuge permettent de mieux protéger la maçonnerie, sans la rendre étanche, mais la façade est imperméable et respirante (au contraire d’un enduit étanche qui empêche aussi les échanges gazeux). L’enduit se mouille mais il est suffisamment épais pour garder la façade au sec et l’hydrofuge rejette l’eau. » Parfois l’enduit est enrichi de « charges allégeantes » (copeaux de bois, billes de verre…) qui remplacent une partie du sable très dense et lourd et permettent de réaliser des enduits légers, parfaits pour des supports de faible densité (béton cellulaire par exemple). Question mise en œuvre, l’enduit monocouche peut être taloché à la manière traditionnelle mais le plus souvent, il est « gratté ».
Avec le développement des constructions en matériaux à enduire (parpaings, etc.) est apparu un enduit plus facile à mettre en œuvre, dit monocouche. « Cela signifie que l’on applique un seul et même produit sur la façade à la différence de nos anciens », précise l’expert. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’enduit monocouche ne s’applique pas en une couche unique.
Ces enduits ont gagné en technicité : « Ce sont de vraies petites chimies », affirme Guillaume Papic. « On retrouve une base de ciment pour la résistance, de chaux pour la souplesse et de sable qui est à la base de tout mortier. » À cela s’ajoutent des pigments (144 teintes chez Weber) et un hydrofuge de masse : « Les hydrofuge permettent de mieux protéger la maçonnerie, sans la rendre étanche, mais la façade est imperméable et respirante (au contraire d’un enduit étanche qui empêche aussi les échanges gazeux). L’enduit se mouille mais il est suffisamment épais pour garder la façade au sec et l’hydrofuge rejette l’eau. » Parfois l’enduit est enrichi de « charges allégeantes » (copeaux de bois, billes de verre…) qui remplacent une partie du sable très dense et lourd et permettent de réaliser des enduits légers, parfaits pour des supports de faible densité (béton cellulaire par exemple). Question mise en œuvre, l’enduit monocouche peut être taloché à la manière traditionnelle mais le plus souvent, il est « gratté ».
L’enduit gratté : le plus couramment employé
Souple, l’enduit monocouche peut facilement s’appliquer à la machine, ce qui a marqué une vraie révolution pour les enduiseurs. Ces derniers travaillaient à la main, ajoutant de la matière et la répartissant avec une planéité parfaite. Aujourd’hui, ils projettent la matière au mur comme ci-dessus, d’une épaisseur de 15 millimètres environ, et ils la travaillent en l’abrasant d’environ 3 millimètres pour parvenir à un aspect homogène et régulier. Pour ce faire, l’enduiseur opère les mêmes mouvements circulaires que pour un enduit taloché mais à l’aide d’un gratton, une sorte de taloche de 30 x 20 centimètres plantée de clous.
Souple, l’enduit monocouche peut facilement s’appliquer à la machine, ce qui a marqué une vraie révolution pour les enduiseurs. Ces derniers travaillaient à la main, ajoutant de la matière et la répartissant avec une planéité parfaite. Aujourd’hui, ils projettent la matière au mur comme ci-dessus, d’une épaisseur de 15 millimètres environ, et ils la travaillent en l’abrasant d’environ 3 millimètres pour parvenir à un aspect homogène et régulier. Pour ce faire, l’enduiseur opère les mêmes mouvements circulaires que pour un enduit taloché mais à l’aide d’un gratton, une sorte de taloche de 30 x 20 centimètres plantée de clous.
Pour Guillaume Papic, « l’enduit gratté offre une manière plus simple et rapide de travailler que les enduiseurs se sont bien appropriée ». Il est d’ailleurs employé à 75 % aujourd’hui sur les constructions neuves. Vous le reconnaîtrez à sa surface microporeuse, car en l’abrasant, le support s’ouvre à la différence de l’enduit taloché qui ferme la surface de l’enduit. « L’enduit gratté est une solution moins onéreuse que l’enduit taloché », affirme Guillaume Papic.
Quelles sont les tendances en matière de personnalisation de façade ?
« L’accroissement rapide des zones pavillonnaires ces dernières années et leur lot de maisons presque identiques a donné envie aux gens de personnaliser de plus en plus leur façade. Ils font davantage attention à leur porte d’entrée, par exemple, et cherchent également des solutions originales de finitions murales », explique Guillaume Papic.
1. La bicoloration
« Au départ, pour personnaliser les façades, on s’est mis à employer deux teintes d’enduit : un soubassement ou des encadrements de fenêtres plus foncés et le reste de la maison plus clair par exemple. Ou une extension d’une autre teinte que le premier corps de bâtiment », relate Guillaume Papic. Jusqu’à des réalisations plus farfelues : « Cette très belle maison de famille passait inaperçue avant notre intervention. Des lignes horizontales pour donner du caractère et le tour est joué… », témoigne cette société belge de ravalement de façades.
« L’accroissement rapide des zones pavillonnaires ces dernières années et leur lot de maisons presque identiques a donné envie aux gens de personnaliser de plus en plus leur façade. Ils font davantage attention à leur porte d’entrée, par exemple, et cherchent également des solutions originales de finitions murales », explique Guillaume Papic.
