Aménagement : Zoom sur 4 escaliers exceptionnels
Contemporain, graphique, aérien : quand l’escalier fait le décor !
Autrefois gage de richesse dans les châteaux et les maisons bourgeoises, l’escalier se devait d’être monumental afin d’impressionner chaque visiteur. Au fil du temps, il est devenu un simple élément d’architecture dont la seule fonction était de relier les étages.
Grâce au travail des architectes et designers, l’escalier revient aujourd’hui très à la mode et se libère de toute convention comme pour mieux répondre aux modes de vie contemporains. Décloisonnés, épurés, massifs, je vous propose de décrypter 4 projets qui gèrent et organisent l’espace de manière magistrale.
Grâce au travail des architectes et designers, l’escalier revient aujourd’hui très à la mode et se libère de toute convention comme pour mieux répondre aux modes de vie contemporains. Décloisonnés, épurés, massifs, je vous propose de décrypter 4 projets qui gèrent et organisent l’espace de manière magistrale.
Dès la genèse du projet, Florian Bochard, l’architecte, a eu la volonté d’en faire un objet monumental, quelque chose de très présent. Structure en acier anthracite mat, marche en bois clair sans contremarches : l’objet est là ! Pour autant, un travail tout en finesse a été fait afin de nuancer cet aspect imposant tant désiré.
L’architecte a, tout d’abord, opté pour le contraste en dessinant un socle très présent pour souligner la légèreté de la trémie en acier anthracite.
Massif, oui ! Mais également très aérien, grâce au recours au joint creux (plinthe en retrait de 5 cm x 5 cm), ce promontoire plaqué de chêne semble être décollé du sol.
L’architecte a, tout d’abord, opté pour le contraste en dessinant un socle très présent pour souligner la légèreté de la trémie en acier anthracite.
Massif, oui ! Mais également très aérien, grâce au recours au joint creux (plinthe en retrait de 5 cm x 5 cm), ce promontoire plaqué de chêne semble être décollé du sol.
Toujours avec cette idée d’atténuer la présence du socle, une niche permettant de poser sac à main et sac de courses ponctue l’espace et anime l’entrée du logement.
Afin de souligner la verticalité de l’ensemble, l’architecte a choisi de travailler le garde-corps d’une façon très aérienne et complètement décloisonnée.
Pour obtenir un tel résultat, il a choisi d’utiliser des câbles toronnés, disposés tous les 10 cm.
Un équilibre trouvé entre légèreté et massivité.
Un équilibre trouvé entre légèreté et massivité.
Emplacement : passage des soupirs, Paris, XIᵉ
Qui vit ici : un couple et ses deux filles
Superficie : 180 m²
Architecte : Philippe Berthomier
Designer : Éric Van de Walle
Budget : 20 000 euros
Anecdote : Au cours des travaux de réhabilitation de cette maison mono-orientée, l’architecte a découvert un mur en très mauvais état ne pouvant pas supporter la structure de l’escalier initialement prévu. La solution pour laquelle il a opté est surprenante !
Ici, l’escalier s’inscrit dans une volonté de fluidifier au maximum les circulations entre les trois niveaux de la maison. Pour ne pas créer un bloc opaque susceptible de cloisonnerl’espace, l’escalier a été scindé en huit blocs de trois marches.
Qui vit ici : un couple et ses deux filles
Superficie : 180 m²
Architecte : Philippe Berthomier
Designer : Éric Van de Walle
Budget : 20 000 euros
Anecdote : Au cours des travaux de réhabilitation de cette maison mono-orientée, l’architecte a découvert un mur en très mauvais état ne pouvant pas supporter la structure de l’escalier initialement prévu. La solution pour laquelle il a opté est surprenante !
Ici, l’escalier s’inscrit dans une volonté de fluidifier au maximum les circulations entre les trois niveaux de la maison. Pour ne pas créer un bloc opaque susceptible de cloisonnerl’espace, l’escalier a été scindé en huit blocs de trois marches.
La finesse de la structure porteuse apparente trouble la perception. Posés sur de fines plaques d’acier creuses, fixées d’un seul côté par une structure métallique cachée derrière un doublage, ces blocs semblent flotter dans les airs. En ayant recours à ce judicieux tour de passe-passe, le designer crée l’illusion en nous donnant une impression de légèreté. Un véritable trompe-l’œil.
Le contraste entre l’acier noir et le bois clair accentue sensiblement cette sensation de flottement puisqu’il rend bien visible la finesse de la structure postiche.
Dans sa quête de fluidité, l’architecte a porté une attention particulière au traitement des détails. C’est le cas, par exemple, des blocs bois qui pour mieux faire circuler la lumière sont décollés du mur de quelques centimètres.
Généreuse, fluctuante et insaisissable, la lumière est ainsi filtrée à tous les niveaux de l’appartement.
Généreuse, fluctuante et insaisissable, la lumière est ainsi filtrée à tous les niveaux de l’appartement.