1. La bicoloration
« Au départ, pour personnaliser les façades, on s’est mis à employer deux teintes d’enduit : un soubassement ou des encadrements de fenêtres plus foncés et le reste de la maison plus clair par exemple. Ou une extension d’une autre teinte que le premier corps de bâtiment », relate Guillaume Papic. Jusqu’à des réalisations plus farfelues : « Cette très belle maison de famille passait inaperçue avant notre intervention. Des lignes horizontales pour donner du caractère et le tour est joué… », témoigne cette société belge de ravalement de façades.
2. Les enduits à motifs
« La bicoloration connaît ses limites, car tous les constructeurs de maisons la proposent aujourd’hui. Aussi avons-nous relancé les enduits weber.terranova print, une solution d’enduits matricés. Nous les pratiquions depuis vingt ans, mais cette solution est aujourd’hui en plein boom », estime Guillaume Papic.
Il s’agit d’un enduit projeté à la machine sur lequel une plaque de Plexiglas gravée est appuyée afin de venir réaliser une empreinte. Des dizaines de décors existent, non figuratifs ou imitant d’autres matériaux (bois, pierre, brique…). Même si cette solution est plus onéreuse, elle est également plus durable qu’un enduit gratté.
« La bicoloration connaît ses limites, car tous les constructeurs de maisons la proposent aujourd’hui. Aussi avons-nous relancé les enduits weber.terranova print, une solution d’enduits matricés. Nous les pratiquions depuis vingt ans, mais cette solution est aujourd’hui en plein boom », estime Guillaume Papic.
Il s’agit d’un enduit projeté à la machine sur lequel une plaque de Plexiglas gravée est appuyée afin de venir réaliser une empreinte. Des dizaines de décors existent, non figuratifs ou imitant d’autres matériaux (bois, pierre, brique…). Même si cette solution est plus onéreuse, elle est également plus durable qu’un enduit gratté.
À savoir, le décor pierre est une solution alternative très intéressante à la pierre réelle dans le cadre d’une rénovation ou d’une maison neuve. Par rapport à de la pierre de taille et même à du parement pierre, l’enduit reste financièrement plus compétitif. Le décor pierre peut être matricé sur l’enduit comme nous venons de l’évoquer. D’autres fabricants taillent l’enduit à la main, afin que le rendu imite au plus près la réalité d’un mur de pierre (photo).

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3. Les teintes vives
Autre tendance récente, l’emploi d’enduits de façade aux teintes beaucoup plus vives que celles que l’on avait l’habitude d’employer traditionnellement. Même au nord de la France. Ainsi, cette maison 1930 en banlieue parisienne a-t-elle été réenduite en gris anthracite, une teinte contemporaine qui contraste avec ses modénatures en brique rouge.
Autre tendance récente, l’emploi d’enduits de façade aux teintes beaucoup plus vives que celles que l’on avait l’habitude d’employer traditionnellement. Même au nord de la France. Ainsi, cette maison 1930 en banlieue parisienne a-t-elle été réenduite en gris anthracite, une teinte contemporaine qui contraste avec ses modénatures en brique rouge.
Ici à Mollégès, autre exemple de façade aux couleurs vives en enduit gratté. « Pour changer la couleur de votre façade, vous devez faire une demande d’autorisation de travaux auprès de votre mairie. Certaines localités n’acceptent pas les façades de couleurs vives, a fortiori quand vous êtes dans une zone de monument classé, tandis que cela ne posera pas de problèmes dans d’autres », précise Guillaume Papic.
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4. Le mélange de matières
Les façades des maisons neuves cherchent enfin la personnalisation dans le mélange de matières. Tout comme on allie couramment papier peint et peinture à l’intérieur de la maison, on marie désormais enduit et bardage bois en extérieur. Ou encore enduit et panneaux composites de type James Hardie. Au lieu de donner à voir un monolithe blanc identique à celui du voisin, la maison devient un terrain d’expression et affirme ses volumes.
ET VOUS ?
Quel enduit avez-vous utilisé pour votre façade ? Partagez votre expérience dans la partie commentaires ci-dessous !
Les façades des maisons neuves cherchent enfin la personnalisation dans le mélange de matières. Tout comme on allie couramment papier peint et peinture à l’intérieur de la maison, on marie désormais enduit et bardage bois en extérieur. Ou encore enduit et panneaux composites de type James Hardie. Au lieu de donner à voir un monolithe blanc identique à celui du voisin, la maison devient un terrain d’expression et affirme ses volumes.
ET VOUS ?
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Traditionnellement, un enduit de façade est un mélange composé de sable, de ciment et de chaux (aérienne ou hydraulique) appliqué sur les murs périphériques de la maison. Le sable constitue l’agrégat tandis que la chaux et le ciment réalisent le liant.
Les enduits à l’ancienne sont appliqués en trois « passes » sur le mur, c’est-à-dire en trois couches :