Emplacement : Grenoble
Qui vit ici : un couple et 3 enfants
Superficie : 140 m²
Concepteur : atelier MaDe
Budget : entre 15 000 et 22 000 euros
Anecdote : L’escalier s’efface au profit de l’admirable panorama – le massif de la Chartreuse – dès les premières marches de sa montée.
Fruit de la déclinaison d’un concept développé par les deux designers fondateurs de l’atelier MaDe, cet escalier ultra-minimaliste, dépouillé de tout superflu devient un objet esthétique à part entière.
« Pas de noyau central, une arête franche, une structure suspendue », voilà comment les deux designers décrivent leur concept. « L’absence de fût central et de garde-corps permet à l’escalier d’exprimer son esthétique au-delà de sa fonction première ».
Qui vit ici : un couple et 3 enfants
Superficie : 140 m²
Concepteur : atelier MaDe
Budget : entre 15 000 et 22 000 euros
Anecdote : L’escalier s’efface au profit de l’admirable panorama – le massif de la Chartreuse – dès les premières marches de sa montée.
Fruit de la déclinaison d’un concept développé par les deux designers fondateurs de l’atelier MaDe, cet escalier ultra-minimaliste, dépouillé de tout superflu devient un objet esthétique à part entière.
« Pas de noyau central, une arête franche, une structure suspendue », voilà comment les deux designers décrivent leur concept. « L’absence de fût central et de garde-corps permet à l’escalier d’exprimer son esthétique au-delà de sa fonction première ».
La touche particulière de cette version du concept, c’est l’utilisation du Plexiglas !
Le rideau de Plexi de 12 mm d’épaisseur qui fait office de garde-corps souligne le dessin très minimaliste de l’escalier.
Le rideau de Plexi de 12 mm d’épaisseur qui fait office de garde-corps souligne le dessin très minimaliste de l’escalier.
L’acier est le matériau pour lequel ont opté les deux designers. Matière brute et massive qui semble se déployer du haut vers le bas pour former marches et contremarches.
L’ensemble suspendu en partie haute est littéralement déconnecté des murs et du sol.
Accroché à 10 cm du sol grâce à son ossature rideau boulonnée aux murs, l’escalier flotte dans les airs. Un juste équilibre entre technique et design.
Accroché à 10 cm du sol grâce à son ossature rideau boulonnée aux murs, l’escalier flotte dans les airs. Un juste équilibre entre technique et design.
Emplacement : Théoule-sur-Mer
Qui vit ici : Une famille
Architecte / concepteur : Fabrice Luthaud / InoxDesign
Budget : 37 000 euros
Anecdote : La mise en œuvre a nécessité deux jours d’intervention chez le client.
Enfin, ce dernier escalier est le fruit d’une collaboration entre un architecte, Fabrice Luthaud, et un concepteur d’escalier, InoxDesign. Entièrement conçu en verre et Inox, il se développe autour d’une structure double limon central.
Le limon, c’est la pièce d’appui qui suit la rampe de l’escalier sur laquelle viennent s’incruster ou se poser les marches.
Qui vit ici : Une famille
Architecte / concepteur : Fabrice Luthaud / InoxDesign
Budget : 37 000 euros
Anecdote : La mise en œuvre a nécessité deux jours d’intervention chez le client.
Enfin, ce dernier escalier est le fruit d’une collaboration entre un architecte, Fabrice Luthaud, et un concepteur d’escalier, InoxDesign. Entièrement conçu en verre et Inox, il se développe autour d’une structure double limon central.
Le limon, c’est la pièce d’appui qui suit la rampe de l’escalier sur laquelle viennent s’incruster ou se poser les marches.
Avec pour seuls appuis trois points d’ancrage quasi invisibles, la structure porteuse est réduite au minimum pour donner l’illusion d’un escalier en lévitation.
Chaque marche est composée de trois épaisseurs de verre feuilleté et trempé de 140 cm de largeur. Afin d’accentuer la légèreté des matériaux utilisés, l’escalier a été conçu sans contremarches.
Véritable prouesse technique, avec ses 8 mètres d’emmarchement, cet escalier ne manque pas d’impressionner.
Pour ce projet, et contrairement à ceux présentés précédemment, c’est le jeu des teintes monochromes qui a primé. Pas de contraste fort, les matériaux s’entremêlent pour former un tout homogène et très épuré.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ces escaliers ? Avez-vous, vous aussi, osé un escalier original ? Montrez-le-nous !
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11 escaliers hors normes, graphiques et fonctionnels
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Pour ce projet, et contrairement à ceux présentés précédemment, c’est le jeu des teintes monochromes qui a primé. Pas de contraste fort, les matériaux s’entremêlent pour former un tout homogène et très épuré.
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Qui vit ici : une maman, sa fille et leur chat
Superficie : 230 m²
Architecte : Florian Bochard
Anecdote : La niche créée dans le socle de l’escalier devait initialement « accueillir une plante, mais la propriétaire n’a pas la main verte » !
Véritable colonne vertébrale du projet, cet escalier qui délimite le double séjour d’une vaste cuisine occupée par un bar dînatoire se devait d’attirer l’attention depuis l’entrée de l’appartement.